Indiens d'Amérique du Nord et du Sud

swallow a écrit:

Bulle: C´est formidable, tu as bien retrouvé la photo que je cherche depuis des mois.
Comment pourrais-je proceder pour l´avoir en plus grand, et pouvoir la travailler sur ordi?

Heureuse pour toi , si tu as open office, tu colles l'image et tu peux agrandir à la grandeur que tu veux.

" Je hais les voyages et les explorateurs..."

J'ai l'impression que c'est le début de Tristes tropiques, Swalow ...

Très juste, Bix. C´est là, c´est quand on lui a claqué la porte au nez:
http://www.muvmedia.com/blog/2008/12/03/%c2%ab-je-hais-les-voyages-et-les-explorateurs-%c2%bb-les-explications-de-levi-strauss/

En cette fin d'année est arrivé sur les tables de librairie ce très bel ouvrage de photographies sur les indiens:
"Edward S. Curtis sur la trace des nations indiennes" de Don Gulbrandsen.

Quelque chose d'autre est mort... le reve de tout un peuple...
C'était un beau reve... il n'y a plus de centre et l'arbre sacré est mort.

BLACK ELK - Elan noir parle. Mémoires d'un Sioux.

Black Elk était un Sioux Oglala. Un visionnaire, un shaman d'une religion naturelle. Il a vécu la tragédie des Indiens des plaines, pourchassés,
massacrés et trompés.
Les souvenirs de Black Elk, recueillis par John Neihardt, constituent un document précieux sur cette époque et sur la spiritualité des Indiens - Stock-
Tout comme De mémoire indiennne de Teca Ushte publié dans lo collection
Terre Humaine -Plon-.
Merci pour les photos de Curtis qui sont admirables.

Le Clézio brasse tant de choses dans son discours du Prix Nobel que je ne sais où donner de la tête. Il y a ce passage sublime, cette reconnaissance de la culture orale des peuples premiers:

"Les peuples sans écriture, comme les anthropologues se sont plu à les nommer, sont parvenus à inventer une communication totale, au moyen des chants et des mythes. Pourquoi est-ce devenu aujourd’hui impossible dans notre société industrialisée ? Faut-il réinventer la culture ? Faut-il revenir à une communication immédiate, directe... "

Et ne parlons pas de cet autre fragment, complètement envoûtant:
"Et voilà que les mythes venaient à moi, régulièrement, presque chaque nuit. Près d’un feu de bois construit sur le foyer à trois pierres dans les maisons, dans le ballet des moustiques et des papillons de nuit, la voix des conteurs et des conteuses mettait en mouvement ces histoires, ces légendes, ces récits, comme s’ils parlaient de la réalité quotidienne. Le conteur chantait d’une voix aigüe, en frappant sa poitrine, son visage mimait les expressions, les passions, les inquiétudes des personnages. Cela aurait pu être du roman, et non du mythe. Mais une nuit est arrivée une jeune femme. Son nom était Elvira. Dans toute la forêt des Emberas, Elvira était connue pour son art de conter...." ( J.M.G. Le Clézio, "Dans la forêt des paradoxes")

swallow a écrit:

"Et voilà que les mythes venaient à moi, régulièrement, presque chaque nuit. Près d’un feu de bois construit sur le foyer à trois pierres dans les maisons, dans le ballet des moustiques et des papillons de nuit, la voix des conteurs et des conteuses mettait en mouvement ces histoires, ces légendes, ces récits, comme s’ils parlaient de la réalité quotidienne. Le conteur chantait d’une voix aigüe, en frappant sa poitrine, son visage mimait les expressions, les passions, les inquiétudes des personnages. Cela aurait pu être du roman, et non du mythe. Mais une nuit est arrivée une jeune femme. Son nom était Elvira. Dans toute la forêt des Emberas, Elvira était connue pour son art de conter...." ( J.M.G. Le Clézio, "Dans la forêt des paradoxes")

Merci swallow J'aime les conteurs et les mythes qu'ils soient anciens ou modernes! Il y a du chaman derrière tout ça!

Pensez à Edward Curtis comme cadeau pour les autres et pour vous.

Ces photos-là vous ne retrouverez pas ailleurs. Elles sont plus parlantes
que bien des textes inutiles.

Vous y verrez la douleur irrémédiable, l' incompréhension, le vide,
le non à venir.
Mais aussi la dignité, la beauté, l' accusation et le verdict...
Tant pis pour le photographe !

une belle manière de voir la fin !

Certains d' entre ayant manifesté le désir de lire le livre de Dee Brown : Enterre mon coeur à

Wounded Knee, quelques éclaicissements.

Le 29 décembre 1890, eut lieu à Wounded Knee une opération militaire menée par le 7e Régiment de
cavalerie des Etats Unis. Il s' agissait de désarmer 300 Indiens Lakotas (Sioux).
Au cours de l' opérationn, survinrent des évènements d' abord non clairement définis, et qui dégénèrent.
La troupe tira sur la foule des Indiens, majoritairement des femmes et enfant, et fit des dizaines de
morts.
Qui furent enterrés par les militaires dans des fosses communes.

L' opinion des historiens a fortement évolué au cours des années et la responsabilité des militaires
reconnue en grande partie. Le massacre fut considéré comme l' une des plus grandes tragédie de
l' histoire américaine.

Wounde Knee est devenu pour les Amérindiens un lieu de mémoire et de recueillement. Mais

l' histoire est restée vive dans les esprits.


Le 27 février 1973, des militants de L' American Indian Movement occupèrent le site pour manifester
et revendique le droit à leurs terres.
En peu de temps, 2000 agents du FBI, policiers fédéraux cernèrent les manifestants. Le siège dura
71 jours et fit 2 morts chez les Indiens.
Les observateurs et journalistes attestèrent que les manifestant avaient fait preuve de courage, de
sang froid en dépit des circonstances.
Des livres et des films retracent ces évènments.


Enterre mon coeur à Wounded Knee avant de devenir le tire du livre de Dee Brown, fut celui

d' une chanson de Buffy Saint Mary, chanteuse d' origine Indiennne.
Quant au livre, il décrit les évènements  dont j' ai parlé.
C' est un livre lyrique et poignant sur cette tragédie.

Doc. Wilipedia

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