Samuel Shimon [Irak]

Bio-source Evène

Citation :

Samuel Shimon est né en Irak en 1956, dans une famille assyrienne.
En 1979, il quitte son pays natal dans le but de rejoindre Hollywood et d'y devenir réalisateur. Il passe par Damas, Beyrouth, Adène, Nicosie, Le Caire, Tunis... mais ne rejoint pas les Etats-unis.
En 1985, il s'installe à Paris, et lance une petite structure d'édition, Gilgamesh.
En 1996, il déménage à Londres, où il vit toujours depuis. Il y a fondé la revue Banipal.
Shimon est l'auteur d'un roman autobiographique, Un irakien à Paris, publié en arabe et en anglais en 2005. La critique voit en lui quelque chose de Miller, et salue son oeuvre comme un "manifeste de tolérance".

Mot de l'éditeur

Citation :

Nourri de cinéma américain, l’auteur-narrateur quitte son pays natal, l’Irak, pour se rendre à Hollywood, avec la certitude qu’il sera l’une de ses stars. Mais il est arrêté et torturé à Damas par les services de renseignement, puis à Beyrouth-Est, alors aux mains des phalangistes, puis à Amman, et se retrouve de nouveau à Beyrouth, cette fois dans l’Ouest de la ville, avec les Palestiniens. De là, avec un faux passeport, il part à Tunis, puis à Aden, à Nicosie, retourne au Liban, repart à Chypre, puis à Tunis, avant de débarquer à Paris où il obtient l’asile politique.
Commence alors le récit de son vagabondage parisien : sa fréquentation des bas-fonds de la ville, son amitié avec les garçons de café et les prostituées, sa vie de "clochard heureux", toujours féru de cinéma américain et agissant en toutes circonstances comme s’il jouait son propre rôle dans un film. C’est ainsi qu’il se décide à écrire un scénario racontant la vie de son père, mais finit par en faire un roman où il fait revivre avec tendresse et humour le milieu multiconfessionnel et multiethnique de son enfance

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Un irakien à Paris
- Actes Sud -



J'ai trouvé ce récit agréable et attachant.
Agréable parce qu'il nous fait voyager à travers La Syrie, le Liban et la Jordanie avant d'attérir dans un Paris sublimé par les yeux de ce jeune assyrien passionné du 7e art et de tout ce qui s'y rattache.
Cinéastes, scénaristes ou acteurs sont ainsi rencontrés au hasard de ses pérégrinations sans que l'on soit certain qu'il s'agisse d'anecdotes fantasmées ou bien réelles. (je pencherais pour le 1er cas!)

La première partie par contre est très dure pour le narrateur puisqu'il est tour à tour capturé, pris pour un espion et torturé.
Mais Samuel Shiman ne se départit jamais de son ton à la fois drôle et détaché, que ce soit dans cette partie ou dans la seconde qui le voit mener une vie de cloche un peu superbe, voguant de quais de gare à d'autres squats plus ou moins décents et toujours à la poursuite de son rêve de gosse.

Derrière ses descriptions pittoresques et colorées pointe la précision dûe au recul du cinéaste. Sans doute la raison de son apparent détachement. Mais je pense que son humour est ainsi fait: Jamais de larmoiements, plutôt rire de ce qui est grave pour cet homme venu d'un petit village perdu en Irak et dont l'autodérision sousjacente est aussi une protection face à la dureté d'un monde qui ne lui fait pas de cadeau.
Et puis on ressent sans cesse cette passion qui l'anime et lui donne la force tranquille des doux rêveurs un peu candides.

C'est simple et vrai. Juste un peu trop décousu et il faut suivre l'ensemble sans s'essouffler.
Mais c'est surtout une vision originale et profondément authentique d'un monde arabe que l'on ne connait que trop peu et c'est toujours fascinant!

Je l'avais déjà noté dans ma LAL, je vais le faire remonter un peu, ton commentaire me rend curieuse

Merci pour ce fil ,
même si je 'surveille' Actes Sud toujours un peu plus que les autres maisons d'éditions - je dois dire, celui-là, je l’avais pas remarqué.. donc.. raison de plus pour noter

Merci pour ton commentaire Aériale.
Il faut que j'attende qu'il soit disponible à la médiathèque.

Tant mieux si je vous ai donné envie de le lire et désolée Madame B, je te l'aurais bien cerclé mais il fait partie d'un autre cerclage ici

Ne t'inquiète pas Aériale. Je finis toujours par trouver ce que je veux à la médiathèque il me faut souvent patienter de très longs mois parfois. Et l'un de mes gros défauts est d'être impatiente, surtout à cause du forum et de vous tous qui ne cessez de me tenter.