Oek de Jong [Pays-Bas]

Né en 1952 aux Pays Bas. Auteur de trois romans, deux recueils de nouvelles et d' un essai, Oek de Jong vit à Amsterdam.
La Fille de Hokwerda est son premier livre traduit en français.

Bibliographie française :

- La Fille de Hokwerda. -  Gallimard/Du monde entier, 2 004

- Robes d' été flottant au vent. - Gallimard/Du monde entier. - 2 014

Lise est une petite fille que son père entraine à devenir forte. Il dit que sa fille est "la prunelle de ses yeux", mais sa façon d' aimer est surtout brutale et
taciturne.
En sa présence, Lise est saisie de crainte et d' admiration. Elle est témoin de la violence de son père à l' égard de sa mère. Et un jour, la mère disparait
avec ses deux filles.
Elles vivront ensemble, mais sans véritable affection, sa mère, s' imaginant voir en elle une ressemblance physique avec son ex mari, la traite avec mépris.
Un jour elle lui lui révèlera qu' elle a été conçue uniquement pour essayer de sauver leur couple en crise.

Jeune adulte, Lise est une femme très belle et qui attire tous les regards. Mais Elle manque profondément de confiance en elle. Personnage flottant, contradictoire, avide d' affection et de reconnaissance, elle se met en danger volontairement.
Ses liaisons amoureuses sont l' objet d' une sexualité compulsive. Mais l' entente physique masque mal l' opposition des cerveaux et des personnalités.

Les hommes s' attachent à elles. Mais des deux hommes qu' elle connait, l' un ressemble nettement trop à son père. Quant à l' autre, il est déboussolé
par les attitudes contradictoires de Lise et il l' abandonne.
Il était pourtant le seul à comprendre que Lise était la "survivante" d' un naufrage. Que, toute sa vie, elle avait lutté pour s' adapter, cesser de se fuir elle-meme, retrouver une confiance perdue depuis lontemps.

Lise m' a fait énormémént penser à Marylin Monroe et à Annie Ernaux, -je parle de la femme telle que se raconte crument dans son journal, Se perdre.
Toutes deux -toutes trois- ont été profondémént traumatisées par une enfance vécue dans la violence familiale. Celle du père essentiellement.
Elles ont  gardé toute leur vie l' aspect pathétique de petite filles malheureuses et violentées. Et  leur attrait physique ne pouvait que conduire à des impasses
et des malentendus tragiques.

Une histoire infiniment triste et lançinante.

Merci pour ton com Bix. Tout à fait pour moi.

pia a écrit:

Merci pour ton com Bix. Tout à fait pour moi.

Hé hé !

je note pour plus tard !