Paolo Sorrentino

Drôle de truc! Je ne sais pas très bien ce que j'ai vu. A l'image de la dernière scène qui est tellement grandiloquente et kitsch qu'on ne sait jamais trop où se situe la frontière entre la beauté, la profondeur ou la poésie et le grotesque, l'emphase, le ridicule. On a l'impression d'être quelque part entre Fellini, Ulrich Seidl et Wes Anderson mais en plus grossier.

Les dialogues m'ont semblé souvent creux et interminables malgré quelques bons moments et un humour décalé. C'est beaucoup plus calme que dans ses précédents films, moins baroque, plus onirique avec des moments étranges et touchants, d'autres irritants et ridicules.

Côté musique c'est toujours un patchwork qui va de Debussy et Stravinsky à une reprise d'une chanson de Dalida, de la pop ou ce fameux morceau néo-classique sirupeux délirant de la fin sensé être une création mineure de ce compositeur de talent!!

Et il y a une scène assez dingue avec Jane Fonda dans un numéro d'hystérie assez savoureux.

Vraiment un drôle de truc.  

-Youth-

Marko a écrit:

Drôle de truc! Je ne sais pas très bien ce que j'ai vu. A l'image de la dernière scène qui est tellement grandiloquente et kitsch qu'on ne sait jamais trop où se situe la frontière entre la beauté, la profondeur ou la poésie et le grotesque, l'emphase, le ridicule.

Pas faux  

C'est vrai qu'il y a de la grandiloquence mais  sur le coup, j'en suis sortie sous le charme. Ce film m'a séduite et pourtant j'y ai trouvé le temps long  (surtout à la fin) car en fait il ne s'y passe pas grand chose... L'histoire de ces deux artistes vieillissants, l'un revenu de tout, l'autre toujours grand rêveur, se retrouvant dans un centre de balnéothérapie de luxe, et échangeant leurs points de vue, n'en n'est pas vraiment une. On suit leurs états d'âmes, entre cynisme et désenchantement, illusions et échecs, et autour de ce petit monde de nantis qui se demandent s'ils ne sont pas passés à côté de l'essentiel, gravite toute une panoplie de personnages carrément atypiques (comme l'ancien footballeur) ou secondaires (comme la masseuse ou la prostituée) dont la présence apporte un peu de souffle et de poésie à cette balade crépusculaire. Autour d'eux l'acteur joué par Paul Dano observe...

Cela donne un drôle de film, effectivement comme dit Marko, qui hésite entre le burlesque et le tendre, les scènes magiques et celles tombant dans le trop plein. Je n'ai pas tout compris (l'intérêt du bonze en levitation, le concert de la fin, etc) et j'ai trouvé aux dialogues un peu trop d'emphase. On sent bien que Sorrentino soigne exessivement la forme, ce qui est à la fois un plus (il y a de très belles scènes telles le concert imaginaire dans la forêt, ou la danse de la masseuse) mais aussi un frein à l'émotion et la cohérence de l'ensemble. Bref, à voir pour la beauté de l'image et la particularité de l'ensemble, comme on le ferait d'une succession de scénettes sur le temps qui passe.





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Comme de plus en plus de réalisateurs actuellement, Sorrentino s'est lancé dans la réalisation d'une série en 8 épisodes : The Young pope.
On suit le début du pontificat de Pi XIII (Lenny Belardo,dans le civil, interprété par Jude Law)... le premier pape Américain !
Le casting comporte aussi Diane Keaton, Cécile De France, Javier Cámara, Ludivine Sagnier, James Cromwell (vu notamment dans 6 Feet Under)...

Mini bande-annonce :