Glanages dans La Quinzaine Littéraire

Sujet: Re: Glanages dans La Quinzaine Littéraire Mer 30 Nov 2011 - 22:41

En effet j'ai été y faire un tour, merci Arabella.
Ca m'est un peu hermétique finalement...

Soth POLIN : L' Anarchiste. - La Table Ronde/la Petite Vermillon

Nous redécouvrons le grand roman de Sotn Polin, qui tourne, les excédant largement, autour de la guerre du Cambodge et nourrit une réflexion fulgurante sur la vie, la mort,la folie, la destruction et le dégout de soi-meme.

Introduction à l' article de Hugo Pradelle, La Quinzaine, n° 1 050

J' ai lu l' article et celui-là, je l' achète. A 8, 50 euros, c' est donné !

Le n° 1 051 de La Quinzaine. Déjà ! On ne voit pas le temps passer...

- Juan Francisco Ferré : Providence. - Passage du Nord Ouest

- Madison Smartt Bell : La Couleur de la nuit. - Actes Sud

- Katharina Hacker : Les Fraises de la mère d' Anton. - C. Bourgois

- Dinaw Mangestu : Ce qu' on peut lire dans l' air. - A. Michel

- Léon de Winter : Le Droit au retour. - Seuil

- Connie Palmen : Lucifer. - Actes Sud

Abeille bibliophile Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010

un petit mot sur Juan Francisco Ferré, j'ai failli prendre ce livre à la médiathèque et puis j'ai pensé à tous ceux qui m'attendaient à la maison et je l'ai reposé (à regrets...) ?

- Juan Francisco FERRE. - Providence. - Passage du Nord Ouest

Cet énorme roman (632 p.), au titre éloquent est placé sous l' invocation de Lovecraft, le célèbre auteur H.P. Lovecraft, natif de Providence (Rhode Island), maitre du fantastique... le livre de Ferré s' ouvre sur une photo de Lovecraft, marquée de la phrase "I am Providence", qui orne sa stèle funéraire. Et enfin, l' univers de l' auteur des Montagnes hallucinées se retrouve à chaque détour de chapitre...
J.F. est un merveilleux conteur, plein d' humour et d' une rare vigueur... C' est toute l' Amérique puritaine, raciste et fantasmatique, tout le reve américain porté par Hollywood et Walt Disney qu' il cloue au pilori des mots.
On n' en sort qu' exsangue, aveugle ou éblouie.

Te voilà prévenue, Shanidar ! Tu prends du Prozac et tu mets tes lunettes noires !

Abeille bibliophile Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010

hé hé grand merci bix, au prozac je substituerai une quelconque mixture de sorcière et aux lunettes noires une double-vue, mais en attendant, le résumé me donne encore plus envie d'aller me jeter dans la gueule de cet auteur-là !

- Madison Smart BELL : La Couleur de la nuit. - Actes Sud

Comment écriree encore la violence et les soubresauts convulsifs de l' Amérique ? MS Bell revient aux Géorgiques et à Virgile. Avec cette génération éclatée, qui a tout vécu, des bacchanales sanglantes et camées des années 60 sur la cote ouest à l' explosion des tours sur la cote Est, c' est la visite aux Enfers, le retour d' Orphée et d' Eurydice, les Ménades, les amours et les ombres de la mort. Une très belle prose pour un roman de la crauté.

Introduction à l' article de Liliane Kerjan, La Quinzaine, n° 1 051

Il me tente bien celui-là

darkanny a écrit:: Il me tente bien celui-là

... Et je crois que le Mengestu te tentera aussi... J' en dirai deux mots demain... Laughing

Abeille bibliophile Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010

et le Connie Palmen pourrait plaire aux amateurs de musique et de faits divers...

- Dinaw MENGESTU : Ce qu' on peut lire dans l' air. - A. Michel

La capacité d' émerveillement tranquille de D. Mengestu, sa veine poétique finement teintée de mélancolie, déjà présente dans Les Belles choses que porte le ciel, se retrouvent ici avec une grace vagabonde.Une nouvelle voix magnifique de la littérature américaine pour évoquer l' exil intérieur, l' évanescence des liens et capter dans l' air des souvenirs imaginaires.

"Qu' ils roulent dans une direction opposée à celle qu' ils avaient l' intention de predre n' en était que plus réjouissant. C' était comme s' ils étaient jetés au vent, lancés nimporte comment vers le ciel avec juste un souffle d' air pour les pousser deci de-là, à son gré, comme dans la comptine qu' elle avait entendue dans la rue sous la fenetre de son salon - tourne, tourne, mais personne ne saura où tu te poseras. Elle avait la certitude que meme les oiseaux ne se sentaient pas aussi libres qu' ele tandis que, le front pressé contre la vitre, elle gardait les yeux rivés sur le paysage qui défilait : ferme, ferme, paneau d' affichage, arbre, sortie, pont autoroutier.
Inlassablement, comme s' il y avait eu une logique rythmée derrière le décor, une symphonie de normalité et d' ennui sur laquelle elle serait tombée et qu' elle aurait écoutée avec la plus grande attention. C' était la musique de l' Amérique : monotone et presque élégiaque -la ballade triste et sobre d' une nation qui paraissait ne jamais etre en désaccord avec elle-meme."

Ce qu' on peut lire dans l' air

toutelaculture.com/.../lucifer...connie-palmen/connie-palmen-lucifer/Le livre de Connie Palmen est difficilment résumable, c' est pourquoi, j' ai utilisé l' introduction à l' article de la Quinzaine et un résumé du meme livre sur le site : toutelaculture.com

Connie PALMEN : Lucifer. - Actes Sud

"Alors qu' il est en train de travailler à un opéra sur la mort étrange de Tchaikowski (il était accusé d' avoir une relation homosexuelle avec un jeune homme), Lucas Loos assiste au plongeon mortel de sa jene et belle épouse, Clara, dans leur villégiature de Skyros, en Grèce.

Interpellé par l' annonce de la mort de Clara dans un quotidien néerlandais : "Notre ange est tombé", la narratrice décide en 2 005, soit 24 ans après les faits, de mener l' enquete : accident, suicide ou meurtre ? Le journal de Clara ayant été brulé selon sa propre volonté, la narratrice rencontre alors tous les amis du couple.

En 5 partie qui tordent la chronologie pour former une tragédie hors du commun, Connie Palmen parvient à transformer le suspense de l' enquete en plongée en apnée dans le non dit d' amis doués, cultvés et influents."

Toute la culture.

"La narratrice se rappelle une ligne qui figurait en tete d' un faire-part de dècès, 24 ans plus tot : "Notre ange est tombé"". Et le jour où lui revient ce souvenir, elle rejoint à la terrase d' un café d' Amsterdam un groupe d' amis qui, justment, parlent de ce décès qui fut peut etre un meurtre."

Introduction à l' article de Nicole Casanova, L Quinzaine,,n° 1 051

Vous aurez remarqué l' embarras de ceux qui ont essayé de résumer le livre... Mais il y a des livres comme ça ...

Katharina HACKER. - Les Fraises de la mère d' Anton. - C. Bourgois

Remarquée l' année dernière lors de la sortie des Démunis, son premier livre traduit en français, l' Allemande Katharina Hacker revient avec une hisoire dans laquelle chaque personnage cherche à s' affranchir de sa dépendance à l' autre. Ce roman anxiogène montre combine la quete de soi peut etre lente et douloureuse dans une société qui, paradoxalement, fait de la liberté individuelle un idéal.

Introduction à l' article de William Irigoyen, La Quinzaine, n° 1 051

Dernier numéro de la Quinzaine de l' année 2 011

- Nicolas TEXIER : Curtis dans la langue de Pouchkine. - Gallimard

- Dumitriu TSEPENEAG : Le Camion bulgare. - POL

- Junichiro TANIZAKI : Romans, nouvelles. - Gallimard/Quarto

- Judith HERMANS : Alice. - A. Michel/Les grandes traductions

- William Tanner VOLLMANN : Le Grand partout. - Actes Sud

- Célia HOUDART : Carrare. - POL

- Cesare DE MARCHI : La Vocation. - Actes Sud

Abeille bibliophile Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010

ravie d'apprendre que Judith Hermann nous gratifie d'une nouvelle traduction (Alice est paru en 2009 en Allemagne !), peut-être prendras-tu le temps de nous en dire plus, bix...

» Glanages .......
» Pourquoi lisez-vous? Qu'attendez-vous de la lecture?
» Un top 10 littéraire?
» le bar: ici on papote!
» Nouvelle