Lecture en commun - Joseph Kessel : Belle de jour

Nezumi a écrit:

A moins qu'on avance un peu la date de cette LC, genre lundi prochain ? Comme ça on la fait ensemble ?

pas de problèmes pour moi..

Moi non plus, on dit le 11 alors ?

Nezumi a écrit:

Moi non plus, on dit le 11 alors ?

oui

je vais glisser un mot à Domreader,LunaStella et Steven et on sera prêt

Merci vous êtes des amours

J'ai l'édition avec Catherine Deneuve sur la couverture. Je la trouve très belle sur cette photo, un peu apeurée aussi.

Sur la quatrième de couverture, il y a écrit, apparemment écrit par Kessel lui-même : Ce que j'ai tenté avec Belle de jour, c'est de montrer le divorce terrible entre le coeur et la chair, entre un vrai, immense et tendre amour et l'exigence implacable des sens. Ce conflit, à quelques rares exeptions près, chaque homme, chaque femme qui aime longtemps le porte en soi. Il est perçu ou non, il déchire ou il sommeille, mais il existe.

Belle mise en mot, que cette présentation.

Mais j'attends le 11 pour l'ouvrir.

mimi54 a écrit:

Merci vous êtes des amours

Steven a écrit:

Mais j'attends le 11 pour l'ouvrir.

j'ai la même édition.. avec le DVD en plus
on commence alors lundi..

je voulais juste dire que demain, je serai très prise au boulot et qu'il est peu probable que je puisse le commencer. Je vous rejoindrai mardi soir pour les commentaires.

Nezumi a écrit:

je voulais juste dire que demain, je serai très prise au boulot et qu'il est peu probable que je puisse le commencer. Je vous rejoindrai mardi soir pour les commentaires.

d'accord
je n'ai toujours pas ouvert le livre et vais voir demain matin comment cela se présente.. chapitre.. pages.. on va voir.. mais jusque mardi on ne sera pas au bout de la lecture

à moins que c'est tellement prennant que je vais le terminer demain matin (je ne commence à travailler qu'à 13hrs)

j'espère que mardi vous ne l'aurez pas fini car c'est plutôt court. Sinon tant pis, ce n'est pas grave.

Zut je l'aurais bien lu avec vous mais j'ai trop de livres en attente et je me réserve pour la lecture Mishima.

Nezumi a écrit:

j'espère que mardi vous ne l'aurez pas fini car c'est plutôt court. Sinon tant pis, ce n'est pas grave.

ah mais non, je faisais une blague.. n'importe le nombre de pages, on va quand même faire une lecture d'un peu plus longue qu'une journée

et oui Marko, Mishima nous attend tout de suite après

Préface / Prologue / 1

Je ne lis en principe jamais les préfaces.. m'ont gâchées assez de lectures, je laisse de côté jusqu'à la fin
Ici c'est l'auteur qui l'a écrit.. donc, je me suis dit, il ne va pas me donner trop d'indices, surtout qu'il commence avec Je n'aime guère les préfaces qui expliquent les livres..., mais j'aurais quand même dû laisser de côté.. bon, rien de grave.

Le prologue n'a que quelques lignes.. 3 petits paragraphes.. mais signifiant.. et probablement un indice important pour le comportement de Séverine dans le futur

Le 1er chapitre montre Séverine des années plus tard (dans le prologue elle a 8 ans), avec son mari, en vacances de neige..
Ce qui m'a surtout frappé: tout le monde est beau, jolie, jugé de plus près (concernant l'apparence) par les quelques personnes qui apparaissent dans le premier chapitre.

Et surtout plusieures allusions à ce que Séverine et Pierre, son mari depuis deux ans, n'ont pas encore fait l'amour?!
Chambres séparées, ses réticences quand Pierre l'approche de plus près et surtout la dernière phrase du chapitre:
Tu ne peux pas le savoir, c'est vrai
après qu'ils reviennent d'une performance au théâtre d'une pièce de Shakespeare et Pierre qui disait:
Il (Movelski) met le goût de la chair jusque dans la folie et la mort. Et il n'y a pas d'art plus contagieux que le charnel. Tu n'est pas de mon avis?

J'ai lu environ 1/3 du livre. Séverine est perturbée..........elle a le droit, vu le prologue. Elle a tout pour être heureuse: un mari qui l'aime, ,l'admire, et pourtant....... Elle doit être bigrement belle, les hommes la regardent goulument.
Pour le moment, j'accroche bien;Je regarderai le film une fois le livre lu

Kenavo, en principe je ne lis pas les préfaces non plus. Dans celle-là, j'ai trouvé intéressant que l'auteur se sente obligé de se justifier, de se défendre presque. Ca replace quand même le roman dans une époque.
Effectivement, le prologue semble être un fil rouge, qui tracera peut-être le comportement de Séverine dans le futur.

Ensuite, Kenavo, tu m'ouvres de nouvelles perspectives. Cette dernière phrase, je ne l'avais pas du tout lu comme ça, plutôt comme une certaine absence de passion charnelle dans le couple, pas une absence totale de rapports.
Il y a beaucoup de passion dans le couple, il me semble. Mimi a raison. Mais je la sens surtout de la part de Séverine, car Pierre quand il la regarde, voit les défauts de sa femme, même si il les aime. Elle le voit né sous le signe de l'harmonie et de la force.

Je n'ai pas lu la préface, mais les deux premiers chapitres.

Pour l'instant je dois dire que je trouve le roman intéressant, mais je ne suis pas particulièrement transportée...Le prologue est glaçant bien entendu, avec l'évocation du viol de Sandrine. Le premier chapitre frappe par le contraste entre la complicité extérieure de Sandrine et Pierre (qui donnent un spectacle presque cliché des jeunes mariés) et l'absence de contact physique dans l'intimité.
Un contraste aussi entre la froideur de Sandrine et toute la vie qu'elle sent bouillonner en elle (la course en traîneau, la maladie...
D'ailleurs on a l'impression que Sandrine apprécie l'état dans lequel la met la maladie ("une volupté sans visage"), qu'elle éprouve ensuite lors du baiser avec Husson. Quand on sait que la maladie est décrite dans des termes qui évoquent le masochisme "(elle) fut d'une violence extrême. Une semaine entière, la jeune femme, lacérée par des ventouses scarifiées, livrée aux morsures des sangsues, haleta sur les berges de la mort", on se dit que Sandrine va chercher son plaisir de façon étrange (et cela annonce la suite).
Une sensation trouble qui contraste à nouveau avec l'amour pur et maternel qu'elle éprouve pour son mari Pierre.
Je dirais que le roman est pour l'instant assez sage mais que des aspects plus malsains se font jour.