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 Douglas Sirk

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traversay
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MessageSujet: Douglas Sirk   Douglas Sirk EmptyVen 18 Fév 2011 - 10:59

Douglas Sirk Douglas_sirk

Douglas Sirk (1897-1987)

Il est né Hans Detlef Sierck, le 26 avril 1897 à Hambourg, dans une famille d'origine danoise.
Il étudie le droit, la philosophie et l'histoire de l'art dans les universités de Hambourg et de Munich.
Il tâte du journalisme avant d'aborder une carrière théâtrale.
Décorateur dans ses débuts au cinéma, il met en scène ses premiers courts-métrages en 1935 et tourne son premier long, la même année.
Les deux plus grands films de sa période allemande datent de 1937 : Paramatta et La Habanera.
Toujours en 37, il refuse les propositions du 3e Reich et parvient à quitter l'Allemagne, pour l'Italie, la Suisse, la France, puis les Pays-Bas.
A son arrivée aux Etats-Unis, Sierck élève un temps des poulets (sic).
Sa carrière américaine débute enfin avec Hitler's madman (1943). Il adopte le nom de Douglas Sirk.
Les années 50 constituent sa période la plus féconde avec la réalisation de 22 films.
Avant de se "spécialiser" dans le mélodrame, en 1953 avec Tout ce que je désire, il tourne des comédies légères, des films d'aventures, un western, un péplum ...
Beaucoup de ses mélodrames sont des remakes de films des années 30, signés John Stahl : Mirage de la vie, par exemple.
En 1959, Sirk doit abandonner ses projets pour cause de maladie.
Installé en Suisse, il se tourne vers le théâtre, donne des cours de cinéma et réalise trois derniers courts-métrages entre 1975 et 1978.
Il meurt d'un cancer le 14 janvier 1987 à Lugano.

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Tout ce que le ciel permet (1955)

A lire :
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Jon Halliday : Conversations avec Douglas Sirk, Cahiers du cinéma, 1997.

Douglas Sirk 41VOFwHywWL._SL500_AA300_
Jean-Loup Bourget, Douglas Sirk, Edilig, 1984.


Dernière édition par traversay le Ven 18 Fév 2011 - 12:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Douglas Sirk   Douglas Sirk EmptyVen 18 Fév 2011 - 11:02

Analyse de sa mise en scène par le Ciné club de Caen :

Citation :
L'hommage critique de Fassbinder à Douglas Sirk contribua puissamment à la réévaluation critique du cinéaste. Si ces deux grands maitres du mélodrame se sont bien compris, il n'en demeure pas moins que leurs oeuvres sont très différentes. L'esthétique de Fassbinder est celle du naturalisme où l'inquiétant monde original grouille sous la surface des mondes dérivés et empêche presque toute rédemption.

Chez Sirk, tout est toujours possible. Les ténèbres n'existent pas par elles-mêmes : elles marquent seulement l'endroit où la lumière s'arrête. Les luttes de l'amour contre les conventions bourgeoises (Tout ce que le ciel permet) ou l'interdit (Ecrit sur le vent), de la démocratie contre l'hitlérisme (Hitler's madman), de l'acceptation de sa couleur contre le racisme (Mirage de la vie) , du bonheur contre les drames (Le secret magnifique) ou la guerre (Le temps d'aimer et le temps de mourir) ne triomphent pas toujours dans l'espace du film mais, pour Douglas Sirk, la cause n'est jamais perdue et le combat toujours à mener.

Certes, il existe chez lui des mélodrames frénétiques avec des êtres épris d'alcool, de vitesse de sexe et de puissance (Ecrit sur le vent , La ronde de l'aube) où se combinent frustration et autodestruction. L'aliénation des personnages est cependant plus souvent extérieure, provenant du fait qu'ils vivent au milieu des normes visuelles qui les environnent et les conditionnent. Ainsi, par exemple, au début de No room for the groom les mains des deux futurs mariés en gros plan qui enchaîne sur la pancarte publicitaire pour les marieurs professionnels de Las Vegas.

Chez Sirk, les visages des personnages sont apparemment lisses. La richesse est factice et hypocrite. La douceur du style aplanie en surface cette aigreur de vue mais, en fait, elle l'accentue quand ce style tranquille s'applique à des émotions dont elle emprisonne la violence et empêche la libération. La fêlure y est suggérée telle les séquences de la télévision ou de la parade dans Tout ce que le ciel permet . De même, les angles de prises de vu présentent souvent un obstacle au milieu du cadre : cadre de photos, mobiliers, barreaux ou simple vitre qui symbolisent une frontière entre le personnage et son désir ou une contrainte qui pèse sur lui.

Sirk se révèle un coloriste délicat. Il détache des teintes très saturées et les répète en des échos et des familles de couleurs. Costumes, décors et personnages se répondent alors dans une même affirmation de l'affect, de l'intense potentialité de ce qui va s'y passer. Dans le déchaînement de la couleur chez Sirk dans l'affrontement de ses noirs et blancs, on atteint non pas à la lutte de la lumière avec les ténèbres comme dans l'expressionnisme mais à l'aventure de la lumière.

Le pacours du personnage de Sirk est celui d'une révélation qui passe par le regard. Sirk aime opposer, dans la logique du mélodrame, des personnages clivés à des personnages qu'il qualifie lui-même d'immuables. Dans Le secret magnifique, Bob Merrick s'aveugle dans ses artifices de séducteur et Helen ne voit pas son amour. Pour tous les deux, il s'agira d'ouvrir les yeux sur la morale. Sirk reprend le même propos que celui de Diderot dans sa Lettre aux aveugles à l'usage de ceux qui voient : c'est dans le spectacle du monde que l'on peut atteindre à la compassion. Les aveugles ne peuvent pas se rendre compte qu'autour d'eux il y a la misère et la faim parce qu'ils n'ont pas la clé sensible du monde. Ceux qui voient peuvent être touchés par ceux qui souffrent. Sirk nous rend sensible à la beauté du spectacle du monde par l'intensification du réel. Il rend les couleurs plus vives qu'elles ne le sont avec une obsession du détail comme celui du parasol jaune quand Helen comprend que son mari vient de mourir. Les couleurs nous réconcilient avec le monde, nous donnent envie de faire partie du monde. "Je ne savais pas que le monde pouvait être aussi beau" dit ainsi Helen. La beauté du cinéma de Sirk, c'est cet écho entre la plastique et la morale.

Douglas Sirk Sirk3sarrishead
La ronde de l'aube (1957)
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MessageSujet: Re: Douglas Sirk   Douglas Sirk EmptyVen 18 Fév 2011 - 11:19

Mes 10 films préférés de Sirk :

Douglas Sirk TimetodiesmallDouglas Sirk RondelaubeDouglas Sirk EcrtitsurduventDouglas Sirk Bonusqui002aveu
Douglas Sirk DemainestunautrejourDouglas Sirk ImitationsmallDouglas Sirk HitlersmadmanDouglas Sirk MagnificentsmallDouglas Sirk HommeauxlunettesdecaillesDouglas Sirk Desfillesdisparaissent

1. Le temps d'aimer et le temps de mourir. 2. La ronde de l'aube. 3. Ecrit sur du vent. 4. L'aveu. 5. Demain est un autre jour. 6. Mirage de la vie. 7. Hitler's madman. 8. Le secret magnifique. 9. L'homme aux lunettes d'écaille. 10. Des filles disparaissent.
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MessageSujet: Re: Douglas Sirk   Douglas Sirk EmptyVen 18 Fév 2011 - 11:28

Filmographie et notation subjective (il m'en manque encore pas mal) :

* 1934 : Zwei Genies
* 1935 : Das Mädchen vom Moorhof XX
* 1935 : Der Eingebildete Kranke
* 1935 : Dreimal Ehe
* 1935 : April, April!
* 1935 : Stützen der Gesellschaft
* 1936 : La Chanson du souvenir
* 1936 : 't was een april
* 1936 : La Neuvième symphonie (Schlußakkord)
* 1936 : Das Hofkonzert
* 1937 : Paramatta, bagne de femmes (Zu neuen Ufern) XX
* 1937 : La Habanera XX
* 1938 : Accord final
* 1939 : Boefje
* 1943 : Hitler's Madman XXX
* 1944 : L'Aveu (Summer Storm) XXXX
* 1946 : Scandale à Paris (A Scandal in Paris) XXX
* 1947 : Des filles disparaissent (Lured) XXXX
* 1948 : L'Homme aux lunettes d'écaille (Sleep, My Love) XXX
* 1949 : Jenny, femme marquée (Shockproof) XXX
* 1949 : Slightly French
* 1950 : Le Sous-marin mystérieux (Mystery Submarine) XX
* 1951 : La Première Légion (The First Legion) XX
* 1951 : Tempête sur la colline (Thunder on the Hill) XX
* 1951 : The Lady Pays Off
* 1951 : Week-End with Father
* 1952 : No Room for the Groom XX
* 1952 : Qui donc a vu ma belle? (Has Anybody Seen My Gal?) XX
* 1953 : Meet Me at the Fair
* 1953 : Take Me to Town
* 1953 : Tout ce que je désire (All I Desire) XX
* 1954 : Taza, fils de Cochise (Taza, Son of Cochise) XX
* 1954 : Le Secret magnifique (Magnificent Obsession) XXX
* 1954 : Le Signe du païen (Sign of the Pagan) XX
* 1955 : Capitaine Mystère (Captain Lightfoot) XX
* 1955 : Tout ce que le ciel permet (All That Heaven Allows) XX
* 1956 : Demain est un autre jour (There's Always Tomorrow) XXXX
* 1956 : Écrit sur du vent (Written on the Wind) XXXX
* 1956 : Les Ailes de l'espérance (Battle Hymn) XX
* 1957 : Les Amants de Salzbourg (Interlude) XX
* 1958 : La Ronde de l'aube (The Tarnished Angels) XXXX
* 1958 : Le Temps d'aimer et le temps de mourir (A Time to Love and a Time to Die) XXXXX
* 1959 : Mirage de la vie (Imitation of Life) XXXX

Douglas Sirk 19123922
Le temps d'aimer et le temps de mourir.
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MessageSujet: Re: Douglas Sirk   Douglas Sirk EmptyVen 18 Fév 2011 - 11:40

Images.

Douglas Sirk 60386808_p
L'aveu (1944) : une adaptation de Tchékhov particulièrement soignée.

Douglas Sirk 58028519_p
L'homme aux lunettes d'écaille (1948) : noir c'est noir.

Douglas Sirk 57636332_p
Capitaine mystère (1955) : aventures en Irlande.

Douglas Sirk 52519363_p
Paramatta, bagne de femmes (1937) : les brumes du mélodrame.

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MessageSujet: Re: Douglas Sirk   Douglas Sirk EmptyDim 7 Aoû 2011 - 22:31

Douglas Sirk Slight10

Slightly French (1949)
Tourné entre Jenny, femme marquée (excellent) et Le sous-marin mystérieux (pas excellent), Sligthly French est une charmante comédie, assez futile, mais avec quelques aspects intéressants. Cette version un peu escamotée de Pygmalion se distingue par des dialogues brillants par intermittence, une mise en scène élégante de Sirk (les scènes de comédie musicale, pas mal du tout) et une satire de l'univers hollywoodien, gentiment impertinente, à travers un metteur en scène égocentrique et insupportable. Plus convenue, la romance sentimentale entre une Dorothy Lamour exubérante et un Don Ameche vieillissant ramène le film à un niveau simplement moyen. Celui de Qui a vu ma belle ? ou No room for the Groom.

Douglas Sirk 90496_10
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MessageSujet: Re: Douglas Sirk   Douglas Sirk EmptyMar 10 Fév 2015 - 22:49

Pour Le Temps d'aimer et le temps de mourir il y en a qui ont lu le livre ?
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MessageSujet: Re: Douglas Sirk   Douglas Sirk EmptyMer 11 Fév 2015 - 0:10

pas vu de com dans son fil, mais c'est certainement à lire, déjà le film est intéressant
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MessageSujet: Re: Douglas Sirk   Douglas Sirk EmptyMer 11 Fév 2015 - 7:43

Oui, c'est un très beau film.
Allez, la bande-annonce d'époque (toujours un plaisir) :
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MessageSujet: Re: Douglas Sirk   Douglas Sirk EmptyMer 11 Fév 2015 - 14:59

animal a écrit:
Pour Le Temps d'aimer et le temps de mourir il y en a qui ont lu le livre ?
Oui, je l' ai lu et apprécié. Mais il y a longtemps. Je crois me souvenir que le livre est plus dur, plus réaliste que le film.
Apparemment, avec le temps, le film a fait oublier le livre qui l' a inspiré.
Et ce serait plutot le contraire pour A l' ouest rien de nouveau, toujours d'  Erich Maria Remarque
si on l' oppose au film de Lewis Milestone...
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