Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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ArturoBandini
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MessageSujet: Re: Henry Miller   miller - Henry Miller - Page 3 EmptyMar 21 Avr 2015 - 13:27

colimasson a écrit:


Petite question aux Parfumés... Miller dresse le portrait de deux catégories de lecteurs (assez extrêmes quand même). De quelle catégorie vous sentez-vous le plus proche ?

Citation :
« Je n’ai jamais pris Arthur Raymond en train de lire. Ce ne devait pas être un grand lecteur ; pourtant, le champ de ses connaissances était stupéfiant. Il se souvenait avec une vivacité et une précision étonnantes de ce qu’il avait lu. A part mon ami Roy Hamilton, je n’ai connu personne capable d’exprimer à ce point le suc d’un livre. Il soumettait le texte à une véritable éviscération. Roy Hamilton avançait millimètre par millimètre, pour ainsi dire, s’attardant sur une phrase, des jours, des semaines durant. il prenait parfois un an ou deux pour venir à bout d’un petit livre ; mais quand il en avait terminé, c’était un fait qu’il avait l’air grandi d’une coudée. Une demi-douzaine de bons livres suffisaient à lui assurer assez de fourrage spirituel pour le reste de ses jours. Pour lui, les idées étaient choses vivantes, comme pour Louis Lambert. Quand il avait achevé de lire un livre, il donnait l’impression très réelle de les connaître tous. Un livre, il le pensait et le vivait de bout en bout, et sortait de cette expérience transformé, glorifié. Il était le contraire même de l’érudit qui perd un peu de sa stature à chacune de ses lectures. »


J'étais plutôt dans la seconde catégorie de lecteurs avant, à mettre des mois pour achever un livre et le savourer lentement, mais ça c'était avant! rire (depuis, la boulimie a pris le dessus)

Sinon, j'ai terminé Tropique du Cancer. Il a souvent été qualifié d'obscène, violent, cru... Bon, peut-être, car je ressors de Céline et Calaferte, je n'ai pas été tellement de cet avis. Bon, il faut le replacer également dans le contexte du début des années 1930, m'enfin y a eu d'autres auteurs avant lui bien davantage dans ces standards, Sade par exemple.
J'ai trouvé le style de Miller plutôt agréable et fluide, le roman se lit bien, toutefois peut-être qu'une centaine de pages en moins n'aurait pas été plus mal, car il tourne quand même bien en rond, à nous conter ses histoires et celles de ses potes qui vont aux putes à Paris.
Cela dit, il y a de l'humour, et des répliques cinglantes, ainsi que des réflexions intéressantes, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Quelques extraits (pour contredire ce que je viens d'avancer):

Il vaut mieux garder l'Amérique ainsi, toujours à l'arrière-plan, une sorte de gravure carte postale, que l'on regarde dans ses moments de faiblesse. Comme ça, on imagine qu'elle est toujours là, à vous attendre, inchangée, intacte, vaste espace patriotique avec des vaches, des moutons et des hommes au coeur tendre, prêts à enculer tout ce qui se présente, homme, femme ou bête! ça n'existe pas, l'Amérique! C'est un nom qu'on donne à une idée abstraite...


Paris est comme une prostituée. De loin, elle vous paraît ravissante, vous n'avez de cesse que vous la teniez dans vos bras. Au bout de cinq minutes, vous vous sentez vide, dégoûté de vous-même. Vous avez l'impression d'avoir été roulé.


Il veut aller à la Coupole. Il veut d'abord faire un petit tour de promenade autour des maisons.
"Mais il flotte, Joe!
- Je sais, mais qu'est-ce que ça peut foutre! Il faut que je fasse ma promenade hygiénique. Il faut que je m'expulse la merde des tripes." Quand il dit ça, j'ai l'impression que le monde entier est enroulé là, dans son ventre, et qu'il y pourrit.
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colimasson
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MessageSujet: Re: Henry Miller   miller - Henry Miller - Page 3 EmptyJeu 23 Avr 2015 - 21:30

Hé, merci pour la réponse à cette vieille question Very Happy
Je crois moi aussi que je fais maintenant partie de cette deuxième catégorie... avec nostalgie de l'époque de la première (une alliance des deux types serait souhaitable mais dans un autre espace/temps).

Je trouve aussi que Henry Miller n'est pas si graveleux qu'on veut bien nous le vendre... dans la Trilogie en rose, j'ai le souvenir qu'il nous raconte de nombreuses aventures sexuelles, mais en se montrant finalement assez sobre et respectueux dans le choix du vocabulaire ou du point de vue.

Le dernier extrait est pas mal !
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Henry Miller
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