Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Alexander Payne

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MessageSujet: Alexander Payne   Alexander Payne EmptySam 28 Jan 2012 - 15:49

Alexander Payne Payne-10
Citation :
Constantine Alexander Payne, de son vrai nom Alexandros Papadopoulos, est un réalisateur et scénariste américain d'origine grecque, né le 10 février 1961 à Omaha, dans le Nebraska.
wikipedia.org


Alexander Payne 19961614

The Descendants d'Alexander Payne
Citation :
A Hawaii, la vie d’une famille bascule. Parce que sa femme vient d’être hospitalisée suite à un accident de bateau, Matt King tente maladroitement de se rapprocher de ses deux filles, Scottie, une gamine de dix ans vive et précoce, et Alexandra, une adolescente rebelle de dix-sept ans. Il se demande aussi s’il doit vendre les terres familiales, les dernières plages tropicales vierges des îles, héritées de ses ancêtres hawaiiens.

La recherche identitaire et la nécessité de faire le point à un moment crucial de sa vie sont des thèmes récurrents de la filmographie d'Alexander Payne (L'arriviste, Monsieur Schmidt, Sideways). Sont-ce ses origines grecques ? Le cinéaste semble toujours en quête de sagesse, ou de maturité, si l'on préfère, pour ses personnages masculins. Comme Nicholson dans Monsieur Schmidt, Clooney est passablement désorienté quand sa vie bien réglée se détraque et qu'il doit assumer la disparition de sa femme, l'apprivoisement de ses filles, le règlement d'un legs susceptible de le rendre riche jusqu'à la fin de ses jours. Si le cinéma est un art souvent tape à l'oeil, les réalisations de Payne affichent toujours une humilité narquoise qui montrent peu ou prou le ridicule de la condition humaine, masculine pour être précis. D'aucuns trouveront sans doute The Descendants lisse, le film est pourtant davantage nonchalant, agité de micro-tremblements émotifs, doté d'un nuancier de couleurs assez subtil, douces/amères et tragi-comiques. Sur fond de paysages (et de musiques) hawaïens, qui créent un contraste curieux et amusant. Comment prendre au sérieux un type qui pleure, quand il est vêtu d'un bermuda et d'une chemise à fleurs ? Dans un exercice anti-glamour périlleux, George Clooney est épatant. Génial dans l'auto-dérision, à la manière d'un Cary Grant, auquel sa carrière renvoie de plus en plus, il domine le casting de The Descendants sans l'écraser pour autant. Il a aussi, par ses qualités d'écoute, le talent de faire briller ses partenaires, en particulier son ado de fille, Shailene Woodley. Désolé pour notre Dujardin national, mais pour l'Oscar du meilleur acteur, il n'y a pas photo, cette année.

Alexander Payne 19857011


Dernière édition par Queenie le Mar 17 Juin 2014 - 10:26, édité 3 fois (Raison : ajout bio et photo pour transformer en fil réalisateur)
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MessageSujet: Re: Alexander Payne   Alexander Payne EmptyLun 30 Jan 2012 - 11:29

traversay a écrit:
Alexander Payne 19961614

The Descendants d'Alexander Payne

La recherche identitaire et la nécessité de faire le point à un moment crucial de sa vie sont des thèmes récurrents de la filmographie d'Alexander Payne (L'arriviste, Monsieur Schmidt, Sideways). Sont-ce ses origines grecques ? Le cinéaste semble toujours en quête de sagesse, ou de maturité, si l'on préfère, pour ses personnages masculins. Comme Nicholson dans Monsieur Schmidt, Clooney est passablement désorienté quand sa vie bien réglée se détraque et qu'il doit assumer la disparition de sa femme, l'apprivoisement de ses filles, le règlement d'un legs susceptible de le rendre riche jusqu'à la fin de ses jours. Si le cinéma est un art souvent tape à l'oeil, les réalisations de Payne affichent toujours une humilité narquoise qui montrent peu ou prou le ridicule de la condition humaine, masculine pour être précis. D'aucuns trouveront sans doute The Descendants lisse, le film est pourtant davantage nonchalant, agité de micro-tremblements émotifs, doté d'un nuancier de couleurs assez subtil, douces/amères et tragi-comiques. Sur fond de paysages (et de musiques) hawaïens, qui créent un contraste curieux et amusant. Comment prendre au sérieux un type qui pleure, quand il est vêtu d'un bermuda et d'une chemise à fleurs ? Dans un exercice anti-glamour périlleux, George Clooney est épatant. Génial dans l'auto-dérision, à la manière d'un Cary Grant, auquel sa carrière renvoie de plus en plus, il domine le casting de The Descendants sans l'écraser pour autant. Il a aussi, par ses qualités d'écoute, le talent de faire briller ses partenaires, en particulier son ado de fille, Shailene Woodley. Désolé pour notre Dujardin national, mais pour l'Oscar du meilleur acteur, il n'y a pas photo, cette année.

J'avais beaucoup aimé Sideways du même réalisateur, j'y suis donc allée en confiance, forte des oui-dires et de la bonne impression de traversay, je n'ai pas été déçue. George Clooney joue parfaitement cet homme dépassé par son rôle de père, en état de choc suite à l'accident de sa femme puis à la découverte de son adultère. Comme dans Sideways ici le héros du cinéaste (évitons la répet) peine à trouver la bonne voie, il nous montre un Clooney imparfait, rabroué par son beau père, heurté par le langage de sa fille ainée, bousculé par les accolades du petit copain, interdit devant les dessins macabres de la petite. Bref, pas à l'aise dans ses tongs.

L'idée géniale de Payne est aussi de nous situer cette crise dans un paradis terrestre, assez peu vu au cinéma, et qui nous dévoile ses charmes tout au long du film. C'est un peu le même principe qu'il adopte pour rentrer dans l'intrigue: A l'image de ces scènes d'ouverture où l'on voit la pauvreté cotoyer la richesse Clooney/ King use de contrastes (à commencer par son nom) pour nous faire toucher du doigt ses failles et son subit desarroi. J'aime toujours ce mélange des genres, la gravité qui se cache derrière la désinvolture, les idéaux qui se lézardent. Il y a toujours quelque chose d'infiniment touchant à cela, et voir Clooney verser ses premières larmes d'homme blessé vaut le détour. Bien sûr il y aura des irréductibles mais honnêtement pour moi c'est une performance d'acteur, Clooney en mari trompé contraint d'espionner son rival et se boire la tasse, ce n'est pas tous les jours, j'en redemande en tout cas!

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MessageSujet: Re: Alexander Payne   Alexander Payne EmptyMar 31 Jan 2012 - 1:26

The Descendants

J'ai eu aussi du plaisir à retrouver Alexander Payne après Sideways (aux souvenirs déjà très anciens). La palette de sa mise en scène dévoile les mêmes atouts : une sensibilité en demie-teinte, une mélodie douce amère qui sait dévoiler une légèreté sans adopter un ton consensuel. L'attention aux lieux (les paysages et contrastes hawaïens) développe une ambiance étrangement sereine, offrant une proximité avec les personnages qui se révèlent dans leur ampleur et leur simplicité. Payne explore alors le quotidien confronté à l'inattendu, précipitant une réinvention de soi-même face à la perte et la désillusion. Et tenter de mieux comprendre l'autre.
Le récit reste tout à fait prévisible, mais c'est avec l'expression d'une tranquillité apparente que The Descendants touche un équilibre familial avec justesse. Clooney s'empare de son rôle en s'amusant des clichés qu'il pourrait véhiculer, et tout comme traversay j'ai été convaincu par Shailene Woodley.
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MessageSujet: Re: Alexander Payne   Alexander Payne EmptyLun 6 Fév 2012 - 15:49

J'arrive un peu tard après Aériale et Traversay pour donner mes impressions concernant :

The descendants (2012) d’Alexander Payne

Alexander Payne Ectac_10

A Hawaii les gens sont riches mais malheureux. Ils font du bateau, ils nagent dans des eaux céruléennes et organisent de grandes soirées cocktails mais ils se doutent que leur vie n’est que vanité. Sans l’exprimer clairement, ils pressentent que, même entourés, ils demeureront éternellement seuls. C’est la raison pour laquelle Elizabeth trompe son mari, Matt délaisse sa famille, Alexandra se soûle dans le parc de l’internat ou Scottie envoie des messages terriblement insultants à l’une de ses camarades de classe. Une fois que tout cela est clairement mis à plat, en dix minutes aussi lourdes en rebondissement sentimentaux que plusieurs saisons des Feux de l’amour, le spectateur, étourdi par le flot d’interrogations que lui apportent des considérations aussi neuves et dérangeantes que celles-ci, peut faire l’expérience du chemin qui mène à la rédemption. L’humanité débauchée devra racheter tous ses crimes.

Alexander Payne 20111110
Alors qu’Elizabeth vient de sombrer dans le coma, Matt se rappelle qu’il est le géniteur de deux jeunes filles qu’il connaît à peine. Cette piqûre de rappel effectuée, il réalise toute l’absurdité de la vie qu’il a menée jusqu’alors et qui l’avait conduit à délaisser sa famille. Qu’à cela ne tienne, il n’est jamais trop tard pour bien faire : Matt couvre la cadette de glaces arrosées de coulis de framboises et vient retirer l’aînée de l’internat insulaire dans lequel sa mère l’avait enfermée. De travail, il n’en sera plus jamais question, ni pour le père, ni pour les filles. Heureusement, dans le monde idyllique d’Hawaii, les patrons et les collègues ne viennent pas vous tirer hors de votre lit par la peau du cou et les chefs d’établissement n’envoient pas des lettres de renvoi pour absences répétées ou de longue durée.

Malheureusement, ces retrouvailles seront également l’occasion pour Matt d’apprendre que sa femme l’avait royalement cocufié et qu’il ne s’était aperçu de rien. Bien entendu, Matt- pas-content se met en tête l’idée de retrouver son rival. Il ne lui fera même pas la peau, à ce saligaud (ce qui aurait pu être drôle) mais il se contentera de lui infliger un supplice moral qui devrait le guérir à tout jamais de ses tendances libertines. Ce credo sous-tend tout le propos du film et condamne à l’infamie éternelle quiconque serait tenté de fricoter avec un autre partenaire que son tendre et cher. A travers ce point de vue manichéen, qui distingue les fidèles des indignes, la conclusion est claire : les mauvais sont destinés à crever et les gentils finiront par obtenir la reconnaissance qui leur est due. Le questionnement psychologique ne va pas plus loin, et ce n’est pas le but de ce film. Celui-ci a beau vouloir se donner les atours d’une production indé qui dépasse le pragmatisme de la classe bourge d’Hawaii en s’envolant sur des considérations existentielles, sa véritable essence est la même que celle qui constitue Sid, le copain débile d’Alexandra (enterrez-vous dans vos fauteuils lorsque vous le verrez se pointer à l’écran : si le réalisateur n’a pas honte de nous faire la démonstration des pires lourdeurs qu’il peut imaginer, vous, vous aurez forcément envie de vous faire tout petit…) Toujours mal venues, les blagues de Sid tombent à plat. Le pire, c’est qu’elles ne cessent jamais et montrent bien qu’Alex Payne tenait visiblement à ce qu’elles figurent dans ce film comme un élément dramatique indispensable au fonctionnement de l’histoire. La justification de la présence de ce type se fera un peu plus tard dans le film. Loin de faire pardonner au réalisateur son mauvais goût, la mièvrerie de cette justification vous déprimera certainement davantage encore.

Alexander Payne 66751110
Et l’heure tourne doucement… Road-movie sans relief, les minutes voient se succéder différents personnages dont la seule et unique caractéristique est celle de la cupidité. Matt, lui, est différent, et s’il ne le savait pas, son périple lui fera découvrir une facette inexplorée de lui-même : sous ses airs de bourreau du travail se cache un homme animé de pures intentions de bienveillance. Indépendant, il n’hésite pas à s’opposer à une foule d’hawaiiens cupides pour permettre à sa petite Scottie d’aller faire du camping sur les côtes d’une plage privée. Nous voici éblouis par ce sacrifice de Matt qui n’hésite pas à renoncer à des millions pour permettre à ses descendants (ah, voici l’explication du titre du film !) de jouir de la nature libre et sauvage qui lui a permis de devenir l’homme admirable qu’il est aujourd’hui. Et dans cette atmosphère de charité pure, le père et ses deux filles, copains comme cochons en moins de deux semaines, retrouvent leur palace à dix milliards, leur piscine gigantesque et leur bagnole rutilante, fiers d’avoir renoncé à quelques millions supplémentaires pour préserver leurs quelques derniers privilèges.
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MessageSujet: Re: Alexander Payne   Alexander Payne EmptyLun 6 Fév 2012 - 16:53

colimasson a écrit:
J'arrive un peu tard après Aériale et Traversay pour donner mes impressions concernant :

The descendants (2012) d’Alexander Payne

Alexander Payne Ectac_10

A Hawaii les gens sont riches mais malheureux. Ils font du bateau, ils nagent dans des eaux céruléennes et organisent de grandes soirées cocktails mais ils se doutent que leur vie n’est que vanité. Sans l’exprimer clairement, ils pressentent que, même entourés, ils demeureront éternellement seuls. C’est la raison pour laquelle Elizabeth trompe son mari, Matt délaisse sa famille, Alexandra se soûle dans le parc de l’internat ou Scottie envoie des messages terriblement insultants à l’une de ses camarades de classe. Une fois que tout cela est clairement mis à plat, en dix minutes aussi lourdes en rebondissement sentimentaux que plusieurs saisons des Feux de l’amour, le spectateur, étourdi par le flot d’interrogations que lui apportent des considérations aussi neuves et dérangeantes que celles-ci, peut faire l’expérience du chemin qui mène à la rédemption. L’humanité débauchée devra racheter tous ses crimes.

Alexander Payne 20111110
Alors qu’Elizabeth vient de sombrer dans le coma, Matt se rappelle qu’il est le géniteur de deux jeunes filles qu’il connaît à peine. Cette piqûre de rappel effectuée, il réalise toute l’absurdité de la vie qu’il a menée jusqu’alors et qui l’avait conduit à délaisser sa famille. Qu’à cela ne tienne, il n’est jamais trop tard pour bien faire : Matt couvre la cadette de glaces arrosées de coulis de framboises et vient retirer l’aînée de l’internat insulaire dans lequel sa mère l’avait enfermée. De travail, il n’en sera plus jamais question, ni pour le père, ni pour les filles. Heureusement, dans le monde idyllique d’Hawaii, les patrons et les collègues ne viennent pas vous tirer hors de votre lit par la peau du cou et les chefs d’établissement n’envoient pas des lettres de renvoi pour absences répétées ou de longue durée.

Malheureusement, ces retrouvailles seront également l’occasion pour Matt d’apprendre que sa femme l’avait royalement cocufié et qu’il ne s’était aperçu de rien. Bien entendu, Matt- pas-content se met en tête l’idée de retrouver son rival. Il ne lui fera même pas la peau, à ce saligaud (ce qui aurait pu être drôle) mais il se contentera de lui infliger un supplice moral qui devrait le guérir à tout jamais de ses tendances libertines. Ce credo sous-tend tout le propos du film et condamne à l’infamie éternelle quiconque serait tenté de fricoter avec un autre partenaire que son tendre et cher. A travers ce point de vue manichéen, qui distingue les fidèles des indignes, la conclusion est claire : les mauvais sont destinés à crever et les gentils finiront par obtenir la reconnaissance qui leur est due. Le questionnement psychologique ne va pas plus loin, et ce n’est pas le but de ce film. Celui-ci a beau vouloir se donner les atours d’une production indé qui dépasse le pragmatisme de la classe bourge d’Hawaii en s’envolant sur des considérations existentielles, sa véritable essence est la même que celle qui constitue Sid, le copain débile d’Alexandra (enterrez-vous dans vos fauteuils lorsque vous le verrez se pointer à l’écran : si le réalisateur n’a pas honte de nous faire la démonstration des pires lourdeurs qu’il peut imaginer, vous, vous aurez forcément envie de vous faire tout petit…) Toujours mal venues, les blagues de Sid tombent à plat. Le pire, c’est qu’elles ne cessent jamais et montrent bien qu’Alex Payne tenait visiblement à ce qu’elles figurent dans ce film comme un élément dramatique indispensable au fonctionnement de l’histoire. La justification de la présence de ce type se fera un peu plus tard dans le film. Loin de faire pardonner au réalisateur son mauvais goût, la mièvrerie de cette justification vous déprimera certainement davantage encore.

Alexander Payne 66751110
Et l’heure tourne doucement… Road-movie sans relief, les minutes voient se succéder différents personnages dont la seule et unique caractéristique est celle de la cupidité. Matt, lui, est différent, et s’il ne le savait pas, son périple lui fera découvrir une facette inexplorée de lui-même : sous ses airs de bourreau du travail se cache un homme animé de pures intentions de bienveillance. Indépendant, il n’hésite pas à s’opposer à une foule d’hawaiiens cupides pour permettre à sa petite Scottie d’aller faire du camping sur les côtes d’une plage privée. Nous voici éblouis par ce sacrifice de Matt qui n’hésite pas à renoncer à des millions pour permettre à ses descendants (ah, voici l’explication du titre du film !) de jouir de la nature libre et sauvage qui lui a permis de devenir l’homme admirable qu’il est aujourd’hui. Et dans cette atmosphère de charité pure, le père et ses deux filles, copains comme cochons en moins de deux semaines, retrouvent leur palace à dix milliards, leur piscine gigantesque et leur bagnole rutilante, fiers d’avoir renoncé à quelques millions supplémentaires pour préserver leurs quelques derniers privilèges.
Merci pour ce résumé qui est absolument parfait Coli! Oui il y a tout ça dans ec film qui est atroce de procédés grossiers etde choses improbables!
Bon à ce détail près, j'ai complètement marché et si je ne peux pas dire que j'ai adoré, j'ai quand même bien aimé, je ne me suis pas ennuyée une minute et j'ai vibré pour les héros. parfois, il faut savoir régresser. (un moment de honte est si vite passé, je vais peut-être réessayer les feux de l'amour!!)
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MessageSujet: Re: Alexander Payne   Alexander Payne EmptyLun 6 Fév 2012 - 17:34

topocl a écrit:


Merci pour ce résumé qui est absolument parfait Coli! Oui il y a tout ça dans ec film qui est atroce de procédés grossiers etde choses improbables!
Bon à ce détail près, j'ai complètement marché et si je ne peux pas dire que j'ai adoré, j'ai quand même bien aimé, je ne me suis pas ennuyée une minute et j'ai vibré pour les héros. parfois, il faut savoir régresser. (un moment de honte est si vite passé, je vais peut-être réessayer les feux de l'amour!!)

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MessageSujet: Re: Alexander Payne   Alexander Payne EmptyLun 6 Fév 2012 - 18:53

(Topocl, tu me fais trop rire)

Hé ben Coli, quelle belle envolée, je suis pliée! Je te sais très difficile mais celui-là tu l'as magistralement descendu rire

Que dire? Manifestement on ne l'a pas vu avec les mêmes yeux, par exemple les blagues du copain je les ai trouvées très drôles tant elles sont mal à propos. Mais pour le reste c'est pareil, je ne pense pas que Payne ait voulu faire une apologie quelconque ( les méchants en enfer et les bons au paradis mdr2 ) D'ailleurs il se joue bien de son personnage. Faut peut-être voir tout le contexte en décalé non? ce type est pitoyable, le copain est un gros lourd et la fille en révolte comme toute ado de son age, alors pourquoi ne pas prendre l'ensemble pour ce qu'il est, une simple comédie, un peu tragique certes, mais qui permet surtout de se moquer des tares de nos semblables.
L'humain est bien fragile et même blindé aux as il reste un mec en short et tongues qu'un revers peut transformer en pauvre type. Ca c'est ma morale du film (Mais je suis un peu primaire)
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MessageSujet: The descendants [Alexander Payne]   Alexander Payne EmptyLun 6 Fév 2012 - 19:12

Aeriale a écrit:
(Topocl, tu me fais trop rire)

Hé ben Coli, quelle belle envolée, je suis pliée! Je te sais très difficile mais celui-là tu l'as magistralement descendu rire

Que dire? Manifestement on ne l'a pas vu avec les mêmes yeux, par exemple les blagues du copain je les ai trouvées très drôles tant elles sont mal à propos. Mais pour le reste c'est pareil, je ne pense pas que Payne ait voulu faire une apologie quelconque ( les méchants en enfer et les bons au paradis mdr2 ) D'ailleurs il se joue bien de son personnage. Faut peut-être voir tout le contexte en décalé non? ce type est pitoyable, le copain est un gros lourd et la fille en révolte comme toute ado de son age, alors pourquoi ne pas prendre l'ensemble pour ce qu'il est, une simple comédie, un peu tragique certes, mais qui permet surtout de se moquer des tares de nos semblables.
L'humain est bien fragile et même blindé aux as il reste un mec en short et tongues qu'un revers peut transformer en pauvre type. Ca c'est ma morale du film (Mais je suis un peu primaire)

Même ressenti qu'Aeriale, il est évident que Payne est dès le départ dans l'ironie, voire le cynisme, et tout ce que tu critiques du film est présent au second degré dans la mise en scène de Payne. Jusqu'au happy end, qui est évidemment l'ultime pied de nez du réalisateur à son personnage, qui est pathétique (c'est d'ailleurs montré, physiquement, avec sa façon de courir, ridicule). Enfin, j'imagine que tout est question de perspective et de distance, comme dans toute oeuvre cinématographique. Le cinéma de Payne rejoint celui de Wes Anderson dans son caractère faussement lisse et moralisateur. Enfin, ce que j'en dis, moi ...
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MessageSujet: Re: Alexander Payne   Alexander Payne EmptyLun 6 Fév 2012 - 23:06

Oui, bien sûr, l'ironie -ou disons le second degré- sont présents dans ce film, mais alors, cette ironie sonne vraiment faux... Il y a beaucoup de complaisance dans ce qu'elle tend à dénoncer, et ça ne correspond pas du tout à l'ironie que je trouve pertinente.
D'accord, les personnages ne sont pas montrés à leur avantage, mais pour finir, ils "triomphent" quand même d'une certaine manière en surpassant ceux qu'ils égalaient, au début, de par leur médiocrité. Alors, tout le système de l'ironie s'effondre. C'est quoi cette bande de ploucs qui ressort vainqueur de la quête existentielle qu'ils ont menée en quelques semaines ?

(topocl, moi aussi je regardais les feux de l'amour à une époque...)
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MessageSujet: Re: Alexander Payne   Alexander Payne EmptyMar 7 Fév 2012 - 2:02

Hâte de voir ce film, moi! Et d'avoir l'avis de Mrs Bee sur le roman dont il est adapté.
En ne voyant que les photos, j'avais quand même bien l'impression que nôtre Mr Decaffinato préféré n'avait pas l'air d'avoir le beau rôle ?

Citation :
C'est quoi cette bande de ploucs qui ressort vainqueur de la quête existentielle qu'ils ont menée en quelques semaines ?
Very Happy Ben...peut être quelquefois, c'est la réalité ! Ce qui ferait une issue ( du moins tel que vous me racontez le film!)effectivement cynique, mais assez forte.
Coli, ne change pas bisous
Et sinon, il est où le fil sur Les feux de l'amour?
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MessageSujet: Re: Alexander Payne   Alexander Payne EmptyMar 7 Fév 2012 - 7:50

colimasson a écrit:
. C'est quoi cette bande de ploucs qui ressort vainqueur de la quête existentielle qu'ils ont menée en quelques semaines ?


Si tant est que se faire une soirée TV sous la couette en buvant une canette, c'est ressortir vainqueur...
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MessageSujet: Re: Alexander Payne   Alexander Payne EmptyMar 7 Fév 2012 - 8:15

colimasson a écrit:
Oui, bien sûr, l'ironie -ou disons le second degré- sont présents dans ce film, mais alors, cette ironie sonne vraiment faux... Il y a beaucoup de complaisance dans ce qu'elle tend à dénoncer, et ça ne correspond pas du tout à l'ironie que je trouve pertinente.
Marrant où tu as vu de la complaisance moi j'y ai vu de la tendresse. Payne aime ses personnages avant tout même s'ils sont parfois ridicules, et ça peut toucher.
(C'est à quelle heure les Feux de l'amour?)

Citation :
D'accord, les personnages ne sont pas montrés à leur avantage, mais pour finir, ils "triomphent" quand même d'une certaine manière en surpassant ceux qu'ils égalaient, au début, de par leur médiocrité. Alors, tout le système de l'ironie s'effondre. C'est quoi cette bande de ploucs qui ressort vainqueur de la quête existentielle qu'ils ont menée en quelques semaines ?
Ils t'ont vraiment énervée rire
Je ne les ai pas vu vainqueurs, juste apaisés. Tout le monde a le droit de se retrouver, même les ploucs comme tu les appelles...

Allez Coli, tu ne t'es pas assez dépensée cette semaine! File à ton karaté... bisous
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MessageSujet: Re: Alexander Payne   Alexander Payne EmptyMar 7 Fév 2012 - 8:47

C'est vraiment une question de perception...je vois une nonchalance, une lenteur, une fluidité dans la mise en scène de Payne qui sont la marque d'une attention vis à vis de ses protagonistes. Il tient un pari jusqu'au bout, et je ne trouve pas trace de triomphalisme ou de hiérarchisation...chacun a ses doutes, ses malaises, ses illusions en forme de ressources comiques...mais sans aucune médiocrité pour ma part.
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MessageSujet: Re: Alexander Payne   Alexander Payne EmptyMar 7 Fév 2012 - 10:36

Si tu entres dans la salle en te disant Ah ça doit être un truc commercial pourri, ils veulent enore me refiler Clooney et me parler de sales richards, c'est perdu ! Mais si tu entres en te disant Ah sympa je vais voir un film cool qui ne se prend pas la tête où on peut rire et s'émouvor, la, tu peux passer un bon moment!
C'est ça le point de vue!
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MessageSujet: Re: Alexander Payne   Alexander Payne EmptyMar 7 Fév 2012 - 21:35

Je ne suis pas énervée en ce moment je vous rassure...

Je ne suis pas rentrée dans la salle en me disant que j'allais voir un film commercial... Certaines critiques le jugeaient même "indé", donc j'y allais vraiment sans a priori, et pour ma défense je dois dire qu'il y a des films à visée commerciale qui m'amusent vraiment (le prochain Cloclo me semble terrible par exemple, mais ceci est un autre sujet...)
De toute façon, je pense que l'appréciation de ce film dépend des valeurs propres à chacun. En tout cas, je ne peux pas enlever cette impression d'ennui qui m'a poursuivie tout au long du film... J'ai quand même regardé l'heure sur mon portable une bonne dizaine de fois, et ça c'est un signe qui ne trompe pas...

(les feux de l'amour ça doit être vers 14h, mais je ne sais pas sur quelle chaîne...)
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Alexander Payne
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