Expositions vues par les parfumés

animal, merci de savoir si bien identifier ce qui rend exceptionnelle cette exposition de la collection Hahnloser.

Pour ceux qui profitent de l’hiver pour venir visiter BERLIN, je me permets de les rendre attentifs à l’exposition Max Beckmann et Berlin à la Galerie Berlinoise (Berlinische Galerie, Alte Jakobstraße 124–128, un des rares musées berlinois ouvert le lundi et fermé le mardi).


Cette exposition est particulière en ce qu’elle montre les tableaux de Max Beckmann à côtés de ceux de ses contemporains qu’il critiquait à souhait, qu’il invectivait même et pourtant on peut découvrir leur influence dans ses œuvres (et vice-versa).

Max Beckmann et Berlin
Aux parfumés intéressés et germanophones je recommande cette série de trois vidéos (env. 13 minutes chacun) avec une interview de Stefanie Heckmann, la curatrice de l'exposition.

Kuniyoshi au Petit Palais

Avec Hokusai (compte double) notamment on a eu droit à pas mal d'estampes japonaises ces derniers temps. Kuniyoshi se présenterait comme plus alimentaire avec ses guerriers et héros brigands du Suikoden (Au bord de l'eau, lecture indispensable ?) et on en découvre une belle sélection dans cette expo. On découvre aussi des chats, des fantômes, des acteurs, des lutteurs, des caricatures un assortiment de trucs du moment, avec des bœufs porte bonheur ou des instantanés de saison avec vêtements choisis. Un étalage de savoir d'artisan établi en quelque sorte.


La dynamique des postures et des situations est mise en avant de même que la représentation de nombreux tatouages (qui ont contribué à la "mode" qui perdure). Cette dynamique, ces postures guerrières nous font imaginer quelque chose d'immédiat, ou d'immédiatement lisible, et c'est le cas d'une certaine manière mais ça n'empêche que ce qui frappe tout autant, et le mélange est vivifiant, c'est que les poses et les mouvements sont cassés, camouflés presque par le jeu des motifs qu'ils soient sur les étoffes ou les peaux d'humains ou de bêtes. Il en reste des fragments, des lignes avec des avants bras, des mains, des lames, des pieds, des visages, le reste prend souvent l'allure protéiforme d'un entrelacs savant qui donne à regarder et à décrypter l'image. Comme si on la percevait mais qu'on avait le besoin de la lire pour savoir.

Les plaquettes et quelques inspirations nous font aussi voir une influence lointaine de peintures occidentales ce qui renforce l'idée du mouvement mais de l'artiste cette fois. Evolution et liberté qu'on retrouve dans les caricatures et les puzzles qui sont aussi autant de moyens de contournement de la censure.

Plus peut-être que dans les précédentes expositions d'estampes on est saisi par un sens baroque du détail, ça a quelque chose de plaisant. C'est différent des épures de Mont Fuji ou de certaines très nettes et remarquables visions végétales mais c'est une belle expo ai-je trouvé. Intéressante et agréable.

Si j'avais moins la flemme j’extrairais une poignée de photos souvenir de la visite (on a envie de photographier des détails, des monstres, des machins, c'est fou !).

Tout petit bémol : pour la carterie à la sortie de la visite c'est triste !

Merci Maline je vais regarder tranquillement.

Dommage je serai bien allé Animal!

Vigée Lebrun au Grand Palais. Du 23 septembre 2015 au 11 janvier 2016.

Citation :

Élisabeth Louise Vigée Le Brun est l’une des grandes portraitistes de son temps, à l’égal de Quentin de La Tour ou Jean-Baptiste Greuze. Issue de la petite bourgeoisie, elle va trouver sa place au milieu des grands du royaume, et notamment auprès du roi et de sa famille. Elle devient ainsi le peintre officiel de la reine Marie-Antoinette. L’exposition, qui est la première rétrospective française à lui être consacrée, présente près de 130 oeuvres de l’artiste, construisant un parcours complet à travers un oeuvre pictural majeur et une grande page de l’histoire de l’Europe. - See more at: http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/elisabeth-louise-vigee-le-brun#sthash.UTc2nLZf.dpuf

( http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/elisabeth-louise-vigee-le-brun )



Il n'était pas possible de tout photographier ; par exemple, l'oeuvre sur l'affiche.

L'exposition comporte de très nombreuses oeuvres, en gros 150. Les portraits sont parfois très réussis : les autoportraits, mais aussi les gens importants ou qui comptaient pour l'artiste (le portrait d'Hubert Robert, celui de Paisiello...). D'autres oeuvres sont bien sûr nettement moins inspirées, un peu mécaniques.


     

Il y a aussi quelques beaux dessins et pastels.

 


Parfois, des oeuvres qui semblent à première vue nettement plus académiques révèlent des détails amusants. Par exemple, la princesse de Liechtenstein en Ariane à Naxos qui sourit en voyant s'éloigner le bateau qui emporte son mari...
  

Une exposition avec beaucoup de belles choses et qui peut éclairer sur le destin hors du commun de cette artiste.
J'y suis allé un samedi un peu après 17h00, il n'y avait vraiment pas foule, c'était très agréable.

Merci eXPie pour cette suggestion, je vais aller la voir maintenant que je suis en vacances.

Merci, eXPie, pour cette présentation de l'exposition d'Elisabeth Louise Vigée Le Brun. J'aurais aimé d'y aller mais cette expositon ne croise mon chemin ni à Paris, ni à New York ou à Ottawa.

J'apprécie beaucoup les portraits d'Elisabeth Louise Vigée Le Brun, imho elle a su peindre la personnalité de ses modèles et pas seulement un joli visage.

Les sorcières de Bruegel au Catharijneconvent Museum à Utrecht

Au quatorzième siècle prit place le premier procès pour sorcellerie. L’Europe était touchée par une série d’infortunes (Tempêtes, épidémies, guerres, un changement de climat) qui apportaient énormément d’angoisse.



Cornelis Jacobsz van Culemborch (1565)

La population cherchait une explication et désignait la sorcellerie comme responsable, et les sorcières (massivement des femmes, quelques sorciers) comme boucs émissaires. Quelques représentations de sorcières commencèrent à voir le jour dans les manuscrits de l’époque, mais celui qui lança le stéréotype de la sorcière sur son balai fut, Pieter Bruegel avec ses deux gravures, Jacobus bij de tovenaar, Jacob chez le sorcier et Jacobus en de val van de tovenaar, Jacob et la chute du sorcier.
Gravures qui inspirèrent par la suite, des artistes Néerlandais et Flamands.



Jacobus bij de tovenaar (Jacob chez le magicien-sorcier)



Jacobus en de val van de tovenaar (Jacob et la chute du magicien-sorcier)



Invectives contre la secte de Vaudrie de Johannes Tincoris (1460-1470)



Johann Jakob Wick

Les gens croyaient que l’âme des sorcières ne pouvait pas revenir tourmenter les vivants elles étaient brulées sur le bûcher.



Helleveeg de David Ryckaert III (1651-1659)



David Teniers II



La sorcière de Jan van der Velde (1626)

Expositions sympathique, amusante. Je vous en parle mais ça m'étonnerait que vous la voyiez un jour.

Trop bien, merci pour le reportage ! je ne connaissais pas ces peintures de Bruegel.

Et la première, que représente-t-elle ?

C'est aussi parce qu'on ne la verra probablement pas qu'on te remercie d'en avoir parlé !
Je ne m'étais pas trop posé la question de savoir à quand remontait l'image de la sorcière sur son balais, c'est intéressant !
Merci encore, donc !

Il n'y a pas de quoi Expie!

La première peinture, Coli, est un paysage d'hiver. Il y a eu entre le 15ème et le 19ème un changement de climat qui a été appelé la petite ère glacière. Au milieu de la peinture il y a comme un monceau de blocs de glace.

Un petit lien vers wiki si ça vous intéresse...

ici

Merci pour ce lien pia, voilà de quoi relancer encore le débat sur le dérèglement climatique...

ça pourrait....Mais pas dans mon cas. Pour moi les choses sont claires, le réchauffement climatique existe.

Avant qu'elle ne se termine je suis quand même allé visiter l'expo Voyages en Italie de Louis-François Cassas (1756-1827) au musée des beaux-arts de Tours.

Petite expo certes pas moche mais qui laisse sur sa faim et motive plus par son intérêt historique et géographique que par les oeuvres exposées ? En néophyte c'est ce que j'ai ressenti, allant jusqu'à préférer les pièces qui accompagnaient l'expo, notamment des maquettes de bâtiments antiques, d'époque, en liège, terre cuite et autres matériaux.

Et ailleurs dans le musées on trouve d'autres dessins ou aquarelles à peu près de de la même période qui m'inspirent plus... et d'autres plus récentes. Et puis les primitifs qui ont du coup redéménagé et bénéficient d'un éclairage différent et une poignée de prêts nantais du XXè siècle.

Anyway j'ai rarement aussi bref dans ma visite.

Heureusement d'autres présentent ça mieux que moi : latribunedelart.com