Philippe Claudel

aériale a écrit:

Oui, j'ai surtout vu celà aussi...Mais chuuut ...n'en disons pas trop

Non non...Nous ne dirons rien de plus...

Trouvé grâce au blog de Sylvie un lien intéressant sur "Le rapport de Brodeck"
ICI

Ca y est je viens de terminer le Rapport de Brodeck
Je viens vous en parler plus longuement quand je serai en état; mais comme tous les romans de Claudel, j'ai été submergée; je suis une vraie fan c'est certain.

Et voilà, j'achève la lecture du Rapport de Brodeck et j'en sors bouleversée.

Ce roman est un vrai bijou littéraire. Bien écrit et dont l'histoire est passionnante, terrible, bouleversante.

J'ai aimé Brodeck dès le début du roman. Cet homme est incroyable. Incroyable de par sa force mentale, par son humanité.
J'ai versé beaucoup de larmes à la lecture de ce chef d'oeuvre, et une chose est certaine, c'est que lorsque j'ai refermé ce livre, je me suis sentie différentes, j'ai beaucoup réfléchie, je me suis posée beaucoup de questions.

Ce roman témoigne encore une fois du talent de Philippe Claudel.

J'ai fini La petite fille de Monsieur Linh, commencé hier soir. C'est un petit livre qui se lit vite. Livre assez triste.
Parce qu'on comprend l'état d'esprit de ce réfugié loin de ses repères. La langue, les modes de vie...tout lui semble étranger, justement. Et cette "petite fille", seul lien avec sa vie d'avant qu'il ne veut pas quitter
Heureusement qu'il s'y trouve une histoire d'amitié qui vient mettre des couleurs dans cette solitude pas vraiment comprise. (je parle de sa deuxième adresse )
En tout cas, j'ai beaucoup aimé cette lecture. Très prenante.

Le rapport de Brodeck

C'est bien difficile d'écrire quelque chose après tout ce qui a déjà été dit au sujet de ce roman de Philippe Claudel...
Raconter est un remède sûr, cette phrase de Primo Levi dans Le défi de la molécule est mise en exergue, et je trouve très intéressant que ce livre ait obtenu le Goncourt des lycéens, Claudel est effectivement un excellent raconteur. Est ce que de raconter l'Histoire aux générations suivantes est un moyen d'éviter sa triste répétition? Peut être, je n'en sais rien, j'espère.
C'est une magnifique et très dure fable sur le thème de l'altérité, et tout le monde a noté son caractère universel ( encore que les détails bien précis soient ceux d'un génocide bien particulier).
C'est aussi une description très juste du phénomène des foules, des groupes, de ce que peut entrainer la peur , la lâcheté .Une description de l'homme en quelque sorte , peut être un peu trop tranchée à mon goût ,il n'y en a pas un pour racheter l'autre dans ce village...

Et le portrait d'un survivant, d' un être qui préfère la poussière à la morsure, et c'est peut-être mieux comme cela
. D'un homme qui ne renoncera jamais à affronter la vérité, même la sienne. Un homme qui s'en veut d'avoir bu, pour survivre, l'eau d'une femme agonisant avec son bébé dans un de ces fameux trains...

« De grâce, dit-il à la fin, souvenez-vous. » Nous n'oublierons pas Brodeck. Ni tous les Brodeck qui ont dit non où que ce soit dans le monde ...

Le rapport de Brodeck

Plus je repense à ce livre plus je l'aime...

Très, très, très fort en effet, à maints égards.On ne peut que le redire.

La petite fille de monsieur Linh

Beaucoup d'éléments m'ont attirée dans ce roman. D'abord la dignité de Monsieur Linh, qui inspire le respect. Ensuite la difficulté d'exprimer la douleur, le regret, la solitude. Exercice difficile car il est très facile de tomber dans le pathos ou de trop décrire ce qui ne peut que se vivre dans le silence de l'âme.
Une partie de l'histoire m'a également fait penser à un magnifique film "L'Arc - The Bow" de Kim Ki-Duk, qui relate la difficile relation entre un homme seul et âgé qui a recueilli une fillette à l'âge de sept ans et l'élève sur un bateau au milieu de la mer en attendant qu'elle ait dix-sept ans et qu'il puisse l'épouser. Difficultés de la relation, de la promiscuité, de l'incompréhension.
Beaucoup d'émotion dans ce film tout comme dans ce roman de Philippe Claudel, dans un style assez différent des "Ames grises, ai-je trouvé, parce que plus intériorisé, témoignant d'une autre forme de tristesse, plus proche de l'espoir résigné.
Peut-être certaines longueurs, certains passages prévisibles mais l'écriture demeure belle et fluide, une véritable émotion s'en dégage. J'ai aimé l'ambiance, le poids de l'incommunicabilité entre les êtres, celui de la folie douce aussi qui peu à peu se dégage du récit.

Sahkti a écrit:

La petite fille de monsieur Linh

Une partie de l'histoire m'a également fait penser à un magnifique film "L'Arc - The Bow" de Kim Ki-Duk, qui relate la difficile relation entre un homme seul et âgé qui a recueilli une fillette à l'âge de sept ans et l'élève sur un bateau au milieu de la mer en attendant qu'elle ait dix-sept ans et qu'il puisse l'épouser. Difficultés de la relation, de la promiscuité, de l'incompréhension.
Beaucoup d'émotion dans ce film tout comme dans ce roman de Philippe Claudel .

C'est étrange que tu aies associé ce roman et le film de Kim-Ku-Duk...Je n'y ai pas pensé une minute...Mais j'ai beaucoup aimé les deux.

J'ai lu "Les âmes grises" et peu après "Le bruit des trousseaux" 2 livres que j'ai beaucoup aimés et qui m'en donné l'envie de découvrir toute la littérature de Philippe Claudel.

mars 2008 : sortie d'un film réalisé par Philippe Claudel : Il y a longtemps que je t'aime. Histoire de deux soeurs, l'une sort de prison au bout de 15ans, et l'autre la recueille.

Queenie a écrit:

mars 2008 : sortie d'un film réalisé par Philippe Claudel : Il y a longtemps que je t'aime. Histoire de deux soeurs, l'une sort de prison au bout de 15ans, et l'autre la recueille.

Oui, j'ai hâte de le voir (pas à Tahiti malheureusement); en plus ça se passe à Nancy ville que je connais bien.

Le rapport de Brodeck ! Je ne peux pas le finir. Trop dur, triste, pas pour moi. Impossible.

albane a écrit:

Le rapport de Brodeck ! Je ne peux pas le finir. Trop dur, triste, pas pour moi. Impossible.

Oh...Albane...Comme c'est dommage!...
Je te concède que cette histoire est triste...mais ce livre est si beau!...