David Lynch

Li a écrit:

J'aime bien l'idée de ce projet... Et en plus, si c'est Lynch!

Moi aussi...Si c'est aussi bon que Une histoire vraie, ça me plaît et ça promet!

Marie a écrit:

Le projet intitulé Interview Project l'entraîne avec une petite équipe de tournage dans un périple de 30 000 km qui consiste à aller à la rencontre d'Américains lambda croisés sur son chemin et de leur proposer de raconter leur histoire. Un concept qui n'est pas sans évoquer l'un de ses plus fameux films, le sobre road-movie Une histoire vraie :

Et qui n'est pas sans évoquer non plus True Tales of American Life (Je pensais que mon père était Dieu et autres récits de la réalité américaine), récits d'américains ordinaires compilés par Paul Auster.
Je me disais bien aussi que ça me faisait penser à quelque chose!

la quatrième interview est en ligne et colle plus avec cette très bonne idée de Nezumi de rappeler les True tales of american life... du coup j'avoue attendre la suite pour peut-être bien revoir ma première impression

Je débarque sur le fil et je vais regarder attentivement tout ce que vous avez raconté sur le dernier projet de Lynch...

David Lynch a réalisé un clip pour Moby, Shot in the Back of the Head.

Clip de David Lynch pour Moby


voir info ICI!

Shot in the back of the head



Intéressant ce clip. Tous ses thèmes habituels sont présents. L'argument et les clichés du film noir (la femme fatale dévorante, l'amant jaloux ou le tueur à gage...), l'univers industriel dont les émanations (fumée, électricité...) semblent créer un espace d'échange menaçant et influer sur le psychisme, les images surréalistes oniriques éclatant la logique du réel et suggérant le passage entre la vie et la mort...C'est assez beau cette image du trait de crayon qui semble être absorbé ou provenir de ce crâne éclaté). C'est un peu une version animée d'Eraserhead mais il manque la bonne fée.

A propos de passage entre la vie et la mort... ça me fait penser que je me suis toujours demandé dans Mulholland Drive si le point de départ était le réveil après le meurtre de Camilla (avec les flash back et toute la première partie rêvée) et avant le suicide... ou si c'était le moment même de la mort quand elle vient de se suicider. Le réveil étant le souvenir récent de ce qui précède le geste. Tout ça à cause de ce plan, intégré au rêve, de son propre corps dans sa position finale... Comment rêver de sa propre mort (et dans la même position surtout) si on ne l'est pas déjà? ... Qu'importe me direz vous? Ok!

Dans ses écrits Lynch évoque souvent son intérêt pour la méditation transcendantale. On dirait qu'il cherche constamment à apprivoiser la mort, à l'envisager comme un moment de flottement qui se confondrait avec nos rêves. ça me plait.

Merci pour l'analyse du clip... ...et merci de nous faire poser une nouvelle fois des questions sur Mulholland Drive ...

La mort "un flottement qui se confondrait avec un rêve" ça m'irait aussi...Mais pourvu que ce ne soit pas un cauchemar!...

coline a écrit:

La mort "un flottement qui se confondrait avec un rêve" ça m'irait aussi...Mais pourvu que ce ne soit pas un cauchemar!...

J'adore les cauchemars!

Marko a écrit:

coline a écrit:

La mort "un flottement qui se confondrait avec un rêve" ça m'irait aussi...Mais pourvu que ce ne soit pas un cauchemar!...

J'adore les cauchemars!

Ah bon?...C'est parce qu'après tu peux les analyser...moi je peux juste trembler c'est tout...

coline a écrit:

Ah bon?...C'est parce qu'après tu peux les analyser...moi je peux juste trembler c'est tout...

Je laisse ça aux psychanalystes L'avantage du cauchemar c'est qu'en se réveillant on est souvent soulagé! Surtout quand on rêve de rater ses examens, de tomber dans un puits sans fin (quoi que j'aime bien la sensation d'abandon), d'être paralysé quand une drôle de créature nous court après... En fait les cauchemars sont souvent terriblement basiques et répétitifs! Je préfère ceux de Lynch.

Je suis en train de regarder les dvd de sa série Twin Peaks et je crois que ce réalisateur est un génie ! Eraserhead, Blue Velvet ou Sailor et lula m'avaient déjà un peu conforté dans ma certitude.
Mais le choix de cet acteur qui apparait dans un premier temps dans les rêve de la mère de Laura, Bob , le cadrage lorsqu'il apparaît son jeu scénique, tout dans son visage.... C'est incroyable comment ces appartitions m'avaient marquées la première fois que j'avais vu la série... Et comment j'ai encore frissoné en le voyant apparaître.
Il n'a pas dû retrouver beaucopu de rôle de "gentil" det acteur.

Un génie oui!!

Il a fait quelques installations et une exposition qu'on peut voir en ce moment aux Galeries Lafayette à Paris: Machines, Abstraction and Women





Voir ce lien

et une vidéo

Je n'ai vu qu'un seul film de lui: Eraserhead

Si l'histoire ne se laisse pas facilement appréhender (on comprend la trame générale, mais il y a quelques éléments "surréalistes" qui déstabilisent), il faut reconnaître que ce film dégage une ambiance particulière. Les sons et la matière sont particulièrement travaillés. Il peut sembler curieux de parler de "matière" au cinéma,mais j'ai vraiment eu une impression matérielle, quasi tactile dans ce film. Les choses avaient une concrétude assez curieuse...

Je ne conseillerais pas ce film pour une soirée DVD entres amis, mais à voir seul, pour se plonger dans ue amibance particulière il en vaut franchement la peine.

Ezechielle a écrit:

Je n'ai vu qu'un seul film de lui: Eraserhead

Si l'histoire ne se laisse pas facilement appréhender (on comprend la trame générale, mais il y a quelques éléments "surréalistes" qui déstabilisent), il faut reconnaître que ce film dégage une ambiance particulière. Les sons et la matière sont particulièrement travaillés. Il peut sembler curieux de parler de "matière" au cinéma,mais j'ai vraiment eu une impression matérielle, quasi tactile dans ce film. Les choses avait une concrétude assez curieuse...

Je ne conseillerais pas ce film pour une soirée DVD entres amis, mais à voir seul, pour se plonger dans ue amibance particulière il en vaut franchement la peine.

C'est un film-sculpture comme ses premiers courts métrages. Il y a longtemps que je veux faire un post sur Eraserhead et le moment est peut-être venu... Inland Empire renoue en partie avec ce film expérimental et organique.

Je me souviens que j'ai aussi vu Twin Peaks que j'ai trouvé absolument... chi***, bref, ennuyant.

Aucun rythme, une ambiance pseudo-onirique, quelques scène monstrueusement longues (la fête au bar où ça danse 500.000 ans pour en arriver à... rien) et une fin que je n'ai même pas eu le courrage de regarder (je me suis arrêté 20 minutes avant). Non, franchement, si vous voulez passer un bon moment, je ne le vous conseille pas.