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| Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) | |
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Auteur | Message |
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Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Lun 24 Sep 2007 - 13:57 | |
| Mohsen Makhmalbaf (en persan : محسن مخملباف) est un scénariste, réalisateur, monteur, producteur, acteur et directeur de la photographie iranien né le 29 mai 1957 à Téhéran (Iran). Il est le père de la réalisatrice Samira Makhmalbaf. Samira Makhmalbaf (en persan : سمیرا مخملباف), née le 15 février 1980 à Téhéran (Iran), est une réalisatrice iranienne, fille de Mohsen Makhmalbaf, lui-même réalisateur, écrivain, il lui a également enseigné le cinéma et a produit la grande majorité de ses films. Samira Makhmalbaf appartient au mouvement New Wave du cinéma iranien. Hana Makhmalbaf (née le 3 septembre 1988 à Téhéran) est une réalisatrice iranienne. - Citation :
- Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)
Samira Makhmalbaf 1998 : La Pomme (Sib) Pages 1, 2, 32000 : Le Tableau noir (Takhté siah) Pages1, 22002 : Un court métrage dans 11'09"01 (partie appelée "Dieu, construction et destruction") 2003 : À cinq heures de l'après-midi (Panj-e asr) 2008 : L'Enfant-cheval (Asbe du-pa) Mohsen Makhmalbaf 1983 : Tobeh Nosuh 1984 : Este'aze 1984 : Do Cheshman Beesu 1985 : Boycott (Baykot) 1987 : Le Camelot (Dastforoush) 1987 : Le Cycliste (Bicycleran) Page 21989 : Le Mariage des bénis (Arousi-ye Khouban) 1990 : Une occasion d'amour (Nobat e Asheghi) 1991 : Les Nuits de Zayandeh rud (Shabhaye Zayendeh-Rood) 1992 : Nassereddin Shah, acteur de cinéma (Nassereddin Shah, acteur de cinéma) 1993 : Images from the Ghajar Dynasty 1993 : L'Acteur (Honarpisheh) 1995 : Salaam Cinema 1996 : Gabbeh 1996 : Un Instant d'innocence (Nun va Goldoon) 1998 : Le Silence (Sokout) 1999 : Les Contes de Kish (Ghessé hayé kish) 2000 : Tales of an Island 2001 : Kandahar (Safar-e Qandahār) Page 22002 : L'Alphabet afghan (Alefbay-e afghan) 2005 : La Chaise 2005 : Sex & Philosophy 2006 : Le Cri des fourmis Hana Makhmalbaf 1997 : Le jour où ma tante est morte, court métrage 2002 : La joie de la folie, documentaire 2007 : Le Cahier (Buda azsharm foru rikht) Page1, 2009 : Green Days (Ruzhaye Sabz Iran) - Citation :
- Arrêté le 23/03/2013 à la page 3
Le tableau noir -Prix du jury Festival de Cannes 2000de Samira Makhmalabaf - Citation :
- A la suite d'un bombardement au Kurdistan iranien, des instituteurs errent de village en village à la recherche d'élèves. L'un d'entre eux trouve sur son chemin un groupe d'adolescents qui tentent de passer en Irak. Malgrè les efforts de l'instituteur, aucun n'ai désireux d'apprendre. Un second croise un groupe de vieillards qui essaient de rejoindre leur terre natale. Un troisième rencontre une jeune veuve, épris d'elle, il décide de la suivre.
Dernière édition par le Ven 26 Oct 2007 - 13:02, édité 1 fois | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Lun 24 Sep 2007 - 13:59 | |
| Le Tableau noir. Samira Makhmalbaf, réalisatrice iranienne, fille du cinéaste Mohsen Makhmalbaf qui fut emprisonné suite à son tournage Le Cycliste, film ds lequel Samira, à l'âge de 7 ans, joue déjà un rôle. Elle a réalisé La Pomme.
Babelle dit: A la suite d'un bombardement au Kurdistan iranien, des instituteurs errent de village en village, leur tableau noir sur le dos, à la recherche d'élèves. Longue marche à travers la montagne pour passer une frontière en accompagnant l'un en groupe d'enfants contrebandiers, l'autre des vieillards fuyant les bombardements. Apprendre à lire? A compter? -"pour quoi faire"? - Vu la très mauvaise version française : les voix ne donnent aucune dimension aux images, à l'allégorie autant que la dureté que traverse cette population en marche.
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| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Lun 24 Sep 2007 - 14:11 | |
| - Citation :
- Vu la très mauvaise version française : les voix ne donnent aucune dimension aux images, à l'allégorie autant que la dureté que traverse cette population en marche.
D'accord avec toi Babelle, pour la voix de la jeune kurde mariée à l'instit . J'ai trouvé ses répétitions, peut-être voulues, pesantes...son jeu bizarre. Mais pour les autres, j'ai pensé que celà rajoutait au côté surréaliste, un peu conte, de cette traversée hors du temps. C'est vraiment ce mélange qui est incroyable entre le quotidien quand on n'a rien et la destinée de ces nomades condamnés à errer. La légèreté des voix m'a semblé plutôt bienvenue, ajoutant au décalage. Cette plongée dans un univers âpre et dur est totalement surréaliste pour nous occidentaux. La tentative désespérée de communiquer un savoir apparait si illusoire qu 'on est partagé entre le comique et le tragique. Le tableau noir , seule richesse matérielle et symbolique des deux personnages principaux, sert tour à tour de bouclier, de cache, d'étendoir à linge, de brancard , d'attelle, et même de dote . C'est toute la misère de ce peuple qu'il reflète, perdu au milieu de nulle part, entre des montagnes arides et dévastées et un horizon sans limite. Ajoutez que les photos sont de toute beauté, dans des tonalités propres au désert, et qu'elles donnent à elles seules une dimension mythique à ce film tourné caméra à l'épaule...Un film vraiment à voir :!: | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Lun 24 Sep 2007 - 17:45 | |
| La pomme (1998) Video: ICISamira Makhmalbaf n'a que 17 ans lorsqu'elle réalise ce film. La critique lui fit un excellent accueil. Je me souviens avoir été très touchée par La Pomme.Une histoire tirée d'un fait divers, presque un documentaire, où les vrais personnages jouent leur propre rôle... Pour protéger ses deux filles, un vieil homme ne trouve qu'une solution: les laisser enfermées dans la maison sous la surveillance de leur mère aveugle. Les voisins scandalisés dénoncent la situation à l'Administration. Le film semble raconter une fable, on a peine à y croire...La candeur des deux fillettes errant dans l'inconnu des rues à la recherche d'une pomme est bouleversante. Les parents aussi d'ailleurs... Samira Makhmalbaff ne porte aucun jugement...Pénétrant l'intimité de cette famille, elle rapporte un état de fait et n'ôte pas à ces gens vulnérables leur dignité. Je dirais qu'on a mal pour eux... " Au départ, je ne savais pas très bien si ce serait un film documentaire ou une fiction. Le sujet a été pour moi un prétexte pour chercher à comprendre à quel point la rue joue un rôle important dans l'intégration des hommes dans la société- cette rue où les garçons ont le droit de jouer et d'où les filles sont exclues."En même temps, je voulais découvrir ce qui avait poussé les parents, malgré leur amour, à enfermer leurs propres enfants. D'autre part, je voulais comprendre comment les habitants du quartier ont pu ignorer si longtemps ce qui se passait juste à côté de chez eux ; et s'ils le savaient, comprendre pourquoi ils sont restéssi longtemps indifférents. Je ne l'ai d'ailleurs toujours pas compris..." | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Lun 24 Sep 2007 - 21:05 | |
| Takhté siah (Le Tableau noir) Nord de l'Iran, frontière avec l'Irak. Dans ce monde de réfugiés en marche, où les vieillards tentent de rejoindre leur pays natal et les enfants, sur une route presque parallèle n’ont nulle autre destination que celle de suivre les sentiers de contrebande à travers les montagnes, le tableau noir servira de bouclier pour se protéger des balles et des bombardements, d'attèle à un vieux malade, de brancard. - Une image de tout continent, n’importe lequel et en n’importe quelle période, où la guerre fait dire à chaque enfant comme à chaque femme ou chaque vieillard : « -Apprendre à lire ? Pourquoi ? Pour quoi faire ? A quoi ça me servirait ici ? » Et la marche reprend. Un symbolisme un peu trop poussé, cependant. Une poétique exacerbante : l’instituteur, sous le fardeau de son géant tableau noir, cherche son élève, tentant d’échapper aux bombardements, quoiqu’il lui en coûte, parce qu’instituteur-à-tableau-noir, sa raison sociale, idéologique, professionnelle, sa raison intrinsèque est d’apprendre à lire aux enfants. - Son B - A BA résonne à la craie devant l’enfant qui aimerait bien apprendre mais qui doit fuir, qui court entre les chemins escarpés. Dans sa course il suit le tracé de son prénom inscrit sur l’objet-culte. Car l’instituteur qui a trouvé son enfant (à défaut de sa classe) anticipe son pas lui ouvrant ainsi le chemin. Il se tient devant son élève en ânonnant pour que même dans la fuite pour survivre et sous les balles la magie s’opère. Les syllabes sont scandées, chantées-criées.
Très belle image : les instits ayant échappé au premier bombardement profitent d’une accalmie pour masquer le noir de leurs tableaux près d’une rivière en les recouvrant d’argile couleur du désert, couleur de la route. Comme si l’alphabet aussi, la connaissance, le savoir, étaient visés par les ennemis. | |
| | | mimi Sage de la littérature
Messages : 2032 Inscription le : 19/07/2007 Localisation : Auvergne
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Lun 24 Sep 2007 - 23:14 | |
| J'ai trouvé belles les images du début surtout, celles de ces instituteurs transportant leur tableaux d'ardoise sur leur dos. D'où viennent-ils et pourquoi sont-ils si nombreux lorsqu'ils apparaissent ? On dirait des papillons aux ailes déployées mais collés au sol. Puis les papillons ont peur, ils virevoltent dans tous les sens, leurs ailes se cognent et s'entrechoquent dans une fuite éperdue et maladroite. Ce film dérange à cause de la beauté de l'image alors que très vite, on apprend que les papillons sont des instituteurs affamés et les ailes des tableaux d'ardoise très très lourds:)
Le paysage est lunaire, caillouteux et les pentes raides. Lorsque les instituteurs se séparent, la caméra choisit de suivre deux d'entre eux. Celui qui rencontrent les enfants, eux-aussi, porteurs de fardeaux et celui qui devient le guide d'une colonne de réfugiés avec un seul petit enfant visible dans leur rang. On se demande ce qui fait tenir les gens en équilibre, on s'étonne de leur agilité, de leur résistance et on attend la glissade et la chute. Les conditions du tournage ont été très difficiles, de nombreux acteurs à diriger dans des langues différentes, caméra portée dans des positions dangereuses parfois. Des images assez surréalistes qui collent bien aux dialogues qui sont surtout des questions que l'on répète indéfiniment dans l'attente d'une réponse qui vient ou ne vient pas. Des litanies sans fin comme celles du garçon qui apprend les lettres de son prénom en marchant, un pied devant l'autre. Et puis à la fin, le tout petit de la colonne de réfugiés qui a retenu la leçon donnée à sa mère. La réalisatrice a voulu montrer évidemment l'absurdité de la guerre, guerre vue et vécue par des civils, l'instinct de survie plus fort que le désespoir, le besoin malgré tout et la fragilité de l'identitaire. Les instituteurs, protégés sans doute par leur tableau noir, sont les seuls (avec le tout petit garçon !!) à ne pas apparaître dans un état second, comateux, dans ce film. Les seuls à poser des questions, à tirer l'autre par la manche et pas seulement parce qu'ils ont faim.
Je pensais n'avoir rien à dire sur ce film. Je crois que j'ai été un peu longue finalement. :) | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Sam 29 Sep 2007 - 3:27 | |
| J'ai découvert Samira Makhmalabaf dans 11'09''01 SEPTEMBER 11, ces 11 courts métrages venus de 11 pays et réalisateurs différents, durant chacun 11 minutes, 9 secondes et une image, donnent 11 points de vue sur l’attentat du 11 septembre 2001 à New York. Il y en avait de très beaux, et des que j'avais trouvé assez lamentables. Celui de Samira Makhmalabaf mettait en scène des enfants afghans réfugiés en Iran à cause des bombardements américains, et leur institutrice. C'était un hymne à l'école, à l'éducation, et ce petit film était magnifique! | |
| | | Sophie Sage de la littérature
Messages : 2230 Inscription le : 17/07/2007 Age : 48 Localisation : Tahiti
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Sam 29 Sep 2007 - 4:22 | |
| - Marie a écrit:
- J'ai découvert Samira Makhmalabaf dans 11'09''01 SEPTEMBER 11, ces 11 courts métrages venus de 11 pays et réalisateurs différents, durant chacun 11 minutes, 9 secondes et une image, donnent 11 points de vue sur l’attentat du 11 septembre 2001 à New York.
Il y en avait de très beaux, et des que j'avais trouvé assez lamentables. Celui de Samira Makhmalabaf mettait en scène des enfants afghans réfugiés en Iran à cause des bombardements américains, et leur institutrice. C'était un hymne à l'école, à l'éducation, et ce petit film était magnifique!
Je n'ai malheureusement pas vu entièrement ces films mais celui-ci oui, c'était le premier. Oui très beau. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Jeu 25 Oct 2007 - 19:34 | |
| je n'ai pas du tout était emballée par le tableau noir... à part quelques images que j'ai trouvé des belles (celle près de la rivière, lorsque la mère aide son gamin à pisser dans l'eau par exemple), mais souvent je les ai trouvées trop là "pour faire beau". Et l'image si elle était belle, je ne sais comment dire, mais j'ai trouvé le ton assez froid..; Pour moi, c'était l'hermétisme complet, les personnages étaient insupportables d'égoïsme, d'obsessions égocentriques... je me suis endormie trois fois devant ce film, et ai vraiment du mal à le voir jusqu'au bout tant je m'ennuyais... | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Jeu 25 Oct 2007 - 19:52 | |
| - Queenie a écrit:
- ...Et l'image si elle était belle, je ne sais comment dire, mais j'ai trouvé le ton assez froid..;
Pour moi, c'était l'hermétisme complet, les personnages étaient insupportables d'égoïsme, d'obsessions égocentriques...
je me suis endormie trois fois devant ce film, et ai vraiment du mal à le voir jusqu'au bout tant je m'ennuyais...
C'est vrai que le ton est plutôt froid, mais je trouve qu'il retranscrit bien l'errance de ces hommes.Chacun cherche à assurer sa survie. Surtout il est mal doublé. La fille est exaspérante avec ses répétitions de débile ( même si c'est voulu) et ça nuit au film . Pour le reste, je pense que ça ne devait pas être le moment pour toi de le voir ...je ne l"ai pas trouvé hermétique malgré sa lenteur, moi... | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Mer 20 Fév 2008 - 18:28 | |
| - Queenie a écrit:
- LE CAHIER (sortie aujourd'hui)
Cette bande annonce m'a fait froid dans le dos En effet...Signature Makhmalbaf...C'est plutôt une garantie...Mais je ne sais pas qui est Hanna...la mère, la soeur de Samira?...Fille ou épouse de Mohsen?...Je regarde... Parcontre, je croisqu'il nefaut pas aller voir Les cerfs-volants de Kaboul...Il paraît que c'est un mélo pur...raté... | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Mer 20 Fév 2008 - 18:36 | |
| - coline a écrit:
- Queenie a écrit:
- LE CAHIER (sortie aujourd'hui)
Cette bande annonce m'a fait froid dans le dos En effet...Signature Makhmalbaf...C'est plutôt une garantie...Mais je ne sais pas qui est Hanna...la mère, la soeur de Samira?...Fille ou épouse de Mohsen?...Je regarde...
Dans la famille Makhmalbaf, Hanna est l' autre fille... Comment avez-vous vécu le fait de passer à la réalisation ? "En fait, dans la famille Makhmalbaf, après mon père, c’est moi qui a fait le premier film. Et quand j’avais 8 ans, j’ai tourné un film qui s’appelle Le Jour où ma tante est morte. C’est un court métrage. Le deuxième film que j’ai fait, qui est un film documentaire, je l’ai fait à l’âge de 13 ans : en Afghanistan, ma sœur [Samira Makhmalbaf] tournait un film et j’ai fait le making-of de ce film qui s’appelle La joie de la folie. Et celui-ci, c’est mon premier long métrage. Avant d’avoir l’envie de faire des films, j’étais peintre. Je suis née dans une famille de cinéastes. Mon père parlait tout le temps avec ma mère de cinéma, et j’étais présente. Et même lorsque j’étais dans le ventre de ma mère, elle était sur le tournage de mon père en tant qu’assistante. Lorsque j’ai vu l’amour de mon père pour le cinéma, il me l’a transmis aussi à moi. Et lorsque lui, il tournait des films, il disait « Action ! », cela qui donnait une énergie qu’il m’a transmise. Cela m’a donné envie de faire du cinéma." J'espère vraiment ne pas rater ce film... | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Dim 9 Mar 2008 - 17:42 | |
| - Queenie a écrit:
- ton assez froid.. hermétisme complet, les personnages étaient insupportables d'égoïsme, d'obsessions égocentriques...
Je reviens là-dessus car grâce à toi et avec le recul je comprends ce qui m'a déplu dans le Tableau noir : les personnages se croisent, enfants, vieillards, en continuant chacun leur chemin : à aucun moment il n'y a l'espoir d'un regroupement, d'un chemin commun, d'une lutte à partager ni d'une direction commune à envisager (ni de fait, ni de manière allégorique). Et même si chaque groupe cherche à rejoindre un lieu différent, des adultes croisent les enfants sur les chemins de contrebande avec une certaine indifférence, ils laissent aussi l'instituteur en marge. C'est dommage, car le déplacement constant des marches indique, lui, l'impossibilité de se poser, dans ce paysage détruit par la guerre depuis des années. - Prenez le film en VOST! P-S : Je suis repassée par ici suite à ma recherche : "Hana Makhmalbaf" (il paraît que Queenie en a parlé quelque part à propos du Cahier. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Dim 9 Mar 2008 - 18:18 | |
| Si je comprends bien, nous pourrions faire de ce fil un carrefour pour la famille-cinéaste Makhmalbaf. Je viens de voir la BA de Le Cahier, depuis un post de Queenie et je vais tenter de me libérer durant le Printemps du cinéma (3.50€ le film lol) pour voir ce film. L'extrait me rappelle assez par l'émotion qu'il doit susciter Osama de Siddiq Barmak. Hana est la benjamine de la famille, soeur de Samira. - Citation :
- Télérama : Où avez-vous appris le cinéma ?
Hana Makhmalbaf : "Quand j'ai eu 8 ans, mon frère, ma sœur Samira et moi avons quitté l'école, où il n'était question que d'Islam, pour étudier auprès de mon père, Mohsen. C'est un excellent pédagogue, si doué qu'il m'arrive de penser que, s'il avait été boulanger, je ferais moi-même du pain à l'heure qu'il est ! Il nous a fait partager son amour du cinéma. Il estimait qu'un bon réalisateur est avant tout quelqu'un qui sait bien vivre. En plus des analyses de films, des ateliers montage et scénario, nous suivions donc un cours intitulé « Comment vivre mieux ». On y apprenait à cuisiner ou à faire du vélo. Cette école rien que pour nous est devenue ensuite la Makhmalbaf Film House, qui produit les films de la famille." - Citation :
- - Pourquoi ne tournez-vous pas en Iran ? :
"Ma mère est l'auteure du scénario de mon film : le sujet m'intéressait et peu importait son décor. Cela dit, j'ai très envie de faire un film en Iran où, hélas, les projets Makhmalbaf ne sont pas les bienvenus. L'Etat trouve toujours un prétexte pour nous refuser l'autorisation de tourner. Le cinéma a fait de nous des nomades : j'ai réalisé mon film à Bamiyan, là où se dressaient les statues de Bouddha détruites par les talibans, je l'ai monté au Tadjikistan et finalisé en Allemagne." | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) Mar 11 Mar 2008 - 11:39 | |
| réunissons la famille sur ce fil. Réal : Hana Makhmalbaf Scénario : Marziyeh Meshkini Année : 2008 Genre : Drame Avec : Nikbakht Noruz - Abdolali Hoseinali - Abbas Alijome Festival de San Sebastian - Grand prix Bakhty a 6 ans, elle vit dans les grottes près du Bouddha qui a été détruit par les talibans. Son ami et voisin, Abbas, passe une grande partie de ses journées à travailler sur son cahier et à réciter son alphabet. Fascinée par ce savoir, elle décide d'aller elle aussi à l'école. Mais pour y parvenir, elle devra surmonter pas mal d'épreuves. Une sorte de quête qui va l'obliger à se confronter aux difficultés d'être une jeune fille dans son pays. Le thème du film est très très lourd, il dénonce la violence dans un pays soumis à la pression perpetuelle de la guerre. Et pourtant Hana Makhmalbaf lui donne un petit air de légèreté qui permet au spectateur de reprendre son souffle entre des moments de tension limite insoutenable. Parce qu'il y a quelques scènes qui vous donnent le frisson (la bande annonce est d'ailleurs très parlante : lorsque Bakhty se retrouve entourée par des garçons "jouant" à la guerre et décidant de la lapider et de l'enterrer vive) : des silences terrifiants, des visages d'enfants si durs, si intransigeants. Qui reproduisent ce qu'ils voient, ce qu'ils entendent. Les garçons jouent à la guerre : créent un barrage sur le chemin de l'école et arrêtent les filles qui passent. Parce qu'elle a de trop beaux yeux, parce qu'elle est maquillée, parce qu'elle va à l'école, tout simplement... Bakhty est un personnage attachant (parfaitement interprétée par la jeune comédienne) : courageuse, têtue, et futée. On tremble quand elle est en danger, on rit quand elle fait des "bétises". Le film d'Hana Makhmalbaf est très touchant, elle filme les visages de très près, et quand elle recule la caméra et montre un plan d'ensemble, elle laisse apparaître toute l'horreur de la situation : les petites filles en rang d'oignons dans une grotte, avec sur la tête des sacs en papier pour qu'on ne voit pas leurs visages, Bakhty entourée par les garçons armés de pierres, la salle de classe remplie de petites filles qui refusent de céder une petite place à Bakhty. Ce film n'aide pas à aimer l'humanité je trouve. On sent peu de solidarité entre les gens, on les sent méfiants, se battant pour garder à tout prix ce qu'ils ont, refusant le partage. L'image d'enfants qui finalement ont grandi trop vite, et apprennent trop tôt que le monde qui les entoure est hostile et violent. Deux phrases du film qui reviennent plusieurs fois et concluent le film : " Fais la morte et tu seras libre." - "Buddha s'écroule de honte" | |
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| Sujet: Re: Makhmalbaf (Samira ou Hana ou Mohsen) | |
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