Sam Savage

Né en 1941 en Caroline-du-Sud, Sam Savage vit avec sa femme à Madison dans le Wisconsin. Titulaire d'un doctorat de philosophie à Yale University, il a exercé toutes sortes de métiers plus ou moins improbables - professeur (brièvement), mécanicien pour vélos, charpentier, pêcheur commercial ou imprimeur - avant de céder au démon de l'écriture. Paru en 2006 aux Etats-Unis, Firmin est son premier roman.

Source: Editeur

Firmin

Citation :

4e de couverture
Autobiographie d'un grignoteur de livres, Firmin raconte l'histoire d'un rongeur érudit qui a vu le jour dans les sous-sols d'une librairie de Scollay Square, vieux quartier en péril du Boston des années 1960. Plein d'appétit pour les mots, épris de nourritures spirituelles autant que terrestres, Firmin ne peut communiquer tous ses coups de coeur ni exprimer ses détresses, et voit avec révolte se déliter sa race comme son quartier, cernés par l'incompréhension des hommes et par les mécanismes du profit. Mais la rencontre avec un romancier marginal le sauve du pessimisme ambiant. Superbe hommage aux valeurs de l'écrit et aux singularités de toutes espèces, l'aventure de Firmin est aussi un fabuleux trait d'union entre littérature, exclusion et résistance.

Je pense que c'est mieux que je vous donne un commentaire de evene.fr parce que je ne suis pas du tout contente de ma lecture.. et je dois dire que pour l'instant cela se verrait trop dans un avis de ma part.. et puisque je veux bien attendre pour voir si mes impressions vont encore changer en cours de journée, je ne veux pas pester trop contre ce livre

Avec 'Firmin', son premier roman, Sam Savage redéfinit avec esprit l'expression "rat de bibliothèque" en traçant la destinée hors du commun d'un rongeur friand de grande littérature. Malchanceux petit dernier d'une famille de treize ratons alors que sa mère n'a que douze mamelles né par un concours de circonstance dans une librairie d'occasion en faillite, Firmin va devenir un dévoreur de livres au sens propre puis au sens figuré. Comme dans un conte où fiction et réalité s'interpénètrent, ses orgies livresques le poussent à se voir en Fred Astaire ou en illustre auteur. Seules ses dangereuses excursions le ramènent irrémédiablement à la dure réalité de sa condition, celle de créature méprisée et infecte. Il n'en reste pas moins singulier et héroïque. Certes, c'est dans un style naïf et ingénu que Sam Savage dresse le portrait de ce petit rat torturé, vaguement lubrique, rêveur et perdu entre Histoire et histoires. Mais, bien plus qu'un énième muridé s'ajoutant à une dynastie de souris célèbres, Firmin devient l'allégorie de la société bostonienne des années 60 plongée dans la crise sociale et urbaine. Grâce à ce témoin clandestin et minuscule sillonnant un quartier promis à la destruction, Sam Savage révèle avec justesse l'hostilité et la déliquescence de cette époque. Le héros à moustache, paré de toute la noblesse et l'obstination des êtres de fiction, la traverse avec autant d'allégresse que de mélancolie. En auteur espiègle, Savage compose, décompose et recompose à l'infini le récit de sa légende mêlant philosophie et références littéraires et transformant toutes ses angoisses en fantasmes réjouissants. Avec une authentique originalité il offre une célébration merveilleuse de l'influence de la lecture sur la vie. Un hommage à la littérature et aux lecteurs, extravagant et drolatique.
source: evene.fr

Pourrais-tu nous en dire plus Kenavo?

J'ai terminé Firmin et je suis assez déçue. Pas mécontente comme toi tout de même. Non tout simplement déçue. J'attendais autre chose car le potentiel de l'histoire est bon. J'ai aimé certains passages comme celui qui concerne les incipits de roman, quelques réflexions et situations.
Le pire, c'est que je ne parviens pas à expliquer ce qui m'a déplu. C'est peut-être un problème de construction ou peut-être d'écriture.
Quand cela aura décanté j'y verrai un peu plus clair. (Aide-moi Kenavo).
En tout cas, ce n'est peut-être pas la peine de l'acheter.

Donc pour Maddy c'est déception et pour Kena ce n'est pas positif pour le moment.

le sujet pourtant était intéressant pour de fervents(tes)lecteurs(trices), mais peut-être justement trop d'attente, donc déception ?

Madame B. a écrit:

Pourrais-tu nous en dire plus Kenavo?

Après quelques jours passés, je peux en dire un peu plus..
Tout comme toi je suis plutôt déçue.. et mécontente de mon achat
Alors – déçue pour cette histoire assez pauvre qui aurait pu se raconter en quelques pages et qui s’élargit sur 200 pages, déçue pour une écriture qui n’est pas mauvaise mais qui ne me donne à aucun moment un bon sentiment de lire vraiment quelque chose d’original ou d’extraordinaire, déçue à cause du potentiel de l’histoire qui est comme tu le dis pas mauvais mais qui est exploité de façon ennuyeuse..

Mécontente je suis de mon achat parce que j’ai le sentiment de me fait faire avoir – autant par une 4e de couverture qui n’a pas tenu ce qu’elle a promis et une citation d’Alessandro Baricco qui en fait baver et qui est plutôt creuse.. mais tout cela est de ma faute, je ne peut que plaindre moi-même et dire que je suis tombée dans le piège.. cela ne va pas me faire éviter Actes Sud ni les bonnes publicités pour des livres moins forts.. il y a plus grave.. mais bon.. je ne peux vraiment pas recommander trop ce livre

Madame B. a écrit:

Le pire, c'est que je ne parviens pas à expliquer ce qui m'a déplu. C'est peut-être un problème de construction ou peut-être d'écriture.
Quand cela aura décanté j'y verrai un peu plus clair. (Aide-moi Kenavo).

pour moi je dirais que le décantage est faite – j’espère que tu vas aussi trouver les mots pour voir plus clair dans ta déception.. en tout cas pas du tout le livre de l’année

Merci beaucoup pour vos avis ; j'ai été par deux fois très tentée de le prendre mais l'ai reposé encore aujourd'hui en attendant de lire vos messages.
J'ai bien fait d'être raisonnable cette fois ! Dommage, le sujet était tellement prometteur...

Tu as bien fait Armor de résister à cet achat.

Eh bien Kenavo, je ne sais toujours pas ce qui ne va pas dans ce livre si ce n'est, peut-être comme tu le dis, qu'il procure de l'ennui, qu'il n'y a pas de relief.
Je me suis fait avoir moi aussi par la couverture (n'acheter que des livres moches à présent ) et par la phrase de Baricco.

Je vous rejoins (Kenavo et Madame B)... malheureusement.


L’avis d’A. Barrico sur le livre « Firmin, le rat que Walt Disney aurait inventé s’il avait été Borges, si lire est ton plaisir et ton destin, ce livre est pour toi. » donne d’emblée envie d’aimer ce livre (et pour embêter Kenavo aussi ).
Le sous-titre aussi est accrocheur, « Autobiographie d’un grignoteur de livres », l’intuition qu’il va nous parler, délivrer de petites anecdotes savoureuses, faire écho à nos pratiques puisque Firmin se dit atteint de « biblioboulimie ». Il aime les livres, le cinéma (il se glisse discrètement dans le petit cinéma local). Et, on retrouve en effet dans ce livre des références plaisantes, Proust, Dickens, Borges, S. Bernhardt, C. Mc Cullers, Fred Astaire (l’idole de Firmin) mais finalement le plaisir s’arrête là, rien qu’une énumération, aucun approfondissement. Pire, rien ou presque sur le sentiment de plaisir dans la lecture.

Ce roman manque donc de matière, celle attendue sur le plaisir de la lecture et des auteurs ; il lui manque sûrement de l’humour aussi. L’impression d’un « premier degré » forcément regrettable puisqu’on suit quand même un rat ! Restent des passages un peu intéressants par exemple sur les rénovations/destructions urbaines et ses conséquences mais qui ne sont même pas approfondis (comme les références d’auteurs d’ailleurs).

En plus, même les quelques dessins à l’intérieur ne sont pas beaux. Illustration en image :






Le style n’a rien d’enthousiasmant, et l’intrigue n’accroche pas. Je n'ai pas trouvé captivant de suivre Firmin qui cherche à se nourrir, Firmin qui doit se cacher, les préoccupations d'un rat en somme même supra intelligent.

Je retiens donc cette phrase du début du livre que je trouve prophétique finalement (page 12) :

Citation :

« Chacune de ces belles phrases prometteuses s’apparentait à une boîte joliment emballée entre les mains d’un enfant impatient, une boîte pleine de graviers et de déchets mais qui émet un son terriblement excitant quand on la secoue. Pauvre petit, il croit que ce sont des bonbons ! Et, moi, je croyais faire de la littérature. Puis j’ai compris que ces phrases – et bien d’autres encore – n’étaient pas le tremplin vers un chef d’œuvre en germe mais les barrières infranchissables qui me coupaient de lui. Voyez-vous : elles étaient trop parfaites. Je n’étais pas à la hauteur… »

Dingue une telle lucidité de Sam Savage sur son propre livre !

Mais quel ennui . Un potentiel mal exploité?

Li a écrit:

donne d’emblée envie d’aimer ce livre (et pour embêter Kenavo aussi ).

on va trouver un autre alors

Merci pour ton très bon commentaire, qui ne résulte malheureusement pas dans un autre résultat.. je te l'aurais souhaité..

Li a écrit:

mais finalement le plaisir s’arrête là, rien qu’une énumération, aucun approfondissement. Pire, rien ou presque sur le sentiment de plaisir dans la lecture.

oui, c'est ce que je me suis aussi dit.. on peut supposer que Sam Savage est un lecteur passionné - tout comme son petit Firmin.. mais il aurait dû en rester là.. son envie d'écrire sur cette passion n'a pas trop réussi..

si tu aimes lire sur la passion de lire, les livres.. je te recommande: Au bon roman de Laurence Cossé :heart: voir son fil ici

kenavo a écrit:

oui, c'est ce que je me suis aussi dit.. on peut supposer que Sam Savage est un lecteur passionné - tout comme son petit Firmin.. mais il aurait dû en rester là.. son envie d'écrire sur cette passion n'a pas trop réussi..

Pas réussi du tout même s'il y avait de l'idée...
Il fera peut-être un second roman puissant!!!!
(il me faudra beaucoup de commentaires positifs par contre pour y retourner)

kenavo a écrit:

si tu aimes lire sur la passion de lire, les livres.. je te recommande: Au bon roman de Laurence Cossé :heart: voir son fil ici

J'ai noté, merci.

Li a écrit:

Il fera peut-être un second roman puissant!!!!
(il me faudra beaucoup de commentaires positifs par contre pour y retourner)

si cela va être le cas, tu pourras nous dire dans ce cas là - pour moi je pense qu'une expérience sa(u)vage me suffit

kenavo a écrit:

si cela va être le cas, tu pourras nous dire dans ce cas là - pour moi je pense qu'une expérience sa(u)vage me suffit

Ah ben moi, je comptais sur les commentaires de Parfum -ceux des téméraires- (parce que la dame du Bateau Libre, fini, je ne lui fais plus confiance! ). Bon Adieu Sam Savage alors

Li, ton commentaire traduit bien ce que j'ai ressenti à la lecture de ce livre (et que je n'avais su exprimer).
Ce n'est pas la peine de perdre son temps avec cet ouvrage.

En as-tu reparlé avec la dame du Bateau Libre(ou Livre?). Qu'avait-elle aimé? L'a-t-elle lu d'ailleurs.

Madame B. a écrit:

En as-tu reparlé avec la dame du Bateau Libre(ou Livre?). Qu'avait-elle aimé? L'a-t-elle lu d'ailleurs.

(Bateau LiBre, version sur le net, anciennement Bateau LiVre )

Je pourrais essayer de lui envoyer un mail mais je n'en ai pas tellement envie.
Je me souviens qu'elle parlait des auteurs cités dans le livre, Steinbeck par exemple ou Barrico pour la quatrième de couverture. C'est curieux parce qu'elle évoquait précisément Firmin comme un rat qui allait se passionner pour la lecture, un petit rat malin, cultivé... Un peu l'idée qu'on se fait avant de le lire et qui nous a poussé vers ce livre. Alors soit elle ne l'a pas lu, soit j'ai mal interprété ses propos...

Li a écrit:

Ah ben moi, je comptais sur les commentaires de Parfum -ceux des téméraires- (parce que la dame du Bateau Libre, fini, je ne lui fais plus confiance! ). Bon Adieu Sam Savage alors

pauvre dame.. on devrait peut être lui donner encore une chance

mais si elle a dit ceci

Li a écrit:

Je me souviens qu'elle parlait des auteurs cités dans le livre, Steinbeck par exemple ou Barrico pour la quatrième de couverture. C'est curieux parce qu'elle évoquait précisément Firmin comme un rat qui allait se passionner pour la lecture, un petit rat malin, cultivé... Un peu l'idée qu'on se fait avant de le lire et qui nous a poussé vers ce livre. Alors soit elle ne l'a pas lu, soit j'ai mal interprété ses propos...

je pense plutôt qu'elle n'a pas lu le livre