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| Stefan Merrill Block | |
| | Auteur | Message |
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bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Stefan Merrill Block Mer 25 Fév 2009 - 0:21 | |
| . . Stefan Merrill Block . . Stefan Merrill Block a passé son enfance à Plano, au Texas. Diplômé de l'Université Washington à St. Louis, il publie son premier roman, Histoire de l'oubli, à tout juste vingt-six ans. Il vit aujourd'hui à Brooklyn. (pris sur fluctuat.net) Le premier roman de Stefan Merrill Block, «Histoire de l'oubli», retrace la saga d'une famille où le syndrome d'Alzheimer se transmet depuis des siècles. Tout a commencé, on le sait, avec le Mayflower, et l'arrivée d'Européens sur la côte Est des futurs États-Unis. L'idée d'un roman généalogique de l'Amérique, d'une saga familiale entamée il y a plusieurs siècles pour s'achever de nos jours, ramifiée au long de multiples générations, n'a rien en soi de particulièrement original. Le très jeune Stefan Merrill Block (il est né en 1986), pour son premier roman, reprend cette idée de la chronique familiale débutée en Europe, et étalée sur plusieurs siècles. Histoire de l'oubli est un roman ambitieux sur la maladie d'Alzheimer, sur la façon dont elle peut détruire les liens familiaux. Les critiques américains ont évoqué Faulkner et Nabokov, ce qui paraît un tant soit peu déplacé. Dans la manière dont il retrace, entre légende et réalité, l'histoire d'une famille à travers les siècles, Merrill Block rappelle plutôt, la tendresse en plus, le Garcia Marquez de Cent ans de solitude, et son « réalisme magique ». Ce n'est déjà pas si mal Christophe Mercier (Le figaro) - "Une de ces oeuvres qui frôlent le génie." The Independent - "Un premier roman époustouflant." Publishers Weekly - "Inoubliable. " The New York Times Un livre à découvrir, un auteur qui fera parler de lui encore et encore.
Dernière édition par bulle le Mer 25 Fév 2009 - 1:03, édité 4 fois | |
| | | bulle Zen littéraire
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| Sujet: Re: Stefan Merrill Block Mer 25 Fév 2009 - 0:34 | |
| Histoire de l'oubli c'est l'histoire d'Abel, de Seth, de Mae, de Paul, de Jamie. Et de plusieurs autres personnages qui se chevauche sur 362 pages de désir, d'amour, de mensones,de souffrances, d'espérance, d'oubli. L'Alzheimer est présent à tout moment à divers niveau. On y découvre l'histoire D'Isidora . Qui nous transporte dans un monde différend. Isidora le mot que chacun finira par nommer. Abel et Paul sont jumeaux. - Citation :
- On retrouve Abel grimpé dans le grand Saule,
Parfois, je vois dans ces analogies la plus sombre, la plus poignante des plaisanteries faites aux dépens de mes soixante-huit ans. Parfois, c'est comme si le mythe du péché originel avait été exprès remanié pour être joué dans notre petite ferme à l'intention d'un public contemporain: le saule est l'Arbre de la Connaissance; les liens du mariage, c'est l'Interdit divin. Mon corps difforme s'acquitte médiocrement du rôle du fruit suspendu à la branche. La chose flasque et pitoyable dans ma main figure le serpent. Le contact de Mae est le désir coupable. La grande tragédie de ma vie symbolise toutes les souffrances à venir de l'humanité. - Citation :
- - Bientôt ta vie va changer, me disait-elle pour me prévenir,
caressant de ses longs doigts l'endroit ou mon épaule et m'a colonne vertébrale se rencontraient en formant une crête. Tout ce que j'espère, c'est que tu ne découvriras jamais à quel point le monde peut-être cruel. - Au moins, on est ensemble, Paul et moi, disais-je pour la réconforter. Mais elle ne disait rien, et je ne sentais plus que ses doigts parcourant ma bosse tandis qu'elle soupirait. Il ne me fallut que quelques minutes, à l'occasion de mon premier jour d'école, pour saisir ce qu'elle s'était efforcée de m'expliquer pendant plus d'un an. Si tu promets de ne jamais le dire à personne, je vais te confier le secret des portes d'Isidora. C'est promis? - Citation :
- Bon. Pour commencer, une fois que tu seras de l'autre côté, au pays d'Isidora,
tu marcheras, longtemps, longtemps, à travers un immense champs, avant de te retrouver devant la première porte. Sur le coup, tu ne penseras sans doute pas que tu as trouvé ce que tu cherchais. La première porte ne paie pas de mine; c'est une plaque d'acier gondolé, une porte grinçante qu'il suffit de pousser. Au-delà de cette première porte, s'étend une vaste prairie. Après y avoir marché pendant des jours, tu arriveras à la seconde porte d'Isidora, un grand mur de briques qui s'élève dans le ciel à une hauteur de trente mètres. En regardant bien, tu finiras pas trouver un endroit ou on peut l'escalader: c'est une série de pierres saillantes qui semblent avoir tété placée tout exprès pour cela. Juste derrière ce second mur, il est un fossé profond, aux eaux furieusement agitées. Tu auras beau en faire le tour, tu ne trouveras pas de pont. Il te faudra ou nager ou faire demi-tour. Mais, rassure-toi, la plupart arrivent de l'autre côté sains et saufs. Derrière ce mur , il y a une autre prairie, et au-delà de cette prairie, une falaise si haute qu'on n'en voit pas le sommet. Il est impossible de l'escalader. À la place, il te faudra explorer les grottes, à la recherche d'un passage. Nul ne sait combien de grottes renferment les ossements de tous les malheureux pélerins. Même si tu parviens à trouver ton chemnin, ton coeur défaillira en découvrant ce qu'il y a de l'autre côté: d'autres murs, chacun légèrement plus haut que le précédent, l'ensemble ressemblant de loin à un escalier que tu pourrais gravir, si seulement tu étais capable de sauter par-dessus les précipices qui les séparent. Mais cela est impossible, tu devras donc découvrir l'unique secret de chaque porte. Tandis que certaines peuvent être franchies comme une simple porte de maison, la plupart demandent de la créativité. Creuser des tunnels, extraire une grosse flèche avec une pierre, ou bien ouvrir une série de serrures qui demande un millier d'essais dans un temps extrêmement limité. Au cous de ces épreuves, il se peut que tu commences à désespérer, Mais voici le secret que je ne dirai qu'à toi: les très rares élus, ceux qui seront admis à Isidora, ne se laisseront jamais décourager, car le seul moyen de trouver Isidora est d'être heureux d'affronter ces portes, de ne penser qu'à celle qui est là sans se souvenir de la précédente, de ne vivre que pour résoudre la présente énigme. C'est simplement quand tu auras oublié à la fois ta vie d'avant et ce que tu espérais après - c'est alors seulement que tu verras les murs tout en or et sauras que tu es déjà à Isidora.
Dernière édition par bulle le Mer 25 Fév 2009 - 15:43, édité 1 fois | |
| | | bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Re: Stefan Merrill Block Mer 25 Fév 2009 - 15:15 | |
| Stefan Merrill Blockraconte comment lui ai venu l'idée d'écrire ce livre , Histoire de l'oubli. (pris sur son site officiel) (en Anglais) je vais essayer de faire traduire. On the Origins of The Story of Forgetting - Spoiler:
When I was a small child, my grandmother was diagnosed with probable Alzheimer's disease. At that time, I hardly knew what the disease was (I thought the word was "Old-Timer's"). For the first year or two of her decline, her symptoms were subtle and I was too young to notice anything unusual. By the time my mom invited my grandmother to come stay with us, however, the disease was in its middle stages, and I was old enough to understand that something was deeply wrong. Just before my grandmother arrived, my mom explained to me what I should expect: cognitively, I was now more advanced than she. Difficult as it was to comprehend, I would now have to think of myself as more mature than my grandmother. I would have to watch out for her, like a brother would for his little sister. During this conversation, my mom also made me aware, for the first time, of our genetic inheritance: when my mom made a list of her mother's ancestors, nearly everyone, on both her father's side and her mother's side, had developed Alzheimer's disease.
Years later, struggling to begin my book, I often thought about my grandmother and our family's disease. Days before I took a trip home to Texas for the holidays, I read David Shenk's The Forgetting: Alzheimer's: Portrait of an Epidemic. Reading Shenk's detailed account of the epic pathology of Alzheimer's disease, I continually compared his descriptions with my own family's experiences. And my first night back in Texas, having dinner with my family, a sickening realization: in the disease's persistent march through the generations of our family, was it already starting to come for my mom? How could I know whether it was an early effect of the disease or simply my mom's lifelong touch of flightiness that gave her difficulty instantly conjuring my name, or remembering stories I had told her over the phone just days before? For the first time, I began to think about the terrible and inevitable role reversal that has taken place in every generation of my mom's family: the time when the child must become the parent's caretaker. I was terrified, of course, but I also felt something else, something overwhelming and dazzling in the absolute power of history, as expressed in our genetic material. It seemed to me then, as it still does now, that our inextinguishable, undeniable genetic inheritance touches upon something essential about what it means to be a part of a family.
In the months of writing that preceded this trip to Texas, I had experimented with a lot of narrative voices, but I hadn't yet been able to master a voice that I felt I could fully embody and enjoy. I had, in fact, written over fifteen hundred pages. Essentially nothing of what I wrote in the first nine or ten months now remains. In those early months, I would often write myself into corners; desperate for ways out, I would grasp at new plot lines that would quickly disintegrate under the strain. It was often torturous. Now, in hindsight, it feels like that early work was dictated by some sort of homunculus residing in my subconscious, some invisible foreman who knew better than I what I was doing, who knew what I really wanted to write, who directed me, through failure after failure, toward the writing of what became a very personal novel, steeped in my actual experiences.
Just days after my trip home to Dallas, through some confluence of my thoughts about Texas, my family, and Alzheimer's disease, I began typing and the voice of Abel Haggard simply, suddenly came. The remarkable difference from everything else I had written up to that point was that with Abel I didn't need to plan what I would write in advance; I just wrote and the details and stories materialized, until eventually the writing felt more like remembering than imagining.
After writing for a month or two in the shaggy voice of this old and regretful man, another voice also began to emerge, that of a younger, optimistic foil to Abel. This voice belonged to Seth Waller, and it wasn't long before I was comfortable writing in both his more academic (in the Genetic History chapters) and more personal forms.
I can't really say why these two voices immediately felt right when inter-cut with a series of fantastical fables about a land named Isidora that I had written while I was in college. Though all of these narratives eventually became crucial components of a shared, central story, in the beginning I only had a vague, instinctual feeling that they belonged together. I think that, for this book, devising the narrative structure was sort of like playing a chord of music: it's hard to explain why we instantly know if a combination of notes works or doesn't work together, but we know.
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| | | bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Re: Stefan Merrill Block Sam 28 Fév 2009 - 22:45 | |
| - Citation :
- Parrallèle à ce monde, il en existe un autre.
Certains endroits sont des points de passage. les personnages principaux: Abel - le jumeau bossu Un jour, je suis tombé amoureux de tout - Citation :
- Jamais je n'ai su comment combler tout ce silence. Dans les mois qui suivirent la grande tragédie de ma vie, tout les matins, je me levais d'un bond pour chausser mes godasses à semelles de liège et naviguer de pièce en pièce en me cognant à tout ce que je pouvais. Le silence évoquait l'absence et l'absence signifiati se souvenir, d'ou ce raffut. Les grincements du plancher vermoulu, le bruit mat des fauteuils renversés, les cloisons craquant sous mes coups de poing: autant de petits réconforts quand partout, toujours, le silence me guettait.
Paul - le mari de Mae - l'amant de Jamie Whitman mort à la guerre. Paul qui se croit le papa de Jamie (sa fille) - atteint d'Alzheimer, il prendra son frère jumeau pour son amant. Jamie, la maman de Seth, la fille de Mae et de ( Paul) d'Abel. Qui partira à la mort de ses parents, en oubliant le passé. Jamie atteinte d'Alzheimer à son tour. Un destin qui fait aussi peur à Seth. Seth le fils de Jamie, fait d'innombrables recherche avec divers patients numérotés qui sont tous atteint d'Alzheimer. | |
| | | kathel Main aguerrie
Messages : 349 Inscription le : 16/01/2008
| Sujet: Re: Stefan Merrill Block Mar 15 Sep 2009 - 18:32 | |
| Après un coup de cœur, il n’est jamais facile pour un autre livre de prendre la suite : test réussi haut la main pour Histoire de l’oubli. C’est un livre étonnant sur un sujet pas facile du tout, la forme familiale de la maladie d’Alzheimer, qui touche des sujets beaucoup plus jeunes que la forme habituelle et qui fait que la dégénérescence du cerveau, commençant vers 35 ou 40 ans, conduit à une mort certaine…
Là, les hypocondriaques ont déjà arrêté leur lecture, alors je rassure les autres, le thème est vraiment traité sans essayer de tirer des larmes et même avec une bonne dose d’humour. Deux narrateurs entrecroisent leurs histoires : Seth, un adolescent de quinze ans dont la mère subit les premières atteintes de cette maladie et Abel, un homme plus âgé, vivant seul et reclus, et qui est conscient d’avoir échappé au mal qui a emporté sa mère et son frère jumeau. Chacun à sa manière essaye de comprendre les origines, la transmission et l’avenir de cette maladie effroyable. Seth voulait devenir scientifique, il se plonge dans des recherches un peu brouillonnes, compte tenu de son âge, mais passionnantes, sur l’histoire de cette maladie. Abel pratique plutôt l’introspection et revient sur son passé et ce qui l’a conduit à perdre la garde de sa fille chérie Mae. Les chapitres d’Abel ont d’ailleurs une certaine parenté dans la sensibilité avec les nouvelles d’Alice Munro que je viens de lire, et c’est un compliment pour ce jeune auteur qui a un style fluide, avec quelques jolis paragraphes plus lyriques.
J’ai beaucoup aimé les destins entrecroisés, les liens subtils qui les unissent comme l’histoire d’Isidora que la mère de Seth lui racontait enfant et qui illustre très finement le thème de l’oubli. J’ai respiré aussi grâce à l’humour et l’autodérision de Seth et à son enquête captivante… Une très jolie découverte ! | |
| | | Ezechielle Sage de la littérature
Messages : 2025 Inscription le : 03/03/2009 Age : 35 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Stefan Merrill Block Mar 15 Sep 2009 - 21:10 | |
| - kathel a écrit:
- Après un coup de cœur, il n’est jamais facile pour un autre livre de prendre la suite : test réussi haut la main pour Histoire de l’oubli. C’est un livre étonnant sur un sujet pas facile du tout, la forme familiale de la maladie d’Alzheimer, qui touche des sujets beaucoup plus jeunes que la forme habituelle et qui fait que la dégénérescence du cerveau, commençant vers 35 ou 40 ans, conduit à une mort certaine…
Là, les hypocondriaques ont déjà arrêté leur lecture, alors je rassure les autres, le thème est vraiment traité sans essayer de tirer des larmes et même avec une bonne dose d’humour. Deux narrateurs entrecroisent leurs histoires : Seth, un adolescent de quinze ans dont la mère subit les premières atteintes de cette maladie et Abel, un homme plus âgé, vivant seul et reclus, et qui est conscient d’avoir échappé au mal qui a emporté sa mère et son frère jumeau. Chacun à sa manière essaye de comprendre les origines, la transmission et l’avenir de cette maladie effroyable. Seth voulait devenir scientifique, il se plonge dans des recherches un peu brouillonnes, compte tenu de son âge, mais passionnantes, sur l’histoire de cette maladie. Abel pratique plutôt l’introspection et revient sur son passé et ce qui l’a conduit à perdre la garde de sa fille chérie Mae. Les chapitres d’Abel ont d’ailleurs une certaine parenté dans la sensibilité avec les nouvelles d’Alice Munro que je viens de lire, et c’est un compliment pour ce jeune auteur qui a un style fluide, avec quelques jolis paragraphes plus lyriques.
J’ai beaucoup aimé les destins entrecroisés, les liens subtils qui les unissent comme l’histoire d’Isidora que la mère de Seth lui racontait enfant et qui illustre très finement le thème de l’oubli. J’ai respiré aussi grâce à l’humour et l’autodérision de Seth et à son enquête captivante… Une très jolie découverte ! Ca à l'air sympa, je l'ajoute à ma liste | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Stefan Merrill Block Mar 15 Sep 2009 - 21:43 | |
| Je viens de me le procurer aujourd'hui, à suivre donc |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Stefan Merrill Block Mar 7 Sep 2010 - 3:03 | |
| Histoire de l'oubli ( The story of forgetting) traduit de l'anglais par Valérie Malfoy Albin Michel
Bulle et Kathel ont déjà très bien raconté le thème de ce roman, plutôt agréable à lire même si le thème est tragique, la disparition précoce de la mémoire dans une maladie transmise génétiquement . Ce jeune romancier est habile et bien documenté , on s'attache aux personnages et surtout aux recherches du jeune Seth qui n'accepte pas la maladie de sa mère. Cela sent quand même très fort ,essentiellement dans la construction, l'atelier d'écriture à l'américaine.. | |
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| Sujet: Re: Stefan Merrill Block | |
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| | | | Stefan Merrill Block | |
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