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| Olivier Assayas | |
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coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Olivier Assayas Sam 20 Oct 2007 - 23:39 | |
| OLIVIER ASSAYASDiplômé des Beaux-Arts, scénariste, le réalisateur Olivier Assayas cultive l’image d’un metteur en scène discret, attentif aux acteurs et aux circonvolutions du temps. Il fut un temps rédacteur des Cahiers du cinéma (1980-1985). Plasticien, il conçoit la caméra comme une extension du pinceau. C’est pourtant l’écriture qui l’amène vers le cinéma. A vingt ans, il assiste son père, alors co-scénariste de la sériedes Maigret, et rédige lui-même trois scripts. Ses ambitions se heurtent aux méthodes périmées des équipes de tournage qui produisent à la chaîne des histoires insipides. En 1985, il collabore avec André Téchiné au scénario de Rendez-vous et le retrouve l’année suivante pour Le Lieu du crime. La rencontre est déterminante. FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE: 2007 Boarding Gate 2004 Clean 2002 Demonlover 2000 Les Destinées sentimentales 1998 Fin août, début septembre 1996 Irma Vep 1994 L’Eau froide 1993 Une nouvelle vie 1991 Paris s’éveille 1989 L’Enfant de l’hiver 1986 Désordre Olivier Assayas est le scénariste de ses propres films. Il accorde une grande liberté à ses acteurs qui seuls décident des intonations, des poses et des déplacements nécessaires. Il apporte un soin tout particulier aux dialogues. Les références littéraires et musicales balisent toute l’œuvre d’Olivier Assayas. **** Cleanun film d’Olivier Assayas. («Irma Vep », « Fin Août, début septembre”, « Demonlover », « Les destinées sentimentales »…) Avec Maggie Cheung, Nick Nolte, Béatrice Dalle, Jeanne Balibar... Magnifique Maggie Cheung, actrice de rêve, qui n’a pas volé son Prix d’Interprétation Féminine au Festival de Cannes 2004 tant elle habite ce film... Quentin Tarentino, Président du Jury a déclaré qu’elle était pour lui « l’une des meilleures actrices du monde ». Elle tient ici le rôle intense, violent et émouvant d’une junkie qui essaie de reconstruire sa vie pour récupérer son enfant que l’on a confié à ses beaux-parents. Capable de jouer avec talent, sobriété et naturel sur tous les registres on la découvre en junky speedée et hargneuse, en mère pleine de douceur, en jeune femme combattante ou effondrée… Neuf ans après « Irma Vep », Oivier Asayas retrouve celle qui fut sa compagne dans les années 90. Il dit que c’est elle qui lui a inspiré ce film. Il a voulu la montrer sous un autre jour, plus proche de ce qu’elle est dans la réalité. Dans « In the Mood for Love »,dit-il, elle incarne une Chinoise classique, assez raide, avec un côté star dans le sens un peu kitsch du terme. C’est très bien mais ce n’est pas du tout elle. Ce qui l’intéresse, c’est le cinéma dans un sens vif, humain, avec une modernité un peu nerveuse. C’est ce qu’elle cherchait en venant en Europe…Et puis il y a eu ce déclic très simple : la prendre, elle, comme modèle. Une femme entre plusieurs mondes, sans nationalité précise…Là-dessus, j’ai imaginé un canevas autour d’une femme qui sort de prison et veut retrouver son enfant… » Maggie Cheung est donc Emily. Un femme qui fut, dans le passé, une figure reconnue dans l’univers du rock indépendant dont l’adage était « sex, drug and rock’n roll ». On la voit lutter contre les démons de son passé : la drogue dont elle abusait et qui a causé la mort de son compagnon, Lee, le père de son enfant, un musicien cocaïnomane., sur le déclin, mythique mais en panne d’inspiration. Lorsque celui-ci meurt d’une overdose, Emily est incriminée et doit purger une peine de six mois de prison. Son enfant Jay est alors confié à l’affection des parents de Lee. On assiste au parcours d’Emily, de la chute à la rédemption. Et cela passe par la désolation de son présent : le dur renoncement à la drogue ; .le jugement et le mépris des amis musiciens de son compagnon qui lui tournent le dos ; la haine de sa belle-mère qui prétend qu’elle a tué Lee ; la douleur de la séparation d’avec son enfant, Jay, et la recherche d’un travail, n’importe lequel, pour pouvoir le retrouver Mais on assiste peu à peu à la renaissance de cette femme qui fait son retour à la vraie vie. Olivier Assayas signe avec « Clean » un magnifique long-métrage sur l’espoir. Il y affirme sa foi en l’être humain, en sa capacité à changer, et aussi à pardonner. Le pénible chemin vers la lumière d’Emily est éclairé magnifiquement, encore une fois, par le chef-opérateur Eric Gauthier. L’actrice reconnaît : « Je sais qu’aucun metteur en scène ne m’aurait offert un tel rôle On pourrait penser à moi pour interpréter une droguée, mais sous un angle tragique, dramatique, sentimental… » Or, le film, très émotionnel n’est jamais lacrymal. Et dans un final somptueux, on voit même et entend chanter Maggie Cheung : Emily se reconstruit grâce à la musique et enregistre un album. Quant à Nick Nolte il trouve dans ce film un grand rôle. Tendre et plein de sagesse, il est le père de Lee., il comprend le désarroi d’Emily, il l’encourage et croit en elle. A travers lui, Assayas fait passer un incroyable humanisme car c’est cet homme bienveillant et protecteur qui croit au changement et le rend possible. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Olivier Assayas Lun 29 Oct 2007 - 15:15 | |
| DésordrePremier long métrage d’Olivier Assayas. (Prix de la critique internationale au Festival de Venise en 1986) Après plusieurs courts-métrages, Olivier Assayas est rentré dans le monde du long-métrage par ce drame désenchanté. Acteurs: Rémi Martin, Simon de La Brosse, Wadeck Stanczak, Lucas Belvaux, Corinne Dacla, Etienne Chici, Ann-Gisel Glass, Etienne Daho… Synopsis : Un groupe de jeunes gens sont liés par la musique qu'ils font ensemble, et un crime qu’ils commettent accidentellement. le meurtre d'un vendeur d'instruments de musique, qui tentait de s'interposer au braquage de son magasin. Ils ne se remettront pas du drame qui ouvre le film . La police ne les soupçonnera jamais, mais leur destin sera bouleversé, le leur et celui de leurs proches, complices involontaires du drame. On est pris à la gorge par la descente aux enfers des personnages qui se débattent face à un destin et à des implications qui les dépassent. Frappé de plein fouet par les émotions déchirantes des comédiens cadrés au plus près, dans une lumière presque monochromatique. " Oui, c'est un film noir, mais noir comme l'est le romantisme de l'adolescence, à la fois tourmenté, fiévreux et torturé par un trop plein de vie. C'est une période qu'on peut difficilement traiter d'une facon légère et gaie." (O. Assayas) | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Olivier Assayas Lun 26 Jan 2009 - 13:10 | |
| L’HEURE D’ETE Avec : Juliette Binoche , Charles Berling, Jérémie Renier, Edith Scob, Dominique Reymond, Valérie Bonneton… Le Musée d'Orsay a passé commande à quatre cinéastes : Hou Hsiao Hsien, Olivier Assayas, Raoul Ruiz et Jim Jarmush . Il s’agissait de réaliser un court-métrage mettant en scène le musée. Le projet n’a pas abouti mais, dit Olivier Assayas : « Restait que l'impulsion initiale nous avait inspiré, à mon ami Hou Hsiao Hsien et à moi-même, des personnages, un canevas qui d'emblée excédaient le format court et qui une fois détachés de leur contexte de départ ont pris leur entière autonomie. »Ainsi est né L’heure d’été. Hélène Berthier a consacré toute son existence à la postérité de l'oeuvre de son oncle, le peintre Paul Berthier. Au début du film, elle réunit ses enfants et petits-enfants (éparpillés dans le monde) pour fêter ses 75 ans. On la voit préoccupée par ce qu’il adviendra du patrimoine artistique familial après sa mort. Mais les enfants sont dans la vie, eux…Ils n’ont guère envie d’entendre… Elle meurt peu après, et les voilà, dans la douleur de sa perte, confrontés aussi à la question de l’avenir de la maison et des objets qu’elle contient… On aurait pu rester très en dehors de cette histoire familiale. Tout le monde n’hérite pas d’une maison d’artiste reconnu, meublée de tableaux et de pièces de collections d’une valeur inestimable. Oui, mais on a tous une famille, et presque tous un jour de douloureuses affaires de succession à régler. C’est ce qui donne à ce film son caractère universel et pourquoi il nous charme immédiatement. Tout y est doux et beau, teinté de nostalgie. L’écriture des personnages est subtile et juste. Les acteurs jouent à la perfection la simplicité de leurs relations, tendres au-delà des divergences de leurs modes de vie, de leurs façons d’envisager le règlement de la succession. Ce film raffiné parle de la transmission, et avec beaucoup de délicatesse, des relations fraternelles mais aussi de celles qui lient les générations. Ce que réalise Olivier Assayas a beaucoup de classe. Bande-annonce et extraits: ici | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Olivier Assayas Lun 26 Jan 2009 - 13:40 | |
| - coline a écrit:
- L’HEURE D’ETE
Ce que réalise Olivier Assayas a beaucoup de classe.
C'est un de nos meilleurs réalisateurs dont j'avais adoré l'eau froide à l'époque. Et ce film "de commande", l'heure d'été, rappelle l'influence des cinéastes asiatiques sur son cinéma. Il est un admirateur de Hou Hsiao Hsien ,notamment, qui a lui aussi réalisé son film de "commande" autour du musée d'Orsay, Le voyage du ballon rouge avec Juliette Binoche. C'est une sorte de remake étonnant d'un film d'Albert Lamorisse, "Le ballon rouge". Il y a actuellement tout un jeu d'influences réciproques entre réalisateurs asiatiques et français qui se rendent hommage mutuellement en enrichissant leur propre univers. Tsai Ming Liang avec Truffaut, ici Assayas avec Hou Hsiao Hsien... D'une manière générale l'impact de la "nouvelle vague" en France sur la jeune génération de cinéastes asiatiques. C'est passionnant à observer. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Olivier Assayas Lun 26 Jan 2009 - 14:46 | |
| - Marko a écrit:
- coline a écrit:
- L’HEURE D’ETE
Ce que réalise Olivier Assayas a beaucoup de classe.
C'est un de nos meilleurs réalisateurs dont j'avais adoré l'eau froide à l'époque. Tu fais bien de rappeler que Hou Hsiao Hsien a lui aussi réalisé son long-métrage suite à la fameuse commande du Muséed'Orsay. J'avais oublié de le préciser. D'Olivier Assayas, j'ai aimé tous les films que j'ai vus. Pour certains il me faudrait les revoir pour en parler: Irma Vep , Fin août début septembre, Les Destinées sentimentales . J'étais étonnée de me retrouver toute seule sur ce fil ce matin... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Olivier Assayas Ven 23 Juil 2010 - 22:33 | |
| Carlos de Olivier Assayas - Citation :
- Véritable mythe, Carlos est au coeur de l’histoire du terrorisme international des années 1970 et 1980, de l’activisme propalestinien à l’Armée rouge japonaise. A la fois figure de l’extrême gauche et mercenaire opportuniste à la solde des services secrets de puissances du Moyen-Orient, il a constitué sa propre organisation, basée de l’autre côté du rideau de fer, active durant les dernières années de la guerre froide.
Même réduit de moitié par rapport à son format télévisuel, Carlos reste d'une puissance de frappe incroyable, au-delà de ce qu'on attendait/espérait d'Olivier Assayas, décidémment un brillant cinéaste tous terrains. Fascinant, le portrait de ce terroriste international, avec de multitudes zones d'ombre ; remarquable, la reconstitution d'une époque, celle d'avant la chute du Mur, avec ses connexions moyen-orientales clairement expliquées. S'il n'était que film d'action, ce qui n'est pas le cas, Carlos serait déjà largement au-dessus du lot, avec en point d'orgue la célèbre prise d'otages des membres de l'OPEP à Vienne, qui nous vaut des passages saturés d'adrénaline, jusqu'à l'insoutenable. La réduction du film à 2 heures 45 nous prive sans doute d'éléments nécessaires pour saisir le personnage de Carlos dans toute sa complexité. Il reste comme une furieuse envie de découvrir l'intégralité de cette oeuvre majeure. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Olivier Assayas Dim 17 Oct 2010 - 22:14 | |
| - Citation :
- Carlos reste d'une puissance de frappe incroyable
Même avis en soulignant quel formidable acteur est cet Edgar Ramirez! Je me demande ce qu'ils ont coupé, j'ai vu l'intégralité et ne me suis pas ennuyée une minute! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| | | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Olivier Assayas Mer 14 Nov 2012 - 11:31 | |
| Après maiLe militantisme, la culture et les sentiments. Trois éléments majeurs du dernier Assayas, au milieu d'adulescents du début des années 70, temps des illusions et de la rébellion contre l'ordre établi. Dans Après mai, on retrouve comme un condensé des préoccupations du cinéaste, infiniment doué pour donner du rythme grâce à un montage serré comme un bon expresso. Dans cette période, de la vie et de l'histoire, où tout va vite, où tout change, Après mai attrape l'air du temps sans effort. Paradoxalement, le film est bien trop long, tellement Assayas a voulu y mettre de choses, quantité de thèmes qu'il ne fait qu'effleurer : la drogue, l'avortement, la Chine ... D'où cette impression brouillonne, de trop plein, de cafouillage même, dès lors que le scénario oublie d'avoir une véritable ligne directrice. Mais cette absence de rigueur, cet aspect débridé, font tout l'intérêt du film qui colle parfaitement à la psychologie de ses personnages, tous en quête de valeurs et d'un style de vie à inventer. Ce n'est certes pas le meilleur Assayas mais une oeuvre personnelle qui lui ressemble par son foisonnement et ses échappées aléatoires, hors du réel. Cette chronique n'a pas la prétention d'être un document, sa subjectivité et ses défauts de fabrication en font le prix. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Olivier Assayas Ven 14 Déc 2012 - 20:59 | |
| Je partage assez largement les impressions de Traversay sur Après mai. En littérature on appellerait cela un roman d'apprentissage, une expérience intense de l'adolescence, et puis le passage à autre chose progressivement, avec les différences qui se marquent, les choix qui ne semblaient pas en être et finissent en quelque chose de définitif.
J'ai eu la sensation de quelque chose de très personnel, qui ferrait référence à une expérience vécue. Et comme dans le vécu, les choses arrivent dans le désordre, sans structure, sans véritable début ni fin. Pour le spectateur c'est au bout d'un moment un peu trop sans doute, et le film est long. Les moments pris séparément sont splendides souvent, et prenant en eux-mêmes, mais au bout d'un moment la capacité d'attention baisse, faute d'un cadre sur lequel s'appuyer. Et comme le dit Traversay, beaucoup de thématiques sont abordées, sans creuser, cela dit, en quelques images, Assayas en dit souvent plus que d'autres dans des films entiers, mais quand même la sensation du trop plein arrive à un moment qu'on le veuille ou pas. C'est étrange, parce que ce trop plein est souvent la caractéristique d'un premier film très personnel, dans lequel l'artiste voudrait se mettre tout entier.
Un film donc un peu bancal, mais intéressant quand même. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Olivier Assayas Lun 25 Aoû 2014 - 16:05 | |
| Sils-Maria est un village des Alpes qui doit sa célébrité à Nietzsche qui, en y séjournant en 1881, aurait eu l'idée de sa propre interprétation du mythe de l'éternel retour. Proust et Thomas Mann également sont passés par là. Assayas y situe une grande partie de l'action de son très beau film qui met en abîme plusieurs thématiques autour du temps qui passe de manière cyclique et de la frontière ténue entre la réalité et l'art (le théâtre et aussi forcément le cinéma). Juliette Binoche et Kristen Stewart (géniales) incarnent la comédienne de théâtre Maria Enders et son assistante Valentine qui elles-mêmes vont jouer à répéter les scènes d'une pièce de théâtre interprétée par Maria 20 ans auparavant et qui évoque la relation passionnelle entre une actrice vieillissante Héléna et son assistante Sigrid... Maria qui jouait à l'époque la jeune Sigrid va se retrouver à devoir incarner cette femme qui voit sa jeunesse lui échapper. Assayas parvient à entremêler passé et présent, théâtre et réalité, références philosophiques et cinématographiques avec une aisance étonnante. On ne parvient plus à certains moments à distinguer la réalité des rôles que Maria et Valentine répètent comme si elles parlaient d'elles-mêmes. L'une d'elle dira d'ailleurs que la fiction n'est jamais autant éloignée de la réalité qu'on ne le pense et il le démontre de façon magnifique en rendant un hommage vibrant au travail des comédiens comme à l'impact de l'art sur nos vies. Et puis il y a ces images somptueuses de "serpent de maloja", sur la musique répétitive du canon de Pachelbel, qui montrent le flux serpentin des nuages à travers les montagnes, comme le temps qui s'écoule en boucles infinies. Maloja Snake étant le titre de la pièce de théâtre que les 2 femmes répètent et qui rendait lui-même hommage à un film des années 20 où le réalisateur gardait une trace de ces fameux nuages ondulants dans la montagne. Beaucoup de subtilité dans le jeu des actrices, leurs regards, ce trouble qui naît entre elles et la nostalgie du temps qui passe. Quelque chose de Bergmanien par moments. Assayas montre aussi l'intrusion des modes de communication actuels, l'évolution du langage cinématographique en même temps que l'éternel recommencement sous l'apparence de formes qui semblent avoir changé mais qui recyclent les mêmes vérités primordiales. C'est enfin un très beau film sur la solitude, sur le désarroi amoureux, sur l'amitié. Il y aurait mille choses encore à en dire mais je suis sûr que certains d'entre vous viendront compléter. | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Olivier Assayas Lun 25 Aoû 2014 - 16:28 | |
| Celui-là je vais tâcher de ne pas le louper. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Olivier Assayas Lun 25 Aoû 2014 - 16:57 | |
| Je l'avais repéré. Chez moi à partir du 3 septembre. L'avis de Marko renforce l'envie. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Olivier Assayas Lun 25 Aoû 2014 - 19:31 | |
| J'ai aussi très très très envie de le voir... | |
| | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Olivier Assayas Lun 25 Aoû 2014 - 19:51 | |
| Il me dit bien aussi. Dès que je peux j'y vais! | |
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| Sujet: Re: Olivier Assayas | |
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| | | | Olivier Assayas | |
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