Buried [Rodrigo Cortes]

Buried


1h30 dans un cercueil en bois enterré dans le désert irakien... A disposition: un briquet, un téléphone portable à moitié déchargé, une flasque à Whisky, un couteau et quelques bricoles qui aident à éclairer.

Le résultat est impressionnant d'efficacité sans aucun temps mort. Le scénario est classique et en partie prévisible mais diabolique. L'espace restreint est formidablement exploité et la bande son sait ménager des montées d'adrénaline qui scotchent au fauteuil. Je ne révèlerai presque rien de l'intrigue en disant juste qu'entre autres réjouissances un vilain serpent pénètre dans le cercueil... Bienvenue dans le cauchemar post-trauma de la guerre en Irak (non non! Le héros ne rêve pas...).

Claustrophobes s'abstenir!

Marko:

Citation :

Claustrophobes s'abstenir!

C´est curieux, car étant claustro je suis immediatement allée voir ce film, pour voir ce que çà allait me faire, si j´allais devoir sortir de la salle, etc.
Et bien je n´ai ressenti aucun enfermement.
Il doit y avoir toutes sortes de claustrophobies!

Marko: ce qui m´a gênée c´est que j´ai eu l´impression qu´il etait IMPOSSIBLE de savoir si l´acteur jouait bien ou non.
Pas moyen de connaître son niveau d´interpretation, de l´analyser, et cela fait défaut ( pour moi) dans le film. Donc je me suis plutôt embétée qu´autre chose.

swallow a écrit:

Marko:

Citation :

Claustrophobes s'abstenir!

C´est curieux, car étant claustro je suis immediatement allée voir ce film, pour voir ce que çà allait me faire, si j´allais devoir sortir de la salle, etc.
Et bien je n´ai ressenti aucun enfermement.
Il doit y avoir toutes sortes de claustrophobies!

Je ne pense pas qu'un film puisse provoquer un accès de claustrophobie en soi durant la projection (certaines salles de cinéma minuscules par contre à la rigueur!) mais que ce qui est montré dans le film est susceptible d'alimenter certaines peurs déjà existantes dans la réalité. Comme un film catastrophe sur un accident d'avion ne provoque pas de panique à l'idée de s'écraser (évidemment!) mais peut entrer dans l'imaginaire et accroître la peur lors d'un véritable vol ultérieur... Mais je disais ça plutôt pour plaisanter en faisant référence au dispositif minimaliste du film.

Pour ce qui est du jeu de l'acteur, je le trouve très bon dans la mesure où il exprime bien toutes les émotions contradictoires que sa situation désespérée provoque. Mais ça reste limité forcément. Le film m'a semblé passer très vite parce que j'ai été très intrigué par les échanges téléphoniques terriblement ambigus et piégés qui étaient parfaitement amenés. Reste un petit quelque chose qui me dérange dans le scénario et qui concerne cette histoire autour de Mark White... On pourra en discuter en spoiler...

colimasson a écrit:

Marko a écrit:

Buried

Je n'arrive pas à voir si c'est un film d'horreur ou si c'est un film sérieux traitant de la guerre d'un point de vue inhabituel (mais ça peut être les deux à la fois...?)

Ce n'est pas un film d'horreur (à part la scène du serpent et en partie la fin) mais plutôt un thriller claustrophobique. Une sorte de survival mais avec une menace presque abstraite car invisible (en dehors de cet enfermement dans le cercueil). On ne sait jamais si les personnes qu'il arrive à avoir au téléphone sont sincères ou manipulatrices.

Un point de vue sur la guerre? Très modestement. C'est plutôt un prétexte même s'il suggère la façon dont les autorités, le FBI, ou les assurances envisagent la condition d'un otage en fonction de leur propre intérêt. A cet égard le scénario est très habile et nous maintient en haleine jusqu'au bout.

Merci pour toutes ces précisions Marko Ca m'éclaire un peu plus !

Buried

Marko a écrit:

Le résultat est impressionnant d'efficacité sans aucun temps mort. Le scénario est classique et en partie prévisible mais diabolique. L'espace restreint est formidablement exploité et la bande son sait ménager des montées d'adrénaline qui scotchent au fauteuil. Je ne révèlerai presque rien de l'intrigue en disant juste qu'entre autres réjouissances un vilain serpent pénètre dans le cercueil... Bienvenue dans le cauchemar post-trauma de la guerre en Irak (non non! Le héros ne rêve pas...).

Claustrophobes s'abstenir!

Difficile d'en rajouter sur ce film.

Je reste sidérée par la force, la tension, les rebondissements, qu'ils sont parvenus à avoir dans ce film si minimaliste.

Swallow a écrit:

ce qui m´a gênée c´est que j´ai eu l´impression qu´il etait IMPOSSIBLE de savoir si l´acteur jouait bien ou non.
Pas moyen de connaître son niveau d´interpretation, de l´analyser, et cela fait défaut ( pour moi) dans le film. Donc je me suis plutôt embétée qu´autre chose.

Étrange ce que tu dis. Je l'ai trouvé très bon, moi. Comme Marko. Il parvient à tenir cet équilibre entre l'hystérie grotesque et la sobriété dramatique. Il s'arrête toujours pile au moment où on trouve qu'il va en faire trop. Ça aide, aussi, le fait que ses scènes émotives sont toujours courtes. Denses, intenses, mais sur un laps de temps tellement chronométrées, qu'elles ne deviennent pas caricaturales.
J'ai vraiment trouvé que tous les différents états psychologiques et émotionnels étaient très justes.


En tout cas, c'est clair que ce film m'a tenu en haleine (ouhou!) tout le long. Parce que ça évolue, qu'on ne sait pas toujours où se situe le bien du mal, qui est qui, et pourquoi.

Un film vraiment très efficace, très bien foutu.

A voir.

Bof. Un exercice de style minimal qui réussit la prouesse de ne pas ennuyer, c'est déjà pas mal. On ne va pas pointer du doigt les incohérences du truc (il y a quelqu'un sur allociné qui en a pointé une bonne vingtaine, toutes pertinentes). La vraie star du film c'est le Blackberry du type. Dommage que l'aspect satirique, voire comique, ne soit pas davantage exploité. Une chose est sûre, Cortes, le réalisateur, a gagné son ticket pour Hollywood et des films à très, très gros budget.

traversay a écrit:

Bof. Un exercice de style minimal qui réussit la prouesse de ne pas ennuyer, c'est déjà pas mal.

Minimal et efficace.

Citation :

Bof.

Ah bon? L'ayant vu peu de temps après le film de Danny Boyle qui m'a profondément ennuyée, j'ai trouvé que pas bof.. Du tout. L'acteur est excellent, et son angoisse, puis son désespoir sont palpables, d'une part et d'autre part, en de très courtes scènes uniquement de dialogues, j'ai trouvé que l'aspect satirique était très bien développé . L'absence de communication possible, justement, d'un côté comme de l'autre, mais pour des raisons différentes. Deux mondes différents, mais tout aussi fermés et sans pitié.