Stephen Daldry

Stephen Daldry (né le 2 mai 1961 dans le Dorset) est un réalisateur, metteur en scène et producteur anglais.

Il est principalement connu pour avoir réalisé Billy Elliot (2000), histoire d'un jeune adolescent britannique passionné de danse au point de devenir danseur dans la Grande-Bretagne des années 1980 et The Hours, adaptation du roman de Michael Cunningham, brossant un portrait croisé de trois femmes incarnées par Nicole Kidman, Julianne Moore et Meryl Streep.

Citation :

Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)

Longs métrages
2000 : Billy Elliot
2002 : The Hours Page 2
2008 : The Reader Pages 1, 2, 3
2011 : Extrêmement fort et incroyablement près (Extremely Loud and Incredibly Close) Page 3
Courts métrages
1998 : Eight
2003 : Cinema16
2006 : Fussballfieber

Citation :

Arrêté à la page 3 le 17/02/2013

 





J'allais oublier! Avant de partir en vacances j'ai pu voir en Belgique:

Le liseur de Stephen Daldry (le réalisateur de Billy Elliot et de The Hours)


Je n'ai pas lu le roman de Bernhard Schlink et j'ai donc découvert cette histoire sans rien savoir de l'intrigue. Et c'est vraiment un superbe récit à la fois bouleversant et terriblement ambigu. Une vraie torture morale pour le personnage principal et pour le spectateur qui a bien du mal à départager les émotions contradictoires qui l'assaillent.

Pour en dire le moins possible il s'agit de l'initiation érotique d'un adolescent par une jeune femme au passé mystérieux. Quelques années après, le voile se lève en partie sur le rôle que cette femme a joué quelques années auparavant pendant la guerre et l'adolescent, devenu étudiant (puis adulte vieillissant), se trouve devant un problème de conscience en détenant un secret qui pourrait changer la destinée de celle qu'il aime toujours malgré ce qu'il découvre. Je n'en dirai pas plus sauf que la lecture y joue un rôle essentiel à différents niveaux de narration.

La mise en scène est impeccable comme dans The Hours. C'est millimétré sans être froid. Peut-être un poil trop lisse mais les acteurs font le reste. Surtout Kate Winslet qui est stupéfiante et apparaît comme une des meilleures actrices américaines du moment.

Les scènes érotiques sont vraiment réussies et ont un impact très fort dans la seconde partie de l'histoire. On est tenu en haleine du début à la fin qui est déchirante et m'a fait un peu penser au film allemand "La vie des autres".

C'est un mélodrame contenu qui est aussi une réflexion morale sur la responsabilité et la culpabilité avec une profondeur humaine qui lui donne une grande densité émotionnelle.

Je me souviens que Kenavo était réticente vis à vis du livre et de la manière dont il traite d'un sujet terrible. J'avais cette réticence en tête durant une partie du film puis elle est complètement tombée quand j'ai commencé à percevoir ce qu'on voulait nous faire ressentir.

A voir (ou à lire) et à débattre quand il sortira en France.

Marko a écrit:

J'allais oublier! Avant de partir en vacances j'ai pu voir en Belgique:

Le liseur de Stephen Daldry (le réalisateur de Billy Elliot et de The Hours)


Je n'ai pas lu le roman de Bernhard Schlink et j'ai donc découvert cette histoire sans rien savoir de l'intrigue. Et c'est vraiment un superbe récit à la fois bouleversant et terriblement ambigu. Une vraie torture morale pour le personnage principal et pour le spectateur qui a bien du mal à départager les émotions contradictoires qui l'assaillent.

Pour en dire le moins possible il s'agit de l'initiation érotique d'un adolescent par une jeune femme au passé mystérieux.

La quatrième de couverture m'a donné envie l'autre jour... Je l'ai acheté. Je le lirai et regarderai... et nous en discuterons?

Kashima a écrit:

Marko a écrit:

J'allais oublier! Avant de partir en vacances j'ai pu voir en Belgique:

Le liseur de Stephen Daldry (le réalisateur de Billy Elliot et de The Hours)


Je n'ai pas lu le roman de Bernhard Schlink et j'ai donc découvert cette histoire sans rien savoir de l'intrigue. Et c'est vraiment un superbe récit à la fois bouleversant et terriblement ambigu. Une vraie torture morale pour le personnage principal et pour le spectateur qui a bien du mal à départager les émotions contradictoires qui l'assaillent.

Pour en dire le moins possible il s'agit de l'initiation érotique d'un adolescent par une jeune femme au passé mystérieux.

La quatrième de couverture m'a donné envie l'autre jour... Je l'ai acheté. Je le lirai et regarderai... et nous en discuterons?

Ah oui, je m'étais dépêché de le lire car le film devait sortir en janvier... jusqu'à ce que (à mon avis) les distributeurs se rendent compte qu'il y avait déjà un film avec Kate Winslet qui devait sortir (ce fut Revolution Road). Du coup, Le Lecteur a été décalé.
Mais bon, là, le sortir le 15 juillet...

eXPie a écrit:

Ah oui, je m'étais dépêché de le lire car le film devait sortir en janvier... jusqu'à ce que (à mon avis) les distributeurs se rendent compte qu'il y avait déjà un film avec Kate Winslet qui devait sortir (ce fut Revolution Road). Du coup, Le Lecteur a été décalé.
Mais bon, là, le sortir le 15 juillet...

Le 15 juillet!! Il est en Belgique depuis 1 mois! Incroyable pour un film aussi bon... En plus Billy Elliot et The Hours ont très bien marché.


Sinon "Chéri" a été réhabilité dimanche dernier au masque et la plume par Michel Ciment et Sophie Avon. Comme quoi d'un critique à l'autre on peut dire tout et son contraire. Allez le voir!

Marko a écrit:

Le 15 juillet!! Il est en Belgique depuis 1 mois!

et comme d'habitude on oublie son plus petit voisin.. chez nous il est en 11e semaine

kenavo a écrit:

Marko a écrit:

Le 15 juillet!! Il est en Belgique depuis 1 mois!

et comme d'habitude on oublie son plus petit voisin.. chez nous il est en 11e semaine

Et alors? Qu'attends-tu pour y aller et venir en discuter avec moi?? allez!

Marko a écrit:

Et alors? Qu'attends-tu pour y aller et venir en discuter avec moi?? allez!

si tu vas lire mon commentaire concernant le livre, tu vas savoir que je ne veux pas voir le film..

kenavo a écrit:

Marko a écrit:

Et alors? Qu'attends-tu pour y aller et venir en discuter avec moi?? allez!

si tu vas lire mon commentaire concernant le livre, tu vas savoir que je ne veux pas voir le film..

Ah oui! J'y vole!

Marko a écrit:

kenavo a écrit:

Marko a écrit:

Et alors? Qu'attends-tu pour y aller et venir en discuter avec moi?? allez!

si tu vas lire mon commentaire concernant le livre, tu vas savoir que je ne veux pas voir le film..

Ah oui! J'y vole!

j'aime pas les 'versions light' sur un sujet aussi grave - et le livre en tout cas est à mon avis trop 'light'

kenavo a écrit:

Marko a écrit:

kenavo a écrit:

Marko a écrit:

Et alors? Qu'attends-tu pour y aller et venir en discuter avec moi?? allez!

si tu vas lire mon commentaire concernant le livre, tu vas savoir que je ne veux pas voir le film..

Ah oui! J'y vole!

j'aime pas les 'versions light' sur un sujet aussi grave - et le livre en tout cas est à mon avis trop 'light'

Oui, mais il y a Kate Winslet... on a échappé au pire, elle a remplacé Nicole Kidman au dernier moment (elle était enceinte, Kidman). Je suis curieux de voir (entendre, plutôt) quel accent elle prend, la Kate...

eXPie a écrit:

Oui, mais il y a Kate Winslet... on a échappé au pire, elle a remplacé Nicole Kidman au dernier moment (elle était enceinte, Kidman). Je suis curieux de voir (entendre, plutôt) quel accent elle prend, la Kate...

ah oui.. eXPie, grand admirateur de Kate.. tu as raison.. elle serait la raison de voir ce film.. mais j'ai peur que je vais m'énerver

tout comme le nouveau film 'The boy in the stripped pyjama' qui va aussi sortir là -basé sur un livre- est tout de même - version light d'un sujet aussi grave..

eXPie a écrit:

Oui, mais il y a Kate Winslet... on a échappé au pire, elle a remplacé Nicole Kidman au dernier moment (elle était enceinte, Kidman). Je suis curieux de voir (entendre, plutôt) quel accent elle prend, la Kate...

Elle est formidable, à la fois touchante et inquiétante, vulnérable et d'une violence contenue qui crée une sacrée tension.
Franchement Kenavo je ne vois aucune légèreté dans le traitement de cette histoire. C'est au contraire extrêmement dérangeant et un débat de conscience passionnant. Car il ne cherche à aucun moment à effacer la violence des actes par un sentimentalisme qui aurait cherché à humaniser à l'extrême le personnage. Elle est juste un être humain d'une complexité terrible. C'est d'une force psychologique vraiment rare dans un récit.

Marko a écrit:

Franchement Kenavo je ne vois aucune légèreté dans le traitement de cette histoire. C'est au contraire extrêmement dérangeant et un débat de conscience passionnant.

Si le film te donne cette impression il a mieux réussi que le livre, qui ne m’a pas donné ces réflexions
Concernant la légèreté je parle de l’approche de l’auteur pour accrocher le problème des ‘suiveurs’ lors du IIIe Reich : dans ce cas, pour lui c’était l’illettrisme de Hanna qui lui donne « l’excuse » pour tout ce qu’elle a fait. Et parce que le jeune homme était tombé amoureuse d’elle avant d’en savoir tout ce qu’elle avait fait avant, Schlink essaie de lui accorder cette autre vue, cette possibilité de comprendre.. même pardonner ?!
On parle ici d’Auschwitz !! Et pas d’un petit camp de travail dont personne ne se rappelle le nom ! Pour un camp de travail, n’importe lequel, j’aurais peut être dit que je donne la faveur à l’auteur, mais le moment qu’il a sorti Auschwitz, là je ne suis plus d’accord. Je suis navrée, mais à ce moment là son approche devient ‘trop légère’ pour moi !

Marko a écrit:

Car il ne cherche à aucun moment à effacer la violence des actes par un sentimentalisme qui aurait cherché à humaniser à l'extrême le personnage. Elle est juste un être humain d'une complexité terrible. C'est d'une force psychologique vraiment rare dans un récit

Mais oui, d’accord, il n’essaie pas d’effacer quoi que ce soit – mais l’angle de sa vue sur le tout m’est trop étroite. J’ai tout simplement un problème avec le fait qu’il montre en quelque sorte dans la personne de Hanna « tous » les gens qui étaient que des ‘suiveurs innocents’ (n’importe pour quelle raison) et qu’il veut montrer au monde qu’il n’y avait pas que des ‘monstres’ dans la machinerie du IIIe Reich – mais en démontrant cela à partir d’une histoire d’amour.. je suis navrée, je ne tombe pas..
N’importe son état comme être humain, n’importe sa complexité et sa force psychologique.. pour tous les gens qui sont morts à Auschwitz, très franchement, j’avais honte pendant ma lecture !

kenavo a écrit:

Marko a écrit:

Car il ne cherche à aucun moment à effacer la violence des actes par un sentimentalisme qui aurait cherché à humaniser à l'extrême le personnage. Elle est juste un être humain d'une complexité terrible. C'est d'une force psychologique vraiment rare dans un récit

Mais oui, d’accord, il n’essaie pas d’effacer quoi que ce soit – mais l’angle de sa vue sur le tout m’est trop étroite. J’ai tout simplement un problème avec le fait qu’il montre en quelque sorte dans la personne de Hanna « tous » les gens qui étaient que des ‘suiveurs innocents’ (n’importe pour quelle raison) et qu’il veut montrer au monde qu’il n’y avait pas que des ‘monstres’ dans la machinerie du IIIe Reich – mais en démontrant cela à partir d’une histoire d’amour.. je suis navrée, je ne tombe pas..
N’importe son état comme être humain, n’importe sa complexité et sa force psychologique.. pour tous les gens qui sont morts à Auschwitz, très franchement, j’avais honte pendant ma lecture !

Je vois ce qui te dérange et je me posais les mêmes questions pendant le film mais il n'est jamais dit dans cette histoire qu'elle n'avait aucune responsabilité en ne faisant que suivre les directives comme les autres. Ni que son illettrisme était une excuse. Et c'est toute cette complexité et cette ambigüité du personnage qui rend le débat passionnant et effrayant.

Je trouve intéressant d'accepter de regarder les auteurs d'actes monstrueux autrement que comme des monstres sans avoir pour autant à les sanctifier évidemment. Et de se demander comment ils ont pu vivre avec le poids de ce qu'ils ont fait (ou pas fait dans le cas de cette histoire). ça n'enlève rien à leurs victimes que de se demander qui sont ces gens et d'y confronter le regard de quelqu'un qui découvre d'abord l'être humain avant ses actes. C'est le débat moral qui l'anime, lui, ensuite qui fait la force du film et la rencontre finale avec la fille d'une des victimes (Julia Ormond, parfaite) est cruciale pour donner son équilibre au récit.

C'est vrai qu'aborder l'Holocauste au travers d'une histoire d'amour peut paraitre trop réductrice mais Le liseur va quand même bien au-delà. Le film allemand "La vie des autres" faisait la même chose en sens inverse, en montrant un agent de la Stasi se remettre en question en découvrant l'intimité de ceux qu'ils tentaient de confondre. Je pense qu'on peut aborder les grands sujets tabous au travers de l'anecdote et du sentiment. A condition de ne pas tomber dans le piège de la béatification et de l'innocence. Le liseur reste assez intègre sur ce point.

Si tu arrives à mettre dans une pensée Le Liseur et La vie des autres, je peux maintenant comprendre ton approche envers Le Liseur - ton enthousiasme cinéphile joue un rôle plus important que les faits historiques parce que à mon avis tu mets là un meurtrier et un pickpocket sur une échelle..