Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 John Cowper Powys

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MessageSujet: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyMer 27 Mai 2009 - 18:35

John Cowper Powys, 1872 - 1963, est un grand écrivain anglais, mais aussi un etre humain d' une étrangeté et d' une complexité qui dépassent toute description.

Il est issu d' une famille de 11 enfants, tous très doués. Deux deviendront des écrivain réputés, Theodore Francis et Llewellyn.

John s' installera aux Etats Unis de 1905 à 1934, et il parcourt le pays en donnant des conférences pour une Association consacrée à la propagation de la culture, sur des sujets divers mais qui passonainent littéralement
son auditoire grace à son talent de comédien et conteur.


INDEX des livres chroniqués - Bédoulène - Cliquez sur les chiffres

L'Art du Bonheur : pages 2

Wood and Stone : pages 2

Wolf Solent : pages 2

Arrêté le 12/12/2011 page 2

Il faudrait des pages et des pages pour essayer de parler de Powys, de son oeuvre, de ses obsessions, de ses hantises, de ses rituels, de sa sexualité, de sa spiritualité. de ses "illusions vitales", de sa thématique.
Il est certain ent tout cas, que l' écriture fut pour lui une sorte d' exorcisme et d' échappatoire à la folie.

Ce serait très ennuyeux de vouloir en dire plus. Et j' ai toujours pensé que le meilleur accès à une oeuvre, c'est l'oeuvre elle-meme.
Et elle est variée. Powys a écrit des poèmes, des romans, des confessions, des essais littéraires et moraux.

Je pense personnellement que le meilleur moyen de le connaitre est encore de lire son Autobiographie, que j' ai lue très jeune et relue et qui m' a beaucoup appris.
Un livre de vie un peu comme les Essais de Montaigne.

Son oeuvre est trop copieuse pour etre également interessante,
mais sa correspondance avec Henry Miller est très passionnante
ainsi que celle avec ses frères.

Je crois qu' il y a 4 romans qui dominent son oeuvre romanesque,
Les Sables de la mer, Wolf Solent, Givre et sang, Camp retranché.
Auxquels j' ajouterai Les Enchantements de Glastonburry et Owen Glendower.
Son autobiographie est pour moi un livre que je feuillette de temps en temps avec l' envie constante de la relire.

Vous n' aimerez peut etre pas Powys. Mais si vous l' aimez, je peux
vous assurer que vous n' en aurez jamais fini avec lui.

Je suppose que pour moi l' existence idéale, en dehors des limites
humaines, serait celle d' une méduse heureuse, irrisée, épanouissant son corps ensoleillé par une tiédeur placide au
fond d' un bassin de pierre, ne blessant personne et n' étant blessé
par rien et vivant entièrement pour la sensation.

A part l' existence de la méduse, j' envie celle du bison des prairies
Les lézards du désert me paraissent aussi enviables, et il y a beaucoup à dire, à mon sens, du role innocent joué dans la confusion de la vie par le lichen sur un pommier ou par la mousse sur les racines d' un orme.


Dernière édition par bix229 le Jeu 28 Mai 2009 - 18:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyMer 27 Mai 2009 - 18:53

Les enchantements de Glastonburry est une oeuvre colossale qui m'a énormément marqué il y a quelques années. Je mets ce livre à la hauteur de Joyce, Woolf ou Proust. Il faudra y revenir... Pour l'instant je lis Givre et Sang et c'est aussi un "enchantement". J'ai commandé également La fosse aux chiens dont le sujet m'attire.

Gaston Bachelard a écrit des choses intéressantes sur lui et notamment sur Wolf Solent.
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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyMer 27 Mai 2009 - 18:56

Mes lectures datent de trop longtemps, mais j'ai aussi beaucoup aimé, Givre et sang et Les enchantements...
Enore un auteut dont je m'étais promis de poursuivre la découverte, et que j'ai oublié en route, il va falloir que je m'y remette, c'est bien d'en parler.
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Marko
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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyMer 27 Mai 2009 - 19:32

Internet nous facilitant les choses:

Extrait de L'Eau et les rêves de Gaston Bachelard, José Corti, 1942.

Citation :
"De tous les éléments, l'eau est le plus fidèle « miroir des voix ». Le merle, par exemple, chante comme une cascade d'eau pure. Dans son grand roman intitulé Wolf Solent, Powys semble poursuivi par cette métaphore, par cette métaphonie. Par exemple: « L'accent particulier du chant de merle, plus imprégné de l'esprit de l'air et de l'eau qu'aucun son du monde, avait toujours eu pour Wolf un attrait mystérieux. Il semblait contenir, dans la sphère du son, ce que contiennent dans la sphère de la matière les étangs pavés d'ombre et entourés de fougères. Il semblait contenir en lui toute la tristesse qu'il est possible d'éprouver sans franchir la ligne invisible de la région où la tristesse devient le désespoir. »
J'ai relu bien souvent ces pages qui m'ont fait comprendre que la roulade du merle est un cristal qui tombe, une cascade qui meurt. Le merle ne chante pas pour le ciel. Ilchante pour une eau prochaine. Plus loin, Powys entend encore dans le chant du merle, accentuant sa parenté avec l'eau, « cette cascade mélodieuse de notes liquides, fraîches et tremblantes, qui semble vouloir tarir ».
S'il n'y avait pas dans les voix de la nature de semblables redoublements des onomatopées, si l'eau tombante ne redonnait pas les accents du merle chanteur, il semble que nous ne pourrions pas entendre poétiquement les voix naturelles. L'art a besoin de s'instruire sur des reflets, la musique a besoin de s'instruire sur des échos. C'est en imitant qu'on invente. On croit suivre le réel et on le traduit humainement. En imitant la rivière, le merle aussi projette un peu plus de pureté. Le fait que Wolf Solent soit précisément victime d'une imitation et que le merle entendu dans le feuillage au-dessus de la rivière soit la voix limpide de la belle Gerda ne donne que plus de sens au mimétisme des sons naturels."

Il faut toujours revenir à Bachelard! Bix appréciera certainement cette évocation du merle.
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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyMer 27 Mai 2009 - 19:37

Givre et sang, un grand souvenir de lecture adolescente.
J'ai à lire Camp retranché , merci Bix!
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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyMer 27 Mai 2009 - 19:40

Je me permets d'ajouter une photo ...

John Cowper Powys Arts-g10

On peut aussi lire de lui un essai sur Dostoïevski.


Un extrait du début de Givre et Sang qui met tout de suite dans l'ambiance:

Il s'éloigna du lit et s'approcha de la fenêtre. Immobiles, silencieux, les grands arbres se dressaient sur la pelouse, ensorcelés par la lune. La route blanche déserte, le pont sur la Frome, et plus loin les vastes prairies gorgées d'eau, tout le paysage se déployait devant lui, transfiguré. La luminosité liquide qui emplissait l'air semblait émaner de quelque chose de plus lointain et de plus mystérieux que ce disque d'argent flottant au zénith.

Tout était transparent et fantomatique. Formes et ombres ! Ombres et formes ! Toutes les choses familières apparaissaient distinctement dans cette pâleur diffuse. Mais elles lui semblaient éloignées, impalpables, comme du haut d'une tour solitaire.

Rook Ashover contempla les champs comme il avait contemplé, un instant auparavant, le visage de la femme. La froideur immatérielle du paysage répondait à ses pensées, effaçant jusqu'au mépris qu'il avait de lui-même.
Son esprit erra sur ces champs éclairés par la lune, de plus en plus loin jusqu'à ce qui semblait l'extrême bord de notre planète en suspens, devenue translucide et diaphane, et jusqu'aux abîmes incommensurables des airs.

Entre son âme et toute cette immensité envoûtée, jaillit une harmonie impossible à définir, un sentiment qui avait l'abandon du désespoir et pourtant n'était pas le désespoir, qui ressemblait à la solitude et pourtant n'était pas la solitude. Comme si, derrière toute cette chimie éthérée, quelque chose de réel existait qui correspondait à la vieille idée platonicienne d'un univers composé de matière spirituelle, de formes spirituelles, plus rares et plus belles que le monde visible.
Il quitta la fenêtre et, revenant vers le lit, se pencha avec délicatesse au-dessus de la dormeuse, effleura doucement des lèvres le bras renversé de Netta, puis, ouvrant et refermant la porte aussi silencieusement que possible, il descendit l'escalier en courant et sortit du manoir.
Depuis les temps les plus reculés, certains lieux sur terre semblent répondre avec une particulière intensité à l'envoûtement du clair de lune. Parmi ces lieux prédestinés, la route, la rivière et les pâturages qui entourent le pont d'Ashover formaient un des points de la planète les plus sensibles à la sorcellerie de la lune.



Dernière édition par Marko le Mer 27 Mai 2009 - 20:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyMer 27 Mai 2009 - 20:05

Merci Marko

Je crois que notre sentiment de loin le plus important est l' indescriptible frisson qui nous saisit au hasard de certains spectacles de la vie, de certains assemblages de choses et de gens, pas nécéssairement les plus beaux, mais qui donnent à notre existence soudain, une intensité magique.
Cette intensité s' accompagne souvent de l' étrange sensation que nous avons déjà été émus par ces choses dans une autre vie.

Obligez les objets qui vous entourent, meme hostiles, à céder à votre résolution et à votre défi : vous affirmer à travers eux et contre eux.
Saisissez l' instant à la gorge. Ne cédez pas à la faiblesse d' attendre que cela change.
Crééz le changement en mobilisant les forces spirituelles du fin fond de votre etre. C' est une attitude d' esprit que l' habitude peut rendre
automatique si vous la répétez constamment. Violez l' instant au passage, il ne se représentera peut etre plus jamais.

La technique du bonheur véritable a beaucoup plus à voir avec ce qu' on appelle à tort la vie quotidienne et banale qu' avec les grandes crises de l' existence.

John Cowper POWYS - Autobiographie
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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyMer 27 Mai 2009 - 20:52

Marko a écrit:

Un extrait du début de Givre et Sang qui met tout de suite dans l'ambiance:

Il s'éloigna du lit et s'approcha de la fenêtre. Immobiles, silencieux, les grands arbres se dressaient sur la pelouse, ensorcelés par la lune. La route blanche déserte, le pont sur la Frome, et plus loin les vastes prairies gorgées d'eau, tout le paysage se déployait devant lui, transfiguré. La luminosité liquide qui emplissait l'air semblait émaner de quelque chose de plus lointain et de plus mystérieux que ce disque d'argent flottant au zénith.

Tout était transparent et fantomatique. Formes et ombres ! Ombres et formes ! Toutes les choses familières apparaissaient distinctement dans cette pâleur diffuse. Mais elles lui semblaient éloignées, impalpables, comme du haut d'une tour solitaire.

...

attentif Voilà un début qui promet...
J'ajoute cet auteur à ma déjà longue liste "à lire"...
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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyMer 27 Mai 2009 - 21:41

coline a écrit:

attentif Voilà un début qui promet...
J'ajoute cet auteur à ma déjà longue liste "à lire"...

J'y trouve même un univers qui n'est pas si éloigné d'un Bosco par cette influence du romantisme allemand qui imprègne chaque page, une dimension cosmique, l'affrontement symbolique de la lumière et des ténèbres. Mais Powys y ajoute des dérapages ironiques, la fascination pour les exorcismes, la magie noire, un mélange de paganisme et de mysticisme. Encore un magicien!


Dernière édition par Marko le Jeu 28 Mai 2009 - 0:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyMer 27 Mai 2009 - 22:28

Marko a écrit:
coline a écrit:

attentif Voilà un début qui promet...
J'ajoute cet auteur à ma déjà longue liste "à lire"...

J'y trouve même un univers qui n'est pas si éloigné d'un Bosco par cette influence du romantisme allemand qui imprègne chaque page, une dimension cosmique, l'affrontement symbolique de la lumière et des ténèbres. Mais Powys y ajoute des dérapages ironique, la fascination pour les exorcismes, la magie noire, un mélange de paganisme et de mysticisme. Encore un magicien!

C'est ce qui m'a frappée en lisant l'extrait que tu as posté...J'attendais d'en savoir davantage... content
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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyJeu 28 Mai 2009 - 18:42

... Je me sens à présent pénétré par l' idée, venue, me semble t'il
du plus profond de mon intelligence, que toute illusion de l' imagination dont vit à moitié un etre, toute mythologie en laquelle
un etre croit à moitié "au sens ou le vrai importe," est plus important que les faits scientifiques les plus incontestables.

Il faut avant tout respecter l' illusion vitale chez autrui.

Parfois, quand je considère que nos plus profondes impulsions ne sont ni exactement sadiques, ni masochistes, ni mystiques, ni théatrales, ni tout à fait saines, ni tout à fait démentes, il m' arrive meme de penser qu' il faudrait forger une expression tout à fait
nouvelle pour désigner ce que je suis et peut etre en va t'il de meme
pour tout etre vivant.

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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyJeu 14 Jan 2010 - 0:16

Citation :
Pour aimer Powys, il faut avoir le sens cosmique de l'homme.Savoir s'extasier devant les choses, pas faire des concours de longueurs de bites. Hemingway est content de lui, il bande mais ne jouit pas. Powys sait jouir de tout et par tout.

Rien qu'en voyant! Il a compris tout ce que la contemplation avait d'énergique. Il faut être une tornade de vie pour contempler le monde. La sainte contemplation extatique ne va pas sans l'embrasement du spectacle même qu'elle recouvre. Bientôt, le contemplatif prend feu de joie et l'enthousiasme incendie tout ce qui est beau.

A la fois jouir et se délivrer de tout, jouir pour pouvoir s'en délivrer. Tout ne vient à nous que pour que nous en jouissons et que nous nous en débarrassions par l'extase... Je ne sais pas si Powys va jusque-là, mais pour moi l'extase est annihilante, elle est encore le meilleur moyen d'annuler le monde des souffrances et des plaisirs....

Powys jouit du passé, et il est trop avide de passé pour se contenter du sien. Il lui faut celui des autres. Gargantua de souvenirs, il ingurgite des sommes astronomiques du temps révolu. Il s'énivre de ce qu'il n'est plus. Son vin n'est pas vieux. C'est la vieillesse même du monde.

Tout ça, c'est dans les livres de Powys. Pas seulement dans ses romans (je les trouve de plus en plus beaux), mais dans ses essais "philosophiques"... Qui a lu ces bouquins pour tous, tâtonnants et tatillons, ces traités de bonheur, ces livres de cuisine psychique faits pour faire tant de bien ?

On a du plaisir à les imaginer lus par autre chose qu'un lecteur de littérature. Il y a une sorte de malicieuse connivence entre l'intellectuel et ces livres, une bienveillance complice à l'égard de l'esprit simple qui a eu la chance ou le courage de Lire Powys en devinant qu'il ne s'adresse qu'à lui.

C'est parce que je fais partie des intellectuels qui sont encore vivants que je peux lire Powys aussi. Les autres n'y voient que leçons tarabiscotées d'un moralisateur qui ne se prend pas pour rien (en effet, John Cowper se prendrait plutôt pour tout, c'est la grande modestie protéenne de son caractère), vieux angliche égoïste qui vient nous apprendre comment rendre magique le bon sens, nous sommer bolchéviquement d'être heureux, lui et ses sensations de sous-idiot béat qui nous fait la leçon en n'exaltant que les siennes !

Qu'est-ce que c'est que ses méthodes roses" pour voir la vie en rose? Ces manuels de savoir-jouir? Pub d'aboyeur du Nirvana! Subterfuges d'un Bien-heureux sub-humain! Abrutissement d'un bénédictin du panthéisme! Ah! Quel militant du banal! Berceur de rêves! Flatteur d'illusion vitale! Dictateur du bonheur! Le bonheur par-dessus tout, le bonheur malgré tout! Il n'a que ce bonheur à la bouche!

Mais que tout devienne rite! Prendre le cosmos à bras-le corps! Il faut rappeler la religion! Powys est là! Il va vous aider à extraire de chaque objet contemplé un feu volcanique de plaisirs, ranimer vos vésuves d'émotions! Tout ce qui est est saint... Hop! Powys fait disparaitre vos soucis dans son chapeau, la colombe de l'esprit surgit d'un froissement de foulards noirs...

Il frappe sur votre boite crânienne, du doux coup de sa canne magique "Sacré", accompagne l'opération de formules à lui, d'abracadabras ésotériques,et, dans un feu d'artifices et de paillettes, le bonheur, le simple bonheur de vivre nimbe votre fameuse boîte! Tout transformer autour de soi en légendes,en mythologie; c'est plus dur qu'on ne croit.

Et si par miracle l'ambiance hostile de la société matérialiste et médiatique vous permet d'aller au bout de vos fantasies,vous vous retrouverez au mieux tout seul, parano d'être pris pour parano,accusé de prétention et de mégalomanie chronique, si ce n'est d'immaturité! Même les enfants s'éloigneront de vous parce que vous serez trop enfantin pour eux.
Marc-Edouard Nabe, Oui
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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyJeu 14 Jan 2010 - 0:27

Oui, c' est plutot bien vu...

Mais je crois que Powys échappe toutes définitions parce qu' il est multiple, protéiforme, contradictoire et insaisissable...

Il faut lire pour le comprendre un peu mieux son Autobiographie, sa correspondance avec Miller, et puis Petrouchka et la danseuse.
Et certainement Esprits frères, corespondance avec ses frères que je n' ai pas encore lue...
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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyJeu 14 Jan 2010 - 1:08

Oui, L'autobiographie, c'est dans mes projets.Pff, le temps me manque...
Mais j'ai pas vraiment de prétention de comprendre Powys...Chacun comprend ce qu'il peut de toute manière...Aimer Powys me suffit...
Lire Powys me procure un sentiment de paix et de bonheur, des sensations qui me réconcilient avec moi même, un magicien du bonheur, voilà qu'il est....
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MessageSujet: Re: John Cowper Powys   John Cowper Powys EmptyJeu 14 Jan 2010 - 8:44

azazello a écrit:
Lire Powys me procure un sentiment de paix et de bonheur, des sensations qui me réconcilient avec moi même, un magicien du bonheur, voilà qu'il est....
voilà des mots qui donnent envie de découvrir cet auteur Very Happy
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