Littérature espagnole [INDEX 1ER MESSAGE]

Un fil un peu plus ‘en général’ pour la littérature espagnole (me limitant qu'au 20e siècle   )
 
Le 20e siècle
Le passage du 19e au 20e siècle est surtout marqué par le « désastre de 1898 » (confrontation militaire entre Espagne et Etats-Unis qui a abouti dans l’occupation de Cuba, Puerto Rico, Guam et les Philippines par les Etats-Unis, dernières colonies importantes pour le royaume d’Espagne).
Cette ambiance se montre aussi dans la littérature et il s’ensuit le mouvement littéraire Generación del 98. Caractéristiques des écrivains appartenant à ce mouvement: ils ont à peu près le même âge (né entre 1864 et 1875), biographies similaires (autodidactes), intérêt pour la Philosophie (surtout Schopenhauer et Nietzsche) et surtout pendant leur adolescence des intérêts similaires (idéaux anarchistes) Beaucoup de ces auteurs étaient liés par amitié et projets en communs.
 
Source – wikipedia.de (dont j’ai pris des extraits pour les traduire)

Generación del 98
• Ángel Ganivet (1865-1898)
Miguel de Unamuno (1864-1936)
• Pío Baroja (1872-1956)
• Azorín (1873-1967)
• Antonio Machado (1875-1939)
 
 
À côté il y a –presque simultanément- le Modernismo dont les auteurs cherchent de s’évader dans la beauté devant les durs faits de la réalité
 
Modernismo
 Ramón María del Valle-Inclán (1866-1936)
Juan Ramón Jiménez (1881-1958)
• Manuel Machado (1874-1947)
 
Les ‚fils des 98’ aussi nommé Generación del 14 ou „Novecentismo“ essayent encore plus fort que leurs prédécesseurs de chercher un accès philosophique et essayiste en ce qui concerne le problème espagnol. Dans cette Generación del 27 se réunisse aussi diverses mouvements avant-gardes, qui s’expriment surtout en forme de poèmes.
 
Generación del 14
• José Ortega y Gasset (1883-1955)
• Salvador de Madariaga (1886-1978)
• Gregorio Marañón (1887-1960)
• Eugenio d'Ors (1882-1954)
• Ramón Pérez de Ayala (1881-1962)
• Gabriel Miró (1879-1930)
 
Generación del 27
Ramón Gómez de la Serna (1888-1963)
• Rafael Alberti (1903-1999)
• Vicente Aleixandre (1898-1934)
• Gerardo Diego (1896-1987)
• Jorge Guillén (1893-1984)
• Pedro Salinas (1891-1951)
• Luis Cernuda (1902-1963)
• Miguel Hernández (1910-1942)
Federico García Lorca (1898-1936)
 
La Guerre Civile signifie une coupure drastique dans l’histoire de la littérature espagnole. On parle aussi de la „Mort de la littérature“. Des écrivains déterminants vont dans l’Exil, d’autres restent au pays et essayent de s’adapter aux conditions de censure.
 
Litérature de l'exil
• Arturo Barea (1897-1957)
• Rosa Chacel (1898-1994)
Ramón J. Sender (1902-1982)
• Max Aub (1903-1972)
• Francisco Ayala (1906-)
Jorge Semprun (1923-2011)  
• Antonio Ferres (1924-)
Juan Goytisolo (1931-)
• Fernando Arrabal (1932-)
Michel del Castillo (1933-)
 
Après une phase de néoréalisme dans les années 1950 il y a un renouveau début 1960 surtout en ce qui concerne les romans.
 
Après la mort de Franco la littérature prend encore une fois une tournure, surtout vers le genre polar, mais aussi le féminisme apporte du nouveau en ce qui concerne la littérature des femmes.

Romanciers
Victor Català (1869-1966)
Josep Maria de Sagarra (1894-1961)
Manuel Chaves Nogales (1897-1944)
Josep Pla (1897 - 1981)
Francesc Trabal (1899-1957)
Mercè Rodoreda (1908-1983)
• Gonzalo Torrente Ballester (1910-1999)
• Álvaro Cunqueiro (1911-1981)
Camilo José Cela (1916-2002)
• José María Gironella (1917-2003)
• José Luis Sampedro (1917-2013)
Miguel Delibes (1920-2010)
Carmen Laforet (1921-2004)
 Ramiro Pinilla (1923-2014)
• Luis Martín-Santos (1924-1964)
Ignacio Aldecoa (1925-1969)
• Carmen Martín Gaite (1925-2000)
Ana María Matute (1926-)
• Josefina Rodríguez de Aldecoa (1926-)
• Jesús Fernández Santos (1926-1988)
• Rafael Sánchez Ferlosio (1927-)
• Juan Benet (1927-1993)
• Juan García Hortelano (1928-1992)
Angel Vazquez (1929-1980)
• Corín Tellado (1929-)
Javier Tomeo (1932-2013)
Juan Marsé (1933-)
• Rosa Regàs (1933-)
• Luis Goytisolo (1935-)
Raúl Fernández Garrido (1935-)
• Esther Tusquets (1936-)
Agustin Gomez-Arcos (1939-)
Manuel Vázquez Montalbán (1939-2003)
• José María Merino (1941-)
Julián Ríos (1941-)
Eduardo Mendoza (1943-)
• Cristina Fernández Cubas (1945-)
• Juan José Millás (1946-)
• Adelaida García Morales (1946-)
 Soledad Puértolas (1947-)
Alfons Cervera (1947-)
Jaume Cabré (1947-)
Enrique Vila-Matas (1948-)
• Luis Landero (1948-)
• Montserrat Roig (1948-1991)
Carme Riera (1948-)
Rafael Chirbes (1948-2015)
Maria Barbal (1949-)
Pep Coll (1949-)
Bernardo Atxaga (1951-)
Javier Marías (1951-)
Rosa Montero (1951-)  
Arturo Pérez-Reverte (1951-)  
Jesús Ferrero (1952-)
Andrés Trapiello (1953-)
Pedro Zarraluki (1954-)  
Antoni Garcia Porta (1954-)
Eduardo Lago (1954-)
Julio Llamazares (1955-)
Clara Sanchez (1955-)  
José Carlos Llop (1956-)  
Antonio Muñoz Molina (1956-)  
Antonio Soler (1956-)
• Alejandro Gándara (1957-)
Manuel Rivas (1957-)
Fernando Marias (1958-)
José Carlos Somoza (1959-)  
Susana Fortes (1959-)  
Almudena Grandes (1960-)
Sergi Pàmies (1960-)
Javier Cercas (1962-)
 Juan Francisco Ferré (1962-)
José Carlos Carmona (1963-)
Carlos Ruiz Zafón (1964-)
 Lucía Etxebarría (1966-)
• Ray Loriga (1967-)
Emili Rosales (1968-)
Victor del Arbol (1968-)
Fernando Trías de Bes (1967-)
Juan Manuel de Prada (1970-)  
Ignacio del Valle (1971-)  
Albert Espinosa (1974-)
Isaac Rosa (1974-)
Alberto Torres-Blandina (1975-)  
Ivan Repila (1978-)
 
 
Les auteurs avec un  ont un fil sur Parfum

Je voudrais commencer par Juan Manuel de Prada

Je croyais que tu nous laissais jusqu'à 2012 pour aborder tous ces auteurs espagnols?...

Aujourd'hui c'est au tour de Ramón Sender

Tu me diras ce que tu as lu de Rafael Chirbes, chère Kenavo? Je viens de commencer Les vieux amis, j'aime beaucoup. Du coup, j'ai commandé La chute de Madrid.

Marie a écrit:

Tu me diras ce que tu as lu de Rafael Chirbes, chère Kenavo? Je viens de commencer Les vieux amis, j'aime beaucoup. Du coup, j'ai commandé La chute de Madrid.

Tu as très bien fait

La chute de Madrid
Ce livre s’ouvre le 19 novembre 1975 – le jour où Franco meurt – et le jour où le patriarche de la famille Ricart fête son 75e anniversaire.
En rétrospective, Chirbes nous montre les diverses membres de la famille et comment ils ont survécu (ou pas) à la dictature.
(pour moi un coup de cœur de cet auteur – mais j’aime de toute façon la ‘trilogie’ qui est constitué de La chute de Madrid/La longue Marche/Les vieux amis – sans être connecté ou sans devoir les lire ensemble ou en suivi.. )

La longue marche
Comme souvent chez Chirbes, il prend une famille pour montrer le cours de l’histoire et sans entrer dans beaucoup de détails politiques – on ressent les restrictions, les interdictions..
Et en commençant avec ‘la génération perdue’ qui ne sont pas arrivé à empêcher la dictature jusqu’à leurs petits enfants qui réessayent pendant les émeutes à l’université, il dessine une belle image de la société en Espagne des années 40 à 60

Les vieux amis
À oui.. quand les combattants deviennent vieux.. riche.. fatigué..
Voici réuni pour un soir des anciens amis qui ont lutté pour la même cause – mais dont la vie a réservé des destins bien différents

Mimoun
Le premier roman de Rafael Chirbes.
L’histoire d’un jeune homme qui s’installe à Fez après qu’il a failli se perdre dans l’alcool à Madrid, mais surtout il n’y pouvait pas vivre son homosexualité.
Dans ce roman il y a beaucoup de mention de chaleur, alcool, la société des pays nord africain qui ne s’ouvre pas tout à fait à notre héros.. mais avant de succomber ici aussi dans l'alcool, il arrive à retourner en Espagne..
Quand je tombe sur un auteur qui me plait, j’ai tendance à dévorer ‘tout’ – pour tout lecteur qui veut découvrir cet auteur – je recommanderai d’autres

La belle écriture
Une femme parle ou écrit (je ne suis plus très sûre) à son fils. Sa vie dans l’Espagne profonde, la vie des ‘petits gens’ qui n’arrivent pas à faire la Une – mais qui ont quand même droit à leur vie, à leur destin.. à leur joie ?!
Du moment quand on aime l’écriture de Chirbes – ont va aimer ce livre.



Am Mittelmeer / En Méditerranée
Apparemment seulement paru en allemand – en tout cas c’est un petit chouchou pour moi – il partage sa passion pour la méditerranée en écrivant des textes sur différents pays accostants cette mer, de la mer, du soleil du sud…. Pure merveille, quoi ?

Et puisque ma PAL n'est jamais "à zéro" concernant mes favoris
Il y a encore Tableau de chasse.. tu me donnes l'idée de le lire et peut être on pourrait ouvrir un fil sur lui

Citation :

peut être on pourrait ouvrir un fil sur lui

J'ouvre quand j'aurai fini, et tu remettras tout ça...puisque tu as presque tout lu!
C'est très dur, Les vieux amis...Enfin, c'est réaliste, voilà tout. Mais la réalité est souvent très dure. C'est décidé, dans une prochaine vie, je serai critique littéraire. Y a pas à dire, j'ai des dons
Non, j'essaierai de parler de ce livre, mais cela m'est très difficile!

Merci pour ce fil Kenavo.
En ce qui me concerne, je ne connais pratiquement rien en littérature espagnole, les quelques tentatives de lectures que j'ai faites étaient peu convaincantes, je vais donc suivre avec intérêts les fils des auteurs pour noter quelques noms et combler mes lacunes en faisant de belles découvertes.

Marie a écrit:

Non, j'essaierai de parler de ce livre, mais cela m'est très difficile!

Ah oui.. c'est intéressant.. et moi j'étais enthousiasmée que Chirbes a réussi de parler d'un aspect de la réalité espagnole sans s'étaler dans de grands discours politiques..

arabella a écrit:

je vais donc suivre avec intérêts les fils des auteurs pour noter quelques noms et combler mes lacunes en faisant de belles découvertes.

après quelques déceptions que tu as eu après m'avoir écouté.. fais attention à tes choix

kenavo a écrit:

après quelques déceptions que tu as eu après m'avoir écouté.. fais attention à tes choix

Quelles déceptions ? Je me souviens surtout des belles découvertes comme Paula Fox, et je compte lire très vite Le désert de Lop Nor, car malgré mes petites réserves Finis Terrae m'avait séduit.
C'est plutôt le peu d'auteurs espagnols que j'ai pu lire dans l'ensemble qui pour une raison ou une autre ne m'ont jamais convaincus, à commencer par Cerventes, l'un des rares grands auteurs classiques que je n'ai jamais pu finir, malgré trois tentatives.
Je dois faire un blocage sur la littérature espagnole, alors que j'apprécie un certain nombre de sud-américains, Skarmeta en tête.

arabella a écrit:

C'est plutôt le peu d'auteurs espagnols que j'ai pu lire dans l'ensemble qui pour une raison ou une autre ne m'ont jamais convaincus, à commencer par Cerventes, l'un des rares grands auteurs classiques que je n'ai jamais pu finir, malgré trois tentatives.

paperlapapp.. faut pas avoir honte.. (jamais lu Cervantès non plus - mais un beau roman 'façon moderne' de Peter Handke.. doit vérifier si cela existe en Français )
- je ne peux pas m'expliquer ma fascination pour la littérature espagnole, mais il y en a de belles découvertes à faire... (et tu en as encore le temps jusqu'à l'an 2012 )

kenavo a écrit:

mais un beau roman 'façon moderne' de Peter Handke.. doit vérifier si cela existe en Français

OUI - mais seulement à recommander si on aime Peter Handke
La perte de l'image ou Par la Sierra de Gredos

Citation :

Présentation de l'éditeur
Une jeune femme, à la tête d'un empire financier, quitte un matin sa grande ville d'Europe du Nord pour rejoindre la Manche, région aride et sauvage rendue illustre par Cervantès. Elle veut y retrouver l'auteur qu'elle a chargé d'écrire sa biographie et qui vit retiré là-bas depuis des années. Chemin faisant, la " princesse de la finance " s'adresse en pensée à son auteur, l'interroge, prévient ses questions, ses remarques, ses objections. Elle évoque sa fille adolescente, indépendante et fugueuse, son jeune frère, en prison pour terrorisme, et son ancien compagnon, loin d'elle depuis des années. Arrivée enfin dans le " palais de gentilhomme campagnard " où vit l'auteur, elle s'installe au coin du feu pour raconter en détail sa traversée de la Sierra de Gredos. L'auteur n'a plus qu'à écrire le roman de cette femme, l'histoire de la perte de l'image - et de sa redécouverte. Don Quichotte montrait qu'à l'effondrement du monde médiéval succédait l'effondrement de sa reproduction factice ; de même Handke nous dépeint une société moderne parvenue à la fin d'un cycle, sevrée d'authenticité et totalement inféodée à l'artifice. La tâche de l'écrivain, en cet " entre-temps ", consiste à frayer la voie, coûte que coûte, vers des images nouvelles et vraies, pour sauver ce qui peut l'être d'une certaine grâce du monde.

Et c'est au tour de Rafael Chirbes qui vient de rejoindre les Parfumés

Une femme rejoint la 'horde' masculine
Carme Riera

Mais c'est en Espagnol que je voudrais les lire tous ces auteurs!...
Cela me désespère...Quand trouverai-je le temps?...