Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Timothy Findley

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MessageSujet: Timothy Findley   Timothy Findley EmptySam 1 Déc 2007 - 8:58

Timothy Findley

Timothy Findley Findle10

Sa santé fragile oblige Timothy Findley, 'Tiff', pour les intimes, à quitter l'école qui l'intéresse peu d'ailleurs. Il veut devenir artiste. Il étudie la danse et la comédie. Il rejoint en 1953 la troupe originale du Stratford Festival, où il joue avec Alec Guinness qui l'aidera à entrer à la Central School of Speech and Drama à Londres.

En 1956, suite à la publication de sa première nouvelle 'About Effie', ses amis le poussent à devenir écrivain, ce qu'il fait en 1962, quittant définitivement le théâtre.

Ses deux premiers romans sont publiés en Angleterre. Ce n'est qu'avec son troisième 'The Wars' (1977) récompensé par le Governor General' s Award for Fiction qu'il obtient la postérité. Avec son compagnon, l'acteur William Whitehead, Tiff écrit deux séries télé récompensées 'The Whiteoaks of Jalna' (1971-72) et 'The National Dream' (1974). En 1986 sort 'Not wanted on the Voyage' une histoire mythique sur les animaux de l'Arche de Noé.

Dramaturge, romancier et essayiste, Findley est influencé par la psychologie jungienne et la maladie mentale ; ses thèmes récurrents sont la violence et la survie dans un monde en folie. Ses oeuvres se situent dans le passé (les temps bibliques, les deux guerres, le XVe siècle pour sa pièce 'Elizabeth Rex', Governor General' s Award en 2000) et ses personnages sont souvent des figures historiques (Noé, Jung, Ezra Pound) ou littéraires (Kurtz de Joseph Conrad).

Findley explore la vie de gens vulnérables face aux institutions, comme Hollywood, la psychiatrie et la religion.
[biographie trouvée sur le site Evene]
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MessageSujet: Pilgrim   Timothy Findley EmptySam 1 Déc 2007 - 9:02

Pilgrim

Timothy Findley Pilgri10

Quatrième de couverture
Celui que la mort a refusé
17 avril 1912 : deux nuits après le naufrage du Titanic, un homme du nom de Pilgrim, auteur d'un livre fameux sur Léonard de Vinci, se pend dans le jardin de sa maison londonienne. Pilgrim est retrouvé le lendemain, l'attestation de son décès signé par deux médecins, et cinq heures plus tard, son coeur recommence à battre. La mort a refusé Pilgrim.
Celui-ci, qui s'est réfugié dans le mutisme, est alors interné à la clinique psychiatrique Burghölzli de Zurich, où l'un des médecins, Carl Gustav Jung, est immédiatement fasciné par ce cas hors du commun.
Pilgrim, qui dit avoir vécu plusieurs vies, avoir côtoyé Léonard de Vinci, Sainte Thérèse d'Avila, et participé à la construction de la grande cathédrale de Chartres, est-il un malade mythomane, un rêveur de génie, ou la victime d'une étrange malédiction ?
Et qu'en est-il de Jung, personnalité complexe, mélange d'arrogance et d'intuition, de compassion et d'inhumanité ? Roman ambitieux, fantastique, métaphysique, dans lequel apparaissent successivement Henry James, Oscar Wilde, Mona Lisa...

Avis
Nous ne retrouvons dans la clinique psychiatrique de Carl Gustav Jung, en pleine évolution de la pensée psychiatrique et de la prise de distance progressive que prendra Jung par rapport à son maître à penser Freud.
Ce roman nous plonge dans l'histoire, la psychiatrie, l'imaginaire, l'art et la littérature pour notre plus grand plaisir.
Personnellement, ce roman a été le point de départ d'un certain intérêt à l'égard de C.G. Jung, psychiatre que j'avais peu étudié (à l'inverse du psychanalyste Freud). Pour information, C.G. Jung s'est fait surtout connaître à travers certains concepts essentiels qu'il a développés au cours du temps, je pense entre autres à l'archétype et à l'inconscient collectif.

Un immortel sur le divan
par Olivier Le Naire pour L'Express Livres

Citation :
C'est un bien curieux patient que traite Carl Gustav Jung. Il faut être Timothy Findley pour oser un roman aussi ambitieux
A priori, voilà le genre d'ouvrage dont on se méfierait. Un pavé de 500 pages touffues où le personnage central, un certain Pilgrim, qui cherche en vain la mort depuis des siècles, dévoile peu à peu au psychanalyste Carl Gustav Jung ses rencontres avec Oscar Wilde, Mona Lisa, sainte Thérèse d'Avila et les héros de la guerre de Troie... Jusqu'à ce qu'il en vienne carrément à participer au vol de La Joconde et à mettre le feu à la cathédrale de Chartres. Oui, ce livre pourrait ressembler à un énième thriller historico-psychologique, n'était le nom de son auteur: Timothy Findley.

A 70 ans, ce barbu chaleureux, avec ses faux airs de prophète inspiré, s'est depuis longtemps imposé comme l'un des écrivains phares de la littérature canadienne. Un personnage, aussi. Fils d'un industriel accro à l'alcool et à la poésie, dès l'âge de 16 ans le jeune Timothy quitte le lycée pour se lancer, à Londres, dans le théâtre et la danse, où il travaille avec Peter Brook, Alec Guinness, Thornton Wilder... Après avoir retraversé l'Atlantique, beaucoup bu, beaucoup vécu, Findley, tout en ruptures et fêlures, se convertit à l'écriture autour de la trentaine. Et impose son talent avec Le Dernier des fous, un huis clos magistral sur la déliquescence d'une famille et un gosse meurtrier malgré lui. Le Chasseur de têtes, petit chef-d'œuvre traduit en France en 1996, était quant à lui une réinvention subtile et futuriste à partir d'Au cœur des ténèbres, de Conrad.

Avec Pilgrim, Findley place la barre plus haut encore, puisqu'il s'agit d'une sorte de roman total - à la construction très élaborée - qui rassemble tous ces thèmes et ces questions autour desquels l'auteur tourne depuis toujours. Le psychanalyste est-il moins fou que son patient? La réalité se joue-t-elle dans la rue ou dans la fiction? L'art, la musique, la littérature ont-ils leur utilité quand un poète n'empêchera jamais une guerre? Quel très ancien inconscient collectif guide nos choix d'homme? Pilgrim, roman gigogne, roman à tiroirs, roman labyrinthe, plein de personnages, de clins d'œil, de mystères, de symboles, d'intrigues, d'allers-retours, où s'entremêlent philosophie, psychologie, histoire et religion, aurait fort bien pu tourner au pensum. Tout au contraire, le livre, malgré quelques tunnels, se visite comme un bizarroïde et fantastique archipel, une suite d'îlots reliés entre eux par le charme, l'érudition, la beauté de l'écriture. Sa noirceur aussi.

Donc, Pilgrim raconte le destin d'un homme auquel les dieux ont refusé leur ultime don: la mort. Quand, en 1912, après avoir tenté en vain de se pendre, ce critique d'art se retrouve dans une clinique de Zurich où le fameux Dr Jung prend son cas en main, Pilgrim choisit le mutisme. Jusqu'à ce que le psychanalyste, tombant sur ses journaux intimes, découvre, bribe après bribe, son histoire. Et qu'enfin le patient lâche: «Je suis plus âgé que les montagnes... Des remparts de Troie j'ai assisté à la mort d'Hector. J'ai vu la première représentation de Hamlet et la dernière prestation de Molière en tant qu'acteur. J'ai été l'ami d'Oscar Wilde et l'ennemi de Léonard de Vinci. Je suis homme et femme tout à la fois.»
S'ensuivent mille histoires et saynètes où le destin de Pilgrim finit par se confondre avec celui de l'humanité. Que faire? Tenter de le «guérir» de ses rêves, de ses cauchemars, comme cette touchante comtesse Tatiana, persuadée d'être une expatriée de la Lune? Ou faut-il plutôt s'inquiéter pour le Dr Jung, de plus en plus déstabilisé à mesure que l'on avance dans le livre? A toutes les pistes qu'il explore, à ces questions qu'il pose, Findley s'est bien gardé de montrer le chemin et d'apporter des réponses. En extralucide, il se contente de peindre avec infiniment de sensibilité ce monde qui a fini par expulser ses dieux. Il conjure l'impuissance des fous par la grâce de l'écriture. Et cette idée finalement rassurante que la mort est bien là, tout au bout, qui attend.
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MessageSujet: Re: Timothy Findley   Timothy Findley EmptySam 1 Déc 2007 - 9:36

J'ai beaucoup aimé le roman "Pilgrim", et je suis impatient de découvrir "Le chasseur de têtes" où Findley met en scène Kurz, le personnage emblématique de "Au coeur des ténèbres" de Conrad.
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MessageSujet: Re: Timothy Findley   Timothy Findley EmptySam 1 Déc 2007 - 9:51

J'étais tout comme toi, impatiente de découvrir Le chasseur de têtes mettant en scène Kurtz mais la magie que j'ai trouvé dans Pilgrim faisait curieusement défaut dans ce roman, que j'ai d'ailleurs abandonné en cours de route honte
Tiens-moi au courant de tes impressions Bilbio, car si tu me dis qu'il t'a enthousiasmé, je veux bien faire l'effort de le reprendre à zéro Wink
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MessageSujet: Re: Timothy Findley   Timothy Findley EmptySam 1 Déc 2007 - 11:57

Comme pour Sentinelle, Pilgrim a été un vrai coup de coeur Mais par contre Chasseur de tête ne m'a pas convaincu du tout et j'avais lu Au coeur des ténèbres de Conrad avant...par contre La fille de l'homme au piano... aime
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MessageSujet: Re: Timothy Findley   Timothy Findley EmptySam 1 Déc 2007 - 13:38

Je ne connais pas La fille de l'homme au piano.
Tu peux nous en dire un peu plus Chimère ? miammiam
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MessageSujet: Re: Timothy Findley   Timothy Findley EmptyDim 2 Déc 2007 - 19:34

J'ai aimé les trois...
Dans Le chasseur de tête,la poursuite d'un personnage ( et pas n'importe lequel!!) échappé des pages d'un livre m'avait beaucoup plu.
Je me souviens moins de La fille de l'homme au piano, mais Findley a un talent manifeste pour décrire des héroïnes en marge de la réalité, et ceci avec beaucoup de tendresse. Je m'étais même demandé s'il n'était pas psychiatre, tant l'analyse ( même des symptomes) était fine.
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MessageSujet: Re: Timothy Findley   Timothy Findley EmptyMar 4 Déc 2007 - 15:49

Le chasseur de têtes

Tout commence avec Lilah Kemp, ancienne bibliothécaire schizophrène, qui a le don de faire sortir les personnages des livres. Un jour de lecture, plongée dans l'oeuvre de Conrad, elle donne vie à Kurtz, le drame n'est pas loin.
Suivent alors une succession de situations et de personnages longuement détaillés. On ne tarde pas à s'apercevoir que tous ces destins sont liés, parfois de manière très intime. Même Timothy Findley se glisse dans le bouquin, sous la forme d'un patient névrosé qui passe son temps à écrire des histoires. Joli clin d'oeil.
Nous nous trouvons dans le centre psychiatrique de Parkin, établissement réputé et à la pointe de la recherche, dans lequel Kurtz et son équipe se livrent à quelques expériences douteuses. Au fil des pages, le lecteur est pris d'effroi devant la révélation des exactions commises. Le monde dans lequel nous plonge Findley est celui de la névrose médicale mais aussi de la folie humaine. Une maladie qui se répandrait sur toute la planète, la sturnucémie, incurable et impitoyable, serait véhiculée par les oiseaux. Du coup, des escadrons de la morts sillonnent les villes et abattent, massacrent devrais-je dire, toute forme de vie animale. Monde du chaos et des extrémismes, il y a un petit côté "1984" dans cette manière d'imposer la loi des plus hauts aux plus bas.
A un moment donné arrive Marlow. Kurtz, Marlow... nous voilà plongés en plein "Au coeur des ténèbres". Médecin lui-aussi, il aura pour mission involontaire de découvrir les horreurs commises par ses pairs. Aidé pour cela par Lilah Kemp. Cette intrigue est l'occasion pour Findley de brosser une galerie de personnages étonnants, allant de la gamine alcoolique à la mère nymphomane, en passant par une propriétaire de galerie éthérée, un artiste atteint du sida ou une poète maudite.
Ce roman fourmille de détails, bien plus encore que dans les autres récits de Findley. Une écriture un peu différente cette fois. Moins de sentiments, plus de noirceur et toujours cette misère humaine qui apparaît ici sous la forme d'une classe bourgeoise dépendante de ses moeurs les plus vils. Assez noir, prenant, à suivre avec attention pour ne pas s'emmêler les pinceaux dans les nombreux personnages qui vont et viennent et se connaissent tous d'une manière ou d'une autre.
Un bon Findley, un roman abouti à l'écriture grave et élégante.
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MessageSujet: Re: Timothy Findley   Timothy Findley EmptyMar 4 Déc 2007 - 15:49

Le dernier des fous

Timothy Findley a du talent pour raconter les gens, que ce soit dans leurs bonheurs ou leurs malheurs.
Le dernier des fous, c'est Hooker Winslow, un garçon de onze ans qui évolue au sein d'une famille bizarre. La mère, après avoir perdu son dernier bébé, s'est enfermée dans la folie et souhaite la mort à ses deux garçons. Hooker ne comprend pas, son frère Gilbert a sombré dans l'alcoolisme. Nicholas, le père, ne perçoit rien ni personne, il s'enfonce dans le mutisme et se laisse guider pa sa soeur, tante Rosetta. Iris Browne, la domestique, régente tout ce petit monde qui ne tourne pas bien rond.

Voilà pour le décor et les protagonistes. A cela, il convient d'ajouter des drames familiaux, de l'amour, beaucoup de mort et de souffrance, des questionnements sur la vie et les apparences et puis un milieu bourgeois que Findley dépeint avec un certain recul, habile procédé pour nous en démontrer toute l'hypocrisie.

"Le dernier des fous", c'est une fresque familiale qui s'étend sur un laps de temps assez court, quelques jours. Suffisant pour nous permettre d'entrer de plain-pied dans l'âme de chacun et de nous fondre dans cette famille. Famille meurtrie et en fin de vie.
Findley les bouscule, ne leur concède rien et nous entraîne avec lui dans cette descente aux enfers. On sent ce qui va se passer, c'est inévitable et pourtant, on se surprend à espérer un rebondissement, à vouloir aider ces gens, sans en vouloir à l'auteur de nous emmener avec lui sur ce chemin pavé de mauvaises intentions. Car il le fait bigrement bien. Sans doute un de ses romans les plus aboutis dans l'introspection des âmes.
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MessageSujet: Re: Timothy Findley   Timothy Findley EmptyMar 4 Déc 2007 - 15:50

Le verger de pierres

Stone Orchard, c'est une ancienne ferme que Timothy Findley et son compagnon Bill Whitehead ont achetée en 1964 dans la région de Toronto. Bicoque abandonnée à l'usure du temps qu'ils ont remise sur pied à force d'amour, de persévérance et aussi de sous... Hé oui, il faut ce qu'il faut!
Sur près de deux cent pages s'étalent les souvenirs liés à cette demeure, les anecdotes, les épisodes gais et tristes, les animaux recueillis, les voisins, les amis de passage, le temps qui passe, les décès et puis un jour, le déménagement, trente ans après avoir posé la première valise en ces lieux qui paraissent magiques et empreints d'une telle sérénité.
Je crois que c'est ce qui m'a le plus frappée dans ce texte de Findley, c'est la grande sagesse qui en ressort, cette douceur omniprésente au fil des pages lorsque j'ai lu les aventures de tel ou tel chat (plus d'une vingtaine vivait dans ce fouillis végétal qui entourait la maison), les péripéties liées aux vaches des voisins, les amitiés naissantes entre gens du village avec ces nouveaux arrivants citadins... Une vie à la campagne avec tout ce que cela compte de mésaventures et de petits bonheurs.
Pas de gros efforts littéraires à première vue, simplement une évocation de tranches de vie, le besoin de coucher tout cela sur papier afin qu'il en reste une trace quelque part, un jour, le jour où...
"Le verger de pierres", c'est sentimental, parfois mièvre mais toujours sincèrement authentique et passionné. Rien à voir avec les grands espaces de Jim Harrison ou l'exploration des âmes de Larry Watson, mais la nature est là, partout, elle nous prend à la gorge et nous donne envie de nous installer à l'ombre de ce lilas centenaire qui parfume Stone Orchard. Un récit doux qui fait du bien pour la détente et le plaisir qu'il apporte.
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MessageSujet: Re: Timothy Findley   Timothy Findley EmptyMar 4 Déc 2007 - 15:50

Les robes bleues

Will et Jane assistent à une représentation de "Beaucoup de bruit pour rien", dans laquelle Griffin, père/mari joue le rôle de Claudio. La pièce est un succès, on fête ça lors d’une réception mondaine à laquelle assistent Griffin et Jane, le couple en vue du moment. Leur bonheur semble parfait : jolie maison, professions valorisantes, réussite familiale, riche vie sociale… bref pas un nuage en apparence.
En réalité, il n’en est rien et Timothy Findley nous le démontre avec brio. Il sonde les âmes de ses personnages, aborde le théâtre dans son art de mentir jusqu’au bout, nous fait partager ombres et mystères. A chaque instant, j’ai eu l’impression de participer au livre, d’y être impliquée. D’être comme Griffin, perdue à l’heure d’un choix crucial. C’est un roman bouleversant, un drame existentiel qui parle de mort, de trahison, de vie, d’amour, de rupture et de départ. C’est sensible et même si le scénario peut sembler banal, Findley a réussi à donner beaucoup de force à cette histoire de couple qui se cherche et implose. Un beau dernier roman pour Findley.
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MessageSujet: Re: Timothy Findley   Timothy Findley EmptyMar 4 Déc 2007 - 15:51

Pilgrim

Voici un récit bien étonnant. Deux jours après le naufrage du Titanic, un homme, dénommé Pilgrim, est retrouvé pendu dans le jardin de sa maison. Une attestation de décès est délivrée. Et pourtant, le cœur de Pilgrim va recommencer à battre. Ce n’est pas la première fois que Pilgrim tente de mourir, mais il n’y parvient pas. Pourquoi ?
Devenu muet, Pilgrim est interné à Zurich, dans la clinique Burghözli, où Carl Gustav Jung himself le prend sous son aile.
C’est passionnant. Pilgrim aurait côtoyé Léonard de Vinci et participé à la construction de la cathédrale de Chartres. Même Oscar Wilde n’est pas loin ! Est-ce possible ? Pilgrim ment-il ? Est-il un esprit qui ne meurt jamais ? A ce mystère vient s’ajouter celui de Jung, un être étrange, tantôt arrogant tantôt si sensible. Jung qui aura la bonne idée d’utiliser l’œuvre de Pilgrim (qui est historien d’art), une monographie sur Léonard de Vinci, pour établir un contact avec son patient. Ce travail ne ressemble pas à une étude classique sur le génie italien, on dirait plutôt un recueil de souvenirs, le compte-rendu de situations vécues (la fameuse rencontre entre Vinci et Mona Lisa). Tout cela lui semble bien bizarre et le fascine. De même sera-t-il intrigué par les carnets intimes de Pilgrim, que lui a confiés Lady Quatermaine, amie du suicidaire.

Tout se mêle dans ce roman : la folie, le génie, la religion, la psychanalyse, l’histoire, la métaphysique. Le tout agrémenté d’humour et de judicieuses réflexions sur la vie, la mort, l’inconscient. Grandiose. J'ai trouvé ce récit étonnant, drôle, émouvant et bien écrit. Une lecture qui m'a beaucoup plu et dont je n'ai pas décroché un instant. On peut reprocher à l'ouvrage quelques longueurs ou confusion, il est parfois nécessaire de faire quelques pas en arrière pour vérifier une info, mais le côté dense et limite déjanté apporte beaucoup de vivacité à l'ensemble. Sans parler de l'originalité du sujet.
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MessageSujet: Re: Timothy Findley   Timothy Findley EmptyMar 4 Déc 2007 - 17:04

Oui, je lirais bien un Timothy Findley ses temps ci …
Dans Les robes bleues, l’horizon ne l’est pas mais les émotions sont au rendez-vous…un raz de marée d’émotions…et si la vie était un art ?
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MessageSujet: Re: Timothy Findley   Timothy Findley EmptyVen 4 Jan 2008 - 19:19

Pilgrim :

Je ne re-raconterais pas l’histoire mais ce roman est agréable à lire même s’il comporte quelques longueurs par moment.

En fait, les 2 héros de ce roman sont Pilgrim, qui symbolise notre inconscient collectif (construit siècle après siècle), et Jung, qui se pose en soignant mais qui, bien vite, va basculer dans le rôle d’étudiant. Il est relativement comique de voir l’un des pionniers de la psychanalyse passait de maître à élève au fur et à mesure du déroulement des pages…Pilgrim ne se privant pas de l’infantiliser allégrement.

Ce livre, comme tous les bons, n’apporte pas de réponses mais soulève quelques questions d’importance : qu’est ce la folie ? Pouvons nous et devons nous la guérir ? La mort n’est-il pas un bienfait (la vie n’étant pas la vie sans la mort) ?...

Aussi confus, troublant et fascinant qu’un rêve surgit de notre inconscient, cet ouvrage multiplie personnages secondaires ou digressions sur des époques et des thèmes variés ; rien que pour cela, il mérite notre intérêt.


Dernière édition par le Ven 4 Jan 2008 - 19:31, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Timothy Findley   Timothy Findley EmptyVen 4 Jan 2008 - 19:27

Je suis contente qu'il t'ait plu sousm' cheers
conciliabule Je craignais un peu que tu viennes nous dire que ce n'était qu'un assemblage fait de bric et de broc qui ne menait à pas grand chose au final laugh
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