Takami Koushun

Koushun Takami, écrivain Japonais, est né en 1969 à Amagasaki, près d’Osaka (sur l’île Honshu) et a grandi dans la Préfecture de Kagawa (île Shikoku). Il est l’auteur de Battle Royale.
Il a obtenu un diplôme de littérature à l’Université d’Osaka, puis a commencé un programme de cours par correspondance d’arts libéraux de la Nihon University (Tokyo) qu’il a abandonné.
De 1991 à 1996, il a travaillé pour l’agence de presse Shikoku Shimbun, où il a fait des reportages sur divers sujets allant de la politique à l’économie en passant par les faits divers.

Il termina son roman Battle Royale après avoir quitté l’agence de presse. Il fut rejeté lors de la finale du concours littéraire pour l’occasion duquel il avait été écrit, à cause de son contenu sujet à controverse. D’abord publié au Japon uniquement, Battle Royale a ensuite été traduit en anglais. Il devint finalement un best seller, dès sa parution en 1999 et, un an plus tard, en découlaient un film et un manga éponymes.
Son second roman est actuellement en cours d’écriture.

Traduit à partir de Wikipédia


Battle Royale



Je n’ai pas vu le film, mais j’ai tenté le manga… et je me suis arrêtée après le premier tome. Les illustrations sont vraiment trop nulles (à mon goût).
Le roman, par contre, un pur bonheur. Enfin, façon de parler… C’est violent, sanglant, c’est l’être humain dans toute son horreur.

4e de couverture a écrit:

Dans un pays asiatique imaginaire existe un programme gouvernemental connu sous le nom de Battle Royale. Chaque année, une classe de 3e est choisie au hasard, emmenée sur une île coupée du monde, et les collégiens doivent combattre entre eux jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un survivant... Ceci afin de servir d'exemple à la population, à la jeunesse particulièrement, et aussi de recueillir des statistiques sur le temps mis par le champion à éliminer ses camarades. Version contemporaine sur vitaminée de Sa Majesté des Mouches, de William Golding, Battle Royale a défrayé la chronique à sa publication, avant de devenir l'un des plus grands best-sellers de l'édition nippone.

On suit ici le destin d’une classe en particulier. Il y a ceux, naturellement mauvais, qui jouent le jeu et dégomment tout ce qu’ils peuvent, prêts à tout pour gagner. Il y a ceux qui font dans leur froc mais qui jouent le jeu quand même, par instinct de survie. Et il y a ceux qui croient encore en leurs camarades et vivent bien des désillusions… (qu’ils y survivent ou non !). La psychologie de chaque personnage, mêmes les personnages un peu plus secondaires (ou ceux qui ne font pas long feu) et les relations entre eux est soigneusement développée. C’est plein de rebondissements et de surprises (plus souvent mauvaises que bonnes). On arrête de respirer à chaque page et on va d’horreur en horreur. Bon, ce roman est fortement déconseillé aux âmes sensibles, c’est une vraie boucherie. Mais il y a une part de vérité dans cette histoire, et, malgré tout, une pointe d’optimisme qui en font une grosse claque dans la figure, parce derrière le massacre, j’y ai trouvé une critique très fine de ce qu’est devenue l’humanité et sa société.

C'est un excellent livre avec un sujet béton.

On ne peut pas en dire autant du film...

ça ne m'étonne pas, en film ça doit être juste une grosse tuerie avec plein de sang partout... dans le livre il y a quand même une très grosse part consacrée à la psychologie et aux motivations des personnages, et c'est surtout ça qui en fait sa qualité.
Le manga, en tout cas, c'est ça : une grosse tuerie avec du sang partout...

J'ai trouvé le film très bon, autant que le livre, le manga j'ai moins aimé , mais je ne suis pas fan du genre, ça n'aide pas.

ben vu le livre, non, on peut pas s'attendre à Disneyland mais faudrait que je le voie, ce film, histoire de me faire une idée...

je ne sais plus si là où on a parlé de Battle Royale on a parlé aussi de la suite... moins bonne (nettement) mais pas toute pourrie non plus. à moins que ce ne soient les mimiques de Ricky Takeuchi ? le premier c'est Kinji Fukasaku qui a réalisé (son dernier film et à la place de son fils) et il a fait dans le consistant.

y'a un fil sur le film? J'arrive pas à le trouver...

pas de fil apparemment, on en a parlé au moins rapidement ici

en effet, c'était bref ^^ Mais merci

animal a écrit:

je ne sais plus si là où on a parlé de Battle Royale on a parlé aussi de la suite... moins bonne (nettement) mais pas toute pourrie non plus. à moins que ce ne soient les mimiques de Ricky Takeuchi ? le premier c'est Kinji Fukasaku qui a réalisé (son dernier film et à la place de son fils) et il a fait dans le consistant.

Ah oui, très bon, le film ! (le premier, parce que le deuxième est quand même nettement moins bonne, oui... elle fait un peu réchauffé).
Très provocateur (jamais les américains n'oseraient faire un film pareil), et c'est vrai que Kukasaku n'est pas le premier venu parmi les réalisateurs japonais...

Battle Royale
(dessins : Masayuki Taguchi)

Je viens de terminer ce volume, qui réunit les 3 premiers tomes du manga, et j'en redemande! Contrairement à Suny ou Darkanny, j'ai aimé le style du dessin : ça a l'air de tracer dans le vif, un trait nerveux, précis, des gros plans qui hésitent pas à donner une ambiance malsaine, étouffante psychologiquement. Un souci des détails très cinématographiques, et pas du tout de léger trait propret à la mode des mangas "communs".
Par contre, ça va un peu loin dans le crasseux parfois : quand les personnages pleurent ou ont des émotions fortes, ce sont des fontaines de larmes, accompagnées de morve, de grimaces, le tout donne une impression inhumaine (mais au final ça colle aussi au propos de l'homme qui redevient sauvage, attentif à ses instincts avant de penser raisonnablement).

La tension du dessin sert parfaitement le propos. Alors, oui ça va vite en action, mais les pages sur des réflexions un peu plus poussées ne manquent pas non plus (parfois les dialogues sont un peu naïfs d'ailleurs, peut-être est-ce l'image de l'ado japonais de l'époque, ou la mauvaise traduction, mais moi ça m'a un peu choquée. L'écriture n'est pas excellente).

J'ai le film qui traîne dans ma dvdthèque, je crois que je vais tout de même attendre d'avoir lu l'intégralité du manga avant de m'y mettre, et peut-être que plus tard, je me mettrais au romans (qui, je pense et vu vos avis, doit être encore meilleur. En plus, l'auteur précise dans mon ouvrage, que l'adaptation en manga n'est pas identique à 100% au roman : des scènes rajoutées, d'autres enlevées... etc... donc, je pourrais encore avoir quelques surprises!).

J'ai préféré caser cet avis sur le manga ici plutôt qu'en BD, pour l'instant, mais il est probable que je fasse une sorte de fil doublon, lorsque je lirais la suite. Parce que je l'aime bien ce dessinateur moi !

Je viens de me farcir les 831 pages de la version de poche de Battle Royale, le livre, et je ne peux pas le garder pour moi, il faut que j'en parle.

J'ai découvert BR dans l'ordre chronologique français (puisque je crois bien que le livre a été traduit après la sortie du film et que je ne parle pas japonais) donc, à mes yeux, j'ai lu la novélisation du film de Fukasaku. Et je suis de mauvaise foi si je veux.
Lire le livre après avoir vu le film n'apporte rien tant il est rempli pour moitié de psychologie à deux yens et - comme me l'a fait remarqué quelqu'un qui ne l'a pas lu - de redondances. C'est pas parce que ça dépasse les 800 pages que c'est pas un livre pour fainéants. Mais ça, je l'ignorais, j'aurais compris qu'il répétait à l'envi les évènements qu'on était susceptible d'avoir oublié, j'aurais sauté des paragraphes. Lire le livre n'apporte rien puisque le film garde toutes les scènes, modifie un brin les raisons du programme Battle Royale, expurge, rassemble, rend plus efficace le texte de Takami, tout en gardant la dimension politique, mais en la rendant plus subtile, parce que les gros sabots (les gros bruits de bottes) ne sont pas étrangers à la pagination : Koushun est démonstratif au possible, il laisse peu de place à l'imagination, au décalage ; même si le prof principal garde son cynisme dans le film il y a un vrai contrepoint poétique. Et je ne dis pas ça seulement parce je ne déteste pas Kitano.
C'est fou, je pense qu'avec deux fois moins de pages, le livre aurait gagné en efficacité ce qu'il aurait perdu en poids : pas grand chose mais c'eut été mieux.

Une lecture tout à fait dispensable, donc.

Peut-être que du coup l'ordre joue aussi... je veux dire que si on a d'abord lu le livre, on va trouver que le film répète le bouquin ; et si on a d'abord vu le film (ce qui est le cas de beaucoup, vu que le film est sorti chez nous avant), on va du coup moins apprécier de livre...
Mais Fukasaku (Kinji, parce que le fils a encore du chemin à parcourir) a laissé un nom dans l'histoire du cinéma, tandis que Takami Koushun, pour la littérature, euh...

Mais bon, je jetterai peut-être un oeil dessus, s'il me tombe spontanément dans les mains.

Ca m'agace toujours, les bouquins qui résument ou redondent fréquemment, on a toujours l'impression que l'écrivain se dit que les gens lisent en diagonal, et donc qu'il faut bien mettre tous les points sur les "i"...

En même temps, ça peut être très japonais :

Citation :

Hélène Morita évoque une autre spécificité japonaise : "Les répétitions, que ce soient celles de mots ou même d'épisodes entiers, ne dérangent pas. En français, elles sont considérées comme rédhibitoires. Alors, il faut procéder à de petits ajustements. Je sais que les traducteurs américains de Murakami, qui le connaissent bien, ont la permission de couper certains passages... Mais il faut admettre qu'un texte qui vient d'ailleurs doit être lu comme tel, sans vouloir le lisser selon nos critères."

(voir l'article du Monde, ici).