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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Sujet: Françoise Cloarec [Biographie] Lun 1 Nov 2010 - 12:27
Françoise Cloarec est psychanalyste et peintre, diplômée des Beaux-Arts de Paris. Elle a consacré une thèse de psychologie clinique au peintre autodidacte Séraphine de Senlis avant de lui dédier un essai, Séraphine, sorti chez Phébus en 2008 en même temps que le film aux 7 Césars de Martin Provost. source: éditeur
Présentation de l'éditeur Qui est Storr ? Le jour où Françoise Cloarec est contactée par un mystérieux couple de collectionneurs, elle ne se doute pas qu’elle va découvrir une œuvre époustouflante, jamais sortie de l’ombre. Sous ses yeux ébahis se déploient soixante-douze dessins au crayon et à l’encre de couleur, représentant cathédrales lumineuses, bâtiments exotiques et cités utopiques tout droit sortis de l’imaginaire de Marcel Storr, cantonnier de la ville de Paris décédé en 1976 dont on ne sait presque rien. Qu’importe ! Écrire, n’est-ce pas se confronter à l’inconnu ? Pas à pas, l’auteur reconstitue le parcours d’un enfant de l’Assistance publique élevé à la dure par des paysans sans scrupules, puis d’un homme blessé, illettré et solitaire, dont le talent fou s’est épanoui malgré tout. Le soir, le balayeur fasciné par Paris et les États-Unis se transforme en architecte : il dessine ses propres villes et sa propre vie. Françoise Cloarec signe là une évocation biographique bouleversante, véritable porte ouverte sur l’univers d’un créateur visionnaire, qui n’eut pourtant « pas de mode d’emploi, ni de l’art, ni du monde, ni du cœur ».
Dans la postface:
Je ne voulais ni écrire sur, ni l'étouffer sous des interprétations, ni être indiscrète. Dans cet écrit, mon propos n'a pas été de faire une étude picturale, ni psychanalytique, mais de donner au lecteur l'envie de partager la beauté et l'originalité de ce qu cet homme a produit tout sa vie
en ce qui me concerne, elle a réussi ce propos.
Découverte d'une vie déchirée, triste, seule, découverte d'un artiste inconnu jusqu'à présent pour moi.
Pas tout à fait biographie, pas tout à fait roman.. mais une très belle lecture et j'en ressors satisfaite!
il y a 7 images de Marcel Storr au milieu du livre
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Françoise Cloarec [Biographie] Jeu 17 Nov 2011 - 10:23
Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis
Citation :
Présentation de l'éditeur Voici l’exceptionnelle histoire de Séraphine Louis (1864-1942), décrétée par elle-même peintre « sans rivale », et devenue avec la gloire Séraphine de Senlis. Cette femme, née à Arsy-sur-Oise dans une famille pauvre, placée très jeune dans plusieurs maisons bourgeoises de la région, travaille chez les sœurs durant vingt ans, avant de céder à 42 ans aux voix de la Vierge l’enjoignant de peindre. Ses tableaux ayant pour inspiration la flore, les vitraux de la cathédrale de Senlis, ainsi que ses rêves et ses extases, ses bizarreries et sa tendance à l’affabulation font vite d’elle une originale. Soutenue par Wilhelm Uhde, grand collectionneur parisien – le premier à repérer Picasso, Braque et le Douanier Rousseau –, Séraphine va bénéficier d’une grande exposition en 1928 à Paris dédiée aux peintres naïfs et va se bercer de rêves de notoriété. Le jour où Uhde, appauvri par la crise économique, lui retire son soutien, ses repères s’effondrent et, emportée par des élans mystiques, Séraphine va connaître un sort semblable à celui de Camille Claudel. Elle mourra internée et oubliée de tous.
Dans l’avant-propos, Françoise Cloarec dit : C’est par la peinture que je la rencontre, mais c’est un psychiatre qui la présente.
Mais rien de « clinique » dans ce livre, on la sent tout près de son sujet, prise d’émotion et d’amour pour cette femme extraordinaire.. pour sa peinture.. pour sa vie Le livre est plein de petites informations autour de Séraphine, des personnages qui ont croisés son chemin, des événements.. J’avais lu la moitié avant de voir le film.. puis j’ai vu le film et je dois dire que j’ai adoré encore plus la deuxième partie du livre, parce qu’avec les belles images du film dans le tête, cela m’a donné un petit plus pendant la lecture.
Ses toiles sont préparées avec soin, elles portent des noms magnifiques, mais c’est Uhde et sa sœur qui, plus tard, donneront les titres qui restent :
p.ex.
L’arbre de vie
Les grandes marguerites
Il est clair que les fleurs servent à Séraphine à peindre ses tableaux et non ses tableaux à reproduire des fleurs. André Malraux, Les Voix du silence (en exergue du chapitre Retrouvée, reconnue)
C’est épuisant de regarder une toile de Séraphine. L’œil s’exalte, les points, les franges se parlent, se conjuguent, se mêlent. De la pointe du pinceau, elle éclabousse les formes déjà provocantes de tons orageux. Les fleurs sont la nostalgie d’un rêve ancien qui vit toujours en elle. Elles sont nées dans une région éloignée de sa mémoire, une région habitée par des éclats de couleur invisibles à l’œil nu. Séraphine nous transmet l’invisible. Ses œuvres ne parlent pas, elles donnent à voir.
Présentation de l’éditeur Qui est Marthe Bonnard ? Toujours jeune, souvent nue, on la voit sur les toiles des plus beaux musées du monde, pourtant elle reste mystérieuse. Elle se dissimule dans la lumière du peintre Pierre Bonnard, avec qui elle partage sa vie entre 1893 et 1942. Durant cette période, le couple voyage beaucoup, au rythme de la santé fragile de Marthe, et noue des amitiés dans le monde de l’art – Monet, Vuillard, Signac, Matisse... Derrière les couleurs, le « peintre du bonheur » cache ses fantômes et ceux de sa femme. Ensemble ils n’auront pas d’enfant, mais ils feront une oeuvre. À la mort de Pierre, veuf depuis cinq ans, leur histoire d’amour déclenchera une affaire judiciaire retentissante, émaillée de divers rebondissements. Car l’orpheline qui se disait être Marthe de Méligny avait une famille et un autre nom.
Photo: Pierre Bonnard
Voilà un livre de la rentrée que j’attendais le plus.
Après Storr et Séraphine, deux livres que j’ai beaucoup aimés, Françoise Cloarec emmène son lecteur dans le monde de Pierre Bonnard. Mais ce n’est pas lui qui l’intéresse le plus, c’est surtout la femme à ses côtés.
Marthe qu’on peut voir sur presque toutes ses toiles… et qui reste quand même jusqu’aujourd’hui une énigme.
- Ah bon, vous travaillez sur Marthe Bonnard ! Qu’est-ce qu’elle a de particulier ? Rien, apparemment rien… J’ai envie de répondre : « Elle a menti, et son mensonge aura des répercussions très importantes. « Mais ce n’est pas seulement ça… Marthe, c’est une personnalité très particulière, c’est un mystère que j’essaie d’éclaircir. Il est vrai qu’il y a peu d’éléments sur sa vie.
Elle n’a pas tout à fait réussi de percer tout le mystère qui entoure cette femme, pas étonnant, Marthe s’est si bien cachée, mais sa version de sa personnalité, de la vie des Bonnard, m’a convaincu.
Puisque Marthe reste souvent à l’ombre, ce livre parle aussi de Pierre Bonnard. Pas étonnant, le couple qu’ils ont formé était tellement fusionnel, on peut dire que l’un n’existait pas sans l’autre.
J’ai beaucoup aimé cette lecture, probablement aussi dû au fait que j’adore Bonnard… je ne sais pas si c’est impératif pour apprécier ce livre, mais pour ceux qui aiment le travail de ce peintre, je pense que ce livre peut apporter beaucoup.