Tom Wolfe

Citation :

Tom Wolfe est un auteur américain, né le 2 mars 1931 à Richmond en Virginie aux États-Unis.

Biographie
Né à Richmond, Virginie, Tom Wolfe a entamé à New York une carrière de journaliste et d' essayiste. Dans les années soixante, il devient (avec Norman Mailer, Truman Capote, J. Didion, Hunter S. Thompson) un des créateurs de ce qu'on a appelé le "Nouveau Journalisme" aux États-Unis. Ses reportages et ses articles présentent une critique implicite de différents aspects de la société américaine.

Il a commencé par des récits à mi-chemin du journalisme et de la littérature comme L'Étoffe des héros, Acid test et Gauchisme de Park Avenue qui l'ont fait connaître du grand public dans les années 70. Tom Wolfe est lauréat de plusieurs prix de journalisme. Il s'est aussi composé une allure excentrique avec un costume blanc, un chapeau à larges bords et des guêtres. Un accoutrement décalé qui en fait un bon client pour les télévisions.

Au fil du temps, ses critiques ont fini par révéler un certain conservatisme, ce que de nos jours Wolfe ne nie pas. Ces vues ont trouvé une expression plus ouverte dans son œuvre romanesque qui débute à la fin des années quatre-vingt. Son premier roman, Le Bûcher des vanités "Bonfire of vanities" (1987) est devenu un best-seller mondial. Le livre s'est vendu à 800 000 exemplaires en édition originale aux Etats-Unis (en comptant les éditions de poche, le total des ventes est estimé à 2 millions). Les yuppies de Wall Street avec leurs tics et leurs angoisses ont fait les frais de ce drame satirique. Mais Tom Wolfe parle aussi de tous les codes sociaux de New York et des Etats-Unis de la fin du vingtième siècle : la question du racisme y est abordée sous un angle assez nouveau : les tensions sont sous-jacentes et le rapport dominant-dominé est subtilement analysé. Tout démarre avec l'erreur commise par un yuppie qui se trompe de sortie d'autoroute avec sa maîtesse et qui échoue dans un quartier très défavorisé...

Son deuxième roman, Un homme, un vrai "A man in real", dépeint les tensions raciales sous jacentes dans la ville d'Atlanta, au Sud des États-Unis. C'est une grande fresque qui fait une description féroce de la upper society blanche et ses vanités insupportables. Mais il décrit aussi les noirs de la bourgeoisie et du prolétariat tout en faisant une incursion dans les milieux des "petits blancs", employés ou ouvriers, ou dans l'univers carcéral. Le personnage central est un gros entrepreneur de l'immobilier qui traverse des difficultés.

Son troisième roman, Moi, Charlotte Simmons (I Am Charlotte Simmons), paru en 2004 (traduction francaise en 2006) offre une image réaliste de la vie sur le campus d'une grande université américaine. À travers l'arrivée d'une jeune fille d'origine modeste dans une prestigieuse université, il fait le constat pessimiste d'un système gangrené par le laxisme des professeurs, l'alcoolisme débridé, et le matérialisme cynique des étudiants.

Tom Wolfe base son oeuvre sur de longs romans touffus et très documentés, il passe des mois dans les endroits qui servent de décor à ses futurs romans et recueille des centaines de témoignages . Il n'a jamais caché l'influence qu'a exercé sur lui le romancier français Honoré de Balzac qui décrivait lui aussi la société de son époque. Tom Wolfe est particulièrement doué pour les descriptions et les dialogues qui immergent son lecteur dans l'univers qu'il évoque.

Source: Wikipedia

Acid Test, Tom Wolfe


Tom Wolfe a suivi pendant plusieurs mois Ken Kesey, auteur du Célébrissime Vol au dessus d'un nid de coucou, et celui qui a lancé le mouvement communautaire autour de l'acide. A essayer de trouver une Vérité, de s'ouvrir des Portes...
Et notamment à travers un voyage à travers les Etats-Unis à bord d'un bus peinturlurée aux couleurs psychés, entouré de toute une bande de défoncés : Les Merry Pranksters.

Tom Wolfe retranscrit les délires, les fêtes, la vie entre eux. C'est tellement bien fait, que des fois, on comprend plus rien, parce que ça va trop loin dans les délires, parce qu'il est peut-être difficile, voir impossible, de comprendre tout à fait leur expérience si on ne l'a pas vécu.
(Phrase de l'Emmerdeur à la fin du livre, au moment où les Pranksters sentent qu'il est temps de "dépasser l'Acide" et où toute la communauté des défoncés préfèrent se casser, et continuer leurs petits Test : "Commencez comme on a commencé... par le commencement... Faites comme on a fait... au début... Au commencement... au commencement..." et là, peut-être, qu'on pourra tout comprendre et en arriver là où ils sont arrivés)

Incroyables aventures que nous raconte Tom Wolfe en tout cas, même si des fois, j'ai nettement décroché.

A suivre le périple et les péripéties d'une Joyeuse Bande de Défoncés, j'ai parfois pas tout compris. Entre les délires psycho-paranoïaque et les envolées euphero-communautaires, mon pauvre petit cerveau de "clean" essayant de lire les lignes, s'est parfois un peu paumé.
Pas toujours facile d'être toujours pile dans l'alignement de l'écriture, du fond, du sens et de la forme.
Puis parfois ça fonctionne terriblement bien.

En tout cas, Tom Wolfe a tout à fait l'écriture pour nous plonger dans cet Acid Test. Après on est "avec" ou on l'est pas... Et je pense qu'il est difficile d'être totalement "Avec" juste en lisant ce livre. Parce qu'il s'agit quand même avant tout d'une expérience mentale, physique et partagée. Le support papier ne me semble pas tout à fait l'idéal.

Queenie a écrit:

Tom Wolfe a suivi pendant plusieurs mois Ken Kesey, auteur du Célébrissime Vol au dessus d'un nid de coucou, et celui qui a lancé le mouvement communautaire autour de l'acide. A essayer de trouver une Vérité, de s'ouvrir des Portes...

Il me semblait bien que ce nom me disait quelque chose: Le Bûcher des vanités était un livre de lui.. mais pas suivi cet auteur par après...

Tom Wolfe pourrait avoir un fil.. Le bûcher des vanités était un très bon roman, une bonne description de la descente aux enfers d'un trader qui s'est simplement trompé de route,hélas pour lui..). Il y a eu une adaptation de Brian de Palma, mais sans commune mesure, avais je trouvé, avec le roman..

De Tom Wolfe j'avais enregistré la parution de "Moi, Charlotte Simmons" il y a deux ans. Il y avait un entretien assez fascinant avec lui dans un "Monde des Livres", je pense. Il est un peu "Dandy" et brilliant...

Je copie la présentation de ce livre qui devrait être quelque part dans la maison:

"Élève brillante issue d'une famille modeste aux principes rigoureux, Charlotte Simmons est la première lycéenne de son comté rural à être admise à la prestigieuse Dupont University. Depuis des décennies, cette vénérable institution, l'égale de Harvard ou de Yale, façonne l'élite de l'Amérique. Pourtant, à sa grande surprise, Charlotte va bientôt découvrir que derrière les antiques façades du campus la quête du plaisir est plus en vogue que celle du savoir, et que le prestige individuel se mesure moins au tableau d'honneur qu'au tableau de chasse.
Livrée à elle-même dans ce monde clos aux règles impitoyables, la jolie et naïve Charlotte saura-t-elle résister à la tentation de devenir elle aussi une des reines de la fête ?"

Eternelle question:qui mérite un fil?Ma réponse est essentielle et imparable.Méritent un fil ceux que j'aime.Seulement on est pas loin de 300 à penser ainsi.Alors?En attendant de rogner sur la place d'une certaine A.N.(par exemple) on pourrait s'intéresser à Tom Wolfe,irritant parfois mais dont L'étoffe des héros est à mon avis immense,sorte de western planétaire et cosmo,cosmo,cosmo quelque chose...

Après le grand succès de la présentation du livre de Tom Wolfe de Queenie sur le fil "One Shot", j'ai ajouté au message de Queenie une photo (et une qui montre bien ce que Tom Leo a écrit - il est un peu "Dandy" ) et la biographie - et voilà un nouveau fil

Comme je suis contrariant, je parlerai de Thomas Wolfe qui n'a aucun lien
de parenté avec Tom Wolfe.
Parceque je connais les deux... Tom Wolfe a eu un succès de facilité
du fait qu'il faisait partie des journalistes à sensation de la revue Rolling
Stone et qu'il a publié quelques bons livres comme Le gauchisme de Park Avenue...plein d'acuité et de mordant. Ou l'Etoffe des héros...
Mais Thomas Wolfe lui, vaut mieux que l'oubli qui l'entoure... nettement mieux.
Mais il faudrait probablement le rééditer d'abord...

bix229 a écrit:

Comme je suis contrariant, je parlerai de Thomas Wolfe qui n'a aucun lien
de parenté avec Tom Wolfe.

Il y a aussi Tobias Wolff qui vaut la lecture et qui n'a pas encore de fil et avec tous ces Thomas, Tom et Tobias on a beaucoup de loups chez les Parfumés (Wolf en allemand = loup)

Je n'ai lu que Dans l'armée de Pharaon de Tobias Wolff qui est un excellent livre sur le Vietnam.

Bellonzo a écrit:

Je n'ai lu que Dans l'armée de Pharaon de Tobias Wolff qui est un excellent livre sur le Vietnam.

ah tiens.. un sujet que j'ai poursuivi beaucoup en lecture/films.. après tant d'années, je vais peut être quand même continuer avec cet auteur

J'ai lu "Moi, Charlotte Simmons" de Tom Wolfe l'été dernier et j'avais beaucoup aimé. Ça nous relate la vie sur les campus, dans les grandes Universités américaines, où on découvre derrière le prestige et le savoir, la débauche, l'alcool, les soirées arrosées et le sexe.
Charlotte Simmons, jeune provinciale sérieuse, sage et timide, issue d'un milieu modeste, arrive dans ce milieu...Tous ses beaux rêves s'écroulent, j'ai réellement apprécié la lecture de ce roman.

Moi, Charlotte Simmons

Citation :

Résumé du livre
Dupont University abrite depuis plus d'un siècle l'élite de la jeunesse américaine... Du moins est-ce ainsi qu'elle apparaît aux yeux de la très jolie Charlotte Simmons, une studieuse étudiante de première année, originaire d'une famille modeste de Caroline du Nord, et admise dans le saint des saints sur la seule qualité de son brillant cursus de lycéenne. Elle découvre avec désarroi que le temple du savoir semble surtout celui du sexe, de la débauche et de l'alcool.
(Evene)

Tom Wolfe nous livre là une critique de l’élite de la jeunesse américaine prenante et qui « accroche » le lecteur mais qui se révèle, malheureusement, grossière, simpliste et d’une manière générale plutôt incohérente.

Nous avons une jeune fille brillante, Charlotte Simmons, qui toute sa vie, notamment à son adolescence, s’est différenciée des autres et l’a accepté et puis, en arrivant à Dupont University, veut absolument ressembler à la bande d’abrutis obsédés par leur apparence qu’elle rencontre…une métamorphose à ce point paraît peu crédible, surtout qu’elle les qualifie elle-même comme tels.
L’auteur aligne les clichés sur le « parler » jeune au point qu’on se croirait à Harlem et la plupart des personnages sont tellement caricaturaux qu’ils en sont risibles.
La critique du sport universitaire, même si elle conserve les même travers, apparaît comme moins criante…peut être du simple fait que la place accordée aux sportifs au sein des universités américaines est tellement disproportionnée qu’elle n’a pas besoin d’être démontrée…

Ce grossissement outrageux de la réalité manque de finesse et finit par lasser même si, ici ou là, l’auteur semble se rappeler que le lecteur a un intellect à faire fonctionner…

Oui, je ne suis pas étonné par cette critique, Sousmarin.

Tom Wolfe est plus à l'aise dans les portraits au vitriol...
Par exemple dans : Le gauchisme de Park Avenue...

sousmarin a écrit:

Moi, Charlotte Simmons


Tom Wolfe nous livre là une critique de l’élite de la jeunesse américaine prenante et qui « accroche » le lecteur mais qui se révèle, malheureusement, grossière, simpliste et d’une manière générale plutôt incohérente.

[...] Ce grossissement outrageux de la réalité manque de finesse et finit par lasser même si, ici ou là, l’auteur semble se rappeler que le lecteur a un intellect à faire fonctionner…

On m'a offert ce livre...que je n'ai jamais lu...Ton commentaire ne m'encourage pas...

Je viens de finir "Le bûcher des vanités".
Ca se lit très agréablement et vite malgré les 900 pages du roman. Le cynisme transparaît à chaque page, même si tout cela reste finalement politiquement correct tout de même. La découverte de l'univers des traders, des lobbies de toutes sortes, des communautarismes est plus qu'agréable, même si la psychologie des personnages n'est pas toujours crédible ou profonde.
Bref, on n'atteint pas des sommets de littérature mais c'est très plaisant...