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| Agnès Varda | |
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+4traversay France Marie Babelle 8 participants | Auteur | Message |
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Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Agnès Varda Dim 1 Avr 2007 - 15:00 | |
| 1965 - LE BONHEUR - AGNES VARDAOurs d'Argent au Festival de Berlin. On se demande comment le film a pu être interdit au moins de 18 ans lors de sa sortie en 1965. Cela signifie que l'on revient de loin? Mon lecteur DVD pour "séances de rattrapage" n'a pas tressauté et à cette heure, personne ne s'offusque que des moins de 5 ans soient scotchés devant leurs séries, Portés disparus, Affaires classées... Grrrr -Une réponse de la réalisatrice sur Fluctua > - - Citation :
- Fluctuat : À sa sortie en 1965, le film a été interdit aux mineurs et qualifié de « superbement choquant » par un critique. Pourquoi ?
- Agnès Varda : "Il faut replacer les choses dans leur contexte. J'ai fait ce film en 1964, c'est-à-dire quatre ans avant Mai 68. C'était étonnant à cette époque d'oser des propos aussi déconnectés de toute idée de remords et d'adultère. Aujourd'hui, bien sûr, il n'y a pas une scène qu'on interdirait. Il y a une proposition « tranquille » qui est de dire, au fond, ce n'est pas anormal d'être attiré par une autre femme que la sienne. Le personnage principal, François, est un type qui additionne le bonheur. C'est un type plutôt sympa. Je me souviens que le film avait reçu un blâme de l'Eglise catholique et une recommandation de l'Eglise protestante..." - Quatre ans avant mai 68, la société française amorce un virage : Atrocités urbaines naissantes : chez l’oncle, il y a une petite cabane dans le jardin de la petite maison de banlieue où se réunit avec bonheur la famille le w-end, au milieu des immeubles que l’on voit émerger en arrière plan. -Thérèse est couturière à la maison. 2 enfants. Aucune ombre au tableau. On se lève en famille avec la lenteur et l’ordinaire des gestes plein de joie, on couche des enfants sages le soir venu, le bouquet coloré cueilli dans les champs de Vincennes (« on va à la campagne ! »), mis en vase, classe le cours des jours et des semaines dans une lumière où s’obstine la sérénité. - Emilie va devenir la maîtresse de François (incarné par un jeune Jean-Claude Drouot nageant -sans avoir à « le » revendiquer- dans son entre-deux-trois-quatre bonheurs (mari heureux, amant heureux, mesuisier heureux, père heureux). -Emilie (le prénom de la modernité), vit sa mutation de postière à Vincennes sur Fontenay-sous-Bois, avec bonheur : elle y a obtenu un F2 en HLM (indépendante elle y fait son nid, s’installe, reçoit son amant avec toute la pudeur des caméras des années 60). De sa fenêtre aussi, en arrière plan, le nouveau monde : des tours ont commencé à émerger, des espaces verts sont aménagés, pour certains résidents c’est le 1er appartement, on sort ses livres des cartons, on installe ses étagères, on habite avec ses posters sur les murs neufs. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Agnès Varda Jeu 10 Déc 2009 - 4:05 | |
| Agnès Varda, de son vrai nom Arlette Varda est une photographe, réalisatrice de cinéma et plasticienne française, née le 30 mai 1928 à Ixelles, Belgique. La BA iciAutobiographie en images d'une vieille petite cinéaste rondouillarde, comme elle dit!! Et bien, j'étais toute triste que ce film se termine, tellement je l'ai trouvé tonique, tendre, lumineux, magique et plein de couleurs . A travers des plages qu'elle a connues et qui sont le fil conducteur du film, Agnès Varda parle de son parcours et des gens qu'elle aime et a aimé. C'est un film destiné à ses enfants et petits enfants, pour que, quand elle ne sera plus là, ils puissent la retrouver telle qu'elle était. Observatrice, malicieuse, inventive ,combattante, c'est un très bel auto-portrait fait sous forme de collages, de puzzle, d'associations d'idées. Comme la mémoire. | |
| | | France Envolée postale
Messages : 124 Inscription le : 27/11/2009 Age : 83 Localisation : Meuse (Lorraine)
| Sujet: Re: Agnès Varda Jeu 10 Déc 2009 - 10:21 | |
| - Marie a écrit:
Agnès Varda, de son vrai nom Arlette Varda est une photographe, réalisatrice de cinéma et plasticienne française, née le 30 mai 1928 à Ixelles, Belgique.
La BA ici
Autobiographie en images d'une vieille petite cinéaste rondouillarde, comme elle dit!! Et bien, j'étais toute triste que ce film se termine, tellement je l'ai trouvé tonique, tendre, lumineux, magique et plein de couleurs . A travers des plages qu'elle a connues et qui sont le fil conducteur du film, Agnès Varda parle de son parcours et des gens qu'elle aime et a aimé. C'est un film destiné à ses enfants et petits enfants, pour que, quand elle ne sera plus là, ils puissent la retrouver telle qu'elle était. Observatrice, malicieuse, inventive ,combattante, c'est un très bel auto-portrait fait sous forme de collages, de puzzle, d'associations d'idées. Comme la mémoire. Un grand film avec une petite caméra pour un petit bout de femme au grand coeur, à voir les glaneurs et la glaneuse | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Agnès Varda Ven 21 Mai 2010 - 19:30 | |
| Le bonheur (1965) Le film a été fustigé à l'époque par son "amoralité". Ce qui était subversif, c'est qu'aimant Émilie, le héros (J.C Drouot, célèbre Thierry la Fronde, pour la première fois au cinéma) n'en aime pas moins Thérèse : il agit par addition et ne comprendrait pas qu'il faille choisir. D'ailleurs sa bonne foi est si entière qu'il parle à Émilie de Thérèse, mais surtout à Thérèse d'Emilie, lors d'un de leurs dimanches à la campagne. Et que dire de la fin, une image du bonheur comme si rien ne s'était passé. Beaucoup de choses à dire sur la forme, un film Nouvelle Vague dans ses cadrages (du Godard "light") et son montage (l'audace des fondus au rose). Et sur la musique de Mozart, omniprésente. La mise en scène de Varda, cinéaste dentellière, est tellement délicate. 45 ans après, le film reste toujours aussi troublant. PS : il y a 2 fils Agnès Varda dans les réalisateurs, comment ce fait-ce ?
Dernière édition par traversay le Dim 23 Mai 2010 - 23:09, édité 2 fois | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Agnès Varda Ven 21 Mai 2010 - 19:43 | |
| La pointe courte (Agnès Varda, 1955). C'est émouvant les premières fois. Premier long métrage de Varda, premier rôle pour Noiret (et aussi un certain Resnais au montage). Film précurseur de la Nouvelle vague, qui reste assez atypique dans sa construction. S'y mélangent des scènes d'un couple en plein doute (dialogue intellectuel et préoccupations de petit bourgeois) et la description du quotidien des pêcheurs de la région de Sète (peinture sociale entre Pagnol et Rossellini). Le liant entre les deux aspects est assez difficile à saisir mais il y a quelques cadrages stupéfiants de beauté (on dirait parfois du Cocteau). Un film agaçant et séduisant. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Agnès Varda Ven 21 Mai 2010 - 20:06 | |
| - traversay a écrit:
- PS : il y a 2 fils Agnès Varda dans les réalisateurs, comment ce fait-ce ?
recollé les morceaux, merci pour le coup d'œil... et pour le commentaire intriguant sur Le Bonheur ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Agnès Varda Ven 21 Mai 2010 - 20:09 | |
| - animal a écrit:
- traversay a écrit:
- PS : il y a 2 fils Agnès Varda dans les réalisateurs, comment ce fait-ce ?
recollé les morceaux, merci pour le coup d'œil... et pour le commentaire intriguant sur Le Bonheur ! Et merci. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Agnès Varda Ven 21 Mai 2010 - 20:28 | |
| - Marie a écrit:
Et bien, j'étais toute triste que ce film se termine, tellement je l'ai trouvé tonique, tendre, lumineux, magique et plein de couleurs . A travers des plages qu'elle a connues et qui sont le fil conducteur du film, Agnès Varda parle de son parcours et des gens qu'elle aime et a aimé. C'est un film destiné à ses enfants et petits enfants, pour que, quand elle ne sera plus là, ils puissent la retrouver telle qu'elle était. Observatrice, malicieuse, inventive ,combattante, c'est un très bel auto-portrait fait sous forme de collages, de puzzle, d'associations d'idées. Comme la mémoire. Je l'ai regardé il y a quelques jours...comme une "autobiofilmographie" (il existe ce mot?)...Très nostalgique et touchant... | |
| | | Nathria Sage de la littérature
Messages : 2867 Inscription le : 18/06/2008 Age : 57
| Sujet: Re: Agnès Varda Ven 21 Mai 2010 - 20:30 | |
| Jane B. par Agnès V. : ma découverte du travail de Varda, il y a... euh..."quelques années" à présent... Portrait subtil de Jane Birkin... Curieux, je me rappelle de certaines images, comme celle de Jane dansant le Flamenco en robe traditionnelle, elle explique ensuite qu'elle déteste ça. Elle tente de se mettre dans la peau d'un personnage dont l'image la répugne... | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Agnès Varda Mar 20 Déc 2011 - 19:22 | |
| Agnès de ci, de là VardaEn bande passante en ce moment sur Arte (2 épisodes qui se prolongent en replay et en ligne). Je me suis dit que Varda par Varda, bof, si c’est du Godard par Godard, est-ce qu’on ne va pas s’endormir ? Et non ! Elle nous convie à ses propres voyages, depuis Lisbonne aux côté de Manoel de Oliveira, à la fabrique des petits Lus transformés sur sa devanture en archivages d’objets à faire découvrir par n’importe quel quidam à ses futures descendants en 2100. <a href="https://servimg.com/view/11736244/1278" target="_blank" ><img src="https://i.servimg.com/u/f43/11/73/62/44/th/ane10.jpg" border="0" alt="Image hébergée par servimg.com" /></a> <a href="https://servimg.com/view/11736244/1278" target="_blank" ><img src="https://i.servimg.com/u/f43/11/73/62/44/th/ane10.jpg" border="0" alt="Image hébergée par servimg.com" /></a> Agnès éveille avec sa petite caméra. Parce que photographe, plasticienne et archéologue, elle va chercher ce qui fonde notre curiosité. Il y a les films d’Agnès Varda qui l’ont fait connaître à un large public. C’est le cas de Sans toit ni loi sorti en 1985, consacrant Sandrine Bonnaire comme actrice et questionnant sans détour une société sur le comportement de tous ses membres face à la fragilité des sans abri, et plus particulièrement des adolescents. Comment et pourquoi une enfant de 16 ans est retrouvée dans un fossé, morte de froid. C'était tiré d'un fait divers. L'adolescente parcourait, cet automne-hiver là, le Sud de la France. 20 ans après le film fait toujours parler de lui clicIl y a les documentaires de Varda par Varda. Daguerréotypes est diffusé en 1975. Suivi de La Rue Daguerre en 2005. J’ai pris comme une véritable claque Les Glaneurs et la Glaneuse sorti en 2000. Bien en amont de la crise mondiale (liquidité, de solvabilité, chute des cours des marchés boursiers, faillite d’établissements financiers et dette publique, les glaneurs de province ratissent les champs récoltés pour y trouver les restes mangeables et grappillent dans les arbres. A Paris, un ancien chercheur du CNRS stationnant Gare Montparnasse à l’aube pour récupérer le pain complet dans la poubelle des restaurants sillonne les fins de marchés pour trouver fer et vitamines dans les déchets de légumes verts, tout en donnant des cours d’alphabétisation dans un foyer Sonacotra. Puis il y a Varda par Varda avec… ses plages, ses installations, sa maison, ses trucs bricolés, ses rencontres. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Agnès Varda Sam 22 Juin 2013 - 13:24 | |
| Cléo de 5 à 7 (1962) d’Agnès Varda Malgré son motif, Cléo de 5 à 7 est le film de l’insignifiance. Replacé dans le contexte de sa réalisation en 1962, situé dans le sillage de la Nouvelle-Vague, cette caractéristique est signe d’avant-gardisme, peut-être même de créativité et de puissance. Cinq décennies plus tard, l’audace a perdu de son attrait et ne reste plus qu’un film passablement ennuyeux dont les velléités d’expérimentation sont devenues procédés grossiers, à peine pardonnables par l’absence de plaisir qu’ils procurent. La jeune et jolie Cléo, potiche en herbe, attend ses résultats d’examens médicaux avec angoisse. Elle croit être atteinte du cancer et pour conjurer son angoisse, elle virevolte entre ses connaissances, parle, pleure, rie et ceci jusqu’à l’exaspération. Agnès Varda expérimente et nous fait vivre en temps réel ses interrogations ainsi que ses doutes. Le temps défile en bas de l’écran mais, comme lorsqu’on s’ennuie, il défile lentement, les pensées de Cléo ne suffisant pas à capter l’attention de son auditoire. La fillette frivole se révèle finalement plus consistante qu’elle ne veut le laisser croire –message d’un machisme à peine voilé- mais s’oblige toutefois à larmoyer lorsqu’il est de bon ton de le faire. Son personnage est irréaliste, quand bien même l’écoulement du temps le serait. Cléo de 5 à 7 mérite uniquement d’être salué pour ses dons de clairvoyance. Il s’agit d’un film qui annonce déjà les langueurs molles et désespérantes de la télé-réalité. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Agnès Varda Sam 22 Juin 2013 - 13:27 | |
| Vos commentaires enthousiastes sur ses autres films m'encouragent à ne pas en rester là... je n'ai sans doute pas choisi le meilleur pour découvrir Agnès Varda. | |
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| Sujet: Re: Agnès Varda | |
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| | | | Agnès Varda | |
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