Anne Fontaine

Idéal pour se gaver de pop corn, de coca, s'affaler dans un fauteuil rouge et se bécoter dans une salle obscure...
Sinon...
Roschdy Zem est toujours aussi classe
Louise Bourgoin crédible en "vraie" comédienne
Luchini pas trop Luchinien

Scénario qui aurait vraiment pu être creusé. C'est tout superficiel. Et ça s'oublie aussi vite que ça a été consommé vu.

Queenie a écrit:

Scénario qui aurait vraiment pu être creusé. C'est tout superficiel. Et ça s'oublie aussi vite que ça a été consommé vu.

C'est curieux, quand même, pour la réalisatrice de Nettoyage à sec et Comment j'ai tué mon père... Nathalie et Entre ses mains étaient déjà moins bien (un peu bidon, non ?), j'ai peur qu'il ne s'agisse d'une tendance chez elle...

Queenie a écrit:

Idéal pour se gaver de pop corn, de coca, s'affaler dans un fauteuil rouge et se bécoter dans une salle obscure...
Sinon...
Roschdy Zem est toujours aussi classe
Louise Bourgoin crédible en "vraie" comédienne
Luchini pas trop Luchinien

Scénario qui aurait vraiment pu être creusé. C'est tout superficiel. Et ça s'oublie aussi vite que ça a été consommé vu.

Mince j'aurais du te lire avant! J'en sors et pas grand chose à en dire... En plus j'aime pas Monaco!

Anne Fontaine m'avait habitué à des films plus troubles sur les mouvements du désir, la tentation de la bisexualité, l'attirance des contraires... Et là c'est vraiment pas grand chose. Elle tente même de suggérer un vague trouble homosexuel entre les 2 hommes (Louise Bourgoin y fait plein d'allusions) et là franchement ça marche pas du tout. Flop!

markofr a écrit:

Queenie a écrit:

Idéal pour se gaver de pop corn, de coca, s'affaler dans un fauteuil rouge et se bécoter dans une salle obscure...
Sinon...
Roschdy Zem est toujours aussi classe
Louise Bourgoin crédible en "vraie" comédienne
Luchini pas trop Luchinien

Scénario qui aurait vraiment pu être creusé. C'est tout superficiel. Et ça s'oublie aussi vite que ça a été consommé vu.

Mince j'aurais du te lire avant! J'en sors et pas grand chose à en dire... En plus j'aime pas Monaco!

Anne Fontaine m'avait habitué à des films plus troubles sur les mouvements du désir, la tentation de la bisexualité, l'attirance des contraires... Et là c'est vraiment pas grand chose. Elle tente même de suggérer un vague trouble homosexuel entre les 2 hommes (Louise Bourgoin y fait plein d'allusions) et là franchement ça marche pas du tout. Flop!

Ouais.. j'avais été positivement étonnée en visionnant Nathalie... et je pensais retrouver un peu ce truc de trouble du désir...

(Faut presque toujours m'écouter)

Coco avant Chanel

Ce pourrait être un inédit de Barbara Cartland: Coco et le pirate Rackham. On s'en rapproche dangereusement car l'histoire est quand même très légère, très romanesque. Mais il y a des acteurs qui tiennent la route: Audrey Tautou, franchement impeccable bien qu'un peu jeune pour porter le poids du mythe Chanel vers la fin. Mais elle assure! Il y a surtout Poolevorde qui est excellent et cabotine moins que d'habitude en apportant une sensibilité convaincante à son personnage. Emmanuelle Devos est amusante aussi et ces 3 là, plus quelques seconds rôles, font passer un bon moment. Le play boy anglais (joué par un acteur italien!) a juste ce qu'il faut de magnétisme et on est prêt à croire à cette histoire pour midinettes (d'autant plus qu'on imagine une part de vérité derrière tout ça). C'est un genre qui fait du bien de temps en temps.
Je trouve toute la fin assez belle et à l'arrivée je n'ai pas vu le temps passer. Pas un grand film mais un bon divertissement et un hommage honnête à Mademoiselle.

Marko a écrit:

Coco avant Chanel

l'histoire est quand même très légère, très romanesque. Mais il y a des acteurs qui tiennent la route: Audrey Tautou, franchement impeccable bien qu'un peu jeune pour porter le poids du mythe Chanel vers la fin. Mais elle assure! Il y a surtout Poolevorde qui est excellent et cabotine moins que d'habitude en apportant une sensibilité convaincante à son personnage. Emmanuelle Devos est amusante aussi et ces 3 là, plus quelques seconds rôles, font passer un bon moment. Le play boy anglais (joué par un acteur italien!) a juste ce qu'il faut de magnétisme et on est prêt à croire à cette histoire pour midinettes (d'autant plus qu'on imagine une part de vérité derrière tout ça). C'est un genre qui fait du bien de temps en temps.
Je trouve toute la fin assez belle et à l'arrivée je n'ai pas vu le temps passer. Pas un grand film mais un bon divertissement et un hommage honnête à Mademoiselle.

Je l'ai vu également et pourrais dire ( en moins bien!) ce qu'a déjà dit Marko...

J'ai tout de même eu beaucoup de plaisir à voir ces costumes, ces tissus, ces dentelles, ces chapeaux...Et quelle classe de les avoir utilisés si sobrement dans la mode, ce qui fut à l'époque des débordements d'ornements en couture, de couleurs rose, carrément révolutionnaire... Madame Chanel, qui fut la première femme dans le milieu de la haute-couture a libéré le vêtement féminin, pas seulement en desserrant les corsets...

La fille de Monaco.

Je craignais le pire, et puis finalement... Faut dire que j'aime beaucoup Luchini.. Et que cette Anne Fontaine est intéressante!

Pour Chanel, je suis d'accord avec vous, mais je n'ai pas trouvé La fille de Monaco si simpliste que ça!
Je mets la critique de Pierre Murat ici, parce qu'il écrit mieux que moi ce que j'y ai vu.

Coco avant Chanel.

Plein de moments où on sent qu'Anne Fontaine a voulu faire de belles images, mais ça marche plutôt bien, et le plaisir des yeux ça compte. Même si ça reste "facile" dans le traitement de l'image, "conventionnel" et papier glacé. (En même temps, c'est très Chanel comme truc je trouve, enfin aujourd'hui - dommage, par contre, parce que du coup ça fait pas trop ressortir le côté rebellion de l'époque, mais plutôt le côté "bourgeoise coincée et proprette" que l'image Chanel véhicule aujourd'hui)





Une de mes préférées, qu'on ne voit pas bien malheureusement.


Pour l'histoire, on reste dans le Biopic sans prise de risque, on nous raconte une histoire, alors on l'écoute. C'est un peu fleur bleue. Et on arrive pas bien à s'accrocher aux gens au-delà de leur présence à l'écran, mais ça va. Ils sont justes, et bien là où il faut être.

ça se regarde. Et ça nous apprend les débuts de Chanel, alors ouais, pourquoi pas.

Quel dommage de ne pas pouvoir reprocher à ce film d’évoquer uniquement la vie sentimentale de « Coco » sans tenir compte, ou si peu, de l’élaboration de sa stylistique singulière... Le spectateur avait été prévenu : ici, on nous présente Coco avant Chanel. Pas pendant, ni après, non. Comme s’il n’y avait jamais eu un peu de Chanel dans la petite Coco rescapée de l’orphelinat.
Donc, de création, il en sera à peine question. On verra bien Coco chanter et danser dans des cabarets et y prendre un grand plaisir, comprenant par là qu’elle aurait davantage rêvé de jouer sur scène plutôt que de coudre des robes et des chapeaux, et son jeu d’aiguilles sera uniquement réduit au cadre d’un gagne-pain laborieux qui nous montre une Gabrielle austère et revêche.
Bien sûr, son style novateur se retrouve déjà dans son impudence à porter des robes sans corsets et des chapeaux sans froufrous à une époque où les femmes s’évanouissaient de trop forcer sur leurs corsets ! Ainsi, Gabrielle déambule dans des sacs à patates et critique avec rancœur toutes les dindes qui se dissimulent sous des chapeaux trop lourds pour leur tête. On est un peu surpris par tant de virulence. Pourtant, on ne devrait pas : le comportement et les goûts de Coco s’expliquent par l’enfance qu’elle a passée dans un orphelinat austère. Paraîtrait que cela a nourri son goût pour la sobriété… Mouais… Dans ce cas, pourquoi n’y a-t-il pas eu des milliers de Coco Chanel ?

Finalement, il semblerait que les histoires d’amour de Coco soient plus intéressantes que l’histoire de ses créations. Anne Fontaine insiste donc lourdement sur le refus de la jeune fille à être aimée et traduit cette résistance comme le signe d’une indépendance et d’une liberté folles (on dirait aujourd’hui qu’il s’agit d’une névrose). Elle nous transforme une histoire d’amour à deux balles avec son Boy Capel en symbole d’une grande passion libérée qui ne s’embarrasse pas des conventions du mariage. Pourtant, il semblerait que derrière les grands mots de « liberté », « autonomie » et « indépendance » se cache plutôt une réalité subie par Coco qui ne choisit rien dans ses relations avec autrui. Tout le temps, elle se soumet pour des raisons financières ou matérielles. On préfère toutefois nous faire croire que Coco n’effectue que des choix rationnels et intègres. Ô magie des mots.

L’histoire sans relief nous présente des dialogues creux et sans surprises. Le rythme diminue sans cesse jusqu’à ce que la fin se matérialise avec le premier défilé organisé par Coco Chanel. Glauque au possible, il nous présente des mannequins aux allures du 21e siècle dans une déambulation aussi triste qu’une cérémonie mortuaire. Surtout, on ne comprend pas l’aboutissement d’un tel défilé. Deux minutes auparavant, Coco continuait encore de fabriquer des petits chapeaux dans sa boutique, et la voilà propulsée aux plus hauts sommets. A en croire Anne Fontaine, le message du film serait le suivant : Chanel ne mérite pas que l’on s’y intéresse, observons plutôt Coco. Dommage car là encore, l’échec est cuisant…

Perfect mothers


Deux amies d'enfance, très proches l'une de l'autre. Deux mères de deux superbes jeunes hommes. Un petit coin paradisiaque d'Australie. Les choses basculent (mais pas tant que ça) lorsque chacune des femmes entame une relation amoureuse avec le fils de son amie.

Un film incroyablement simple, lumineux, tendre et sensuel autour d'un thème légèrement amoral, auquel on adhère très vite. Parce que ils sont bien ensemble, tous les quatre, ils sont beaux (la caméra d'Anne Fontaine se fait plaisir sur les corps des uns et des autres), ils sont amoureux, heureux, plein de sourires et de gestes tendres. Parfois un malaise (les deux garçons qui se disputent violemment dans l'eau), mais on ne saura jamais réellement d'où ça vient et comment ça se règle, juste un petit remous dans une mer calme.
Lorsque les choses prennent vraiment un mauvais tournant, c'est toujours lorsque le monde extérieur s'immisce dans leur petit Eden.

Anne Fontaine privilégie les belles séquences silencieuses, la plage, la mer, les vagues, un ponton, toujours du soleil, des maisons à se damner... un univers si doux qu'on a immédiatement envie d'y vivre et de partager ce bout de bonheur.

Les acteurs sont fabuleusement beaux, ce quatuor est magnifique et Anne Fontaine laisse souvent sa caméra filmer leurs anatomies, leurs peaux, leurs visages, leurs regards et leurs sourires, comme un regard discret, tendre et protecteur pour les personnages. D'où se dégage, aussi, une sensualité et un appétit des sens très forts.

Et les acteurs sont bons : j'aime revoir Robin Wright, elle a des regards qui feraient frémir un iceberg. Et avec Naomi Watts, elles sont tout simplement superbes avec leurs rides, leurs corps longilignes et leurs peaux satinées. Mais au-delà de ça, elles jouent avec une finesse et sans artifice des sentiments troublants, et viscéraux.
Les hommes sont plus frontaux, des corps massif tout en étant légers. Eux aussi jouent sans en rajouter, des sentiments complexes et qui débordent de partout, mais qu'ils transmettent sans mélodrame.

Un vrai beau film adapté d'un livre de Doris Lessing (Les grand-mères) que je n'avais pas réussi à lire (parce que j'avais une édition en version originale, qui s'est avéré trop bien écrite pour mon niveau en anglais) qui semble comme un rêve de vacances oublié. Un fantasme impossible. Un Paradis Perdu. Une innocence enfouie.

j'ai adoooooré ce livre, faut que je vois ce film!!!

Perfect mothers

Je rejoins Queenie sur la qualité de l'interprétation et la beauté des séquences intimes. Les enjeux relationnels esquissent des interrogations sur le passage du temps, l'émotion amoureuse cherchant à conserver un idéal fusionnel à travers une forme d'éternité.
J'ai été cependant gêné au bout d'un moment par le cadre idyllique australien. Les images fascinent puis deviennent trop léchées, presque inaccessibles. Anne Fontaine insiste sur la sensation d'euphorie provoquée par cet espace clos mais cède à la facilité à force de répéter quelques plans. Ce choix la conduit également à repousser les personnages secondaires sans parvenir à les intégrer dans le film : certaines séquences (certes très courtes) sont extrêmement maladroites et cassent un équilibre.
Perfect mothers (Two mothers en VO, ces changements de titre sans traduction me font toujours sourire !) m'a tout de même plutôt séduit et la sensibilité du propos permet de combler les déceptions.

Quelles scènes t'ont semblé maladroites ?


Pour les personnages secondaires, presque anecdotiques, j'ai trouvé que ça collait bien au propos de fond du film : ils ne peuvent être ensemble (dans la vie mais à l'écran) que lorsqu'ils ne sont qu'entre eux. Du coup, dès qu'un autre personnage entre dans le cadre, un charme est rompus, la mécanique ne prend pas. J'ai trouvé que c 'était juste et judicieux. Mais peut-être que c'était juste raté ?