Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Danny Boyle

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MessageSujet: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyVen 30 Jan 2009 - 16:44

Eh bien, étant donné que j'ai vu qu'il n'existais pas de fil là-dessus et soutenue par Kenavo Wink j'ouvre ce fil sur Irvin Welsh et/ou Danny Boyle et plus précisément encore sur Trainspotting que je considère comme un chef-d'œuvre du cinéma. Je pense que tout le monde a du en entendre parler sans vraiment le connaître -que ce soit le film ou le livre- je m'en vais arranger -maladroitement certes, mais bon- ça!


Danny Boyle :
Danny Boyle Dannyb10

"Danny Boyle commence sa carrière au théâtre, à la "Join Stock Theatre Compagny" jusqu'en 1982. Il devient ensuite directeur adjoint du "Royal Court Theatre Compagny" en 1985 et met en scène parallèlement cinq pièces de théâtre pour la Royal Shakespeare Compagny grâce auxquelles il gagne plusieurs récompenses.

Alors qu'il travaille sur des séries pour la BBC, il fait la connaissance du scénariste John Hodge et du producteur Andrew MacDonald avec qui il décide de passer au grand écran. Il conçoit alors une trilogie sur le manque d'argents (Bag of money trilogy) où il dirige à chaque reprise son acteur fétiche, l'Ecossais Ewan McGregor.

Il réalise ainsi son premier long-métrage en 1994, Petits Meurtres entre amis. Petit bijou d'humour noir, il permet à Danny Boyle de devenir l'un des jeunes cinéastes britanniques les plus prometteurs. Il confirme son talent avec Trainspotting, film choc sur l'univers de la drogue présenté à Cannes
Hors-compétition en 1996, qui fait de lui un véritable réalisateur culte. Puis il conclut la trilogie avec Une vie moins ordinaire, une histoire d'enlèvement et de rançon teintée d'humour qui marque sa première réalisation américaine.

Bénéficiant désormais d'une audience internationale, il réalise La Plage avec Leonardo DiCaprio et Virginie Ledoyen. Après un tournage mouvementé, le film est écorché par la critique poussant ainsi le réalisateur à retourner en Angleterre pour se consacrer à des films plus intimistes. Il garde toutefois le
contact avec le scénariste Alex Garland avec qui il travaille sur le thriller horrifique 28 jours plus tard qui remporte cette fois un vif succès. En 2004, il réalise Millions, une comédie au ton grinçant traitant de son thème fétiche, l'avidité, avant de faire appel une nouvelle fois à Alex Garland pour Sunshine en 2007, un ambitieux projet de science-fiction dans lequel une équipe d'astronautes doit rallumer le soleil qui est sur le point de s'éteindre. La même année, il produit 28 semaines plus tard, la non moins violente suite du film de science fiction 28 jours plus tard.

Cinéaste éclectique, Danny boyle porte ensuite à l'écran Slumdog Millionaire, tiré du livre de Vikas Swarup, Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire et dont l'action se situe au cœur de Mumbai. "


Citation :
Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accede directement aux pages)

Longs métrages

1994 : Petits meurtres entre amis (Shallow grave) Pages 1, 3
1996 : Trainspotting Page 1
1997 : Une vie moins ordinaire (A Life less ordinary)
2000 : La Plage (The Beach) Page 1
2002 : 28 jours plus tard (28 Days Later) Page 1
2004 : Millions Page 1
2007 : Sunshine
2008 : Slumdog Millionaire Pages 1, 2
2010 : 127 heures (127 Hours) Pages 2, 3
2013 : Trance Page 3

Court métrage

2002 : Alien Love Triangle
Téléfilms
1987 : The Venus de Milo Instead
1987 : Scout
1989 : The Hen House
1989 : The Nightwatch
1989 : Monkeys
1993 : Mr. Wroe's Virgins (d'après un roman de Jane Rogers)
2001 : Strumpet
2001 : Vacuuming Completely Nude in Paradise

Série TV

1987 : Inspecteur Morse (Inspector Morse) (série TV) (épisodes Cherubim and Seraphim et Masonic mysteries)

Citation :
Arrêté à la page 3 le 25/05/2013


Le livre d'abord:
Écrit en 1993 par Irvin Welsh (dont je parlerais vite fait aprés), Trainspotting fût considérer comme "livre culte des années 90". Je vous recopie la quatrième de couverture:
"Ils sont quatre amis inséparables qui ont en commun une enfance, une ville, des voisins, le chômage. Et surtout une dévotion appliquée pour une seule et unique héroïne, en forme de seringue. On entend ces quatre-là, on les écoute: chacun raconte son Edimbourg, entre deux pintes de bière, après un fix, avant une tasse de thé, ou pendant une baston à coup d'aiguilles à tricoter taillées en pointe. On voit les corps mangés par le virus, la drogue, les hallucinations, et puis quelque chose se détache: on est d'Edimbourg, mais comme on est de Fresnes ou de la Santé. Il faut s'échapper."

Je trouve que c'est un bon résumé qui révèle bien l'ambiance et du livre et du film, une ambiance de junkies, servis par du Iggy Pop- s'il-vous-plaît!-, une ambiance "chacun pour sa gueule" ou chacun essaie de s'en sortir et de connaître enfin ce qu'est la vie réelle sans avoir recourt à un fix. Personnellement, je connaissais le film déjà par cœur quand j'ai lu le livre donc j'ai été un peu déçue car bien sûr on ne retrouve pas tout le "punch" du film ou on vous en met plein la "tronche" mais c'est un très bon livre et les rapports sociaux surtout, dans ce type de clan drogués, est très fine: les rapports entre les êtres deviennent un mot lointain pour ces personnages qui ne pensent qu'à une chose: l'heure du prochain fix, juste un dernier!!

" Trainspotting: Jeu de société consistant à noter les numéros des trains. Synonyme d'ennui, et de toute forme d'activité obsessionnelle (ou addictive) correspondante."

Et quant à Irvin Welsh:
Danny Boyle Irvine10

« Je n’appartiens pas tant à la classe moyenne qu’à la bourgeoisie. Je suis un gentleman du plaisir. J’écris. Je m’installe à ma fenêtre et je regarde mon jardin. J’aime les livres. J’aime l’épaisseur et la complexité de Jane Austen et de George Eliot. J’écoute de la musique, je voyage. Je peux aller à n’importe quel festival du cinéma dès que j’en ai envie. »
— Irvine Welsh[1].

Malgré cette déclaration, les origines sociales d'Irvine Welsh sont modestes. Il est né à Leith. A l'âge de quatre ans, il a déménagé avec sa famille dans le centre d’Édimbourg. Sa mère était femme de ménage, son père docker, avant de devenir marchand de tapis. Il est mort quand Welsh avait 25 ans.

Welsh quitte l’école (Ainslie Park Secondary School) à l’âge de 16 ans et obtient un diplôme d’électricien. En 1978, après plusieurs petits boulots, il quitte Édimbourg pour Londres où il essaie de s’intégrer à la scène punk. Il devient guitariste et chanteur dans des groupes comme The Pubic Lice (« Les Morpions ») et Stairway 13 (en référence à l’accident tragique dans la tribune du stade d’Ibrox). Il travaille pour la mairie de Londres et étudie l’informatique. Il a été « accroc à l’héroïne de 1981 à 1983 », période durant laquelle il a écrit ce qui lui servira de base pour Trainspotting[2]. Vers le milieu des années 80, il devient agent immobilier à la faveur du boom causé par la gentrification du nord de Londres. Il revient ensuite à Édimbourg où il travaille au Département du logement de la mairie. Ces expériences lui serviront d’outils dans sa réflexion sociale. Il reprend ses études, obtient un MBA (équivalent d' une maîtrise ou d' un master) à l’université Heriot-Watt et publie une thèse sur l'égalité des chances entre hommes et femmes dans le monde du travail[3].

Welsh s’est également engagé dans la musique en tant que DJ, producteur et tourneur. Comme beaucoup de ses personnages, il est fan des Hibs (une des deux équipes d’Édimbourg, le Hibernian FC, ses supporters sont à prédominance catholique, le club a été fondé initialement par des Irlandais)[4]. Il est marié à une américaine, Beth Quinn, qu’il a rencontrée lors d’un cours d’écriture créative à Chicago. Ils se sont mariés en juillet 2005 et Welsh se décrit lui-même comme « monogame » : « c’est triste à entendre, mais c’est bien ce que je suis »[5]. Il vit aujourd’hui en Floride, retourne souvent en Écosse et voyage régulièrement à travers le monde pour ses travaux en littérature, en musique et au cinéma.Welsh peut être rapproché de deux groupes d’écrivains forts différents l’un de l’autre, ce qui aide à mieux comprendre la force et l’originalité de son œuvre. D’un côté, l’École de Glasgow par son attachement à reproduire le vrai langage et la culture des classes populaires[7]. Il recourt au « bad Scots », le patois urbain de la capitale écossaise[8]. Bien qu’il soit originaire d’Édimbourg, son univers entièrement dédié à cette ville rappelle la passion des écrivains de Glasgow pour la leur et ils partagent bien sûr une même culture écossaise. La différence la plus notable est plutôt politique : Welsh n’est absolument pas nationaliste et il raille même l’indépendantisme écossais et ses nouvelles élites dans ses romans. Dans Recettes intimes de grands chefs, un indépendantiste perd sa virilité alors qu’il fabrique une bombe entre ses cuisses. Il partagerait donc l'héritage d’Alasdair Gray et de James Kelman, aux côtés de Iain Banks et Ian Rankin. D'un autre côté, il s'apparente aux écrivains américains « culte et trash » : Hunter S. Thompson (Las Vegas Parano) (Brett Easton Ellis (American Psycho) ou Chuck Palahniuk (Fight Club)[9] [10]. Tout comme eux il est considéré comme un critique de la société consumériste, le symbole d’une génération et est « victime » d’un livre considéré comme majeur, adapté avec succès au cinéma, mais qu’il a du mal à dépasser.
Lecture d'Irvine Welsh au festival d'Édimbourg en 2004

Son premier roman, Trainspotting, est publié en 1993. L’histoire se déroule dans les années 80 et voit d’abord le jour sous forme de nouvelles décousues dont les personnages, unis par leur amitié fragile et leur addiction à l’héroïne, tentent d’échapper à l’ennui oppressant et à la brutalité de leur quotidien dans la cité. S’il en a choqué certains, il a été porté en triomphe par beaucoup d’autres, le Sunday Times a ainsi déclaré que Welsh était « la meilleure chose qui soit arrivée à la littérature britannique depuis des décennies. » L’adaptation au cinéma de Trainspotting, réalisée par Danny Boyle et écrite par John Hodge, sort sur les écrans en 1996. Welsh y fait une courte apparition dans la peau d’un dealer, Mikey Forrester. Le film rencontre un succès mondial et contribue à la célébrité internationale de Welsh.

Son rapport à la drogue, très décrié, l’a fait longtemps classer parmi les écrivains britanniques de la chemical generation (Toni Davidson, John King). On a reproché à Welsh d'être vulgaire, de donner dans le trash et la violence gratuite, de déprécier les classes populaires. Ainsi, il aurait manqué le Booker Prize (principal prix littéraire au Royaume-Uni) parce qu’il aurait choqué « la sensibilité des dames du jury »[11]. En France, la critique Nelly Kaprièlian l’accuse également de « faire des pauvres des êtres bêtes et méchants, médiocres et incultes » et de « poser un regard condescendant sur la classe qu’il entend pourtant réhabiliter »[12].

L’œuvre de Welsh ne se résume cependant pas à ce best-seller et beaucoup ont vu en Marabout Stork Nightmares ou dans Glue ses meilleurs romans[13] [14]. Pour la critique littéraire française Josyane Savigneau, c’est dans Recette intimes de grands chefs que Welsh maîtrise le mieux son « art de la comédie sociale »[15]. Porno est la suite directe de Trainspotting 10 ans plus tard, Glue et Recettes intimes de grands chefs se situent dans le même univers. Paru en 2008, Crime marque une rupture de genre et de lieu puisqu’il s’agit d’un polar se déroulant principalement aux États-Unis.

Je n'ai pas tout lu de lui mais ses nouvelles Ecstasy. Trois contes d'amour chimique étaient sympathiques, dans la même vaine.
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyVen 30 Jan 2009 - 17:19

Perso, j'ai adoré également 28 jours plus tard, un peu violent certes mais montre encore une fois bien comme les gens réagissent "chacun sa gueule" quand il arrive quelque chose de grave, comme un virus qui décime tout... Mais il a aussi quelques ratés dans sa carrière, comme Une vie moins ordinaire, un vrai navet!! Je ne sais pas ce que vaut son dernier: Slumdog milionaire...
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyVen 30 Jan 2009 - 18:07

Pichnette13 a écrit:


Cinéaste éclectique, Danny boyle porte ensuite à l'écran Slumdog Millionaire, tiré du livre de Vikas Swarup, Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire et dont l'action se situe au coeur de Mumbai. "

Perso, j'ai adoré également 28 jours plus tard, un peu violent certes mais montre encore une fois bien comme les gens réagissent "chacun sa gueule" quand il arrive quelque chose de grave, comme un virus qui décime tout... Mais il a aussi quelques ratés dans sa carrière, comme Une vie moins ordinaire, un vrai navet!! Je ne sais pas ce que vaut son dernier: Slumdog milionaire...

Juste pour signaler que vous pouvez trouver un post sur le livre de Vikas Swarup ici (clic)
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyVen 30 Jan 2009 - 22:40

Pichnette13 a écrit:
Je ne sais pas ce que vaut son dernier: Slumdog milionaire...

Je l'ai évoqué sur le fil "[2009] A l'affiche ou bientôt sur les écrans" ... Certains (comme moi) le verront comme un divertissement jouissif et survolté qui nous embarque à 100 à l'heure dans un roman d'aventure à la Oliver twist avec des gamins géniaux et une plongée visuellement inventive dans les bidonvilles de Mumbai. D'autres (comme beaucoup de critiques) le verront comme un fatras hideux d'images "clipesques" à la naïveté de carte postale.

Peut-être qu'on aura raison dans les 2 cas et suivant l'état d'esprit du moment on sera transporté ou on s'ennuiera ferme.

Dans la salle les gens applaudissent et l'oscar est en vue alors il se passe quand même quelque chose sur l'écran!
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyJeu 19 Fév 2009 - 8:20

Slumdog millionaire-

Pas de fil sur Danny Boyle? Alors je poste ici et copie la critique de Marko

Citation :

Ce film va faire un carton monstre!!!

Alors évidemment il va y avoir plein de grincheux qui vont le trouver "simpliste", avec de grosses ficelles, des invraisemblances, une fin too much... Je m'en fous!

Quel spectacle! On est scotché à son fauteuil pendant 2 heures sans aucun temps mort (même si le dernier tiers est un peu moins fort que les 2 premiers). Comme Danny Boyle nous y a souvent habitué, c'est visuellement bluffant, c'est clip, trip, parfois presque visionnaire.

On suit ce Slumdog (traduit par "pouilleux" dans les sous-titres), cet enfant des bidonvilles, dans une succession de péripéties captivantes, colorées, effrayantes. Le montage alterne le présent où il joue au Millionnaire et le parcours qui lui a permis de répondre à chacune des questions du jeu.

Je n'en dis pas plus. Le propos est une nouvelle fois une dénonciation, certes un peu convenue, de l'argent qui conduit à toutes les folies, de la corruption, de l'exploitation des enfants de la rue... mais quelle cohésion d'ensemble, quel rythme!

Il y a des clins d'oeil au cinéma indien (notamment la dernière séquence et le générique final très "Bollywood").

Un bonheur de cinéma de divertissement. Golden Globe du meilleur film et applaudissements enthousiastes dans la salle à la fin du générique! C'est devenu rare.

Courrez voir Slumdog Millionaire!

Danny Boyle Slumdo10

Je me suis aussi régalée aussi avec ce Slumdog millionaire (merci pour la traduction Marko, je me demandais d'où venait ce nom)
Ca part très fort, ça s'emballe, on a les yeux scotchés tout du long. Le rythme est d'enfer, les images défilent à tourte allure, pas le temps de souffler.

On y voit l'Inde actuelle, en pleine mutation avec son lot de corruptions dont parle Marko, ses couleurs, les odeurs qu'on imagine. On y voit aussi l'Inde traditionnelle, les trafics d'enfants, la pauvreté et les bidonvilles.
Ajouté à cela une bande son détonante et une intrigue hyper dynamique qui tient le film durant deux heures sans défaillir ...Je suis ressortie de là ravie, et l'envie de partager ce petit moment de bonheur Very Happy

Alors courez-y puisqu'on vous le dit! ( et n'écoutez pas les grincheux)
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyLun 23 Fév 2009 - 8:30

Le Monde (23/02, 8h16)
Citation :
"Slumdog Millionaire" grand vainqueur des Oscars
Le film Slumdog Millionaire a obtenu huit récompenses, dont celles du meilleur film, dans la nuit de dimanche à lundi, lors de la 81e cérémonie des Oscars. Le metteur en scène britannique Danny Boyle a reçu le prix du meilleur réalisateur pour cette fable qui met en scène un orphelin des bidonvilles de Bombay devenu riche grâce à une émission de télévision à laquelle il participe pour retrouver la fille qu'il aime. Le scénariste Simon Beaufoy a obtenu l'Oscar de la meilleure adaptation.
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyLun 23 Fév 2009 - 16:12

Je suis allée le voir hier et j'ai passé un bon moment, même après avoir lu le livre. Le scénario est quand même assez différent, alors, du coup, tout comme les autres, je suis restée vissée à l'écran. J'ai appris ce matin que Danny Boyle avait reçu l'oscar pour la réalisation. Je pense que je vais acheter la bande originale du film, la musique me résonne encore aux oreilles.
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyDim 1 Mar 2009 - 17:40

Et bien, les réactions à la sortie de salle sont bien différentes, ici.
D´ailleurs, l´écrivain JUAN JOSE MILLAS a fini par manifester lui aussi sa consternation dans "El País", Vendredi dernier.

NORMALIDAD. Juan Jose MILLAS.
JUAN JOSÉ MILLÁS 27/02/2009
"Resulta comprensible la alegría con que en la India se ha recibido el éxito de Slumdog millionaire. Parte de la gloria de ese relato tan perverso como ingenuo les pertenece. Parte de la moraleja también. Suyos son los paisajes y la música y los actores; suya es en gran medida la emoción que ha logrado transmitir a millones de espectadores de todo el mundo. Pero la película empieza con un individuo que está siendo torturado minuciosamente en los sótanos de una comisaría de Bombay y al que no ahorran ninguno de los sufrimientos que todas las dictaduras, y algunas democracias, infligen a sus víctimas. Lo cuelgan, lo ahogan, le meten la cabeza en un retrete, le aplican descargas eléctricas... Por si fuera poco, el individuo ha sido detenido de forma irregular. En realidad, ha sido secuestrado por orden del director de un concurso televisivo. El espectador recibe esa información como normal. Del mismo modo que en el Chile de Pinochet te podían arrojar al mar desde un avión o en la Norteamérica de Bush te podían trasladar a una cárcel secreta, en la India actual -según Slumdog millionaire- puedes ser raptado por la policía en medio de la calle y desaparecer. ¿No ha visto nadie esa parte de la película? ¿Han telefoneado los periodistas que cubrían la gala de los Oscar a los embajadores de la India en sus respectivos países para que confirmen o desmientan la veracidad de tal información? ¿Ha habido alguna protesta diplomática por parte de las autoridades de aquel país? ¿El Oscar se ha entregado a lo que la película tiene de denuncia de la tortura o a lo que tiene de exaltación de la pobreza? ¿Ha exigido el Gobierno indio alguna rectificación? Por lo visto, las autoridades se han limitado a retirar temporalmente de la miseria a los niños actores. Queda por saber si han liberado a la gente secuestrada en las comisarías."
Je vous ai traduit cet article, la question porte bien sur le pourquoi de l´Oscar. La qualité du film, n´étant jamais questionnée. Ce qui dérange, ce serait l´indifférence mondiale et le peu de reaction devant ce qui se passe dans les prisons indiennes et que D.Boyle révèle dans son film qui déborde complètement du contexte des bidonvilles.

TRADUCTION:
On comprend facilement la joie avec laquelle l´Inde a reçu le succés de Slumdog Millionaire. Une part de la gloire de cette histoire aussi perverse qu´ingenue lui appartenant. Une part de la morale aussi. Les paysages, la musique et les acteurs lui appartiennent. Sienne aussi, grande partie de l´émotion transmise à ces millions de spectateurs, dans le monde entier.
Mais le film commence par un individu minucieusement torturé dans les sous-sols d´un commissariat de Bombay, et à qui on ne prive d´aucune des souffrances infligées par toutes les dictatures, et même quelques démocraties, à leurs victimes.
On le pend, on le noie, on lui plonge la tête au fond d´une cuvette de WC, on lui applique des décharges electriques... De plus, l´individu a été arrêté de manière illégale. En réalité, il a été sequestré sur ordre du directeur d´un programme télévisé. Le spectateur reçoit cette information comme normale. De la même manière, que sous le Chili de Pinochet, un homme pouvait être précipité du haut d´ un avion ou bien, durant l´Amerique de Bush, qu´un autre pouvait être expedié à une prison secrète, dans l´Inde actuelle- selon Slumdog-Millionaire- on peut être détenu en pleine rue, et disparaître.
Est-ce que personne n´a vu ce moment du film? Les journalistes qui couvraient ce gala des Oscars n´ont-ils pas téléphoné aux ambassadeurs indiens de leurs pays respectifs afin de qu´on leur confirme ou leur démente la véracité de cette information? Y-a-t-il eu quelque réprobation diplomatique de la part des autorités de ce pays?
L´Oscar a été decerné au nom de la dénonciation de la torture, ou bien à celui de l´exaltation de la misère? Le Gouvernement indien va-t-il exiger quelque modalités d´assouplissement?
Il parait que les autorités se sont tout juste limitées à eloigner momentanément les enfants-acteurs de cette misère.
Reste à savoir s´ils ont libéré les gens sequestrés dans les commissariats.


Nezumi a écrit:
Marko a écrit:
Slumdog Millionaire
Danny Boyle Slumdo10

Pas encore vu!

Lu tout à l'heure sur le site du Monde:

Citation :

"Slumdog Millionaire" poursuivi en diffamation par un bidonville indien

Le
film britannique Slumdog Millionaire, qui fait un triomphe en Occident,
est poursuivi en diffamation par une association indienne de résidents
d'un bidonville qui se sent salie par l'image véhiculée par le
long-métrage, rapportent, jeudi 22 janvier, les médias indiens.
Tapeshwar Vishwakarma, représentant de cette association, a porté
plainte contre la vedette indienne Anil Kapoor et le compositeur de la
bande originale, A.R. Rahman, au motif notamment que le film
"violerait" les droits de l'homme et la "dignité" des pauvres.

Dans
le journal Times of India, M. Vishwakarma a déclaré n'avoir pas du tout
apprécié l'expression Slumdog ("chien de bidonville") pour décrire les
dizaines de millions de résidents de bidonvilles en Inde, en
particulier ceux du plus grand d'Asie, Dharavi, à Bombay, où a été
tourné le film de Danny Boyle. "M. Vishwakarma a dit clairement qu'il
ne s'attendait à rien de positif venant d'un réalisateur britannique,
puisque ses ancêtres nous qualifiaient de 'chiens'", a ajouté son
avocat Shruti Singh, en référence à la colonisation britannique de
l'Inde jusqu'en 1947. L'audience judiciaire à Patna est programmée le 5
février.

Le film a été primé quatre fois aux Golden Globes
américains et pourrait figurer dans la sélection des Oscars annoncée 22
janvier. Plusieurs voix se sont élevées en Inde pour s'insurger contre
l'image misérable que le film donnait de l'Inde. Slumdog Millionaire
raconte l'histoire d'un jeune Indien illettré remportant contre toute
attente la version locale du jeu télévisé Qui veut gagner des
millions.
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyDim 1 Mar 2009 - 18:05

C'est un peu n'importe quoi quand même cette polémique! Comme si le film se résumait à ça... On est au cinéma pas dans un documentaire!
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyLun 2 Mar 2009 - 0:44

Babelle a écrit:
P-S : me souviens pas du titre du film où de jeunes co-locataires assassinent leur invité en fin de repas s'il répond mal à leurs questions. Ils ont de superbes plans de tomates au jardin...
Je crois que c'était Petits meurtres entre amis; j'avais vraiment beaucoup aimé.
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyLun 2 Mar 2009 - 9:38

Sophie a écrit:
Je crois que c'était Petits meurtres entre amis; j'avais vraiment beaucoup aimé.
Oui Sophie! un très bon film féroce et drôle de Danny Boyle, très humour anglais!
Je l'ai vu à sa sortie en 95 mais j'aimerais bien le revoir aussi.

Danny Boyle Petits10

Je sais qu'une pièce en a été tirée, je ne sais pas ce qu'elle donnait...
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyLun 2 Mar 2009 - 12:37

aériale a écrit:
Sophie a écrit:
Je crois que c'était Petits meurtres entre amis; j'avais vraiment beaucoup aimé.
Oui Sophie! un très bon film féroce et drôle de Danny Boyle, très humour anglais!
Je l'ai vu à sa sortie en 95 mais j'aimerais bien le revoir aussi.

Danny Boyle Petits10

Je sais qu'une pièce en a été tirée, je ne sais pas ce qu'elle donnait...

Mmm, j'adore l'humour anglais, mais j'ai positivement détesté ce film qui ne m'a pas arraché un sourire, mais plutôt quelques baîllements de baleine. sourire
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyLun 2 Mar 2009 - 14:07

Nezumi a écrit:

Mmm, j'adore l'humour anglais, mais j'ai positivement détesté ce film qui ne m'a pas arraché un sourire, mais plutôt quelques baîllements de baleine. Danny Boyle 807321

Je n'en retire que le très bon générique de début avec une musique électronique comme Danny Boyle les apprécie. C'est lui qui a fait le succès d'Underworld avec Trainspotting.


Millions de Danny Boyle (2005)
Danny Boyle Millio10

Avant
le jeune indien millionnaire, Danny Boyle a déjà fait un film/trip
(cette fois il a du pas mal carburer!) sur des enfants qui découvrent
par hasard un butin et se demandent ce qu'ils vont en faire. Investir
avant le passage à l'euro ou faire de bonnes actions envers les plus
défavorisés? Fable humaniste hyper colorée, hyper bricolée, hyper
découpée avec un rythme de cartoon. Ce n'est plus du cinéma et c'est
épuisant. J'en suis sorti dès les premières minutes et je n'ai pas
raccroché les wagons. Il a redressé la barre par la suite avec son film
de zombis et Slumdog. Tant mieux!


Dernière édition par Queenie le Mar 29 Nov 2011 - 16:56, édité 1 fois (Raison : Ajout du message sur Millions (29.12.2009))
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyLun 2 Mar 2009 - 14:11

Oui, même chose pour Trainspotting, dont j'ai juste apprécié le Lust for life de l'Iguane.
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MessageSujet: Re: Danny Boyle   Danny Boyle EmptyMar 3 Mar 2009 - 8:03

Nezumi a écrit:
Mmm, j'adore l'humour anglais, mais j'ai positivement détesté ce film qui ne m'a pas arraché un sourire, mais plutôt quelques baîllements de baleine. sourire
En fait j'ai un peu exagéré quand je dois "très bon film", c'est vrai!
je n'ai plus trop de souvenirs précis mais je sais qu'il m'avait accroché dès les premières minutes : l'idée générale, l'humour et le côté saugrenu m'avaient plu. Sans compter sur le générique, toujours réussi chez Boyle, c'est vrai aussi...

Mais je me souviens par contre d'un rythme qui s'essoufflait vers la fin, ce qui me laisse un souvenir finalement asse flou de ce film. A revoir tout de même au moins pour la première partie, la plus réussie Very Happy
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