Emilio Fernandez

Emilio Fernandez, surnommé "El Indio", est né le 26 mars 1904 à Hondo. Cinéaste mexicain le plus prolifique, il a signé une quantité innombrables de mélodrames sociaux, décrivant la plupart du temps la vie des "petites gens" de son pays. Son cinéma a souvent une dimension politique et féministe. Très attaché à la l'esthétisme de ses films, il a, à de nombreuses reprises, collaboré avec Gabriel Figueroa, célèbre directeur de la photographie. Beaucoup de ses films sont disponibles sur les sites américains (sous-titres espagnols ou anglais). En France, un coffret Viva Mexico est sorti en 2009 avec 4 films d'Emilio Fernandez.


Emilio Fernandez a été également acteur, notamment pour Huston et Peckinpah : La nuit de l'iguane, La horde sauvage, Au-dessous du volcan ...
Il est mort le 6 août 1986 à Mexico.

Filmographie sélective :
1943 : L'Ouragan (Flor silvestre)
1943 : Maria Candelaria
1944 : Les Abandonnées (Las abandonadas)
1945 : Bugambilla
1947 : Enamorada
1947 : La Perle (La perla)
1947 : Rio Escondido
1948 : Maclovia
1949 : La Mal-Aimée (La malquerida)
1949 : Les Bas-fonds de Mexico (Salon Mexico)
1949 : La Villageoise (Pueblerina)
1952 : Quartier Interdit (Victimas del pecado)
1953 : Le Filet (La Red)
1959 : Désir Interdit (Cuando levanta la niebla)

Maria Candelaria

La perla

Maclovia

El rapto

Le filet, le plus beau mélo d'Emilio Fernandez, sort enfin en DVD, en mai chez Tamasa distribution. Tengo que bailar !

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, la Cinémathèque française annonce un cycle "Mélodrames mexicains" en avril. Caramba !

Le filet (La red, 1953)
Une hutte sur la côte mexicaine. Une femme et deux hommes, recherchés par la police. Le filet n'est pas pour rien le film le plus emblématique de l'oeuvre d'Emilio Fernandez. Le récit est épuré, les dialogues se limitent à quelques phrases, tout n'est que huis-clos à ciel ouvert, avec l'océan pour témoin. Les qualités plastiques du Filet sont évidentes, son symbolisme érotique parfois embarrassant, mais qu'importe. C'est le désir animal qui fait avancer cette histoire, aux accents primitifs, symbolisé par Rosanna Podesta, bombe sexuelle à l'état pur. 25 ans plus tard, Fernandez tournera un remake en couleurs sous le titre explicite d'Erotica. Très inférieur à l'original.