Littérature sud-africaine

bix229 a écrit:

Oui, meerci ! Il faut conseiller vraiment la lecture de Karel Schoeman qui a attendu bien longtemps
pour etre traduit en français. Par rapport à trois autres auteurs du pays.

J' ajoute d' ailleurs qu' il y a bien d' autres écrivains de talent à découvrir en Afrique du Sud. J' ai
une bonne dizaine d' auteurs en référence...

Des noms... des noms, bix !

bix229 a écrit:

Oui, meerci ! Il faut conseiller vraiment la lecture de Karel Schoeman qui a attendu bien longtemps
pour etre traduit en français. Par rapport à trois autres auteurs du pays.

J' ajoute d' ailleurs qu' il y a bien d' autres écrivains de talent à découvrir en Afrique du Sud. J' ai
une bonne dizaine d' auteurs en référence...

C'est vrai qu'il y a beaucoup d'auteurs talentueux dans ce pays et beaucoup qui ne sont pas encore traduits.
Je viens de découvrir Michiel Heyns et Troy Blacklaws (bien présent sur le forum).

Je joins ma demande à celle de Maline, Bix as-tu des noms à nous proposer?

Des noms ?

En voici, en voilà :

En dehors des classiques comme Alan Paton,  des auteurs déjà traduits et connus en France tels
Coetzee, André Brink, Breyten Breytenbach, Nadine Gordimer, quelques autres auteurs plus ou
moins connus et à découvreir :
Bessie Head, Marlene Vab Niekerck, Deon Meyer, Michiel Heyms, Mark  Behr...
Si le sujet vous interesse, j' ai encore une bonne poigné d' auteurs et je ferai la recherche.

Bix a écrit:

Citation :

Si le sujet vous interesse, j' ai encore une bonne poigné d' auteurs et je ferai la recherche.

  Merci par avance.

divisé ces messages du fil de Karel Schoeman
cette discussion peut amener à d'autres auteurs, d'autres idées... et devenir un fil de référence pour cette littérature,
sur un fil auteur, plus difficile de retrouver le sujet par après

Je crois que Wilma Stockenström n'a pas encore été citée.

kenavo a écrit:

divisé ces messages du fil de Karel Schoeman
cette discussion peut amener à d'autres auteurs, d'autres idées... et devenir un fil de référence pour cette littérature,
sur un fil auteur, plus difficile de retrouver le sujet par après

Merci Kenavo, c'est une bonne idée.

bix229 a écrit:

Eddie Schwartzman, Yvonne Vera (Zimbabwe)

Je dois avoir d' autres sud africains, je chercherai...Toi, tu as l' intention de voyager. Non ?
Sur la situation dans le pays, j' aime Breyten Breytenbach, qui fut l' un des rares blancs à participer
à l' émancipation du pays.

Je suis déjà allée en Afrique du Sud et c'est ce qui m'a permis d'approfondir ma connaissance de la passionnante littérature de ce pays. J'ai envie de découvrir encore plus d'auteurs.

Merci Bix et Arabella.

Le polar est un bon moyen pour les auteurs de parler des dysfonctionnement des sociétés dans lesquelles ils vivent. Les auteurs sud-africains n'échappent pas à cette règle.
J'ai envie de conseiller la lecture, pour commencer, d'Ebersohn qui a écrit principalement pendant l'Apartheid (ce qui évidemment lui a valu des ennuis vu son regard très critique sur le régime.



Un domestique noir est accusé d’avoir empoisonné avec des champignons son jeune maître. Il croupit dans une cellule en attendant son procès à moins qu’il soit déclaré fou et donc irresponsable, à moins que ce ne soit pas lui le coupable. C’est ce que va essayer de déterminer Yudel Gordon, le psychiatre de la prison.
C’est un livre courageux, écrit en plein apartheid, il a d’ailleurs longtemps été interdit en Afrique du Sud. L’histoire, l’ambiance et le contexte font penser à des films comme Dans  La Chaleur de la nuit ou à Mississipi burning. Il y est question des mêmes injustices, des mauvais traitements que subissent les noirs (et même les juifs ici) avec la complicité de la police. L’auteur montre dans toute son horreur les petits blancs accrochés à leur suprématie.
L’originalité de ce roman (et de la série policière écrite par Ebersohn) est d’avoir donné le rôle de l’enquêteur au psychiatre de la prison. Il combat l’injustice en utilisant les principes de la psychologie, en appuyant là où cela fait mal, en n’hésitant pas à bousculer mentalement les témoins.
La facture du roman est classique mais le contenu est intense.

After tears de Niq Mhlongo (2007)

Bafana quitte le Cap pour rentrer chez lui, à Johannesburg. Il a raté ses examens de droits et ne peut se résoudre à affronter le regard de sa famille qui a placé beaucoup d'espoirs en lui. Alors, la mort dans l'âme, il va leur faire croire qu'il a réussi et qu'il va devenir un brillant avocat. A partir de cette trame, Niq Mhlongo fait le portrait doux-amer, souvent truculent et dans un style très alerte, des petites gens qui vivent de combines, qui se débrouillent, qui aiment, qui vont au café, qui essaie d'avoir une vie normale. Il nous entraîne dans les townships (l'auteur, né en 1973, a vécu longtemps à Soweto) et nous fait voir un univers méconnu en nous racontant la nouvelle Afrique du Sud confronté au chômage, au sida. Quand on pense à cet univers, à ces thèmes on imagine déjà l'horreur, l'aspect pathétique et tragique, le désespoir. Or Mhlongo déjoue les attentes, balaie les clichés.
Il ne faudrait pas croire qu'il fait de ces personnages des victimes, que c'est plaintif, sinistre puisque l'auteur, même s'il appuie où cela fait mal, utilise abondamment l'humour et l'ironie.
Les techniques et tentatives de Zero notamment sont savoureuses : « A la manière dont elle prit son temps pour répondre, il était évident qu'il figurait sur sa liste des `non, non, non' ; pourtant Zero n'était pas prêt à abandonner. « -Comment t'appelles-tu, mabhebeza ?-Syphilis.-Wouah, c'est un très joli nom, ça. Et tu habites où, sis Phyllis ? » Je manquai éclater de rire en comprenant que Zero n'avait pas bien entendu la réponse de la femme. »

tiens, pour Maddy - ou d'autres qui s'intéressent à la littérature sud-africaine:



Marlene Van Niekerk, Agaat

Citation :

Milla est clouée sur son lit, paralysée. Seule sa domestique noire prend soin de cette femme abandonnée de tous. Quarante ans plus tôt, Milla régnait pourtant en maîtresse sur cette grande ferme près du Cap, et sa vie était pleine de promesses. Maintenant, la mort est proche, et sa mémoire passe en revue les souvenirs éparpillés d’une vie en morceaux : la décision d’adopter Agaat – une petite fille noire – quand son mariage avec Jak ne lui donne pas les enfants espérés, puis la naissance tardive d’un fils qui transforme Agaat en servante, et les conflits incessants avec son mari…
Milla est condamnée au silence, mais en clignant des yeux, elle espère encore communiquer avec Agaat qui veille sur elle, malgré tout. Entre loyauté et vengeance, fierté et tendresse, un combat silencieux s'engage entre les deux femmes, pendant qu’à l’extérieur le monde de l’apartheid vit ses toutes dernières heures.
Agaat impressionne par sa puissance, à la fois épique et polyphonique, et plonge le lecteur dans un drame intime et familial d’une rare densité.

kenavo a écrit:

tiens, pour Maddy - ou d'autres qui s'intéressent à la littérature sud-africaine:



Marlene Van Niekerk, Agaat

Citation :

Milla est clouée sur son lit, paralysée. Seule sa domestique noire prend soin de cette femme abandonnée de tous. Quarante ans plus tôt, Milla régnait pourtant en maîtresse sur cette grande ferme près du Cap, et sa vie était pleine de promesses. Maintenant, la mort est proche, et sa mémoire passe en revue les souvenirs éparpillés d’une vie en morceaux : la décision d’adopter Agaat – une petite fille noire – quand son mariage avec Jak ne lui donne pas les enfants espérés, puis la naissance tardive d’un fils qui transforme Agaat en servante, et les conflits incessants avec son mari…
Milla est condamnée au silence, mais en clignant des yeux, elle espère encore communiquer avec Agaat qui veille sur elle, malgré tout. Entre loyauté et vengeance, fierté et tendresse, un combat silencieux s'engage entre les deux femmes, pendant qu’à l’extérieur le monde de l’apartheid vit ses toutes dernières heures.
Agaat impressionne par sa puissance, à la fois épique et polyphonique, et plonge le lecteur dans un drame intime et familial d’une rare densité.

Oh la la, il fait envie celui-là !

Bonjour à tous,

la plupart ont déjà été cités, sauf peut-être un écrivain que j'avais beaucoup aimé quand je l'ai lu -- mais je ne pense pas qu'il soit traduit en français -- il s'agit de Shaun Johnson. Puis le poète Keorapetse Kgositsile n'a pas été évoqué non plus, me semble-t-il...

Les pays voisins de l'Afrique du Sud ont été cités. Il est vrai que quelqu'un qui est touché par la littérature sud-africaine est fort susceptible de l'être pas des auteurs de ces pays proches...
En ce qui les concerne, j'encourage très vivement la lecture des livres de Peter Godwin -- c'est un écrivain zimbabwéen, ainsi que l'écrivain Alexandra Fuller.
Elle est Britannique mais les deux livres que j'ai lus d'elle sur l'ancienne Rhodésie et donc le Zimbabwe sont merveilleux -- Doris Lessing, avec "Going Home" et "African Lauhgter".

Bonne lecture à tous!

Merci pour tous ces conseils, je pense que nous allons être plusieurs à nous pencher sur ces auteurs.
Tu sembles avoir beaucoup lu sur ce continent, as-tu une prédilection pour la littérature africaine ?

Déjà, le résumé de Quand un crocodile mange le soleil de Peter Godwin est fort tentant :

"Quand un crocodile mange le soleil : c'est ainsi qu'une tribu du sud de l'Afrique désigne l'éclipse solaire, la plus terrible des malédictions à leurs yeux. En 1996, le Zimbabwe, autrefois un modèle de réussite, est plongé à deux reprises dans l'obscurité, et le présage funeste semble se réaliser : le pays commence alors sa descente aux enfers. C'est à cette époque que Peter Godwin, grand reporter basé à New York, revient à Harare où il est né : son père, un Anglais installé en Afrique depuis quarante ans, est mourant. Le journaliste effaré constate les ravages provoqués par la politique suicidaire de Robert Mugabe : les fermiers blancs sont expropriés dans la plus grande violence, le pays est saccagé, la famine s'installe et l'inflation atteint des records historiques. Peter Godwin découvre aussi un secret de famille vieux de cinquante ans, une révélation qui bouleverse tout ce qu'il croyait savoir de son père, et de son identité à lui. Peter, l'Africain blanc, se voit brusquement rattrapé par la tragédie des juifs d'Europe... En mettant en regard les drames du Zimbabwe et les épreuves des siens, Peter Godwin tisse une œuvre édifiante, bouleversante et politique. Un carnet de route géographique, historique et personnel, un récit de voyage au sens le plus riche du terme."

pieter a écrit:

ainsi que l'écrivain Alexandra Fuller.
Elle est Britannique mais les deux livres que j'ai lus d'elle sur l'ancienne Rhodésie et donc le Zimbabwe sont merveilleux

Ah oui!! J'aime beaucoup . En particulier Larmes de pierre et L'arbre de l'oubli.