zazy Sage de la littérature
Messages : 2492 Inscription le : 19/03/2011 Age : 75 Localisation : bourgogne
| Sujet: Hélé Béji [Tunisie] Jeu 28 Nov 2013 - 22:28 | |
| Hélé Béji (هالة الباجي), née Hélé Ben Ammar le 1er avril 1948 à Tunis. Elle est la fille du ministre Mondher Ben Ammar et la sœur du producteur de cinéma et homme d'affaires Tarak Ben Ammar. Après des études secondaires au lycée Carnot de Tunis, elle poursuit des études supérieures de lettres à la Sorbonne (Paris) où elle obtient l’agrégation de lettres modernes en 1973. Elle est ensuite maître-assistante à la faculté de lettres de Tunis et à l’École normale supérieure de Tunis. Elle est radiée de l’université tunisienne le 5 décembre 1987, peu après le coup d'État du 7 novembre 1987, et n’a jamais été réintégrée depuis. Elle occupe par ailleurs un poste de fonctionnaire international à l’Unesco3 entre 1980 et 1987. Agrégée de lettres modernes, elle a enseigné la littérature à l'Université de Tunis avant de travailler à l'Unesco en tant que fonctionnaire internationale. En 1998, elle fonde le Collège international de Tunis qu'elle préside. | |
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| Sujet: Re: Hélé Béji [Tunisie] Jeu 28 Nov 2013 - 22:31 | |
| L’œil du jourDans ce livre, Hélé Béji raconte sa maison d’enfance à Tunis et, comme tous souvenirs d’enfance, ils sont faits de bruits, d’odeurs, de sensations, de couleurs. La maison est le royaume de sa grand-mère, là où elle a ses racines. Maintenant, elle vit à Paris et ne vient que pendant les vacances à la Médina de Tunis. Elle, qui vit à l’occidentale, et perdu la foi, voit d’un œil neuf, à chaque arrivée, la modernité gagner du terrain dans ce qu’elle a de moins beau : tours en béton, publicité agressive, vulgarité… Sa grand-mère vieillit et pour engranger les souvenirs, elle nous raconte la vie quotidienne de sa maison ; le patio avec la vasque qui bruisse, le lit que l’on y installe l’été, les coussins, les conversations entre amis et voisins ; décrit la vie que mène sa grand-mère avec sa négresse et ses voisins. Comme elle l’écrit, elle fait provision de souvenirs et revient à Paris « l’âme aussi chargée qu’un couffin de marché ». Son écriture se fait poétique, riche de mille détails, pleine d’amour, pour décrire le quotidien, sa grand-mère. Les phrases sont ciselées comme les moucharabiés, fines comme de la marqueterie. La mélancolie y est très présente contrebalancée par quelques traits satiriques. C’est un livre d’Amour, un livre sur l’amour que Hélé porte à sa grand-mère, un livre d’amour à la maison. C’est aussi un album de photos ; clichés de la maison qu’elle nous décrit avec beaucoup de détails et minutie. Il faut être très présent pour en apprécier toute la quintessence, pour en extraire tout le suc. Ses descriptions longues ont besoin d’une lecture lente et minutieuse que je n’ai pu faire avec mes 3 petits lutins en vacances, alors, je le relirai un jour ou l’autre. | |
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