Une vie entre deux océans
M.L. Stedman
Traduction Anne Wicke
Editions Stock
Collection : Hors collection littérature étrangère
09 octobre 2013
456 pages
ISBN : 9782234071988
4ème de couverture :
Libéré de l’horreur des tranchées où il a combattu, Tom Sherbourne, de retour en Australie, devient gardien de phare sur l’île de Janus, une île sur les Lights, sauvage et reculée. À l’abri du tumulte du monde, il coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu contrarié par l’impossibilité d’avoir un enfant.
Jusqu’à ce jour d’avril où un dinghy vient s’abîmer sur le rivage, abritant à son bord le cadavre d’un homme et un bébé sain et sauf. Isabel demande à Tom d’ignorer le règlement, de ne pas signaler « l’incident » et de garder avec eux l’enfant. Une décision aux conséquences dévastatrices…
Un premier roman plébiscité dans le monde entier qui interroge les liens du coeur et du sang.
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Stock a « déchiré » sa traditionnelle couverture bleue pour faire apparaître un phare battu par les brisants des vagues.
Couverture déchirée par le vent, déchirée par de petites mains innocentes, déchirées pour ne pas dire, déchirée par une nouvelle société qui émerge de la guerre…. Beaucoup d’options correspondent à ce livre.
Pourtant, je reste mitigée. Oui ce livre prend aux tripes et j’y ai mouillé deux mouchoirs. Oui, c’était un bon moment pour le lire, après plusieurs autres livres beaucoup plus consistants. J’y ai fait ma petite pause midinette, mais la débauche de bons sentiments me gêne.
L’histoire est cousue de fil blanc dès le début. Tom après la tuerie 14-18 se sent coupable de vivre alors que ses hommes sont souvent morts au combat. L’amour lui arrive sous les traits d’une jolie Isabel. Ils vivront leur amour sur l’île de Janus en Australie dont il est le gardien. De grosses peines seront séchées par un grand cadeau. Mais ce cadeau est empoisonné par le mensonge par omission…. Je ne vous en dirai pas plus car beaucoup en ont parlé.
C’est un classique des classiques le secret qui étouffe. L’épée de Damoclès est au-dessus de leurs têtes et lorsque le glaive tombe, tout le monde est éclaboussé, tronqué, coupé avec des cicatrisations impossibles.
Je n’ai pas boudé mon plaisir puisque je n’ai pu le lâcher avant le mot fin, c’est un bon livre sentimental, mais cela n’a pas suffit. Je pense que la vie sur cette petite île n’avait rien de paradisiaque malgré ce que laisse à penser M.L. Stedman. Certaines choses ne sont pas évoquées, j’ai l’impression que l’auteur a gommé la rudesse, les à-côtés de la vie comme l’on gomme les rides ou certains bourrelets disgracieux avec Photoshop.
Un jeu de mot involontaire : « Vous savez Point Partageuse est un endroit convivial »… Si vous n'êtes point partageuse, vous n’êtes point conviviale ! C'est tout.