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| Jacques Poulin | |
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Auteur | Message |
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Nanou Espoir postal
Messages : 26 Inscription le : 06/08/2009 Age : 45 Localisation : dans l'Ouest
| Sujet: Re: Jacques Poulin Dim 6 Sep 2009 - 15:52 | |
| Dès les premières lignes de l’histoire, avec tendresse, j’ai cru retrouver l’univers de l’auteur. Hélas, très vite, l’ennui est venu gâcher ma lecture. Et j’eu quelques difficultés à continuer...
Jacques Poulin a poussé à l’extrême la méthode d’une écriture qui supprime toute « envolée » sentimentale (ex : très peu de métaphores et autres styles littéraires), au risque, à mon avis, de briser l’essence même de sa poésie. La narration est dépouillée de toute émotion. Les phrases se terminent uniquement par des points, aucunes exclamations ou autres de ce types de repères dans la manière dont s’expriment les personnages. Concernant l’intérêt de l’histoire … que dire… je fus bien surprise de n’avoir pas été touchée par les personnages et l’intrigue qui donne suite à « la traduction est une histoire d’amour ». J’avais pourtant tellement apprécié ce roman là!
Au ¾ de l’histoire, je n’ai plus continué.
« La tournée d’automne » et « la traduction est une histoire d’amour », restent pour le moment, mes deux romans préférés parmi l’ensemble de ses publications. Jacques Poulin est un auteur qui me tient à coeur. J’aime beaucoup la douceur de son écriture, la poésie de ses personnages. Et puis, je retrouve dans son écriture et ses histoires, le Québec que j’ai visité il y a déjà quelques années. J’en garde encore des souvenirs magiques.
Nanou | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Jacques Poulin Dim 6 Sep 2009 - 17:49 | |
| - Nanou a écrit:
- Dès les premières lignes de l’histoire, avec tendresse, j’ai cru retrouver l’univers de l’auteur. Hélas, très vite, l’ennui est venu gâcher ma lecture. Et j’eu quelques difficultés à continuer...
c'est en effet dommage.. mais il y a probablement pour tous les lecteurs de tels livres.. même s'il s'agit du même auteur, on ne les aime pas tous autant les uns que les autres Ceux que tu cites et dis avoir aimé, si tu ne connais pas, je dirais que tu devrais adorer Volkswagen Blues | |
| | | Nanou Espoir postal
Messages : 26 Inscription le : 06/08/2009 Age : 45 Localisation : dans l'Ouest
| Sujet: Re: Jacques Poulin Dim 6 Sep 2009 - 18:49 | |
| - kenavo a écrit:
- Nanou a écrit:
- Dès les premières lignes de l’histoire, avec tendresse, j’ai cru retrouver l’univers de l’auteur. Hélas, très vite, l’ennui est venu gâcher ma lecture. Et j’eu quelques difficultés à continuer...
c'est en effet dommage.. mais il y a probablement pour tous les lecteurs de tels livres.. même s'il s'agit du même auteur, on ne les aime pas tous autant les uns que les autres Ceux que tu cites et dis avoir aimé, si tu ne connais pas, je dirais que tu devrais adorer Volkswagen Blues Tous les romans de Jacques Poulin sont passés dans mes anciennes lectures. Ainsi j'ai lu "Volkswagen Blues" mais j'ai du mal à m'en souvenir . Il faut dire qu'à une époque dès que je trouvais Un Jaques Poulin en bibliothèque je l'empruntais. Au risque peut-être d'en faire une overdose . C'était il y a quelques années. Il me faudrait re-découvrir "Volkswagen Blues" tranquillement, sans être influencée par ses autres histoires. C'est d'ailleurs très bien que tu évoques ce titre. Nanou | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Jacques Poulin Sam 3 Oct 2009 - 20:26 | |
| La tournée d'automne Le Chauffeur conduit un bibliobus pas comme les autres sur les routes québécoises reliant les contrées isolées à l'antre de l'évasion par la lecture. Il sillonne, trois fois dans l'année, l'alsphate pour déposer dans ses réseaux, au creux des bras des chefs de ces derniers, le sac de livres qui les fera tenir jusqu'au prochain passage. Les réseaux, une image qui rappelle la clandestinité, le mystère, le secret jalousement gardé et l'aventure fleurant bon le danger...une image qu'aime Le Chauffeur, ce bibliothécaire ambulant, porteur de mots, d'ensoleillement et de compagnie. Alors qu'il pense entamer son ultime tournée, il croise la route de saltimbanques français dont fait partie Marie. Très vite, Le Chauffeur ressent une attirance irrésistible pour Marie en qui il pense trouver son double, son reflet, sa complémentarité; très vite leurs chemins se croisent et recroisent au gré des représentations pour finalement se suivre afin de permettre aux artistes français de réaliser un de leurs désirs: visiter le Québec. Marie, étoile frêle, fée lumineuse au crayon donnant vie aux oiseaux, petit grain de sable brillant qui rend incongrue la présence, au début inquiétante, du tuyau destiné à aider Le Chauffeur à stopper une vie dont il ne veut plus, dont il a perdu le goût. Au gré des virages, au gré des arrêts dans les villages perdus, au gré des conversations parmi les livres, une tasse de tisane à la main, Le Chauffeur réapprend à regarder la vie d'un autre oeil, celui de l'espoir, de la couleur chaude des paysages, du rythme cardiaque qui s'accélère parce qu'un doux sentiment affleure au moment où il s'attendait le moins. Il est parfois des romans dont on a du mal à expliquer pourquoi on est entré immédiatement dans l'atmosphère qui s'en dégage: "La tournée d'automne" en fait partie. Dès la première phrase, la magie a opéré, le voyage en compagnie du Chauffeur a commencé avec l'envie qu'il ne finisse jamais. Un ancien camion laitier transformé en bibliobus....un breuvage laiteux, nourrissant, remplacé par les mots, les images, l'imaginaire, autres nourritures fondamentales, le lait, source de vie de l'enfance des Hommes, devient flot immatériel d'une source alimentant la curiosité de ces derniers. Un camion qui attire autant les villageois que les chats québécois....les chats amateurs invétérés de lait mais aussi immuables compagnons du stylo qui glisse sur le papier. J'ai aimé me faire toute petite, près des rayonnages, aux côtés des badauds écoutant la musique des artistes, derrière la fenêtre du bibliobus, regardant défiler des paysages inconnus et pourtant familiers. J'ai aimé les moments de contemplation du fleuve si grand, si majestueux qu'il ressemble à l'océan, si magique que l'on distingue le souffle jaillissant des baleines en balade. Une beauté sauvage et immémoriale en filigrane du chemin de vie d'un homme arrivé à l'âge de la retraite qui ouvre les yeux sur les joliesses du monde, un personnage qui m'a émue au plus haut point et que j'ai accompagné, subjuguée, d'un bout à l'autre de sa tournée. Le Chauffeur tisserand de liens invisibles entre les lecteurs, ses grands lecteurs, et ses livres que certaines disparitions n'attriste pas bien au contraire, heureux que leur voyage continue sur d'autres routes. "La tournée d'automne" par ses côtés sucrés m'a embarquée dans un monde où le bruit est en sourdine (même la fanfare n'est pas tonitruante), où les sons feutrés divaguent, où la brume des larmes voile un regard sans le noyer; un monde qui peut paraître irréel, voire artificiel, mais qui dégage une douce chaleur humaine, une dentelle à la fragile apparence et à la force réelle, offrant un havre de paix dans un environnement qui ne semble pas se lasser d'être bruyant. Ce fut comme un arrêt du temps, une fenêtre s'ouvrant sur un jardin paisible dans la lumière dorée d'un été indien...sensations d'étirement temporel, flaveurs d'une guimauve élastique que l'on déguste avec une lente gourmandise pour faire durer la magie de l'éphémère. "C'était un petit camion Ford de deux tonnes. Il avait beaucoup roulé, il était vieux, mais on ne lui aurait pas donné son âge. De couleur gris ardoise, il avait fière allure avec ses formes arrondies, ses rideaux aux fenêtres et le mot Bibliobus peint en blanc sur le côté. Il ouvrit une des portes arrière, abaissa le marchepied et monta à l'intérieur...Après toutes ces années, le charme opérait toujours: sitôt la porte fermée, on se trouvait dans un autre monde, un monde silencieux et réconfortant où régnaient la chaleur des livres, leur parfum secret et leurs couleurs multiples, parfois vives, parfois douces comme le miel." (p 13) | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Jacques Poulin Mer 7 Oct 2009 - 21:26 | |
| Cela m'encourage pour la lecture de "La traduction est une histoire d'amour" que j'ai dans ma PAL depuis la rencontre de Nantes | |
| | | zazy Sage de la littérature
Messages : 2492 Inscription le : 19/03/2011 Age : 75 Localisation : bourgogne
| Sujet: Re: Jacques Poulin Mer 23 Nov 2011 - 21:00 | |
| Je viens de terminer ma première rencontre avec Jacques Poulin et... je suis très séduite. Je recommencerai !! Voici ma vision de Volkswagen blues Un miaulement de chat peut changer votre vie !!! Endormi dans son minibus Volkswagen, Jack Waterman romancier, est réveillé par les miaulements de ce chat et rencontre ainsi sa maîtresse « La Grande Sauterelle » qui fait du stop, pardon, elle fait du pouce. Nous en sommes en Gaspésie, province Canadienne.
Ils partent tous les 3 à la recherche du frère de Jack et vont parcourir l’Amérique en suivant un itinéraire très précis pour arriver à San Francisco Il faudrait dire tous les 4 car le combi Volkswagen est partie prenante de ce voyage et objet de tous leurs soins.
Chemin faisant, nous découvrons l’histoire des contrées traversées à travers les différents livres que Pitsémine « empruntent » aux bibliothèques (Elles les renvoient toujours par courrier à leurs propriétaires !)et des musées qu’ils visitent.
La grande sauterelle avait un rapport étrange avec les livres, un soir elle lui dit « il ne faut pas juger les livres un par un. Je veux dire : il ne faut pas les voir comme des choses indépendantes. Un livre n’est jamais complet en lui-même ; si on veut le comprendre, il faut le mettre en rapport avec d’autres livres, non seulement avec des livres du même auteur, mais aussi avec les des livres écrits par d’autres personnes. »
Ils ne suivent pas l’itinéraire direct, mais choisissent celui emprunté jadis par les explorateurs, les « voyageurs » comme Jacques Cartier, Cavelier de la Salle pour les plus connus. Avec eux, nous suivrons le Mississipi, le combi peinera sur la piste de l’Oregon, nous grimperons au sommet de Windlass Hill nous recueillir sur les tombes des émigrants…..
J’ai beaucoup aimé cette traversée de l’Amérique…. Pleine de douceur, respect, un livre à laisser entre toutes les mains. J’ai apprécié que la relation entre l’homme et la grande sauterelle soit en pointillé. Je me sentais bien dans ce combi-Volkswagen. Entre le livre de Reif Larsen « L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet » et celui-ci, j’aurais traversé l’Amérique, visité 2 fois le Divide….. Vraiment, un bon livre, il va entrer dans ma catégorie « Un livre à faire du bien »
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| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Jacques Poulin Mer 16 Mai 2012 - 13:32 | |
| L’Homme de la Saskatchewan - Citation :
- Présentation de l'éditeur
L'écrivain Jack Waterman accepte d'être le "nègre" d'un joueur de hockey qui veut raconter sa vie, puis il refile le travail à Francis, son petit frère. Le hockeyeur est un métis dont les ancêtres ont été décimés par la milice anglaise en Saskatchewan ; il a des idées bien arrêtées sur la place que la langue française devrait occuper dans le Grand Club. Craintif au début, Francis s'affirme à mesure qu'il écrit, mais il doit se méfier (les silhouettes louches qui rôdent aux alentours. Heureusement que la Grande Sauterelle arrive de San Francisco avec un LadySmith et des jambes assez longues pour séduire n'importe qui. Les romans de Jacques Poulin sont clairs, on garde une bien vue d’ensemble. Ainsi dans ce livre il y a naturellement Jack Waterman, l’alter-ego de Jacques Poulin qu’on connait d’autres livres. Nous revoilà avec la Grande Sauterelle avec qui il a fait le trajet vers San Francisco dans Volkswagen Blues, il y a quelques scènes avec Marine et Limoilou qui figuraient déjà dans La traduction est une histoire d’amour. Et on va retrouver le frère cadet de Jack Waterman, qu’on a rencontré dans L'anglais n'est pas une langue magique. Francis va devenir « l’écrivain fantôme » (j’aime mieux que « nègre ») du joueur de hockey. Pas inintéressant ce petit bout d’histoire qu’il parvient à glisser entre les pages de ce roman, mais je pense qu’on doit vraiment aimer les écrits de cet écrivain et aussi être intéressé par le Canada (surtout francophone). Si c’est le cas, Jacques Poulin est toujours une bonne adresse pour passer un moment agréable. | |
| | | zazy Sage de la littérature
Messages : 2492 Inscription le : 19/03/2011 Age : 75 Localisation : bourgogne
| Sujet: Re: Jacques Poulin Mer 16 Mai 2012 - 14:00 | |
| Passer un bon moment en compagnie de Jacques Poulin, il n'y a pas de soucis !!!!! et il y a pire comme punition | |
| | | zazy Sage de la littérature
Messages : 2492 Inscription le : 19/03/2011 Age : 75 Localisation : bourgogne
| Sujet: Re: Jacques Poulin Jeu 28 Nov 2013 - 22:10 | |
| Je viens de lire "Chat Sauvage" Ouvrir un bouquin de Jacques Poulin, c’est monter dans son vieux Volk, se laisser porter, se laisser conduire dans son univers. Comme dans « Volkswagen blues », le personnage principal est un homme qui écrit. Ici, il s’agit de Jack, écrivain public, pris en charge affectueusement par une jeune femme, Kim. Toujours ce besoin de sortir, de se promener, de faire des rencontres inattendues comme ce personnage qui squatte son combi. Les chats sont omniprésents ainsi que la femme quelque peu mystérieuse et les livres. Ici, il parle du vieux qui lisait des romans d’amour. Ce qu’aime Jack dans son métier d’écrivain public, c’est écrire des lettres d’amour, trouver les mots justes. Il a une quantité de phrases tirées de livres classiques ou autres qu’ils recopient et remanient pour les inclure dans ces lettres. Un soir, un vieil homme avec un imperméable et un vieux chapeau attend dans la salle d’attente. Il voudrait écrire une lettre à sa femme. Au cours de la conversation, il change d’avis et disparait, laissant Jack pantois. Pourquoi cet homme va-t-il hanter l’esprit de l’écrivain ? Pourquoi lui plus qu’un autre car, des clients particuliers, il en a. Il va enquêter, suivre, chercher à comprendre cet homme si fuyant qui ne donne aucune explication. En toile de fond, il y a le Vieux Québec que Jack arpente, à la quête du vieil homme et y rencontre Macha, jeune fugueuse, le chat sauvage de l’histoire. La touche Jacques Poulin est de nous régaler avec des histoires peu originales, des personnages un peu hors cadres, racontée sobrement, sans s’encombrer de psychologie de comptoir. Jack raconte concrètement les choses comme elles se passent. Le livre est un concentré de douceur, d’amour, de douceur des corps, de caresses. Et si ce vieux monsieur qui vient sans rendez-vous et repart sans préavis, était le bonheur que Jack recherche et qu’il fuit tout autant ? Un bon livre reposant tout en étant intelligent. Un livre à lire l’été dans la chaise longue et l’hiver au coin du feu, un livre à faire du bien. | |
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