LC George Eliot : Middlemarch

Je n'ai pas trouvé de fil sur George Eliot.
Je suis en train de lire Middlemarch qui est considéré comme son chef-d'oeuvre.
Il m'est difficile d'en juger car ce livre est le premier que je lis. C'est par lui que je découvre l'auteur.
C'est un pavé. Un vrai comptant 1150 (en version folio classique) et c'est écrit petit. Tout petit. Un livre qui vous occupera plusieurs semaines, tel un compagnon fidèle vous accompagnant un moment dans votre vie de lecteur. C'est ce que j'aime dans les pavés : ils ne se contentent pas de traverser un bref moment de notre existence. Parfois si bref qu'on se ne souvient même plus d'eux. La lecture d'un pavé est souvent plus difficile car il nous demande une plus grande concentration. C'est un marathon et nous plus un 100 mètres. Personnellement, je me souviens de tous les pavés que j'ai lu. Souvent avec beaucoup de détails.

Mais je ne veux pas faire l'apologie du pavé. Ce n'est pas le but du fil.
Middlemarch se révèle exceptionnel. Après un début assez difficile (il n'est pas évident d'y entrer), j'ai pris mon rythme de croisière. J'en suis à la page 620 et me trouve confortablement installé dans l'ambiance so british de ce petit bourg des années 1830. L'action est très lente et s'écoule à la vitesse des larges fleuves de plaine. Le style est très narratif avec des phrases souvent longues, des paragraphes s'étalant fréquemment sur 1 ou 2 pages (ce n'est pas du Proust non plus). La langue est châtiée comme elle peut l'être dans Jane Austen ou les soeurs Brontë. Les hommes sont souvent sûrs d’eux (pas tous), les femmes réservées et tiennent fidèlement le rôle de domestique personnelle de leur époux (on est au XIXe…). Mais aucun personnage n’est caricatural. Tous ont leurs petits défauts, leurs petites contradictions, parfois une petite mesquinerie coupable et, pour certains, un réel mauvais fond.

Je poursuis ma lecture avec ravissement et vous en reparlerai.

Middlemarch me fait de l'oeil depuis longtemps mais le pavé qu'il est m'a toujours freinée
Mais j'arriverais bien un jour ou l'autre à lui consacrer le temps qu'il mérite, en tout cas ton commentaire m'y incite fortement

J'en suis dans les pages 600 et quelques de Middlemarch, également, et j'apprécie énormément cette plongée dans la vie provinciale anglaise au début de l'ère industrielle, très bien écrite, imagée et détaillée. J'ajouterai seulement à ce qu'a déjà dit Apus que ce roman est également saupoudré d'humour distancié et malicieux. Et il peut y avoir des rebondissements dignes d'une série américaine : l'affreux Raffles va-t-il révéler ou non à Ladislaw la vérité sur son passé ? Bulstrode est-il victime d'un chantage, et si oui, lequel ? Détails croustillants à venir !

IzaBzh a écrit:

L'affreux Raffles va-t-il révéler ou non à Ladislaw la vérité sur son passé ?

Oui : y a un fort potentiel avec ce nouveau personnage.
Je sens que ça va saigner !

raffles est l'élément perturbateur qui va faire bouger les limites de ce petit monde! Toutes les cartes sont redistribuées après son passage!

Nils a écrit:

raffles est l'élément perturbateur qui va faire bouger les limites de ce petit monde! Toutes les cartes sont redistribuées après son passage!

J'adore ce bouquin.
D'ailleurs, je crois que je vais éteindre le PC et retourner me plonger dedans.

Casaubon est mort.
Et enterré.
Je ne le regrette pas. Quel pourri ce gars là. Même dans sa mort, il trouve encore le moyen d'être désagréable à sa femme.
Il est mort alors que nous n'avons jamais su si le mariage fut, ou non, consommé.

Je le commence à peine et c'est vrai le début est un peu difficile d'accès....

domreader a écrit:

Je le commence à peine et c'est vrai le début est un peu difficile d'accès....

Accroche-toi.
Le style très narratif est un peu ennuyeux au début.
George Eliot détaille énormément les profils psychologiques de ces personnages. Personnages très fouillés. L'histoire en souffre au début à mon sens. Mais elle se met en place progressivement et tu finiras pas entrer totalement dedans.

Je crois que je vais craquer, en plus j'adore les pavés.

Epi a écrit:

Je crois que je vais craquer, en plus j'adore les pavés.

Permets-moi de t'encourager !

Une fois passées les trois cents premières pages, ça roule tout seul!

Harelde a écrit:

domreader a écrit:

Je le commence à peine et c'est vrai le début est un peu difficile d'accès....

Accroche-toi.
Le style très narratif est un peu ennuyeux au début.
George Eliot détaille énormément les profils psychologiques de ces personnages. Personnages très fouillés. L'histoire en souffre au début à mon sens. Mais elle se met en place progressivement et tu finiras pas entrer totalement dedans.

C'est bien ça. Je suis maintenant si bien entré dans le roman que je vais faire du forcing pour le terminer ce week-end

Maline a écrit:

Harelde a écrit:

domreader a écrit:

Je le commence à peine et c'est vrai le début est un peu difficile d'accès....

Accroche-toi.
Le style très narratif est un peu ennuyeux au début.
George Eliot détaille énormément les profils psychologiques de ces personnages. Personnages très fouillés. L'histoire en souffre au début à mon sens. Mais elle se met en place progressivement et tu finiras pas entrer totalement dedans.

C'est bien ça. Je suis maintenant si bien entré dans le roman que je vais faire du forcing pour le terminer ce week-end

Il te reste combien de pages ?
Personnellement, j'en ai encore un peu plus de 400. C'est pour la fin de la semaine prochaine.

Harelde a écrit:

Il te reste combien de pages ?
Personnellement, j'en ai encore un peu plus de 400. C'est pour la fin de la semaine prochaine.

Je suis au chapitre 69, donc à la page 1236 sur 1492 ou il me reste encore 17 % du roman à lire (je suis statisticienne)