La Havane (Cuba)

célèbre photo de Korda : "el quijote de la farola"

Source


( en plus de se traduire par réverbère le mot farola à Cuba désigne une montagne du sud de Cuba entre Guantanamo et Baracoa l'ancienne capitale coloniale de l'île, la Farola est un des plus beaux coins de l'île où la nature est sauvage..)
photo de Baracoa et ses environs prise sur google :

la photo est chouette mais le texte je ne peux le lire

Bédoulène a écrit:

la photo est chouette mais le texte je ne peux le lire

c'est dommage Bedoulène, il est tres nostalgique (demain soir je tenterai une traduction)
en attendant sur le même thème cette vidéo de Galeano "los nadies", malheureusement je ne l'ai pas trouvée en francais


bonne nuit....

voilà Bédou, j'ai eu un peu de temps et te résume l'introduction de ce texte qui permet de comprendre le sens du discours, l'auteur de l'article dit que le photographe Korda a saisi un paysan monté sur un réverbère Place de la Revolution à La Havane, lors d'un anniversaire de l'attaque de la caserne Moncada de Santiago, à cinq mètres au dessus du sol il fumait.
La photo est surprenante et amène à se poser des questions (comment est il monté là, était ce un combattant ? peut être dans la cavalerie de Camilo Cienfuegos ? Participa t'il plus tard à la campagne nationale d'alphabetisation ? Est il toujours en vie, parmi les nombreux nonagénaires de l'île. ? Mais pour nous au XXI°S, l'image nous amène à penser à autre chose : la trajectoire d'un individu latino-américain.
Superficiellement on peut dire que cette figure quelque peu nostalgique est passée à l'histoire mais il existe un autre signifiant que nous ne pouvons oublier quand nous méditons sur le thème d'ontologie sociale. Cette figure appartient à tout un secteur, aux "fils de personne", "aux propriétaires de rien" à ceux qu'Eduardo Galeano baptisa dans un poème éponyme :"los nadies" ("les riens")...etc...

Ramon a perdu ses deux jambes, il n'a aucune aide de l'état, je lui ai demandé pourquoi il m'a dit refuser de "s"encarter"....Il gagne l'équivalant d'un ou deux centimes d'euros à chaque fois qu'il recharge un briquet (on ne jette pas les briquets non rechargeables à Cuba)...

Né esclave à La Havane en 1864, le seul héritage qu’il a gardé de ses parents est son prénom : Raphaël. Il est adopté à l’age de 10 ans par celle qu’il appelle sa mère de lait qui le vend quelques années plus tard à un riche marchand portugais. Celui-ci l’emmène dans sa propriété près de Bilbao comme domestique. Raphaël s’enfuit et exerce de nombreux métiers pour survivre. Il s’associe à Trompette pour transporter les bagages des voyageurs. Mais Trompette lui fausse compagnie avec la caisse. Il est repéré dans un cabaret de la ville par le célèbre clown anglais Tony Grice qui l’embauche. C’est ainsi que Raphaël arrive à Paris où il rencontre Footit.


Footit, issu d’une grande famille de cirque anglais, fut d’abord écuyer puis, installé en France, devint clown, clown blanc. A la recherche de l’Auguste avec qui former un duo, il voit dans Chocolat une aubaine pour renouveler le genre et attirer un public friand d’exotisme. En choisissant pour victime un Noir, il voit juste et le duo connaît rapidement un succès considérable.
Leurs numéros, écrits par Footit, combinent mime, acrobaties et dialogues. Ils n’hésitent pas à y introduire des éléments emblématiques de la modernité, chemin de fer ou téléphone, dont la pratique par des béotiens provoque l’hilarité. Par la satire ils détournent à leur profit la notoriété de leurs contemporains, en caricaturant par exemple Sarah Bernhardt, un des clous de leurs spectacles
Leur singularité exacerbée par la négritude de Chocolat influence les intellectuels et les artistes. Ils ont été les premiers acteurs du cinéma muet, apparaissent dans le praxinoscope d’Emile Reynaud et dans les premiers films des frères Lumière. Ils ont fortement marqué les peintres d’avant-garde, regroupés à Montmartre, qui étaient fascinés par l’esthétique du cirque. Henri Bergson écrira son fameux essai sur le rire après les avoir vus au Nouveau Cirque. Ils sont source d’inspiration pour les écrivains (Jean Cocteau, Julien Green), les musiciens (Claude Debussy) ou les peintres (Toulouse-Lautrec). Plus tard.
Samuel Beckett puise dans l’histoire de Footit et Chocolat pour créer les personnages de Pozzo et Lucky dans En attendant Godot.
La « culture de masse », qui en est encore à ses débuts, s’empare du duo : une multitude de jouets, de magazines pour enfants et d’affiches publicitaires prennent Footit et Chocolat pour héros.
Le personnage de Chocolat devient tellement populaire au cours des années suivantes, qu’il entre dans le dictionnaire. Comme nous l’enseigne aujourd’hui encore le Robert : « être chocolat, c’est être berné ».
Raphaël vit à Montmartre et fréquente les artistes d’avant-garde comme Toulouse-Lautrec qui nous a laissé plusieurs portraits de lui. Raphaël et Footit sont filmés par les Frère Lumière et deviennent ainsi les premiers acteurs du cinéma muet.
Mais au début du XXe siècle, dans le contexte de l’affaire Dreyfus, il n’est plus possible de montrer sur scène un Noir humilié par un Blanc. Le clown Chocolat ne fait plus recette. Rafael de Leïos se bat alors pour être reconnu comme un véritable comédien. Sans succès.
Il meurt dans la misère, le dimanche 4 novembre1917 à Bordeaux où il fut enterré au cimetière protestant de la rue Judaïque.
Tandis que Footit (George Tudor Hall : 1864-1921) fut inhumé dans la 93ème division du Père-Lachaise, avec les honneurs.
Footit est un clown acrobate et mime, issu d’une grande famille de cirque anglais, et engage Chocolat pour jouer l’Auguste. C’est l’humiliation du clown noir par le clown blanc qui faisait rire le public. Mais Footit et chocolat peuvent être considérés comme les premiers artistes du théâtre performance. Il ont été les premiers clowns à message, leur numéros écrits par Footit sont en rapport avec l’actualité de leur temps. Mais ils ont parfois une dimension philosophique, saluée par un grand nombre d’intellectuels

Rencontre historique à Cuba, opposé au Cosmos



Le New York Cosmos a battu Cuba (4-1), mardi à La Havane, à l'occasion de la première apparition d'une équipe professionnelle américaine sur le sol cubain depuis 1999.

Source

la région de Baracoa dans l'Oriente cubain, un des coins les plus sauvage de l'île...

La tombe de Carpentier Alejo au cimetière Colon de La Havane

Faut que je le lise celui-ci aussi! J'ai Le siècle des lumières chez moi.

Je termine les bouquins sur Lapérouse et Cook et je passe au "Partage des eaux"
sur Carpentier, son père était d'origine bretonne, et alejo est son prénom c'est le diminutif de Alejandro, Alex en quelque sorte..

Les hasards de l'existence : en 1915 Alejo et sa famille vont habiter un quartier excentré de la Havane : loma de tierra sur la route de Cotorro, ce lieu est proche de "la casa vigia" d'Hemingway....

Ok bonnes lectures "el Cubano"

Le Dieu Ochun de la Santeria se promène aussi dans les ruelles de la Vieille Ville, en tant qu'initié j'ai été lui rendre une petite visite...

Tout d'abord merci pour la traduction Chamaco !

ensuite merci pour ton commentaire (je note le livre)

et pour les photos !

Demain je suis invité chez le beau-père de mon fils, il rentre de Cuba avec des photos et des impressions, j'ai hâte de savoir...