Parfums d'Orient : le Japon

Tant que j'y suis avec Usuki, et au lieu de montrer les bouddhas qui sont par ailleurs visibles sur wikipedia, voici ce que l'on peut voir dans le musée (tiens, mon ombre apparaît... pas discret, tout ça) :



gros plan :


Peut-être sont-ce là des coquillages comme les hamaguri chers à Aki Shimazaki...

Citation :

L'explication est la suivante : il faut prendre une pierre par terre, faire un voeu, et hop, lancer la pierre de telle sorte qu'elle reste sur le dessus du Torii. Si on y arrive, notre voeu sera exaucé.

Faut être adroit pour voir ses voeux s'exaucer, au Japon! Et si tu dégommes les pierres des autres, il se passe quoi?

C'est vrai que sur la photo il y a pas mal de pierres. Mais ce n'est vraiment pas facile de les dégommer !
Alors, ce que ça fait... si ça se trouve, leur voeu exaucé s'effondre (quelqu'un est licencié, une fusée s'écrase, un participant à un forum est banni... une écrivaine balance des chats par dessus une falaise tahitienne... toutes sortes de catastrophes...)

La beauté des photos, l'originalité des sujets, l'humour des commentaires.
Expie je me prosterne à tes pieds.

Expie a écrit:

Cette fillette est vraiment , (si sa mère est la femme en tailleur crème à gauche, je suis prêt à me dévouer pour lui faire une petite sœur)

Grand merci, Sigtuna, c'est trop, mes chevilles vont enfler, ma tête devenir toute grosse !

A priori, de ce que j'ai vu, la fillette avait bien l'air d'être la fille de la femme en tailleur...
Vite, vite, il faut te trouver un torii et lancer quelques pierres en l'air (en prenant un petit casque, ça peut servir, surtout quand on est plusieurs sur l'affaire, l'expérience parle ).

Oui, c'est vrai, ton compte-rendu est très marrant, Expie, on en veut encore!

A quand remonte ta passion pour le Japon ExPie... ?

Et pourquoi justement le Japon ?

eXPie a écrit:

Vite, vite, il faut te trouver un torii et lancer quelques pierres en l'air (en prenant un petit casque, ça peut servir, surtout quand on est plusieurs sur l'affaire, l'expérience parle ).

Humm, trop dangereux pour moi, je vais me contenter de prier Ste Rita des causes désespérées.

Sinon: encore, encore, même sans japonaises en tailleur.

bix, je crois que la passion n'a pas d'origine, ni d'explication.
"Parce que c'était lui ; parce que c'était moi", comme le chantait Sardou/Dabadie, et Montaigne avant eux.
Mais je ne suis pas monomaniaco-nippon non plus, enfin, j'essaye de m'en persuader...

Jusqu'à présent, je n'avais pas beaucoup parlé de manga (ou "animé" pour me la jouer puriste), je vais essayer de me rattraper un peu.

Aéroport de Nagano, attente de l'avion qui va - hélas, mais le départ est promesse de retour - me ramener vers la France. La télévision fonctionne :

Vous aurez bien sûr reconnu un épisode de Nadia, le Secret de l'Eau Bleue, joli animé inspiré de Jules Verne.
Le Japon et la France réunis, c'est sans doute ce qu'il me fallait pour assurer maladroitement une transition vers un retour difficile.

Soudain un petit animal prend son élan par la baie vitrée de l'aéroport... jaune, rapide, bondissant... un marsupilami ?


Eh non, c'est Pikachu !

La Pluie

Il pleut souvent au Japon. L'avantage, c'est que les parapluies ne coûtent pas cher (2 ou 3 euros). L'inconvénient, c'est que l'on doit généralement les utiliser. Vu ce qui tombe (ah, l'affiche de Rhapsodie en août , et à ce propos le livre dont ce film est l'adaptation est Le chaudron, de Murata Kiyoko, qui sort dans deux semaines), les Japonais préfèrent les grands parapluies aux petits pliants, ce qui les oblige à les laisser à la porte, notamment des musées, pour ne pas en mettre partout (très propres, les Japonais).

Exemple de garde-parapluie avec cadenas (extérieur d'un musée à Tokyo, près du parc Ueno) :

Le Parc Higashi

C'est à Tokyo, tout près du Palais Impérial.

250 000 espèces d'arbres, paraît-il.



Un Parc dans la Ville :


Il y a un joli petit lac, dans ce parc :








Il est midi, des hommes en noir sortent des bureaux et viennent casser la croûte (enfin, leur bento) dans ce parc.

Il est temps de partir...

eXPie a écrit:

bix, je crois que la passion n'a pas d'origine, ni d'explication.
Jusqu'à présent, je n'avais pas beaucoup parlé de manga (ou "animé" pour me la jouer puriste), je vais essayer de me rattraper un peu.

Quitte à faire de la psychologie de bazar, j'ai l'impression que tu a inconsciemment repondu à Bix.
Perso j'ai été traumatisé enfant par tous ces DA japonais , d'où une certaine "prévention" envers ce pays.

Il y a de tous dans les DA japonais... comme dans les français, d'ailleurs.

Sauf erreur de ma part, Tom Sawyer, c'est japonais, par exemple.
Heidi aussi.

J'ai vu et lu pas mal d'animés/mangas il n'y a pas très longtemps, en parallèle de Kawabata ou autres ; je ne suis pas sûr que la vision de ces animés soit à l'origine de l'intérêt que je porte au Japon, elle en est plutôt la conséquence. Par rapport à nous/moi, le Japon est très "autre", c'est en partie cela qui m'intéresse, je crois. On peut être fasciné par ce qui est très différent de soi, rarement par ce qui nous ressemble trop, non ?

Pour revenir aux animés, le problème, ce sont les gens de la télé qui diffusent du DA japonais sans regarder ce qu'ils diffusent ou achètent, pour eux c'est tout pareil.
Ainsi, France 2 a diffusé en après-midi des dessins animés violents qui, au Japon, ne passent que tard le soir.

Mais je n'ai pas été traumatisé par ces dessins animés, je crois.

Globalement, les Japonais s'autorisent des choses que les autres n'osent pas (Lain, par exemple ! incroyable, je l'ai vu quand ça passait sur Canal ; chaque épisode, c'était 20 minutes d'incompréhension totale, de n'importe quoi, de fascination devant une quasi totale absence de repères).
Evangelion, qui semble au départ "basique" comme un Goldorak devient d'épisode en épisode de plus en plus complexe (ou bidon ?) avec un sous-texte philosophico-je-ne-sais-pas-quoi, tellement compliqué que sans explication on s'y perd.
Et l'un des deux "longs" métrages qui en ont été tirés (pour le moment, car il y en a de nouveaux prévus cette année) est composé de deux parties ; à la fin de la première, il y a un compteur qui décrémente, et oblige le spectateur a écouter l'intégralité du dernier mouvement de la 9° de Beethoven avant d'entamer la seconde partie.

J'aime ce mélange de conceptuel, d'intello, et de grand public. Il y a souvent des scènes de contemplation, de beauté "pure" (pour elle-même) dans des dessins animés à destination des "jeunes" que j'ai du mal à trouver dans les productions d'autres pays qui, croyant imiter les production nippones, instaurent un style ultra-rapide, high-tech. Ils ignorent le rythme, qui est une succession de tempi différents.

Evidemment, à côté, il y a des programmes de consommation courante dont le monde entier est abreuvé...

Horreur, je pontifie !
Mon long post de dédouanement prouve certainement d'autant plus la justesse de ta remarque, j'imagine, Sigtuna... Je dois faire un déni...

Citation :

Ils ignorent le rythme, qui est une succession de tempi différents.

J'aime bien quand eXPie pontifie comme il dit..
Est ce que c'est une des raisons pour lesquelles le Japon t'attire? Et crois tu que le Japonais moyen - et actuel- a conservé le sens, le goût- et le temps- de la contemplation, par exemple?
Tu peux t'allonger avant de parler, y a un divan au fond. On a mis Sigtuna dans le fauteuil, et il fait voui..voui...et??? de temps en temps.

Ah oui, je pense bien que le Japonicus Moyenus l'a conservé, le goût de la contemplation, même dévoyé : la contemplation des cerisiers attire des centaines de milliers de gens, sinon plus.
Evidemment, c'est l'occasion de faire marcher le bizness, de s'enfiler quelques aquavits sakés, de ripailler, tout ça... mais quand même : y a-t-il beaucoup de pays dans le monde où, en même temps que la météo, on montre le front de l'avancée des cerisiers en fleurs - pas uniquement pour les allergiques au pollen...

Et puis dans un onsen, j'ai vu quelques vrais Japonais rester longtemps dans le bain bien chaud, immobiles, seule la tête dépassant avec la petite serviette pliée dessus. Ils contemplaient l'envers de leurs paupières, bien sûr, mais ils prenaient leur temps.
Leur vie a l'air globalement plus stressante que la nôtre, je suppose qu'il faut qu'il faut savoir décompresser, recharger les batteries...

Et puis - je peux me tromper, être victime de clichés -, mais il me semble que la beauté est là-bas encore mise sur un piédestal, valorisée - même par une minorité - , ce qui me semble être moins le cas en occident (vaste débat).
On ne se lamente pas sur la perte, on sait que tout finit par disparaître ; la contemplation c'est peut-être aussi ça, s'imprégner bien profondément d'une beauté vouée à disparaître.
Euh, je ne vois pas bien Sigtuna, dans son fauteuil... il griffonne sur son calepin ?