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| August Strindberg [Suède] | |
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Auteur | Message |
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bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Lun 12 Nov 2012 - 14:41 | |
| - topocl a écrit:
- A défaut d'avoir pu mener à bien ma lecture de Au bord de la vaste mer, j'apporte ma contribution en publiant ce portrait de Strindberg par Carl Larsson
Comme toi, j' ai eu des problèmes avec le roman en question, mais son autobiographie Le Fils de la servante, Inferno, etc, est plus interessante. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Dim 18 Nov 2012 - 11:31 | |
| Au bord de la vaste mer - Citation :
- Présentation de l'éditeur
Le jeune inspecteur des Pêcheries, Axel Borg, vient exercer ses fonctions dans une des îles de l'archipel de Stockholm. Lui qui se sait et se veut un esprit supérieur, méprisant le vulgaire et l'ignorance, est incompris, combattu même par ceux qui l'emploient. Un jour, il rencontre la Femme: après l'avoir séduite par l'invincible magnétisme de sa personnalité, il se laisse peu à peu prendre à ses rets... Enchaîné, dissous, annihilé, cédera-t-il aux coups impitoyables que lui portent sa compagne et une société imbécile. "Au bord de la vaste mer", roman de Strindberg paru en Suède en 1890, est l'inlassable et transparente confession d'un poète dont le cœur saigne de ne pouvoir donner sa mesure, d'un peintre dont l'œil s'épuise à mesurer les séductions infinies de la mer. Je voudrais vous copier l’introduction de Régis Boyer pour ce livre, tellement il connait bien la vie et l’œuvre de Strindberg, peut le mettre en contexte avec son temps, la politique et les courants. Hélas il s’agit de vous donner mes impressions et j’ai bien peur qu’à nouveau ni mon vocabulaire ni mes moyens d’expressions vont arriver à donner une bonne idée de ce livre, mais je peux vous dire que « le travail » (et c’est vrai, cette lecture demande un peu de travail) est récompensé ! Tout d’abord une écriture « lourde » au point de vue qu’il aime parler et parler et parler encore pour ne point dire ‘grand-chose’, mais le plaisir est de se laisser emporter par ce qui ressemble par moment à un monologue. Une fois dépassé le premier chapitre je me sentais accrochée et me réjouissais de retrouver le héros Axel Borg (bien que je dois dire les premiers jours la lecture s’est faite à dose homéopathique : un chapitre par jour.. et la fascination est parvenue peu à peu, les dernières 80 pages, je les ai dévorées ) Reste toujours qu’on peut reprocher à l’auteur sa misogynie qui peut rebuter un lecteur (et surtout une lectrice !) du XXIe siècle, mais il faut prendre en considération le caractère de l’auteur et l’année de création (1890). Et à partir du moment qu’on fait connaissance du narrateur, qui devrait porter plus d’un trait de l’auteur, on peut s’imaginer que l’ennemi principal était pour lui certainement lui-même. Toutes ses introspections reflètent une image d’un personnage triste et seul et qui ne souhaite qu’une chose : trouver une autre personne avec laquelle il voudrait faire « un complet » - Citation :
- « Je couche ma tête sur tes genoux, continuait-il, mais ne coupe pas me cheveux pendant que je dors dans tes bras ! Laisse-moi t’exalter, mais ne m’abaisse pas. Sois meilleure que moi ! Tu pourras, puisque je te préserve tout contact avec la boue et la misère du monde auxquelles je dois toucher. Ennoblis-toi par les grandes qualités qui me font défaut, et nous formerons un tout complet. »
Je vais garder de cette lecture les maintes descriptions de la nature et de la mer, toutes fascinantes, un personnage complexe et malmené par son caractère solitaire qui ne réalise trop tard qu’en tant qu’être humain on n’est pas une île et on a besoin d’un minimum de contact social pour ne pas aboutir dans la folie. August Strindberg, Sea view … j’aimerais que le lecteur ait pris la mesure, en vérité, qu’il ait été surtout sensible à l’amour pudique, mais intense avec lequel Strindberg décrit « son » archipel. On oublie trop souvent que cet écrivain fut aussi un grand peintre – dans le goût expressionniste, que l’on ne sera pas surpris de retrouver sur ce registre aussi. Et maintes visions ou spectacles qu’il nous propose dans son roman sont exactement d’un coloriste de grand talent. Admirons particulièrement les fines descriptions du monde marin, puisqu’elles font partie intégrante de l’univers professionnel d’Axel Borg. Voyons la place, en soi étonnante, que la flore et la faune tiennent dans ce récit. Laissons un moment de côté toutes les théories explicatives de ce roman : il reste ce cœur d’homme qui saigne de ne pouvoir donner la mesure de son infini besoin d’amour, et ce œil de poète qui – toutes dernières lignes du livres nous le redisent – s’épuise à mesurer les séductions infinies de la Mer « source inépuisable de l’amour et de la fécondité, origine de la vie de Ennemie de la vie ».Régis Boyer dans l’Introduction | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Dim 18 Nov 2012 - 18:18 | |
| - kenavo a écrit:
Au bord de la vaste mer
il reste ce cœur d’homme qui saigne de ne pouvoir donner la mesure de son infini besoin d’amour Régis Boyer dans l’Introduction
J'ai lu Le fils de la servante et cette phrase de Régis Boyer trouve aussitôt un écho: Comme cela a déjà été expliqué, il s’agit d’une œuvre autobiographique centrée sur l’enfance, l’adolescence et la prime jeunesse de Strindberg. J’ai plutôt aimé lire cet ouvrage et je me suis attachée à Jean, l’enfant sensible, incompris. « Craintif et téméraire, folâtre et méditatif, rien d’équilibré. »Méprisé et malmené par ses proches, il est en attente d’une compréhension et d’une affection que personne ne semble pouvoir lui donner dans sa famille austère, pas même sa mère, « la servante » épousée par son père, à qui il voue une adoration mal payée en retour. Ce qui le rend fantasque et capricieux, « ayant besoin du bâton comme d’un remède. »La discipline est sévère et injuste à la maison, sous le fouet il arrive même que l’enfant confesse des fautes ou des mensonges dont il n’est pas coupable. « La vie était une maison de correction pour crimes commis avant la naissance, et c’est pourquoi l’enfant avait constamment des remords. »Jean, craintif de tout, n’est heureux de rien et ne trouve pas sa place. Il a d’ailleurs parfois « un véritable talent pour se rendre invisible » et « éprouve une grande jouissance à être oublié. »Tout lui fait peur : « Il avait peur de l’obscurité, il avait peur des coups, peur de faire tout de travers, peur de tomber, peur de se heurter, peur de gêner. Il avait peur des poings de ses frères, des taloches des servantes, des semonces de la grand-mère, du fouet de sa mère et du rotin de son père… »
« Il vint au monde effrayé et il vécut dans une crainte perpétuelle de la vie et des hommes. »« Il ne devint jamais lui-même ; il ne fut jamais affranchi, jamais un individu achevé. Il resta comme le gui, qui ne peut pousser sans être soutenu par un arbre ; il devint une plante grimpante qui devait se chercher un tuteur. »Le pire arrive lorsque sa mère meurt et que son père ne remarie avec la gouvernante. Jean se cherche, se perd chez les piétistes (les passages consacrés à sa quête religieuse et aux doctrines piétistes m’ont prodigieusement ennuyée), ne se trouve pas vraiment. Ses aspirations sont hautes, il étudie, réussit dans ses études, trouve un emploi de précepteur mais il n’est jamais satisfait, toujours en manque, sans grande passion pour rien. Il se vit éternellement comme « le fils de la servante » ce qu’au fond personne ne lui renvoie vraiment avec mépris. Je le disais donc, je me suis attachée à l’enfant et j’ai aimé les pages consacrées à l’enfance. Plus tard, le jeune adulte m’a un peu lassée dans sa lutte pour ce qu’il considère « être honnête » (avec lui-même). Strindberg pousse assez profondément, intimement, son analyse psychologique…Le besoin s’en faisait sans doute sentir pour lui-même mais j’ai eu un peu de mal avec cette personnalité à laquelle rien jamais ne convient, qui voit tout en négatif. - Spoiler:
J'ai dans la vie une patience modérée avec ce genre de personnes « Il n’était plus un automate, il commençait à rassembler ses propres observations et à faire des déductions. Aussi le moment approchait-il où il allait se séparer de son entourage et marcher seul. Mais la solitude allait être pour lui une promenade dans le désert, car il n’avait pas une assez forte personnalité pour pouvoir voler de ses propres ailes, sa sympathie pour les hommes ne devait pas être payée de retour, puisque leurs pensées n’étaient pas au diapason des siennes, et ensuite il irait à la ronde offrir son cœur au premier venu, personne ne l’accepterait, car il était étranger à tout le monde, et alors, il se replierait sur lui-même blessé, mortifié, inaperçu, oublié. »Portrait (avantageux) de Strindberg Je suppose que cet ouvrage autobiographique, portrait aussi d’une époque, éclaire la lecture de son théâtre que je ne connais guère d’ailleurs. Pour l'instant, je ne poursuis pas...plus tard peut-être...Il le faudrait pour ma culture théâtrale... Ce qui frappe lorsqu'on recherche un portrait de Strindberg c'est qu'on peut se demander s'il a su sourire, se montrer détendu: clicThe lonely One (1892). Ce tableau est regardé comme un auto-portrait symbolique de Strindberg.
Dernière édition par coline le Dim 18 Nov 2012 - 18:40, édité 4 fois | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Dim 18 Nov 2012 - 18:30 | |
| Sauf qu'il ne reste pas enfermé dans ce schéma névrotique. Il évolue, il s'ouvre mais garde cette lucidité un peu douloureuse sur la vie et la relation aux autres. Ça n'est pas complaisant et geignard. C'est même souvent lumineux derrière l'apparente austérité. Ne serait ce que dans sa description de la nature.
Lis au moins Julie qui est quand même un grand classique très souvent repris de nos jours au théâtre ou à l'opéra. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Lun 19 Nov 2012 - 18:27 | |
| - Marko a écrit:
- Sauf qu'il ne reste pas enfermé dans ce schéma névrotique. Il évolue, il s'ouvre mais garde cette lucidité un peu douloureuse sur la vie et la relation aux autres. Ça n'est pas complaisant et geignard. C'est même souvent lumineux derrière l'apparente austérité. Ne serait ce que dans sa description de la nature.
Lis au moins Julie qui est quand même un grand classique très souvent repris de nos jours au théâtre ou à l'opéra. Oui je lirai Mademoiselle Julie, j'en avais l'intention. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Lun 19 Nov 2012 - 22:26 | |
| Décidément, vous me donnez de plus en plus envie de lire ce Fils de la servante... Pour ma part, j'ai terminé la lecture d' Orage. Commentaire bientôt... Je ne connaissais pas les talents de peintre de Strindberg... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Lun 19 Nov 2012 - 22:34 | |
| - colimasson a écrit:
- Je ne connaissais pas les talents de peintre de Strindberg...
ah oui, je l'ai aussi découvert et je suis fascinée.. il existe aussi un bel ouvrage malheureusement pour l'instant pas en impression et en occasion on demande la modeste somme de 2.465 €, même le père Noël ne va pas être aussi généreux | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Dim 25 Nov 2012 - 15:35 | |
| Orage (1907) Le Monsieur est un vieil homme solitaire… Il évolue à l’intérieur d’une sphère réduite à son plus strict minimum : sa domestique Louise le seconde dans les tâches de la vie courante ; il échange parfois quelques mots avec son voisin le Pâtissier, qu’il croise en sortant de l’immeuble ; enfin, il reçoit parfois la visite de son frère, ce qui constitue pour lui les rares occasions où il accepte de pointer son nez à l’extérieur de son appartement. « […] la solitude a du bon et du mauvais, mais quand personne n’exige plus rien de vous, on a sa liberté. La liberté d’aller et venir, de penser et d’agir, de manger, de dormir à sa guise. »Toutefois, le Monsieur n’est pas aussi esseulé qu’il veut bien le laisser croire… Même, il a beau affirmer chérir sa solitude, comme pour se persuader de l’impossible : en réalité, il ne la supporte pas. Tout seul devant son plateau de jeu d’échecs, il appelle véhément et réclame un partenaire de jeu : Louise, le pâtissier, son frère… n’importe qui fera l’affaire. C’est que le Monsieur est resté seul trop longtemps, dans une longue période qui a succédé à des années de bonheur avec sa femme, Gerda, et leur petite fille. Orage nous apprendra peu à peu les raisons qui ont interrompu ces belles années. Les comportements des personnages, à l’issue de ce premier drame rapporté, seront l’occasion de dresser un premier portrait peu flatteur de l’humanité. Mais ce ne sera pas le dernier… La solitude du Monsieur ressort peut-être encore plus cruellement depuis que ses voisins de l’étage supérieur sont morts et que leur a succédé une famille mystérieuse qui ne s’éveille qu’à la tombée de la nuit pour s’emporter dans des ballets tapageurs –joyeux ou tragiques ? La vie intense qui semble animer ces nouveaux voisins impose un contraste cruel à la routine calme –sereine ou ennuyeuse ?- qui caractérise le quotidien du vieux Monsieur. Cette agitation, qui se traduit chez lui en un bruit de fond incessant, rappelle les premiers roulements de tonnerre de l’orage… Cette pièce courte ne constitue sans doute pas le texte idéal par lequel aborder l’œuvre d’August Strindberg. Elle cumule de grandes qualités –profondeur psychologique des personnages, intérêt dramatique, qualité des personnages secondaires- mais elle est extrêmement brève et se termine si rapidement qu’elle laisse le lecteur dans un sentiment de frustration peu agréable… Mais il ne s’agit là, bien sûr, que d’un signe du talent que nous laisse apercevoir August Strindberg, et nous donne envie de nous précipiter bientôt sur un texte plus consistant de son œuvre… - Citation :
- LE MONSIEUR. – Il y a bien longtemps que vous n’êtes pas venu dans cet appartement, monsieur Starck ?
LE PÂTISSIER. – Oui, il y a juste dix ans ! LE MONSIEUR. – Vous nous aviez apporté le gâteau de mariage… Rien de changé ? LE PÂTISSIER. – Absolument rien… Le palmier a poussé, bien sûr, mais à part ça, rien de changé… LE MONSIEUR. – Et rien ne changera, jusqu’à ce que vous apportiez le gâteau de l’enterrement. A partir d’un certain âge, plus rien ne change, tout se fige, on n’avance plus que comme un traîneau sur une pente… LE PÂTISSIER. – C’est vrai ! LE MONSIEUR. – Et comme ça, on est bien tranquille… Pas d’amour, pas d’amis, un peu de compagnie seulement pour distraire la solitude ; et alors les hommes ne sont plus que des hommes, ils n’ont plus aucun droit, ni à vos sentiments ni à vos sympathies ; on se détache tout doucement, comme une vieille dent, et on tombe, sans douleurs, sans regrets. | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Ven 3 Mai 2013 - 12:58 | |
| Au bord de la vaste mer
Je capitule ! J'ai pourtant tenté, mais rien à faire. Je ne parviens pas à m'intéresser au héros, pourtant bien amené par l'auteur. Il y a de beaux passage, mais qui m'ennuient. Voilà ce que je ressens : de la langueur.
Globalement, j'ai un mal fou à aimer la littérature Scandinave. Question de sensibilité sans doute. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Ven 3 Mai 2013 - 15:44 | |
| - tina a écrit:
- Au bord de la vaste mer
Je capitule ! J'ai pourtant tenté, mais rien à faire. Je ne parviens pas à m'intéresser au héros, pourtant bien amené par l'auteur. Il y a de beaux passage, mais qui m'ennuient. Voilà ce que je ressens : de la langueur.
Globalement, j'ai un mal fou à aimer la littérature Scandinave. Question de sensibilité sans doute. Mais non, mais non ! Essaie Knut Hamsun, Tarjei Vesaas, Halldor Laxness, Torborg Nedraas, Sigrid Undset, Selma Lagerlof, Jens-Peter Jacobsen. Il y a de l' espoir ! | |
| | | églantine Zen littéraire
Messages : 6498 Inscription le : 15/01/2013 Age : 59 Localisation : Peu importe
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Ven 3 Mai 2013 - 15:59 | |
| Eh bien merci Tina d'avoir su faire remonter ce fil ! Car contrairement à toi je suis très sensible à la littérature des pays nordiques et je ne connais pas cet auteur ! Et après avoir parcouru tout ce qui a été écrit , je sens que je trépigne d'impatience de le découvrir !!!!! | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Ven 3 Mai 2013 - 18:36 | |
| De tous ceux que tu cites Bix, seul Tarjei Vesaas me transporte. Je n'ai pas encore Laxness, cela étant. Un prix nobel, je crois. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Sam 10 Aoû 2013 - 2:39 | |
| Il me semble que j'avais lu Mademoiselle Julie il y a très, très longtemps, je n'en avais gardé presque aucun souvenir. Et j'ai regardé hier le film de Mike Figgis Malgré quelques effets de style dont il aurait pu se passer à mon avis, la mise en scène est très dépouillée , conservant l'unité de lieu et de temps. Et les acteurs sont excellents. Mais surtout, ce texte.. quelle violence et quelle complexité dans les rapports entre ces trois personnages. Enfin, quatre plutôt, car si on ne voit jamais le Comte, maître de Jean et père de Julie, il est omniprésent et joue un rôle essentiel dans cette tragédie. Je vais relire le texte , car il m'a laissé une grande impression. Je lirais volontiers aussi Le fils de la servante ( qui date de 1886, et Mademoiselle Julie de 1888) car , même si la vision purement autobiographique de cet ouvrage semble contestée, ce que vous en écrivez, Coline et Marko , laisse à penser que Mademoiselle Julie est finalement une suite assez logique? Quant à la misogynie..Bien sûr un texte ne suffit pas, mais j'ai trouvé que là, il avait créé deux très beaux personnages féminins, tous les deux complexes et tous les deux intelligents. A noter que Wikipedia, qui fait une analyse intéressante de cette pièce, annonce une nouvelle adaptation en 2014 par Liv Ullmann avec Jessica Chastain et Colin Farrell! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Sam 10 Aoû 2013 - 9:31 | |
| Regarde aussi l'opéra de Philippe Boesmans sorti en DVD. C'est une grande réussite musicalement et dramatiquement (mise en scène de Luc Bondy). Il a déjà été repris dans une autre mise en scène, ce qui est rare pour des œuvres contemporaines. Je trouve que c'est une façon idéale de découvrir ce texte.
Ça me fait penser que Boesmans crée son nouvel opéra cette saison à Bruxelles avec Joël Pommerat d'après sa propre pièce "Au monde". | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: August Strindberg [Suède] Dim 11 Aoû 2013 - 4:36 | |
| - Citation :
- Regarde aussi l'opéra de Philippe Boesmans sorti en DVD.
Oui, c'est noté..Enfin, renoté, Amazon me signale que je l'avais déjà noté . La première fois que tu en as parlé, je suppose:D Mais tout finit par arriver.. | |
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