Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Yvette Szczupak-Thomas

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bix229
Parfum livresque
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MessageSujet: Yvette Szczupak-Thomas   Yvette Szczupak-Thomas EmptyJeu 18 Déc 2014 - 16:56

Yvette Szczupak-Thomas Un_dia10

La vie des paysans dans  France rurale des années précédant la Seconde Guerre mondiale était 
incroyablement rude. La population des petits paysans vivaient précairement dans une économie de survie. Sans confort, sans hygiène.  Beaucoup d' enfants mouraient prématurément et les femmes
vivaient dans la terreur d' enfanter.

Dans les villes et les villages, la situation était plus diversifiée, mais la pauvreté guère moins importante.
Et les victimes étaient les enfants. S' ils étaient orphelins, leur situation devenait alors dramatique.
 Leur sort était entre les mains d' un organisme bureaucratique, l' Assistance Publique.
Il s' agissait de placer les enfants dans des familles d' accueil. Et quand il s' agissait de familles rurales,
les enfants devenaient souvent des esclaves bons à tout faire.
Jamais l' Assistance ne prenait en compte les défaillances des familles d' accueil ni la détresse
profonde des enfants. On a meme l' impression di contraire.

La pauvreté ne rend pas les gens meilleurs, c' est meme souvent le contraire. Tel fut le sort d' Yvette
Thomas.

L' Assistance  Publique la retira brutalement de la seule famille où elle trouva de l' affection et une véritable mère. Qui lui conseilla de ne jamais capituler quelle que soit la situation.
Une phrase qu' Yvette n' oublia jamais, animée qu' elle était d' un courage rebelle et d' une intelligence hors du commun.
Elle toucha le fond dans la famille suivante où la fermière ne se contentait pas de la faire trimer
comme une bète, mais où elle était battue comme platre.

A l' age de 10 ans, elle fut placée dans une famille de braves gens. Mais elle comprit très vite qu' elle
avait été adoptée en tant que substitut des deux enfants qui avaient quitté la ferme pour une vie
qu 'ils espéraient meilleure.

C' est dans cette famille qu' elle fut remarquée par un couple d' intellos parisiens, les Zervos qui s' étonnèrent de ses qualités hors pair de "diamant brut." Et qui dècidèrent de l' adopter.
On était alors dans les années de la fin de la guerre et les Zervos se cachaient dans la ville
de Vezelay.

¨
Plongée dans un milieu dont elle ignorait tout, elle apprit rapidement ce qu' on attendait d' elle.
Et elle déchanta rapidement quand elle se rendit compte qu' elle avait été choisie surtout parce que
Mme Zervos était stérile.

Elles sut ensuite qu' elle n' avait meme pas vraiment éyé adoptée.  
Les Zervos se disputaient continuellement et  calculaient des coups tordus dont Yette était
parfois l' enjeu et le bouc émissaire.

Zervos était  certes intelligent, mais coléreux, ambitieux et rusé.
Il usa et abusa d' Yvette alors qu' elle était encore  ado. Dès lors sa volonté dicta sa conduite,
quitter absolument  ce milieu à sa majorité.


Dans son malheur, elle eut quand meme la chance de connaitre des artistes et intellectuels réputés
qui, dans la France de l' immédiat après guerre reprirent leurs activités.


C 'est ainsi qu' elle connut Picasso, Braque,  Calder,Eluard, Giacometti, Balthus, Léger, Bataille, Char, en bref une grande  partie des meilleurs artistes de l' époque.
Certains d' entre eux se montrèrent vraiment généreux et gentils à son égard.
Notamment Braque et plus envore, Eluard et sa femme Nusch.

 Picasso lui donna des leçons et lui apparut dans tout son génie. Ce qui ne l' empechait pas de se
montrer parfois odieux. Notamment à l' égard de Braque, qu 'il ne fallait jamais inviter lui
présent...

Et c' est ainis qu' Yvette se rendit compte que dans ce milieu relevé on était pas à l' abri des
mesquineries, des jalousies, des intrigues amoureuses et parfois sordides.
Sa lucidité et son intelligence lui permirent de trier ce qui lui apportait quelque chose de positif.


On se rend compte en lisant ce livre qu' Yvette Thomas sut traverser toutes ses épreuves la tete
haute. Suffisamment forte et indépendante pour avoir conscience de ce qu' elle était et de qu' elle voulait.

Et d' abord, ce qu' elle ne voulait pas.
A 21 ans, l' age légal de la majorité de l' époque, elle se maria et alla se fixer en Israel où elle vécut
jusqu' à sa mort en 2 003.

Elle commença à écrire ses mémoires dans les années 80 et le manuscrit fut envoyé après sa mort
à l' éditrice A.M. Métailié.

Grace lui soit rendue.

Ce livre est un grand livre autobiographique. Un livre d' écrivain merveilleusement doué.
Et qui sut tirer des ses expériences le meilleur de ce qu' elle était.
Une oeuvre littéraire rare, à la fois violente et sensible. Unique.
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MessageSujet: Re: Yvette Szczupak-Thomas   Yvette Szczupak-Thomas EmptyJeu 18 Déc 2014 - 18:04

¨Postface de l' auteur"

"L' adoption  se compte  au nombre des meurs les plus appaudies, dont on assure qu' elles
cristallisent en elles un summum d' altruisme et d' humanisme.
L' enfant adopté détient pour toute richesse son tourment parental, sa soif d' amour,
l' immensité de sa gratitude et son age.

La confrontation finale avec la manipulation dont je fus l' objet a rendu précaire mon estime
envers les gestes de "bonté".


Mon récit rend compte des lieux, des cadres affectifs et mentaux, dans les données du

quotidien, au plus près de ma mémoire, de ma vérité intérieure, personnelle, individuelle,
-subjective forcément.


Ma confession expose mes ignorances, mes retards, mes chutes, une autodéfense consciente
qui, me semble-t-il  est commune à ceux qui parviennent à "grandir" en dépit d' une adversité franche ou perfide.


De façon sous-jacente, mon plaidoyer propose : Société, institutions , parents de sang ou
non, ne saccagez plus les floraisons printanières !
Du berceau à l' age adulte, les enfants, les adolescents vivent en état de dépendance, ils
existent en deçà de leur vie future.
Ne les laissez pas dans l' obligation d' avoir à prouver qu' ils portent en eux le don de résilience.
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Yvette Szczupak-Thomas
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