Nos lectures de janvier 2015

Je n'en peux plus de Robert Etienne. Ca m'exaspère de me farcir ses partis-pris et son éloge à peine nuancé de César.
Très peu pédagogique et pas toujours compréhensible en plus.

topocl a écrit:

shanidar a écrit:

topocl a écrit:

Lu ce matin L'inondation de Evgueni Zamiatine.
Dense, sombre, sordide. pas le truc pour euphoriser le début d'année.

Oui mais puissant tout de même et quel portrait de femme ! (un conseil de bix d'ailleurs !   )

.

Oui, c'est la nouvelle parution signalée par bix qui a attiré mon attention.
C'est effectivement très beau, mais toujours cet extrémisme russe qui me met souvent mal à l'aise, même si ici l'exaltation est contenue par la sobriété du style de Zamiatine.

C'est en effet moins 'vociférant' que d'autres lectures russes !!

Pour me reposer un peu après Combray (Proust) et avant d'entamer Un amour de Swann, je lis des nouvelles de Samuel Archibald dans Arvida.

Proust t'a fatiguée ?

Mascarade de Gabriel Chevallier (Le livre de Poche)
Il est de retour de Timur Vermes (Belfong)
"Comme un vide en moi" Habiter son présent de Moussa Nabati (Le livre de Poche)

topocl a écrit:

Proust t'a fatiguée ?

Pas fatiguée, non, mais ses phrases demandent beaucoup de concentration et j'ai très envie de profiter pleinement de cette lecture (ne pas me gaver comme un goret et regretter ensuite d'avoir été trop vite pour goûter la succulence de la phrase). En fait, je me donne pour objectif de lire entièrement La Recherche, c'est pourquoi je compte lui laisser le temps de s'installer quasiment à demeure en ce début d'année et de lui donner le meilleur de mon temps (c'est une œuvre qui le mérite amplement) !

J'aimerais tellement relire La Recherche pour la première fois.

Sinon, j'ai lu La Nouvelle Rêvée, très cool. Et je me suis plongé dans l'Aurélia de Nerval qui n'est... pas... passionnant...

Sullien a écrit:

Je n'en peux plus de Robert Etienne. Ca m'exaspère de me farcir ses partis-pris et son éloge à peine nuancé de César.
Très peu pédagogique et pas toujours compréhensible en plus.

En parlant de César... j'ai appris qu'il s'était fait nommer dictateur à vie. Que faut-il comprendre quand on parle de "dictateur" sous l'Antiquité romaine ? Est-ce que la définition est la même qu'aujourd'hui ?

Je crois me souvenir qu' un dictateur à Rome était un magistrat disposant de pouvoirs exceptionnels,
mais pour une période déterminée.

Acteullement, c' est une personne ou un groupe de personnes -non élu- exerçant un pouvoir absolu sans limites dans le temps.

Commencé Les hommes tremblent de Mathieu Lindon (pour la Chaîne de lecture)

Et c'est bien

bix229 a écrit:

Je crois me souvenir qu' un dictateur à Rome était un magistrat disposant de pouvoirs exceptionnels,
mais pour une période déterminée.

Voilà. C'est une magistrature exceptionnelle qui marque l'interruption momentanée de la vie publique normale (pas d'imperium consulaire et le dictateur échappe au veto des tribuns de la plèbe) dans des circonstances de trouble où la sécurité de Rome est menacée par exemple. Il s'agit d'échapper à la lenteur du système républicain romain pour pallier l'urgence. La dictature ne dure régulièrement qu'un an, mais comme Sylla, César fut décrété dictateur à vie.

Avec Justin et Rutebeuf, je vais entamer La mort à Venise de T. Mann !

J'ai commencé aujourd'hui "Là haut, tout est calme", de Gerbrand BAKKER.

Ariane SHOYUSKI a écrit:

Armor-Argoat a écrit:

Je dois dire que je suis perplexe face à ce  classique. Et, comme souvent avec les romans japonais, certes réactions me restent incompréhensibles.

Ne t'inquiète pas Armor. Moi aussi j'étais perplexe quand j'ai lu "Soleil couchant".
Je ne sais pas pourquoi ce livre est devenu un classique absolu au Japon.
Même "La Déchéance d'un homme" n'est pas facile à entrer dedans.
Ce qui est excellent chez Dazaï est ses nouvelles. Certaines nouvelles sont vraiment belles et plein de humours. Mais je ne sais pas si c'est bien traduit.
Le roman (récit ?) le plus émouvant est "le Pays natal" pour moi. Je crois que même les étrangers pourraient comprendre ses sentiments assez universels. (Mais je ne sais pas si c'est bien traduit non plus).

Merci Ariane, tu me rassures ! Si je refente Dazai, je me tournerai vers ses nouvelles.

J'ai finalement opté pour l'Ukraine, avec Les fiancées d'Odessa de Janet Skeslien Charles, histoire de pouvoir en parler avec un proche qui a beaucoup aimé.
Ca ne sera pas le roman de l'année mais pour l'instant ça se lit tout seul. Salaires de misère malgré les diplômes, patrons trop entreprenants qui croient encore au droit de cuissage, puissance du rêve (et du fiancé) américain, pas facile d'être jeune femme en Ukraine !