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| Richard Powers | |
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Auteur | Message |
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Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Richard Powers Mar 22 Juil 2008 - 7:58 | |
| - animal a écrit:
- ouïe aïe aïe, ça rappelle des souvenirs... un peu de mélange occasionnel entre du technique (avec une pensée pour Aériale ) et du... romancé ? moui mais là, l'extrait me ferai freiné des quatre pattes
Oui, pas certaine que ce roman soit pour moi! J'avais réussi à trouver trop de technique dans "Le trou" de Giovaninni Mais pourtant ce qu'en dit Marie et aussi d'après les critiques (blog d'Assouline entre autres) il a de quoi interpeller pourtant. Il y a juste ça qui me chagrine - Citation :
- La chambre aux échos a sans doute les défauts de ses qualités – des longueurs, une documentation scientifique envahissante, une profusion thématique qui mène par moments à la noyade.
Je me méfie terriblement des disgressions à tour de bras. | |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Richard Powers Mar 22 Juil 2008 - 10:23 | |
| Oui, moi aussi, je me méfie des disgressions si nombreuses qu'elles noient l'essentiel. J'avais d'ailleurs eu un mal fou à finir Le Temps Où nous Chantions - pas seulement à cause des digressions, mais aussi d'une impression de déjà vu. | |
| | | Stell_a Invité
| Sujet: Re: Richard Powers Dim 5 Oct 2008 - 8:18 | |
| La Chambre des échos Sur son blog, Pierre Assouline, nous dit : - Citation :
- S’il y a un romancier américain à faire découvrir toutes affaires incessantes à ceux qu’on aime, un seul, ce n’est ni Philip Roth, Don DeLillo, Cormac McCarthy, John Updike qui n’ont vraiment pas besoin de nous, c’est bien Richard Powers dont les lecteurs français font connaissance depuis quelques années
Marie a fait un commentaire très complet sur La Chambre des échos, et si j'en rajoute, c'est parce que c'est un livre (et un auteur) à ne pas manquer. - Citation :
- Par une nuit d'hiver, sur une petite route du Nebraska, Mark Schluter est victime d'un grave accident de voiture. Sa soeur aînée, Karin, revient dans sa ville natale pour être à son chevet. Mais lorsque Mark sort du coma, il semble ne plus la reconnaître. Karin fait alors appel à Gerald Weber, un célèbre neurologue, spécialiste des troubles singuliers du cerveau. Alors que Weber étudie son cas, Mark essaye de reconstituer peu à peu ce qui s'est passé la fameuse nuit de son inexplicable accident et d'identifier le témoin anonyme qui lui a sauvé la vie avant de disparaître en laissant une étrange note.
La quatrième de couverture peut faire croire à une intrigue assez banale, en fait ce résumé ne fait pas du tout honneur à la richesse du livre. Même si on ne s’en tient qu’à l’intrigue, il faut déjà dire que ce roman est passionnant, c’est véritablement ce que les américains appellent un « page turner » qu’on ne peut pas lâcher. Mais c'est aussi et surtout un livre très dense. Il est d'une part très érudit : Richard Powers a une formation de scientifique et son roman est très documenté. On en apprend beaucoup sur le cerveau, les affections neurologiques, sans que cela soit ennuyeux et sans que cela se fasse au détriment de l’intrigue. La narration est forte, il y a de nombreux rebondissements, on ne peut pas ne pas accrocher. Il suscite d'autre part la réflexion sur de nombreux thèmes. Le thème central étant celui de l’identité. Mark, le personnage principal, est atteint, au sortir de son comas, du syndrome de Capgras : il reconnaît ses proches mais est persuadé qu’il s’agit de sosies, d’imposteurs, tout comme il est persuadé que sa maison et sa ville sont des décors refaits à l’identique. Il est troublant de constater à quel point une lésion cérébrale, une modification de la chimie du cerveau peuvent changer notre perception du monde et notre personnalité. Ce qui nous amène à nous interroger sur la place de l’âme, de quoi est-elle faite, existe-t-elle ?... Et puis il y a des pages superbes sur la disparition des espèces, et notamment des oiseaux (Le titre anglais The echo maker, fait référence au nom que les indiens d’Amérique donnaient aux grues du Canada, les plus vieux volatiles existant, sorte de fossiles vivants, qui se rassemblent chaque année dans cette petite ville du Nebraska où se déroule l’histoire). |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Richard Powers Dim 5 Oct 2008 - 8:49 | |
| Merci pour ce commentaire, je dois absolument découvrir cet auteur |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Richard Powers Dim 5 Oct 2008 - 21:09 | |
| - Stell_A a écrit:
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Il est d'une part très érudit : Richard Powers a une formation de scientifique et son roman est très documenté. On en apprend beaucoup sur le cerveau, les affections neurologiques, sans que cela soit ennuyeux et sans que cela se fasse au détriment de l’intrigue. Voilà qui est important pour moi car je n'avais pas noté ce titre, craignant un caractère trop médical du récit pour lequel je n'aurais pas eu les bases... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 13 Oct 2008 - 9:30 | |
| Je suis en pleine lecture du roman Trois fermiers s’en vont au bal. Et bien, ce n’est pas du tout une lecture reposante ! Multiples digressions, beaucoup de personnages, différentes époques, bref ça va dans plusieurs directions à la fois et il faut être bien concentré pour ne pas perdre le fil. Cette virtuosité m’a fait penser à Marisha Pessl, aussi une auteure américaine, qui m’avait d’ailleurs à l’époque prodigieusement agacée. Bon, je n’en suis pas encore à ce stade (je n’ai lu qu’une centaine de pages jusqu’à présent, il me reste encore quatre cents pages à lire, j’espère avoir assez de mémoire pour me souvenir encore du début du roman lorsque je serais à mi-parcours). Ah oui, c’est aussi le genre d’auteur qui vous donne l’impression d’être le dernier des ignorants vu le nombre de sujets traités et l’érudition qui s’en dégage. Un bon dico et un livre d’histoire à côté, et cela devrait le faire. J’ai quand même une crainte : être en présence d’un gros soufflé qui se dégonfle dans les dernières minutes. On verra ça, en attendant, je m’accroche ! |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 13 Oct 2008 - 12:29 | |
| - sentinelle a écrit:
-
J’ai quand même une crainte : être en présence d’un gros soufflé qui se dégonfle dans les dernières minutes. On verra ça, en attendant, je m’accroche ! si cela se trouve vrai, j'espère que tu ne vas pas t'arrêter avec cet auteur.. dans un autre fil on avait parlé de ce livre et il y avait des avis que ce n'est vraiment pas son meilleur.. donc.. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 13 Oct 2008 - 12:42 | |
| Ce n'est pas que je n'aime pas... j'ai juste des craintes quant à savoir où tout cela va me mener Quoi qu'il arrive, je te promets que je persisterais Kenavo, La chambre des échos me tente de trop |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 13 Oct 2008 - 12:45 | |
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| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 13 Oct 2008 - 13:23 | |
| - Chimère a écrit:
LE TEMPS OU NOUS CHANTIONS de Richard POWERS Ed Le cherche Midi/763p Trad : Nicolas Richard Dès les premières pages, on baigne dans la musique, le chant, on l'entend dans les mots, et la ponctuation. Sublime. Ah ça m'a donné envie de ressortir tous mes CD classiques...A lire lentement pour apprécier l'ensemble, vous ne pourrez pas vous empêcher de fredonner quelques airs... J'ai ressenti exactement la même chose! J'aime surtout l'idée que le narrateur est le personnage le plus neutre en apparence, en retrait, observateur. Il est le témoin de l'histoire de cette famille. Il met en lumière chacun avec beaucoup de relief, soulignant son propre sentiment d'inconsistance. Il semble n'exister qu'à travers eux, pour eux. Et puis il prend son envol et à la fin c'est lui qui est devenu un personnage magnifique et profond. J'adore ce livre! Il aborde aussi, comme dans La Tâche de Philippe Roth, ce problème du métissage, cette part de sang noir qui conditionne une vie et génère de la souffrance tout en étant une vraie force. Alors juste pour me replonger dans l'atmosphère du livre: un hommage à Marian Anderson dont il nous raconte le concert mythique. http://fr.youtube.com/watch?v=wQnzb0Jj074 Concert du Lincoln Memorial http://fr.youtube.com/watch?v=p7IG3CgW914&feature=related Deep River http://fr.youtube.com/watch?v=TR95d7yP2Ig&feature=related Ave Maria de Schubert | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 13 Oct 2008 - 19:47 | |
| - Citation :
- Cette virtuosité m’a fait penser à Marisha Pessl, aussi une auteure américaine, qui m’avait d’ailleurs à l’époque prodigieusement agacée.
C'est reparti!!!! Ne l'écoutez pas ( d'ailleurs, tu vois, tu n'as pas oublié ce livre), lisez La physique des catastrophes! Ceci dit, je me demande si tu as commencé par le bon, Sentinelle... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 13 Oct 2008 - 22:43 | |
| C'est vrai en plus, je me rappelle très bien de ce roman, faut dire, j'ai connu le supplice pour aller jusqu'au bout des quelques 600 pages, j'en garderai toujours une rancoeur envers l'auteure en question, d'où mon rancune tenace Je ne sais pas si j'ai commencé par le meilleur mais je tiens bon |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Richard Powers Sam 18 Oct 2008 - 14:47 | |
| Trois fermiers s'en vont au balRichard Powers est un auteur à succès reconnu par la critique comme un des écrivains les plus originaux de la génération après guerre. Il a notamment été cité par le magazine Esquire comme l’un des trois plus grands écrivains de la décennie, aux côtés de Martin Amis et Don Lillo. Trois romans ont été traduits à ce jour : « Trois fermiers s’en vont au bal », « Le temps où nous chantions » et « La chambre aux échos », couronné par le National Book Adward, l’une des plus importantes distinctions littéraires américaines. Trois histoires dans un même roman, un seul point commun : une photo du célèbre photographe August Sander, portraitiste professionnel allemand dont l’ambition était d’établir une sorte de cartographie de l’homme du XXe siècle. Le cliché en question, repris sur la couverture du roman, est celui de trois jeunes fermiers endimanchés s’en allant au bal du 1e mai, immortalisés par Sander en 1914, à la veille de la Première Guerre mondiale. Le narrateur, de passage à Détroit, profite de ses quelques heures de transit disponibles pour aller visiter le Détroit Institut of Arts, un des plus grands musées des États-Unis. Il y découvre cette photo qui deviendra une véritable obsession : qui sont ces fermiers ? Qu’est-il advenu de ces trois jeunes hommes pris en photo la veille de la Grande Guerre ? A Boston, Peter Mays, journaliste pour magazine informatique, découvre par un curieux hasard de circonstance une vieille photo jaunie de Henri Ford accompagné d’un jeune homme qui lui ressemble étrangement. Pendant ce temps, de l’Europe dévastée par la guerre 14-18, nous suivons les pérégrinations de trois jeunes fermiers emportés dans le tourbillon de l’histoire. Les éléments étant posés, Richard Powers nous invite à une grande saga familiale et historique de l’Europe dévastée par la Grande Guerre à l’Amérique contemporaine, en passant par quelques personnages illustres tels qu’August Sander mais également Henri Ford ou Sarah Bernhardt. Destins qui se croisent, mémoires, réminiscences et résonances du passé, échos dans le présent, les pièces du puzzle commencent à se mettre en place à mi-parcours du récit. Que penser de ce roman foisonnant ? Je suis assez indécise, il y a du bon et du moins bon, l’auteur m’interpelle par son érudition mais j’ai parfois eu l’impression d’être un peu hors piste, n’étant pas toujours certaine d’emprunter le bon chemin vers lequel l’auteur tentait de me mener. Les cents premières pages sont particulièrement touffues et denses, il faut s’accrocher pour ne pas se perdre en cours de route, mais les choses se tassent progressivement pour prendre un rythme de croisière plus mesuré. Je ne peux pas m’empêcher de considérer ce genre de roman clinquant et un peu tape à l’œil, contenant parfois des digressions un chouia ampoulées qui ont fait qu’il m’est arrivé de survoler quelques passages un peu trop hermétiques et pédants à mon goût. Beaucoup d’érudition et de cérébralité pour peu d’émotions en fin de compte. Néanmoins, je n’oublie pas non plus qu’il s’agit d’un premier roman ambitieux et original au sujet assez casse gueule, raison pour laquelle je ne m’arrêterais pas à ce roman. D’autant plus qu’on se sent plus intelligent après qu’avant ! A suivre donc, mais pas tout de suite, histoire de se donner du temps pour digérer un peu tout ça… |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Richard Powers Sam 18 Oct 2008 - 15:56 | |
| - sentinelle a écrit:
- Je ne peux pas m’empêcher de considérer ce genre de roman clinquant et un peu tape à l’œil, contenant parfois des digressions un chouia ampoulées qui ont fait qu’il m’est arrivé de survoler quelques passages un peu trop hermétiques et pédants à mon goût. Beaucoup d’érudition et de cérébralité pour peu d’émotions en fin de compte. Néanmoins, je n’oublie pas non plus qu’il s’agit d’un premier roman ambitieux et original au sujet assez casse gueule, raison pour laquelle je ne m’arrêterais pas à ce roman. D’autant plus qu’on se sent plus intelligent après qu’avant ! A suivre donc, mais pas tout de suite, histoire de se donner du temps pour digérer un peu tout ça…
Merci pour ton commentaire Sentinelle! C'est toujours un plaisir de te lire et celui-ci confirme l'impression que j'ai pu en retirer, suite à divers avis entendus ça et là. Je crois que cet auteur n'est pas vraiment pour moi, qui privilégie toujours l'émotion. Mais comme tu le dis, il doit nous ouvrir des portes... | |
| | | Bellonzo Sage de la littérature
Messages : 1775 Inscription le : 22/07/2008 Age : 75 Localisation : Picardie
| Sujet: Re: Richard Powers Sam 18 Oct 2008 - 19:28 | |
| Sentinelle se pose la question - Citation :
- Que penser de ce roman foisonnant ? Je suis assez indécise, il y a du bon et du moins bon, l’auteur m’interpelle par son érudition mais j’ai parfois eu l’impression d’être un peu hors piste, n’étant pas toujours certaine d’emprunter le bon chemin vers lequel l’auteur tentait de me mener. Les cents premières pages sont particulièrement touffues et denses, il faut s’accrocher pour ne pas se perdre en cours de route, mais les choses se tassent progressivement pour prendre un rythme de croisière plus mesuré. Je ne peux pas m’empêcher de considérer ce genre de roman clinquant et un peu tape à l’œil, contenant parfois des digressions un chouia ampoulées qui ont fait qu’il m’est arrivé de survoler quelques passages un peu trop hermétiques et pédants à mon goût. Beaucoup d’érudition et de cérébralité pour peu d’émotions en fin de compte. Néanmoins, je n’oublie pas non plus qu’il s’agit d’un premier roman ambitieux et original au sujet assez casse gueule, raison pour laquelle je ne m’arrêterais pas à ce roman. D’autant plus qu’on se sent plus intelligent après qu’avant ! A suivre donc, mais pas tout de suite, histoire de se donner du temps pour digérer un peu tout ça…
_________________ D'accord avec toi à la différence que je n'ai guère envie d'aller plus loin avec Powers.Manifestement s'il y a un auteur américain sur lequel je ne suis pas en accord avec les avis plutôt favorables des Parfumés c'est bien Richard Powers.Me vient alors à l'esprit qu'une certaine surestimation peut-être... | |
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| Sujet: Re: Richard Powers | |
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| | | | Richard Powers | |
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