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| Richard Powers | |
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Auteur | Message |
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Chimère Agilité postale
Messages : 995 Inscription le : 24/02/2007 Age : 52 Localisation : Bordeaux
| Sujet: Richard Powers Mar 28 Aoû 2007 - 2:18 | |
| Né à Evanston, Illinois le 18 juin 1957 Bio tirée de Evène. - Citation :
- Adolescent fasciné par les sciences, Richard Powers étudie la physique à l'Université de l'Illinois. Vite rattrapé par le virus de la littérature, il obtient un diplôme dans ce domaine en 1979, avant de travailler à Boston en tant que programmateur informatique. Il y fait la connaissance d'un photographe au musée des Beaux-Arts, rencontre artistique le marquant si profondément qu'il abandonne son emploi afin d'écrire son premier roman, 'Trois fermiers s'en vont au bal', publié en 1985. Il déménage ensuite aux Pays-Bas, où il écrit 'Prisoner's Dilemma', puis 'The Gold Bug Variations', oeuvre alliant la génétique, la musique et l'informatique. 'Operation Wandering Soul' est rédigé durant un séjour d'un an à l'université de Cambridge, avant son retour en Illinois. Ecrivain reconnu, il publie alors 'Galatea 2.2' en 1995, relatant les déviations d'une intelligence artificielle, et 'Gain' en 1998, l'évolution parallèle d'une fabrique de produits chimiques et de la vie déclinante d'une femme atteinte d'un cancer. 'Plowing the Dark', sorti en 2000, est construit sur le même modèle, abordant le concept de réalité virtuelle. En janvier 2003 est publié 'Le Temps où nous chantions', sur le thème des problèmes raciaux. Richard Powers poursuit depuis son travail d'exploration des effets de la science moderne sur les vies humaines, à travers des romans comme 'L' Ombre en fuite', sorti en 2009.
Bibliographie - Citation :
- Index des livres chroniqués : cliquez sur les numéros de page pour y accéder directement
1985 Trois fermiers s'en vont au bal, pages 2, 5, 11, 1988 Le Dilemme du prisonnier, 1998 Gains, pages 8, 9, 2000 L'Ombre en fuite, page 62003 Le Temps où nous chantions, pages 1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9, 2006 La Chambre aux échos, pages 1, 2, 3, 5, 6, 10, 2009 Générosité : Un perfectionnement, pages 6, 7 - Citation :
- Mise à jour le 29/12/2013, page 11
LE TEMPS OU NOUS CHANTIONS de Richard POWERS Ed Le cherche Midi/763p Trad : Nicolas Richard En 1939, après une tournée triomphale en Europe Marian Anderson retourne en Amérique pour une tournée dans son pays, mais elle est refusée dans les salles de concert au motif qu'elle est noire. Qu'à cela ne tienne, elle chantera gratuitement sur les marches du Mémorial à Washington, devant des milliers de gens venus l'écouter. Parmi eux Délia et David se rencontrent. Lui est un scientifique juif allemand qui a fuit le nazisme, elle a toujours vécu ici, elle est noire. Ils auront trois enfants, et parmi eux Jonah, qui va faire du chant toute sa vie. Dès les premières pages, on baigne dans la musique, le chant, on l'entend dans les mots, et la ponctuation. Sublime. Ah ça m'a donné envie de ressortir tous mes CD classiques...et puis il y a les personnages plongés dans la tourmente de l'histoire américaine et de la lutte pour les droits civiques. Comme pour Trois fermiers s'en vont au bal les périodes se mélangent et se téléscopent, les voix aussi et c'est de là que vient la musique entre autre. On vibre dans cette saga familiale qui embrasse l'histoire récente des Etats Unis. On ne voudrait jamais les quitter. Ce livre est probablement plus abouti que son premier roman, plus émotionnel sûrement. A lire lentement pour apprécier l'ensemble, vous ne pourrez pas vous empêcher de fredonner quelques airs... Nous sommes en 1961, Jonah Strom, la Nouvelle Voix de l'Amérique, a vingt ans. Voilà comment je le vois avec quarante ans de recul : j'ai maintenant huit ans de plus que l'âge que mon frère atteindra jamais. La salle s'est vidée ; mon frère chante encore. Il continue de chanter jusqu'à la barre finale, et le tempo va diminuendo jusqu'à disparaître dans l'obscurité de la fermata. Un garçon chante pour sa mère qui ne peut plus l'entendre. Cette voix était si pure qu'elle aurait inspiré du repentir aux chefs d'Etats. Mais cette voix connaissait exactement l'ombre qui l'accompagnait, en retrait, juste derrière. Et s'il avait existé une voix pour envoyer un message dans le passé afin de corriger le futur, c'eût été celle de mon frère (extrait). | |
| | | Sophie Sage de la littérature
Messages : 2230 Inscription le : 17/07/2007 Age : 48 Localisation : Tahiti
| Sujet: Re: Richard Powers Mar 28 Aoû 2007 - 3:55 | |
| On ne peut le lire que lentement; j'ai dû mettre 1 mois 1/2 pour le lire car l'écriture est très dense, raffinée.Une magnifique histoire même si certians passages sont assez complexes. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Richard Powers Mar 28 Aoû 2007 - 9:02 | |
| Ah.... Le plus beau livre que j'ai lu l'an dernier... Je le mettrais volontiers en cerclage, mais je l'ai prêté, et il a disparu!! Si je le retrouve! | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Richard Powers Mar 28 Aoû 2007 - 18:38 | |
| Je note le titre et l'auteur.
à bientôt | |
| | | Sophie Sage de la littérature
Messages : 2230 Inscription le : 17/07/2007 Age : 48 Localisation : Tahiti
| Sujet: Re: Richard Powers Mar 28 Aoû 2007 - 23:46 | |
| - Marie a écrit:
- Ah.... Le plus beau livre que j'ai lu l'an dernier... Je le mettrais volontiers en cerclage, mais je l'ai prêté, et il a disparu!! Si je le retrouve!
Moi je fais ma radine: je l'ai mais il est trop lourd pour l'envoyer | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Richard Powers Mer 29 Aoû 2007 - 5:07 | |
| C'est vrai qu'il est lourd!! Et son poids, sa longueur pourrait décourager d'éventuels lecteurs . Et aussi sa complexité. Car si cela m'a évoqué Philip Roth bien sûr, avec Pastorale américaine, et surtout "La tache" pour un des principaux thèmes, ce livre brasse encore plus...Peut être trop, d'ailleurs? Je dirais que dans le cadre donc de l'histoire récente des Etats Unis ( dominée de tout temps par le problème racial) j'aperçois trois thèmes dominants, mais il y a bien d'autres choses.... - La famille ,bien sûr, et dans cette famille surtout la fratrie, le rôle de chacun, qu'il exerce en fonction de ses dons, oui, mais aussi et surtout en fonction de ce qui lui a été donné comme tâche de façon plus ou moins consciente par les parents et en particulier par la mère ( c'est elle qui a confié, d'un seul regard, la responsabilité de son frère et de sa soeur à l'enfant du milieu....) - La musique et le temps, la musique qui permet de jouer avec le temps, de l'utiliser dans le rythme bien sûr, mais aussi par des retours en arrière et des variations sur un même thème -Et puis, la question de l'identité, qui apparait à chaque page, et dont les difficultés de définition sont majeures pour ces enfants de par leur métissage et leur double culture ( avec le lourd passé qui est le lot de chacune) et parce qu'ils ont été élevé dans la très belle mais utopique idée que l'on peut être ce que l'on veut être, et non ce que les autres veulent qu'on soit... C'est encore une fois un livre dont on ne sort pas indemne.On s'étonne, quelquefois, que ce livre ait pu être écrit par un blanc américain. Mais Richard Powers a expliqué cette possibilité d'empathie par le fait qu'enfant, il avait vécu en Thaïlande où même en parlant la langue, il était difficilement accepté. Et qu'au retour aux EU, il se sentait , de la même façon, différent.De même, il racontait que c'est lors d'un voyage en Hollande que lui, grand, blond et blanc, avait acquis la conviction qu'une identité ne saurait se définir par ces seules caractéristiques physiques, et reconnu l'importance de la culture comme élément central de l'identité d'un être humain. | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Richard Powers Mer 29 Aoû 2007 - 8:15 | |
| Les bibliothèques doivent l'avoir ou pouvoir se le procurer Je note et je regarderai lors de ma prochaine razzia (dans plusieurs semaines car j'ai du pain sur la planche avec le cerclage ) | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Richard Powers Jeu 17 Juil 2008 - 5:32 | |
| Pierre Assouline parle sur son blog du roman de Richard Powers que je lis en ce moment,La chambre aux échos, je range ici, j'y reviendrai.. ici | |
| | | Sophie Sage de la littérature
Messages : 2230 Inscription le : 17/07/2007 Age : 48 Localisation : Tahiti
| Sujet: Re: Richard Powers Jeu 17 Juil 2008 - 9:10 | |
| - Marie a écrit:
- Pierre Assouline parle sur son blog du roman de Richard Powers que je lis en ce moment,La chambre aux échos, je range ici, j'y reviendrai..
ici Je vais le lire très bientôt; j'espère qu'il est aussi passionnant que le précédent. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Richard Powers Jeu 17 Juil 2008 - 11:17 | |
| Ah oui.. voilà un auteur dont on ne parle pas assez.. Je crois que j'ai grand envie de relire The Time of our Singing il y a des moments de lecture qu'on a envie de revivre.. et revivre.. et.... | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 21 Juil 2008 - 21:26 | |
| La chambre aux échos traduit de l'anglais ( Etats-Unis) par Jean Yves Pellegrin Editions Le Cherche Midi Lot 49
Richard Powers a assisté par hasard au rassemblement annuel des grues sur la rivière Platte dans le Nébraska. Et cette vision lui a donné l'idée d'un roman. Pourquoi cette migration régulière des grues du Canada est-elle à l'origine d'un long et touffu roman qui parle d'identité et de libre-arbitre, on s'en doute. Les grues ne choisissent pas , là est leur destin, année après année. A moins que l'homme, ce grand prédateur, n'en décide comme d'habitude autrement. Et l'homme? Quelle est sa part de choix , à partir du moment où sa propre identité est créée, faite de la rencontre d'une chimie individuelle avec un environnement?
Les grues jouent un rôle important dans la vie de Mark, un des principaux personnages de ce roman. D'abord et surtout, leur père les emmenait , sa soeur et lui, à chaque migration, regarder ce spectacle encore sauvage, et c'est à leur contact qu'a été ancré dans son cerveau ce que le père a dit. Quoiqu'il arrive, ne jamais oublier l'essentiel, les liens familiaux. Il n'y a plus ni père ni mère, ils sont seuls tous les deux. Un accident de amion dans des circonstances mystérieuses( mais, bien sûr, on retrouvera ces oiseaux..) laisse Mark dans un état neurologique bizarre, atteint du syndrome de Capgras. Dans ce syndrome, ce sont justement les êtres les plus proches et les plus chers que l'on ne reconnait pas. Et qui est-on, privé de ces repères les plus élémentaires?
Le roman va être une quête à la recherche de cette identité, une difficile reconstruction d'un être. Mais aussi de beaucoup d'autres. En particulier de sa soeur. Et du neuro- cogniticien appelé à la rescousse , qui écrit des livres fort appréciés du grand public, en " vulgarisant " ces syndromes neurologiques, et en oubliant un peu quels drames se cachent derrière ( on pense forcément à Olivier Saks et à L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau - amusant à lire, certainement moins drôle à vivre...)
Comment construit-on des liens, que sont l'amour, la foi, etc à l'époque où les neuro-sciences nous décortiquent tout cela et nous démontrent que nous ne sommes que chimie..
C'est bien sûr l'aspect du roman qui m'a intéressée. C'est brillant ( c'est un scientifique, Powers), et le récit est parfaitement construit. Il y a également des pages magnifiques sur le thème du sentiment d'usurpation. Qui ne l'a jamais éprouvé ne sera pas frappé comme je l'ai été. Sur l'enfance. Sur les oiseaux.
Maintenant... J'avais beaucoup aimé Le temps où nous chantions dans lequel les thèmes abordés étaient nombreux, mais qui était construit , forcément ,comme une symphonie. Ici, que cette histoire est longue et alambiquée , que de mots et de pages pour en arriver là! Que de thèmes divers ( je ne devrais pas m'en plaindre, moi qui aime les digressions, mais là, il me semble qu'il y en a un peu beaucoup et qu'il s'égare souvent..) . L'écologie, les universitaires foireux, le rôle d'un scientifique et ses responsabilités, les jeux vidéos, le journalisme, le 11 septembre, etc,etc.
Il n'empêche que l'on resort de cette lecture en levant un oeil différent sur son entourage . Et sur soi-même bien sûr. Et c'est déjà beaucoup... | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 21 Juil 2008 - 21:42 | |
| Cette pensée prenait forme en Weber tandis qu'allongé dans l'aube il écoutait un oiseau moqueur lancer la boucle de ses appels chapardés. Ce moi que le moi décrit à lui-même, nul n'en est détenteur. Mensonge, déni, refoulement, confabulation: non pas des troubles mais une signature.. Celle de la conscience s'efforçant de rester intacte. Que valait la vérité auprès de la survie? Flottant, fracturé , brisé, en retard d'un tiers de seconde, quelque chose continuait d'affirmer: " C'est moi". L'eau change toujours mais la rivière demeure.
Le moi était un tableau peint sur cette toile liquide. Une pensée envoie un potentiel d'action se propager le long d'un axone. Un peu de glutamate passe d'un corps cellulaire à un autre, trouve un récepteur sur une dendrite cible et déclenche un potentiel d'action dans la cellule d'arrivée. Mais la véritable décharge survient ensuite: le potentiel d'action dans la cellule réceptrice expulse un bloc de magnésium contenu par un autre type de récepteur; le calcium afflue et l'enfer chimique se déchaîne. Des gènes entrent en action, qui fabriquent de nouvelles protéines, lesquelles remontent jusqu'à la synapse et la reconfigurent. Et tout cela engendre un nouveau souvenir, ce canyon où coule la pensée. L'esprit surgi de la matière. Chaque éclat de lumière et de bruit, chaque coïncidence, chaque trajectoire aléatoire à travers l'espace, corrige le cerveau, modifie les synapses, et en ajoute même , tandis que d'autres faiblissent ou disparaissent, faute de sollicitations. Le cerveau est un ramassis de changements destinés à refléter le changement. Il faut utiliser ou perdre. Utiliser et perdre . Nous faisons un choix, et ce choix nous défait.
La chambre aux échos p 400
Personnellement, j'ai depuis cette lecture,arrêté de penser. C'est beaucoup trop fatigant. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 21 Juil 2008 - 21:54 | |
| ouïe aïe aïe, ça rappelle des souvenirs... un peu de mélange occasionnel entre du technique (avec une pensée pour Aériale ) et du... romancé ? moui mais là, l'extrait me ferai freiné des quatre pattes (contrairement à celui que tu as mis dans le "au fil de nos lecture"). | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Richard Powers Mar 22 Juil 2008 - 3:28 | |
| Les deux extraits ont été volontairement choisis très différents... Et je pourrais t'en recopier d'autres dans lesquels tu aurais l'impression de lire tout à fait autre chose! D'autres avis: ici
ici
là | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Richard Powers Mar 22 Juil 2008 - 7:32 | |
| merci ! | |
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| Sujet: Re: Richard Powers | |
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| | | | Richard Powers | |
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