Nos lectures de juin 2015

tina a écrit:

Ce n'est pas pour rien que les Faulkner autres Lowry ont été inspirés par cet écrivain, très complexe.
Eux aussi ne sont pas simples d'abord.

J'avais été assez hermétique au Bruit et la Fureur, j'ai Lumière d'Août à lire pour me faire une autre idée de cet auteur. Quant à Lowry, je tourne autour depuis un moment, mais pas encore répondu à ses appels.

Le Bruit et la Fureur c'est superbe, bien mieux encore que Tandis que j'agonise et Si je t'oublie Jérusalem (les autres sont encore à lire pour moi). Admirablement construite, et encore plus puissante quand on maîtrise les éléments, quand on prend pied, car, c'est vrai l'eau est un peu profonde. Je pense qu'il est bien de lire la préface la première fois, mais une fois dans la deuxième moitié du roman, c'est plus simple. Je pense qu'il mérite souvent une relecture...

J'avoue que ça me laisse toujours un peu pantois qu'on dise que Au dessous du volcan est complexe, dur à lire. Le premier chapitre déstabilise, oui, c'est vrai. Je conseille aussi de privilégier (pour ceux qui ne liront pas en anglais) la traduction de Spriel plutôt que celle de Darras. J'ai lu les deux, il me reste encore à lire le livre en anglais. He oui Arturo, je te le conseille chaudement (comme à tout le monde), c'est une pure merveille.

Je n'étais pas allé plus loin qu'une centaine de pages je crois. Je le relirai un jour, avec cette fois-ci la préface (je ne les lis jamais avant, je n'aime pas qu'on me gâche le plaisir de la découverte, comme pour les 4ème de couv').

J'ai la traduction de Spriel, donc a priori la meilleure

Je ne sais pas si c'est la meilleure, mais c'est celle que j'ai préféré. Jacques Darras reprochait à Spriel de donner une traduction du livre plus obscur qu'il n'est en anglais. Peut-être a-t-il raison, ou non. En admettant que ce soit vrai, je doute que ça puisse être absolument un défaut. J'ai plus apprécié la traduction de Spriel parce que je trouve qu'elle est mieux écrite, peut-être que celle de Darras se rapproche plus du texte original, là, je suis incapable de le dire, mais peut-être pas...

Je comprends qu'on aime pas se voir déflorer le plaisir de la découverte d'une oeuvre (en ce qui me concerne, j'y suis insensible, sauf pour certaines séries) mais sans lire la préface du Bruit et la Fureur le texte peut s'avérer coriace au début. Moi j'en ai eu besoin de cette préface, peut-être que certains non...

Je suis absolument d'accord avec tout ce que tu dis, Dreep, de Faulkner comme de Lowry (je t'invite d'ailleurs à lire Sanctuaire, premier Faulkner pour moi et grosse grosse claque !).

Ah ma meilleure amie a été un peu déçue, par ce livre (Elle a beaucoup aimé Le Bruit et la Fureur aussi). Mais j'ai de toute façon très envie de le lire, il est chez moi.

Arturo, Lumière d'août, c'est moins complexe au niveau de l'écriture, d'une certaine façon plus abordable, tout en étant vraiment magnifique.

Sanctuaire, j'ai eu un mal fou à cause d'une certaine violence,je l'ai trouvé à la limite du respirable. Mon préféré c'est Absalon, Absalon, même si au niveau de l'écriture et de la construction c'est l'un des moins évidents, une sorte de long poème en prose.

Coucou bix, ça fait plaisir! (c'était bix disparu pour nous!)

Je suis dans Nostromo, de Joseph Conrad. Faut s'accrocher. C'est une lecture qui demande de la concentration, et un certain suivi (ne surtout pas se lancer si on ne peut lire que 10 pages à la fois). mais il y a une ambiance magnifique, et sans doute parce que c'est l'Amérique Latine, parfois des choses qui font penser à Cent ans de solitude (mais c'est très différent). Je ne suis pas sûre de tout comprendre dans le détail, de ces luttes entre factions diverses, mais c'est assez peu important, ça embarque.

Oui, Cent ans de solitude. Je l'ai eu constamment en tête aussi, en le lisant.

Comment ils arrivent à créer cette atmosphère de chaleur de plomb. Rien que ça...

Ah, je ne me fais pas des idées, alors

Sullien a écrit:

C'était moi (notamment)...
Bonne lecture !

Oh excuse-moi Sullien! Bonne lecture!

L’homme à l’envers de Fred Vargas. Je vais essayer d’en dire quelques mots puisque elle est au portail!

topocl a écrit:

Je suis dans Nostromo, de Joseph Conrad. Faut s'accrocher. C'est une lecture qui demande de la concentration, et un certain suivi (ne surtout pas se lancer si on ne peut lire que 10 pages à la fois). mais il y a une ambiance magnifique, et sans doute parce que c'est l'Amérique Latine, parfois des choses qui font penser à Cent ans de solitude (mais c'est très différent). Je ne suis pas sûre de tout comprendre dans le détail, de ces luttes entre factions diverses, mais c'est assez peu  important, ça embarque.

Ce que tu dis de Conrad, je l'ai ressenti à ma lecture d' Au coeur des ténèbres. Je n'étais pas concentrée, et pas assez libre dans ma tête pour bien l'appréhender, j'ai été vite submergée. Mais il me reste ces impressions de moiteur, de noirceur, une ambiance très spéciale et très envoûtante. Il faudrait que j'en relise un (Lord Jim?)

Sinon, j'ai fini mes livres Inter, ouf! Et c'était pas si mal, même pas mal du tout. Une agréable surprise avec le Météorologue d'Olivier Rolin, une bien jolie avec le Jacob Jacob de Valérie Zenatti, et j'avoue tout à fait séduite par la plume du dernier: François Henri Désérable pour Evariste. Affaire à suivre...

Explique-moi ça, une "agréable surprise" avec Olivier Rolin !