Sorj Chalandon

Merci

merci pour ton commentaire.. de tous ces livres c'est celui que j'aime le moins.. mais l'écriture est tellement bonne qu'on a envie de lire.. et de continuer avec cet auteur

Chacun ses goûts Mais en tout cas je vais moi aussi continuer avec cet auteur... Le prochain sera Mon traître étant donné toutes les critiques positives... On verra bien lequel de tous je préfère mais pour l'instant je vois mal comment il peut faire mieux qu'une promesse tellement j'ai aimé !

Je viens de terminer "une promesse" (livre choisit par Aériale pour la chaine de lecture)

J'ai aimé l'ambiance feutrée, les histoires racontées par Etienne aux enfants qui sont bienfaisantes même si l'on y croit pas.
La description des personnages est saisissante de justesse.

et j'ai apprécié le dénouement.

Bref un bon moment de lecture.




Elle a ouvert le livre au milieu, au hasard. Elle aime surprendre les phrases sans qu'elles s'y attendent. Les phrases qui paressent, qui pensent qu'elles ont le temps. Qu'il y a tant de pages avant elles, qu'elles peuvent sommeiller à l'ombre des mots clos.

un livre que j'ai bien aimé aussi... je pense lire bientôt "Mon traître".

J'avais trouvé très émouvant les passages sur Fauvette et d'Etienne ; une vraie atmosphère dans ce roman. Et celle lueur qui continuera à briller, même après que "la lumière" sera éteinte !
Une grande émotion au rappel de cette lecture.
Et l'étonnement de n'être pas allé vers un autre roman de lui !

Steven a écrit:

Et l'étonnement de n'être pas allé vers un autre roman de lui !

d'autant plus que ses deux autres romans sont encore mieux.. en tout cas en ce qui me concerne

-La légende de nos pères-




Belle histoire d'hommes encore, de recherche de vérité, de remise en question, sur soi, sur l'héritage que l'on nous transmet, sur les marques que l'on laisse derrière nous. Des questionnements qui déjà perçaient dans ses précédents romans (La Promesse, et Mon traître) le besoin de comprendre sans pour autant juger, en tâchant de garder le plus d'objectivité possible pour cet ancien journaliste qui s'implique, trop parfois et malgré lui, dans ce qu'il entreprend. Et puis toujours le doute, lancinant mais très fort, qui ne ne le lâche pas, même si...

L'atmosphère est lourde, tangible, on est en aout 2003 et la moiteur colle à la peau des personnages comme des pensées qui ne se délogent pas. Et pourtant il y a toujours ce style, clair, dépouillé, qui coule tout seul car Sorj Chalandon est sans cesse dans le souci de traduire le mot juste. Ses romans ont la force de ces oeuvres concises où chaque mot compte, une intensité rare. Il ne cherche pas à embellir, juste à retranscrire au plus près. C'est le but du journaliste qu'il a été, du biographe qu'on lui demande d'être, sauf que là, seule la parole compte et non les faits. L'impartialité de l'un doit s'effacer devant la défiance de l'autre. Et l'humain dans tout ça? Il a encore la part belle...

Voilà pourquoi j'aime autant cet auteur. Derrière ses idéaux il traque toujours ses (nos) propres faiblesses

aériale a écrit:

-La légende de nos pères-




Belle histoire d'hommes encore...

Qui sont ces hommes, ces pères?...

aériale a écrit:

-La légende de nos pères

Ce titre viendra garnir ma bibliothèque sous peu.
Tout juste à côté de la promesse et mon traitre.

coline a écrit:

Qui sont ces hommes, ces pères?...

Il y a d'abord le père de la "cliente" Coline, Lupuline Bezaboc, venue lui commander une biographie de ce père qu'elle voit en héros de la Résistance et qui lui racontait le maquis lorsqu'elle était petite.
Mais au travers de cette histoire, racontée par Bezaboc lui-même, Frémiaux cherche à retrouver la voix du sien, mort dans l'oubli et dont il n'a plus d'empreintes. Leurs récits vont ils se croiser? C'est ce qu'espère le narrateur, marqué par l'éternel regret de tout ce passé resté dans l'ombre...

C'est la recherche de cette gloire perdue et dont ils rêvaient enfants tous deux. C'est un beau titre je trouve!

aériale a écrit:

C'est un beau titre je trouve!

Merci de tes précisions Aériale...
J'aime beaucoup ce titre également ...Et j'ai apprécié tout ce que j'ai lu de Chalandon jusque-là...Je viendrai peut-être à ce roman aussi...

Bédoulène a écrit:

Je viens de terminer "une promesse" (livre choisit par Aériale pour la chaine de lecture)

J'ai aimé l'ambiance feutrée, les histoires racontées par Etienne aux enfants qui sont bienfaisantes même si l'on y croit pas.
La description des personnages est saisissante de justesse.

et j'ai apprécié le dénouement.

Bref un bon moment de lecture.

Spoiler:

Elle a ouvert le livre au milieu, au hasard. Elle aime surprendre les phrases sans qu'elles s'y attendent. Les phrases qui paressent, qui pensent qu'elles ont le temps. Qu'il y a tant de pages avant elles, qu'elles peuvent sommeiller à l'ombre des mots clos.

Un très bon moment de lecture.
Je crois que je ne serai pas capable de me départir de ce livre.

bulle a écrit:

aériale a écrit:

-La légende de nos pères

Ce titre viendra garnir ma bibliothèque sous peu.
Tout juste à côté de la promesse et mon traitre.

"Je suis sorti au crépuscule. Je marche parfois la nuit pour recueillir un mot. J'ai regardé le ciel au dessus de la grand place. Un ciel de juin avant l'orage. je me suis demandé si je pouvais écrire le ciel sans autre mot que ciel. Comment décrire cet état de lumière. Comment approcher l'évident, le simple, des feuilles qui frissonnent. Parce qu'écrire frissonner, c'est déjà s'éloigner de la feuille. Elles ne frissonnent pas les feuilles. Elles font tout autre chose que ce qu'en dit le vent. Elles ne bougent pas, ne remuent pas, ne palpitent pas. Elles feuillent, les feuilles. Elles font leur bruit, sans autre mot. Et le ciel, il nuage. je me suis dit, qu'un matin, au réveil, il me faudrait pour Beuzaboc quelque chose de Tescelin. Ne pas le dégrader par un prêt-à-écrire, mais prendre ses mesures et coudre un mot pour lui" Citation sur le portail

La légende de nos pères

C'est un vrai bonheur de découvrir un écrivain avec lequel le lecteur tisse d'emblée une relation de connivence, presque intime, qui laisse augurer de nombreux rendez-vous communs à venir. Sorj Chalandon fait partie de ces auteurs dont la petite musique séduit sans qu'il lui soit besoin de convoquer les grandes orgues ou de faire preuve d'un lyrisme flamboyant. La légende de nos pères est un livre précieux pour son style -phrases courtes, recherche du mot juste et évocateur- et ses thèmes : le destin des hommes dans la grande histoire, les petits arrangements avec la réalité, l'héroïsme, la mémoire, la transmission. Pas de sentimentalisme dans le roman de Chalandon, mais une émotion qui point de temps à autre, qui s'efface progressivement et pudiquement derrière le rideau des mots. Une fois la lecture terminée (tristesse), on pense à la sentence du chef d'oeuvre de John Ford, L'homme qui tua Liberty Valance, "Si la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende", ainsi qu'à l'excellent film de Jacques Audiard "Un héros presque discret". Il y a pire comme références.