Patrick Modiano

Je l'ai vu la dernière fois au journal. Il est toujours comme ça? Le pauvre il fallait qu'il réponde rapidement aux questions et on sentait bien qu'il aurait eu besoin de beaucoup plus de temps pour ordonner ce qu'il avait envie de dire et dire le fond de sa pensée. Je me suis dit... on peut être un un très bon auteur et ne pas être éloquent en public. J'ai trouvé ça rassurant.....
Envie de le lire.....

Il faut etre patient et savoir écouter. Ce que ne sont pas toujours les journalistes. Savoir aussi
que ce dira Modiano oralement  est nécessairement superficiel.
Je veux dire par rapport à son oeuvre. Il n' en sait pas plus que ce qu' il dit et l' essentiel, éventuellement, le nouveau, il le met dans ses livres. Le nouveau, il le découvre en meme temps
qu' il l' écrit. Autant qu' il l' imagine.
Hors de là, il donne l' impression d' etre dans une zone floue qu 'on nomme réel.
L' oeuvre de Modiano est en cours, en devenir...

bix229 a écrit:

Il faut etre patient et savoir écouter.
l' essentiel, éventuellement, le nouveau, il le met dans ses livres.

Oui c'est comme ça que je le voyais!

effet Nobel, les 24 livres de la médiathèque sont indisponibles jusqu'à fin novembre, j'attendrai donc encore un peu !

Je n'avais jamais lu Modiano. Nobel oblige, j'ai pris hier sur mes étagères "Dimanches d'août" et je l'ai terminé.

Je trouve que c'est une écriture très addictive, je n'arrivais pas à poser mon livre. Modiano crée une atmosphère à la fois
angoissante et cosy. Comment dire : sa façon de décrire, ses précisions, ses détails et une écriture à la fois sobre et riche créent
un monde dans lequel je me suis sentie bien mais qui m'a également un peu plombée. Comme ces dimanches de pluie créent grisaille
et nostalgie et donnent envie de se blottir sous la couette.

Une histoire faite de bribes éparses qui se reconstitue peu à peu comme un puzzle mais tout naturellement, sans bruit et sans éclats,
sans surprise même. Ce qui personnellement me met dans un état de tranquille présence.

Découverte à poursuivre donc. Merci M. Nobel et merci M. Modiano

majeanne a écrit:

Je n'avais jamais lu Modiano. Nobel oblige, j'ai pris hier sur mes étagères "Dimanches d'août" et je l'ai terminé.

Je trouve que c'est une écriture très addictive, je n'arrivais pas à poser mon livre. Modiano crée une atmosphère à la fois
angoissante et cosy. Comment dire : sa façon de décrire, ses précisions, ses détails et une écriture à la fois sobre et riche créent
un monde dans lequel je me suis sentie bien mais qui m'a également un peu plombée. Comme ces dimanches de pluie créent grisaille
et nostalgie et donnent envie de se blottir sous la couette.

Une histoire faite de bribes éparses qui se reconstitue peu à peu comme un puzzle mais tout naturellement, sans bruit et sans éclats,
sans surprise même. Ce qui personnellement me met dans un état de tranquille présence.

Découverte à poursuivre donc. Merci M. Nobel et merci M. Modiano

Je trouve que tu en parles très bien Majeanne : ça donne vraiment un aperçu très juste de l'ambiance de ses romans !

majeanne a écrit:

Je n'avais jamais lu Modiano. Nobel oblige, j'ai pris hier sur mes étagères "Dimanches d'août"

Une histoire faite de bribes éparses qui se reconstitue peu à peu comme un puzzle mais tout naturellement, sans bruit et sans éclats,
sans surprise même. Ce qui personnellement me met dans un état de tranquille présence.

Découverte à poursuivre donc. Merci M. Nobel et merci M. Modiano

Il y a quand même une belle surprise accompagnée d'une atmosphère assez angoissante dans ce livre... Pour l'instant c'est mon préféré mais je n'en ai lu que cinq, alors...

marc et cie a écrit:

Il y a quand même une belle surprise accompagnée d'une atmosphère assez angoissante dans ce livre... Pour l'instant c'est mon préféré mais je n'en ai lu que cinq, alors...

Peux tu dire ce qui t'a surpris en spoiler

ce qui m'a surpris :

Spoiler:

Bonjour Marc,

Pour moi c'était une évidence

Ce qui ne m'a pas empêchée d'apprécier le roman. Je ne suis pas une grande fan des surprises

majeanne a écrit:

Bonjour Marc,

Pour moi c'était une évidence  

Ce qui ne m'a pas empêchée d'apprécier le roman. Je ne suis pas une grande fan des surprises  

Bon, alors j'ai eu de la chance de ne pas tout comprendre du premier coup

Savourer un Modiano en automne, quoi de mieux, la nostalgie est au rendez-vous.
Rien de vraiment neuf après toutes ces années sans cet auteur. Eh bien tant mieux car les sensations qu'il procure sont intactes, douceur teintée de mystère, ennui du dimanche après-midi que l'on tue à coup de promenade et de bars presque déserts.
Evocation de lieux ayant existé, on sent chez Modiano une volonté de revivre ces moments appartenant au siècle dernier qui n'est pourtant pas si loin.

Vous avez déjà commandé un Cointreau dans un bar ?
ça me paraît aussi désuet que le Cinzano ou autre, mais voilà le charme de ce récit qui se déroule comme un film de la nouvelle vague, avec ses personnages indistincts, interlopes, atmosphère floue, vaguement inquiétante.
Un peu de polar, Paris le dimanche, des hôtels petits et anonymes, des gens qui se croisent mais ne se connaissent que très peu, des intrigues qui ne se dévoilent pas, il faut accepter de rentrer dans ce non jeu et de se laisser bercer par la mélodie Modiano.
ça me convient tout à fait.

Beau commentaire, darkanny.

Merci

Alors je vais surement me laisser bercer cet automne....