Lucia Etxebarria [Espagne]

Née en 1966, longtemps rebelle, Lucia Etxebarria a connu un succès immédiat avec son premier roman, Amour, Prozac et autres curiosités.
Elle a remporté, entre autres, le prix Planeta 2004 pour Un miracle en équilibre.
Depuis Aime-moi, for favor ! elle affirme son féminisme, comme en témoigne Ya no sufro por amor, son dernier best-seller. Elle vit à Madrid.

La présentation de l'éditeur
Lavapiés. Un quartier populaire en plein Madrid, mosaïque de cultures et de couleurs. Une rumeur le sillonne, il se contracte ou s'enflamme. En son coeur, un centre associatif, avec ludothèque et garderie. Jeunes et vieux s'y croisent. Téléopératrice fauchée, dealer, éducatrice végétarienne, clandestin, môme hyperactif sont autant de personnages en quête d'identité qui s'aiment, virevoltent, se ratent, sans jamais se mélanger.

Comédie humaine survoltée et tendre à la fois, Cosmofobia capte l'essence même de notre société métissée et fragmentée.

La revue de presse Astrid Eliard - Le Figaro du 26 avril 2007
Prenez un quartier populaire de Madrid, Lavapiés, et observez au télescope ce qu'il s'y trame, comment on y tombe amoureux, élève ses enfants, rompt ses fiançailles. Derrière ce labyrinthe de vies et de personnages, démêlant l'écheveau de leurs sentiments, il y a un auteur, Lucia Etxebarria. Depuis Amour, Prozac et autres curiosités, cette romancière à succès darde sa plume comme un fleuret, pour traiter avec impudeur et truculence de l'amour, du désamour et des éternels va-et-vient de la mélancolie...
À travers ces portraits, Etxebarria nous dresse un catalogue épicé de toutes ces pathologies qui poussent sur les trottoirs des villes comme du chiendent. Sans misérabilisme, mais avec du nerf et du rire.
Trouvé sur :http://www.passiondulivre.com/livre-35920-cosmofobia.htm

C'est un auteur que j'apprécie beaucoup. Les deux meilleurs restant Amours, Prozac, etc... et Béatriz et les corps célestes.

Beaucoup d'humour, une plume clairement féministe et moderne. Je trouve que cela s'apparente à du Almodovar en livre

Miss Tics a écrit:

Je trouve que cela s'apparente à du Almodovar en livre

Voilà qui va me faire rajouter cet auteur à ma LAL !

"Cosmofobia" --> À rajouter dans ma liste de LAL
Je pense bientôt aller l'acheter! [Quand j'aurai trouver le temps Espérons vite! ]

Lucia Etxebarria est une auteure que j'apprécie mais sans plus.
J'ai lu il y a longtemps ses premiers romans.
Ma lecture d'Un miracle en équilibre est déjà plus récente.
C'est une jeune femme bien de son époque, qui soulève les problèmes de son temps : drogue, alcoolisme, perdition dans les grandes villes, solitude, difficulté d'être mère. Elle a son style "direct" qui ne mâche pas ses mots.

"Amour, Prozac, et autres curiosités" m'avait pas mal déçu : ce n'est qu'un petit livre sympathique, ultra dans l'air du temps , qui m'a donné l'impression d'être très calibré, et de donner aux gens ce qu'ils voulaient lire, d'appliquer une recette pas très personnelle.

Et puis on parle toujours d'Almodovar, mais franchement si on la compare aux premiers films d'Almodovar (Pepi, Luci, Bom y otras chicas del montón...), c'est un peu comme si on comparaît un camembert au lait cru avec un camembert pasteurisé sous emballage plastique prêt à l'exportation...

Et puis soulever ces problèmes de drogue, d'alcoolisme, etc., c'est un peu un fond de commerce, surtout si c'est pour les reposer au même endroit.

Ah c'est sûr ce n'est peut-être pas de la grande grande littérature, mais le style est direct et franc. Le côté Almodovar, je le vois dans la tonalité, le côté fortement coloré, l'omniprésence de la femme traitée sous tous ses aspects, et l'Espagne moderne...

Emblématique d'une nouvelle génération d'écrivain, Lucía nous fait vivre le quotidien de la femme de trente ans qui se cherche, se trouve ou se noie; avec des préoccupations proches de toute occidentale égarée.

Si on tient absolument aux références, je parlerai plutôt d'une Bridget Jones version trash

Je suis assez d'accord sur le fond avec eXPIE (et ce malgré le fait que je ne sois pas une spécialiste du camembert), j'ai souvent eu ce sentiment qu'elle enfonçait des portes ouvertes

J'ai lu "un miracle en équilibre" l'écriture m'a plu mais un peu déçue quand même par l'histoire !

C'est formidable, pour une fois grâce à vous je vais rayer un auteur de mes listes . J'avoue tout de même que je n'en avais que très modèrement envie, et ce que vous en écrivez me fait penser que ce n'est pas pour moi.

Voici une auteure qui a défrayé la chronique, il y a quelques mois, dans la blogosphère. J'étais très curieuse de constater par moi-même les raisons de l'engouement général aussi me suis-je lancée le mois dernier dans la lecture de "Amour, Prozac et autres curiosités".
Trois soeurs, aussi dissemblables que la nature peut le permettre, traînent leur mal de vivre entre le travail, leurs distractions et leurs retours sur elles-mêmes. L'aînée, Ana, mère de famille rangée, ordonnées, aimant les belles choses et la tranquilité domestique est en pleine dépression et se laisse totalement aller; Rosa, la cadette, la cadre dynamique, bosseuse, omnibulée par son travail, ne sachant pas vivre en-dehors de son bureau, regarde ses soeurs et sa mère sans trop comprendre ce qui leur arrive, un rien agacée, beaucoup tracassée par les étranges coups de fils quotidiens reçus à heure fixe tard dans la soirée, avec en fond sonore "L'heure fatale" de Purcell (ICI), son morceau préféré....qui cela peut-il être? Quant à Cristina, la benjamine, celle qui ressemble tragiquement au père qui a fuit le domicile conjugal pour ne plus y revenir, le père qui les abandonna sans un regard en arrière, elle expérimente tant et plus les drogues, l'alccol et les hommes dans un délire hallucinant. Leur mère, issue de la plus grande bourgeoisie, regarde le temps passer sans voir ses filles, sans voir leur détresse cachée derrière leurs multiples excès: le goût excessif du ménage et de l'ordre domestique, le goût excessif du travail et des marques de luxe jusqu'à s'isoler du monde réel, le goût excesif pour toutes les transgressions possibles des tabous et des lois, sont autant d'appel à être enfin vues criés par ses filles!
Dans un déroulement original de déclinaison des lettres de l'alphabet et une partition à trois instruments (Cristina, Ana et Rosa), Lucia Etebarria dresse un portrait de notre société moderne malade de toutes ses extravagances, de tout son mal de vivre et de tous ses excès. Elle virevolte d'une soeur à l'autre, d'une vie à l'autre, dans un tango parfois léger mais souvent profondément tragique derrière les rires et le quotidien: la vie est tout sauf un long fleuve tranquille, on le sait depuis que le monde est monde, mais on en a confirmation au fil de l'illustration de l'alphabet à l'image d'un alpha et omega de l'âme humaine. Chacune dissimule ses blessures au plus profond d'elles-mêmes jusqu'au jour où le lit des souvenirs enfle, déborde et bouleverse l'ordre établi des choses: le chaos de l'intime rudoie le quotidien et entretien une pulsion de mort, le thanatos de la tragédie classique....surtout lorsque l'on se rend compte que la vie vécue jusqu'à présent est tout sauf celle que l'on souhaitait vivre!
J'avoue avoir eu des difficultés à entrer dans l'histoire: je ne parvenais pas à m'identifier à aucun des personnages, les aventures et expériences de ces derniers me laissaient de glace. Pourtant, j'ai persévéré et suis allée au bout de ma lecture suis parvenue à m'intéresser aux vies des trois soeurs sans pour autant être en empathie avec elles. Je ne saurai dire pourquoi je n'ai pas adhéré aux caractères de ces femmes ni pourquoi je n'ai ressenti aucune émotion. Et pourtant, Etxebarria est présentée comme une auteure phare de l'après-movida, ce mouvement culturel prolifique en Espagne issu de la libération de la période sombre du franquisme.
Bien que longtemps je me suis demandée où allait l'histoire et ce qu'elle souhaitait raconter, j'ai souri, un peu tremblé aux côtés de ces trois soeurs madrilènes, dévastées par la désertion du père et l'absence affective de la mère. Certes, le style est drôle, enlevé, dynamique, mais il y a un petit quelque chose qui m'a empêchée d'apprécier vraiment ce roman. A l'occasion, je retenterai une lecture avec un autre roman de l'auteure, histoire de vérifier si je suis insensible ou non à son style.

Chatperlipopette a écrit:

Et pourtant, Etxebarria est présentée comme une auteure phare de l'après-movida.

Ah bon ? Eh bien... probablement par son éditeur, alors...

Parce que je me demandais si j'avais raté un truc important dans la construction ou dans le sujet du roman!
Je ne récidiverai avec cette auteure que si un jour je n'aie plus qu'un de ses romans à lire et que je ne puisse attendre pour avoir ma dose de lecture!
Comme quoi, il faut se méfier parfois.

Chatperlipopette a écrit:

Parce que je me demandais si j'avais raté un truc important dans la construction ou dans le sujet du roman!
Je ne récidiverai avec cette auteure que si un jour je n'aie plus qu'un de ses romans à lire et que je ne puisse attendre pour avoir ma dose de lecture!
Comme quoi, il faut se méfier parfois.

Oui ! Elle avait été invitée par Pivot, si je me souviens bien. Peut-être qu'avec le recul on se rend compte un peu mieux du côté "littérature instantanée" de ses bouquins. Ca coïncide avec un air du temps, pas plus.

C'est bien ce qu'il m'avait semblé