Le revenu universel de base

On parle, on parle ... En attendant le Premier ministre a déjà prévu de détourner l'idée, ô monde merveilleux :

http://alternative21.blog.lemonde.fr/2016/04/24/monsieur-le-premier-ministre-pour-le-revenu-universel-on-sen-occupe-et-on-a-besoin-de-rien/

et le TAFTA va être appliqué en grand secret, vive les multinationales

ArturoBandini a écrit:

On parle, on parle ... En attendant le Premier ministre a déjà prévu de détourner l'idée, ô monde merveilleux :

http://alternative21.blog.lemonde.fr/2016/04/24/monsieur-le-premier-ministre-pour-le-revenu-universel-on-sen-occupe-et-on-a-besoin-de-rien/

Oui, en France, on prendrait le nom sans en appliquer l'idée, j'avais suivi cela mais comme ce qui ressort depuis des années (sans faire de politique) n'est pas ce que l'on annonce, pour l'instant, on ne sait quelle direction ça va prendre.

Si on devenait riche avec les effets d'annonce, il n'y aurait plus de pauvreté en notre nation


Sinon oui, Tafta est une boite de pandore et les experts (est souvent expert celui qui se dit l'être) sont dans trois camps, ceux pour qui ce sera une catastrophe, ceux qui disent que ça ne va rien changer fondamentalement et ceux qui y voient un eldorado économique. La seule remarque que je me permettrais de faire (car des personnes qui ont passé des milliers d'heures à étudier la question ne sont pas d'accord entre elles donc ce n'est pas en quelques dizaines d'heures que je vais apporter une réponse...) est que la France est marquée par la personne publique or Tafta est libéral et est donc antinomique à notre pays, je vois mal comment nos structures peuvent s'y adapter et, si adaptation il y a, elle sera longue et toutes nos institutions (notamment nos communes par ses marchés publics et ses municipalisations de services) risquent de devoir payer de lourdes amendes pour non respect des termes du traité (déjà qu'on a un mal fou à respecter la réglementation européenne, notamment les minimis...).

ArturoBandini a écrit:

On parle, on parle ... En attendant le Premier ministre a déjà prévu de détourner l'idée, ô monde merveilleux :

http://alternative21.blog.lemonde.fr/2016/04/24/monsieur-le-premier-ministre-pour-le-revenu-universel-on-sen-occupe-et-on-a-besoin-de-rien/

merci pour ce lien !

J'ai bien apprécié la lecture. Merci d'avoir porté ce message à notre attention, Bédoulène. Au Québec, l'ancien syndicaliste renommé Michel Chartrand avait milité en tant que candidat politique contre l'ex-premier ministre du Québec Lucien Bouchard pour le Revenu minimum garanti. C'est comme ça qu'on l'appelle par chez nous. Un autre terme qui peut lui être substitué est le revenu de citoyenneté. De nos jours, le parti Québec solidaire milite pour l'instauration du revenu minimum garanti. Ce n'est pas une bataille gagnée d'avance, mais il faudra bien que le bon sens se fasse jour. Les technologies et les retraites fragiles font en sorte de plomber les finances d'une bonne partie de nos populations.

france culture en parle ici :

http://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/la-fin-du-travail

Merci pour le lien.

Dommage, ils ergotent beaucoup mais donnent peu d'éléments, c'est surtout la présentatrice qui essaye d'être un peu pédagogue.

Comme ils parlent surtout de la possible expérimentation à Lausanne (un ami Suisse pour confirmer ?), je suis allé voir du côté de la Suisse.

Visiblement pour eux, ils voteront le 5 juin pour savoir s'ils accepteraient d'instaurer "le revenu de base inconditionnel" :

- 2500 francs suisse pour les adultes (2276 €)

- 650 francs suisse pour les mineurs (592 €)

Sachant que les plus bas salaires commencent à environ 3000 francs suisse, soit 2732 €. A titre d'exemple, un maçon gagne entre 4000 et 6000 francs suisse selon son lieu de travail, son employeur, son ancienneté et, bien entendu, la qualité de son travail.


Une enquête intéressante publiée dans le journal 24heures (journal suisse). Si le revenu de base inconditionnel était appliqué :

- 2 % arrêteraient de travailler assurément ;

- 8 % arrêteraient peut-être, en fonction des circonstances ;

- 54 % diminueraient leur temps de travail pour se former ;

- 22 % le diminueraient pour travailler également comme indépendant ;

- 53 % le diminueraient pour passer plus de temps avec leur famille ;

- 40 % le diminueraient pour faire du bénévolat.


Toutefois, la majorité des Suisses pensent que ce ne sera pas appliqué avant longtemps, voire jamais (56 %).

Merwyn a écrit:

Dommage, ils ergotent beaucoup mais donnent peu d'éléments, c'est surtout la présentatrice qui essaye d'être un peu pédagogue.

déception pour moi aussi de ce côté là.

ce qui est marrant à lire le résultat du sondage c'est que je crois bien que je n'arrive pas à me poser la question ?

La question... du sondage ?

oui ! une diminution du temps de travail probablement ou pas ou plus tard ? pour une meilleure qualité de vie ? pour une reconversion partielle ? pour ? c'est compliqué n'empêche.

En effet, ils devraient donner à chaque fois les grilles du sondage car il arrive parfois qu'en ne changeant qu'un mot dans une question (par un synonyme), les réponses s'opposent.

Tenez, j'ai trouvé le texte soumis aux Suisses le 5 juin, donc ils diront oui ou on à :

Initiative fédérale a écrit:

La Constitution est modifiée comme suit :
Art. 110a (nouveau) Revenu de base inconditionnel
La Confédération veille à l’instauration d’un revenu de base inconditionnel.
Le revenu de base doit permettre à l’ensemble de la population de mener une existence digne et de participer à la vie publique.
La loi règle notamment le financement et le montant du revenu de base.

En résumé, les montants et conditions restent à définir. Pour l'instant, ce qui est dit ici et là, ce sont seulement des pistes.

D'autant que les derniers sondages donnent le refus en tête à plus de 70 %.

Si cela vous intéresse, le site de cette initiative fédérale pour un revenu inconditionnel.


Ce qui est surtout à retenir de tous ces pays qui réfléchissent sur son instauration ou qui l'ont déjà instauré en partie, c'est qu'il n'y a pas de définition universelle (sic).

On reprend plus ou moins le même nom (avec tiens, encore des synonymes) mais les montants et les conditions d'application sont forts variables.


Moralité de tout cela : Oui, Chamaco a raison de garder sa méfiance car, de l'idée aux contours de son application en France (si un jour, c'est le cas), la porte semble ouverte à tout. Ici, nous avons exposé ce qu'il devrait être pour avoir du sens, c'est à dire en s'ajoutant aux revenus (retraite comprise) et en ne remettant pas en cause l'assurance santé (sauf CMU), mais on n'est jamais à l'abris d'inconscients ...

Je vous mets en lien ici (cliquer sur le ici précédant) la synthèse du rapport commandé par le 1er Ministre et entrepris par le député Christophe Sirugue. Vous constaterez que même s'il penche plutôt pour le 3ème scénario, ce dernier est tout de même différent du revenu universel, il est ici appelé "couverture socle commune".

Et le document complet de ... 170 pages


Ps: je n'ai lu que la synthèse pour l'instant mais le document complet détaille le coût actuel prestation par prestation, c'est donc une bonne source d'informations.

merci Merwyn pour tout le complément !

En ce jour de repas familial, je me suis dis que j'allais mettre le sujet sur la table, histoire de voir.

Déjà, premier point, personne n'était au courant de cette idée, sauf une personne mais qui n'avait pas compris le concept en fait.
Je m'étonne que des gens qui passent beaucoup plus de temps que moi à suivre les actualités soient ignorants là-dessus, mais c'est un autre débat, celui des sources d'actualité. Apparemment on ne doit pas trop en causer dans les grands médias traditionnels.

Les inquiétudes une fois le concept expliqué :
le financement d'une telle chose (je dois dire que je suis aussi curieux là-dessus au final)
que vont devenir les nombreux employés des caf et autre pole emploi ?
que vont devenir les familles nombreuses qui vivent des allocs ?

Sur ces deux derniers points je serais assez radical, voire extrémiste : je ne pense pas que ce soit une grosse perte pour la société que des employés d'une bureaucratie incompétente se cherchent une autre activité professionnelle.
Quant aux familles nombreuses, si on fait des enfants, on est capable de les assumer. Bon, maintenant, ils sont là on fait quoi ? Ben, on se serre la ceinture en vivant avec le revenu universel, ou on se bouge à chercher du boulot pour compléter.

J'ai lu aussi que le concept allait être testé en Hollande, et autres endroits. Je me demande comment ils financent la chose. Suppriment-ils les autres aides sociales et tout le coûteux système de fonctionnement, comme envisagé en France ?
Je vois mal comment on pourrait expérimenter une telle chose en France, soit on l'adopte radicalement et la suppression des pole emploi et CAF suffisent à octroyer à tout le monde le revenu, mais pour le tester, elle sortirait d'où l'enveloppe ?

ArturoBandini a écrit:

Sur ces deux derniers points je serais assez radical, voire extrémiste : je ne pense pas que ce soit une grosse perte pour la société que des employés d'une bureaucratie incompétente se cherchent une autre activité professionnelle.
Quant aux familles nombreuses, si on fait des enfants, on est capable de les assumer. Bon, maintenant, ils sont là on fait quoi ? Ben, on se serre la ceinture en vivant avec le revenu universel, ou on se bouge à chercher du boulot pour compléter.

ça a l'air simple (ou cliché) dit comme ça... sur les deux points. l'avantage c'est que le revenu universel évoquer aiderait les premiers à se retourner ou à se reconvertir. par contre pas de bol pour les seconds ?

(et on risque de sortir du sujet).