[BD] Sylvain Ricard

Sylvain Ricard



Sylvain Ricard, né le 11 décembre 1969, est scénariste français de bande dessinée. Il est le frère de Bruno Ricard.

En 2001 il rencontre Christophe Gaultier, avec qui il fera ses trois premiers livres. Après avoir été chercheur scientifique pendant près de vingt ans, il abandonne cette carrière en 2008 pour se consacrer à la bande dessinée.



Bibliographie

Banquise avec Christophe Gaultier, chez Soleil en 2002
Kuklos avec Christophe Gaultier, chez Soleil en 2003
Le Cirque Aléatoire avec Christophe Gaultier, chez Treize étrange en 2004 et 2005
Clichés - Beyrouth 1990 avec Bruno Ricard, chez Les Humanoïdes Associés en octobre 2004
Les rèves de Milton (2 tomes) avec Frédéric Féjard et Maël, chez Dupuis en 2005 et 2006
Guerres Civiles (3 tomes) avec Jean-David Morvan et Christophe Gaultier, chez Futuropolis en 2006 et 2008
Frères de la côte avec Yuio et CV7, aux Éditions Caravelle en 2007
Chess (2 tomes parus sur les 6 prévus) avec Bruno Ricard et Michael Minerbe, chez Les Humanoïdes Associés en 2007 et 2009
Fille de rien avec Arnü West, chez Futuropolis en 2007
Dans la colonie pénitentiaire avec Maël, chez Delcourt en 2007
Les Boules vitales avec Charles Masson chez Futuropolis en 2007
À la folie avec James, chez Futuropolis en 2009
La Maison sur la colline avec Tommy Redolfi, chez Dupuis en 2009
Don Juan avec Myrto Reiss (coscénariste), Benjamin Bachelier (dessin) et Hubert (couleurs), chez Delcourt en 2010
Spéciale dédicace à Mamie avec Arnü West, chez 6 pieds sous terre en 2011
Retour à Plouc-land avec Cubi, chez 6 pieds sous terre en 2011
On a mangé Zidane avec Didier Maeva, 6 pieds sous terre en 2011
Stalingrad Khronika (1 tome paru) avec Franck Bourgeron, chez Dupuis en 2011
La Mort dans l'âme avec Isaac Wens, chez Futuropolis en 2011
20 ans ferme, un récit pour témoigner de l'indignité d'un système, dessiné par Nicoby en 2012.
Motherfucker (2 tomes parus1) avec Guillaume Martinez chez Futuropolis en 2012 et 2013
Biribi tome 1 de la série La Grande Évasion, scénario de Sylvain Ricard, dessins d'Olivier Thomas, Delcourt en 2012.

La mort dans l'âme.



Là, c'est un gros coup de coeur, mais un coeur meurtri, noir, chamboulé, broyé (M topocl n'a pas passé la page 20).

Je ne sais pas qui est le héros ordinaire de cette BD, le père, hospitalisé en soins palliatifs, dont on voit peu à peu le visage devenir cadavérique, ou le fils, qui le visite, et qui doit choisir de répondre -ou non-, à sa demande d'euthanasie.

Je n'ai pas envie de mettre de mots sur cette BD, bouleversante, terrible. Mais je me devais d'en parler.
Je constate qu'une fois de plus, les éditions Futuropolis osent quelque chose d'extrêmement difficile, et de totalement nécessaire.

Bon, mais pas pour tous, hein !

En exergue

Citation :

                       LA MORT DANS l'AME

Impuissant et reclus
Je vis par artifice
Enchaîné aux machines
Je ne suis qu'une usine
A supplices.
Sans dignité du corps ma personne n'est plus.

                 En te voyant mourir, c'est ma mort que je vois
                     En te voyant souffrir, c'est ma peur qui transpire
                     Ma vie est suspendue à l'attente du pire
                     À douter du miracle et dire que j'y crois
                     Je détruis ma raison à hurler ce silence
                     C'est trop de désarroi et trop de violence.

De l'au-delà du Temps tu peux ouvrir la porte
Viens me faire passer
Je ne peux plus de moi-même avancer.
Voici le seuil, mon fils, tu es ma seule escorte
De cette éternité fais moi franchir le pas.

                       Non ! Non ! Je ne le ferai pas !

Mon corps bientôt ne sera plus. Plus rien.
Plus rien que mon esprit. Tout ira bien
Ne te tourmente pas
Ni souffrant, ni reclus, je serai avec toi
Il ne nous aura fallu qu'un seul tour
Un seul tour de la clé, un seul acte d'amour

                      Je veux donner ce tour et je ne le veux pas
                          Demain, peut-être,
                          Pourrai-je le faire ou ne pourrai-je pas ?
                          Je ne suis qu'une folle envie
                          Ouvrir cette fenêtre
                          Sur la vie.

Voilà. Tout est fini. Et tout commence.
Tu a été hier et tu seras demain

                        Avec tant de regrets, de dégoût, de soucis
                            Tant  de vide et tant d'absence...

Et tant d'amour, tant de présence aussi.
Pour l'esprit, plus de Temps : je suis. Voici ma main.

                                                         Étienne Ricard

Sûre que ça me plaire !
J'irai voir à la médiathèque !

topocl a écrit:

Je constate qu'une fois de plus, les éditions Futuropolis osent quelque chose d'extrêmement difficile, et de totalement nécessaire.

contrairement à Eglantine, je ne pense pas que cette BD est pour moi, mais en ce qui concerne Futuropolis je te suis à 100%

kenavo a écrit:

je ne pense pas que cette BD est pour moi,

j 'ai toujours du mal à affirmer ce genre de chose, mais là je crois bien que tu as raison !

ce n'est pas que j'évite cette sorte de sujet, mais il ne m'en faut pas tous les jours
Paul à Quebec parle (certainement dans un ton plus léger, mais quand même) de cet aspect...
et chez Eric Lambé il ne fallait pas non plus avoir un mauvais jour pour apprécier...

Merci pour les liens !

Superbes dessins et texte magnifique !

kenavo a écrit:

ce n'est pas que j'évite cette sorte de sujet, mais il ne m'en faut pas tous les jours
Paul à Quebec parle (certainement dans un ton plus léger, mais quand même) de cet aspect...
et chez Eric Lambé il ne fallait pas non plus avoir un mauvais jour pour apprécier...

je viens de le lire Un voyage de Eric Lambé et de Pierpont (merci du tuyau   ). Alors oui, le thème est des plus sombres aussi, mais il y a une sorte de douceur mêlée,et l' illustration (magnifique) met une distance poétique que n'autorise pas  le réalisme brut de décoffrage d'Isaac Wens.

topocl a écrit:

mais il y a une sorte de douceur mêlée,et l' illustration (magnifique) met une distance poétique que n'autorise pas  le réalisme brut de décoffrage d'Isaac Wens.

oui, ce n'est pas faux...