Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 George Sand

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Arabella
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MessageSujet: Re: George Sand   George Sand - Page 2 EmptySam 18 Aoû 2012 - 18:32

Je l'avais lu il y a pas mal de temps, et je n'ai pas réellement emballée. Très sage et bien pensant. Pas mal écrit, mais ennuyeux. Quand on pense à la vie qu'elle a menée, c'est forcément décevant. Comme quoi, encore une fois, entre la personne et l'écrivain, il y a parfois un monde.
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MessageSujet: Re: George Sand   George Sand - Page 2 EmptySam 18 Aoû 2012 - 18:43

Elle a beaucoup écrit George Sand, et, je l' espère, des livres un peu moins mièvres que La Petit Fadette ou François le Champi... Mais elle ne dédaignait sans doute pas le genre qui ferait la fortune de la collection Harlequin. Oh et puis, elle était pleine de bons sentiments dans la vie, mais ça n' allait pas jusqu' à prendre parti pour la Commune de Paris...

J' ai entendu parler de Consuelo, mais j' attedrai des avis favorables avant de me lancer...
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Sigismond
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MessageSujet: Re: George Sand   George Sand - Page 2 EmptyDim 26 Avr 2015 - 0:51

Les Maîtres Sonneurs (1853)
(Roman, 445 pages environ, divisé en 32 chapitres -ou, plus exactement, "veillées" et une préface-dédicace introductive)

George Sand - Page 2 2006BB5070
Jean-François Millet, Les scieurs de long (vers 1850-1852)

Vous trouverez le texte intégral ici.

Un éclairage contextuel, plus long que ce dont je suis coutumier, me paraît nécessaire:

Spoiler:
       
 
George Sand écrit Les Maîtres Sonneurs avec une vitesse étonnante, en quelques semaines à peine. Premiers jets, sans doute, lors du dernier trimestre 1852 et les manuscrits nous révèlent, ce qui n'est pas sans intérêt, que le livre à l'état d'ébauche s'intitule "La mère et l'enfant", et commence à peu près au milieu de la version définitive des "Maitres Sonneurs". L'action se situe à la fin du XVIIIème siècle mais avant la révolution française.

Roman paysan, villageois et forestier, il emprunte son rythme et l'intitulé des chapitres en "veillées" comme celles où, bien sûr, l'on se réunit, et pour quelques décennies encore, à l'époque d'écriture de cet ouvrage, en milieu rural. Le conte de veillée est sûrement une dimension d'art populaire fascinante pour George Sand (je vais tenter plus loin d'exposer pourquoi).

Le narrateur est Etienne Depardieu, alias Tiennet, qui évoque en 1828 les années de sa jeunesse. La langue est magnifique, pleine d'emprunts patoisants, ou désuets, de tournures qui se veulent proche de l'oralité. Vraiment un régal. Ne pas s'embarquer, à mon avis, dans ce livre si l'édition n'est pas confortablement annotée. De surcroît George Sand entend témoigner d'un monde certes pas encore tout à fait passé alors, mais dont on sent confusément qu'elle sait qu'il est appelé sinon tout à fait à disparaître à brève échéance, du moins à se modifier.
Cueillir des instants qui ne seront peut-être plus, se remémorer un passé définitivement perdu à coup sûr, autant de thèmes très cher aux Romantiques, que la grande lectrice de Chateaubriand, l'amante de Musset et de Lamartine possède à merveille.
J'ajoute ceci: Avons-nous jamais été aussi proche des bohèmes de Nerval, dans le dessein poursuivi par George Sand ?

Tout part d'un trio, Joseph, alias "Joset l'ébervigé", au caractère égoïste et tourmenté, Brûlette, beauté de village, et donc Tiennet.
Ce sont de beaux jeunes paysans. George Sand tient, j'en suis persuadé, à montrer combien le peuple proprement dit est beau, sain. Y compris d'ailleurs les caractères d'aînés, les vieillards, etc...

Ils surprennent aussi par l'extrême profondeur de leurs sentiments, la finesse de leurs analyses et de leur comportement en société - leur psychologie aussi.
Une clef d'importance est que, selon George Sand, qui a beaucoup lu et de façon critique Rousseau étant jeune, le terroir façonne le caractère, la terre fait le paysan - juste à l'opposé de la toute-puissance, démiurgique pour ainsi dire, aseptisée et identique partout que nous lui imprimons aujourd'hui.

Au bout de ses introspections, Joset se découvre une attirance pour la musique. Il garde cela secret. Mais Tiennet découvre le secret. Joset, bien qu'amoureux, comme Tiennet de Brûlette, part vers son destin, chez les grands cornemuseux des forêts, en Bourbonnais, un autre pays, un autre terroir, et par conséquent d'autres caractères. Voyage typiquement initiatique. De longs mois plus tard, mandés par Huriel, muletier, homme de grands chemins et qui initiera en secret Joset à la musique dans le Berry, lui fournissant même son instrument (une cornemuse du Bourbonnais, d'une taille bien supérieure aux "musettes" usitées dans le Berry), Tiennet et Brûlette entreprennent le voyage vers les hautes forêts, le pays des bûcheux, des fendeux, des grands chantiers de bûcheronnage, de la vie en forêt et ses codes spécifiques, éloignés des lois qui régissent le royaume comme des habitudes berrichonnes, pour rejoindre un Joset malade et languissant...


Une petite recherche sur Frédéric Chopin plus loin, j'ai l'intuition qu'il y a du Chopin dans le caractère de Joset. Mais à petites touches dosées seulement.
George Sand, qui a reçu dès son enfance une solide éducation musicale, qui fut (brièvement) l'amante de Listz et (longuement) celle de Chopin, qui a connu, protégé et parfois lancé ce que Paris comptait de meilleur en termes de musiciens, de cantatrices etc... signe aussi là un livre sur la musique.

Mais pas celle des salons et des salles huppées de la capitale. Comme c'est encore elle qui en parle le mieux, voici ce que George Sand en dit dans une lettre:
Citation :

Il y a une musique qu’on pourrait appeler naturelle, parce qu’elle n’est point le produit de la science et de la réflexion. Mais celui d’une inspiration qui échappe à la rigueur des règles et des conventions. C’est la musique populaire : c’est celle des paysans particulièrement. Que de belles poésies naissent, vivent et meurent chez eux, sans avoir jamais eu les honneurs d’une notation correcte, et sans avoir daigné se refermer dans la version absolue d’un thème arrêté!
Le paysan n’examine ni ne compare. Quand le ciel l’a fait musicien, il chante à la manière des oiseaux, du rossignol surtout dont l’improvisation est continuelle, quoique les éléments de son chant varié à l’infini soient toujours les mêmes.”

Toujours est-il que l'on apprend que les "musiqueux" ruraux sont une pairie qu'on ne rejoint qu'en se faisant adouber, après avoir acquis une maîtrise certaine, et sur épreuves. Que l'âpreté, la concurrence sont vives, et qu'il faut se voir remettre formellement un territoire, ne pas empiéter sur celui d'autrui. La concurrence déloyale, les coups bas sont légion. Souvenons-nous que la cornemuse est, du moins je le crois, le seul instrument de musique à avoir jamais reçu le statut d'arme de guerre (en Ecosse)- c'est à vérifier, mais il me semble que c'est encore le cas de nos jours pour certains régiments britanniques dont l'origine se perd dans les brumes des Highlands.
George Sand nous montre vraiment un univers musical à part. A noter son insistance sur le thème du terroir qui façonne le paysan, traduit en terroir qui façonne l'artiste, son répertoire, sa "manière" et jusqu'à son instrument.
Et, même si son territoire est défini, il doit encore "performer" suffisamment pour prétendre vivre de ses talents musicaux. Il ne faut pas du tout situer "Les maîtres sonneurs" dans un univers de gentille fête champêtre un peu fleur-bleue. George Sand disait de Chopin qu'il parvenait à exprimer l'infini sur un seul instrument, elle le laisse aussi entendre pour les meilleurs d'entre les personnages de "sonneurs" et "musiqueux".

A noter, cela me paraît important, qu'on en est aux balbutiements de l'intérêt pour le patrimoine folklorique -donc populaire - (le mot "folklore" date d'ailleurs de ces années-là), et par conséquent George Sand est, encore une fois, "en pointe".  
A titre tout à fait personnel, je n'hésite d'ailleurs pas une seconde à qualifier l'intérêt, qui perdure toujours, pour le patrimoine intangible, non matériel en général, d'apport imprévu du romantisme.

On trouve aussi deux belles narrations de luttes entre duettistes à la loyale -surtout une, la première, les deux impliquant Huriel, bien que la seconde soit d'un enjeu et d'une intensité dramatique bien supérieurs à la première, qui est un bon chauffage d'oreilles entre garçons ayant querelle à vider. A celles-ci il faut ajouter une bataille rangée nettement plus fantaisiste.
Mais, pour ce qui est des deux affrontements entre duettistes, narrer une bagarre est un casse-tête d'écrivain, il y a peu de conventions, c'est très difficile à rendre, et comment le faire en suggérant la vitesse d'exécution des mouvements ?
Le plupart du temps, les auteurs ont recours a des expédients, à de bonnes grosses ficelles, donnant peu de crédit à ces scènes. Ce qui sera fait en bonne partie pour le second affrontement.
En dépit de cela, George Sand épate quand même dans cet exercice particulier.
Certes, elle connaît. On se souvient qu'enfant, à Nohant, elle était davantage coups de poings avec les garçons que crêpages de chignons avec les filles, et elle connaît à merveille les us et coutumes non écrits qui régissent ces joutes. La bagarre, l'affrontement physique, dans la mesure où il est loyal et justifié, n'est pour George Sand ni un fléau bestial, ni même un pis-aller sordide, mais la manifestation d'une loi naturelle (loi prise dans un sens rousseauiste, donc) en somme quelque chose de primitif et spontané, ce qui pare ces duels d'une certaine respectabilité.  

Quelques généralités pour finir:
En voulant restituer un parler paysan, la gageure consiste à le faire tout en maintenant une lecture alerte, adaptée à la trouvaille chapitres=veillées. Ce tour de force est réussi avec brio, je vais même plus loin: tout empli de termes peu usités ou déjà surannés ou locaux, dès la date d'écriture, ce livre a pourtant, c'est fort paradoxal, une très grande fraîcheur, et n'est jamais empâté, encore moins pompeux, écueils pourtant difficiles à éviter si l'on recherche la tournure pittoresque et le mot rare.    

George Sand maîtrise l'art du romancier à merveille, je crois que même ses détracteurs et ceux qu'elle indiffère lui reconnaîtront sa qualité de calibrage et de peinture, elle sait relancer l'intérêt du lecteur sans faire du stimuli en continu, sa plume a sa joliesse et n'est jamais du "rentre-dedans".
Ici, elle nous amène à un dénouement qui conserve sa part d'imprévisibilité jusqu'aux toutes dernières "veillées". A noter qu'elle écrit là un roman qui -du moins est-ce mon avis- est susceptible d'entrer parfaitement parmi les ouvrages de littérature pour adolescents, j'espère, sinon je m'y suis mal pris, avoir indiqué quelques autres niveaux de lecture, et, bien entendu, il reste beaucoup d'autres pistes et niveaux que je n'ai pas effleurés !


Un extrait, choisi pour son absence de vocabulaire rare ou inusité, ainsi que de tournures patoisantes ou singulières:  
troisième veillée a écrit:
Après avoir pataugé assez longtemps pour en avoir chaud, malgré que la soirée fût bien fraîche, je me trouvai dans des fougères sèches, si hautes, que j’en avais jusqu’au menton, et en levant les yeux devant moi, je vis, dans le gris de la nuit, comme une grosse masse noire au milieu de la lande.

Je connus que ce devait être le chêne, et que j’étais arrivé au fin bout de la forêt. Je n’avais jamais vu l’arbre, mais j’en avais ouï parler, pour ce qu’il était renommé un des plus anciens du pays, et, par le dire des autres, je savais comment il était fait. Vous n’êtes point sans l’avoir vu.
C’est un chêne bourru, étêté de jeunesse par quelque accident, et qui a poussé en épaisseur; son feuillage, tout desséché par l’hiver, tenait encore dru, et il paraissait monter dans le ciel comme une roche.

J’allais tirer de ce côté-là, pensant que j’y trouverais la sente qui coupait le bois en droite ligne, lorsque j’entendis le son d’une musique qui était approchant celui d’une cornemuse, mais qui menait si grand bruit, qu’on eût dit d’un tonnerre. Ne me demandez point comment une chose qui aurait dû me rassurer en me marquant le voisinage d’une personne humaine, m’épeura comme un petit enfant. Il faut bien vous dire que, malgré mes dix-neuf ans et une bonne paire de poings que j’avais alors, du moment que je m’étais vu égaré dans le bois, je m’étais senti mal tranquille.

Ce n’est pas pour quelques loups qui descendent, de temps en temps, des grands bois de Saint-Aoust dans cette forêt-là, que j’aurais manqué de cœur, ni pour la rencontre de quelque chrétien malintentionné. J’étais enfroidi de cette sorte de crainte qu’on ne peut pas s’expliquer à soi-même, parce qu’on ne sait pas trop où en est la cause. La nuit, la brume d’hiver, un tas de bruits qu’on entend dans les bois et qui sont autres que ceux de la plaine, un tas de folles histoires qu’on a entendu raconter, et qui vous reviennent dans la tête, enfin, l’idée qu’on est esseulé loin de son endroit; il y a de quoi vous troubler l’esprit quand on est jeune, voire quand on ne l’est plus.

Moquez-vous de moi si vous voulez. Cette musique, dans un lieu si peu fréquenté, me parut endiablée. Elle chantait trop fort pour être naturelle, et surtout elle chantait un air si triste et si singulier, que ça ne ressemblait à aucun air connu sur la terre chrétienne. Je doublai le pas, mais je m’arrêtai, étonné d’un autre bruit. Tandis que la musique braillait d’un côté, une clochette sonnait de l’autre, et ces deux résonances venaient sur moi, comme pour m’empêcher d’avancer ou de reculer.
Je me jetai de côté en me baissant dans les fougères; mais, au mouvement qui s’ensuivit, quelque chose fit feu des quatre pieds tout auprès de moi, et je vis un grand animal noir, que je ne pus envisager, bondir, prendre sa course et disparaître.

Tout aussitôt, de tous les points de la fougeraie, sautèrent, coururent, trépignèrent une quantité d’animaux pareils, qui me parurent gagner tous vers la clochette et vers la musique,
lesquelles s’entendaient alors comme proches l’une de l’autre. Il y avait peut-être bien deux cents de ces bêtes, mais j’en vis au moins trente mille, car la peur me galopait rude, et je
commençais à avoir des étincelles et des taches blanches dans la vue, comme la frayeur en donne à ceux qui ne s’en défendent point.
Je ne sais par quelles jambes je fus porté auprès du chêne; je ne sentais plus les miennes.

Je me trouvai là, tout étonné d’avoir fait ce bout de chemin comme un tourbillon de vent, et, quand je repris mon souffle, je n’entendis plus rien, au loin ni auprès; je ne vis plus rien, ni sous l’arbre, ni sur la fougeraie; et je ne fus pas bien sûr de n’avoir point rêvé un sabbat de musique folle et de mauvaises bêtes.
Je commençais à me ravoir et à regarder en quel lieu j’étais. La branchure du chêne couvre une grande place herbue, et il y faisait si noir que je ne voyais point mes pieds; si bien que je me heurtai contre une grosse racine et tombai les mains en avant, sur le corps d’un homme qui était allongé là comme mort ou endormi.

Je ne sais point ce que la peur me fit dire ou crier, mais ma voix fut reconnue, et tout aussitôt celle de Joset me répondit :
– C’est donc toi, Tiennet ? Et qu’est-ce que tu viens faire ici à pareille heure ?
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MessageSujet: Re: George Sand   George Sand - Page 2 EmptyDim 26 Avr 2015 - 9:47

Tu me fais découvrir Sand ... qui n'était pour moi que l'auteur de la Mare au Diable ou encore de la Petite Fadette. Je l'avais même remisé dans la lecture enfantine ... Comme quoi, ce n'est que cliché après la lecture de ton commentaire ...
Commentaire très fouillé, pointu et qui m'a donné envie de rajouter ces Maîtres sonneurs à ma PAL.
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MessageSujet: Re: George Sand   George Sand - Page 2 EmptyDim 26 Avr 2015 - 11:44

GrandGousierGuerin a écrit:
Tu me fais découvrir Sand ... qui n'était pour moi que l'auteur de la Mare au Diable ou encore de la Petite Fadette. Je l'avais même remisé dans la lecture enfantine ... Comme quoi, ce n'est que cliché après la lecture de ton commentaire ...
Commentaire très fouillé, pointu et qui m'a donné envie de rajouter ces Maîtres sonneurs à ma PAL.
Merci triple G bonjour !
Il faut dire que George Sand, dans son souci permanent populaire et social, et à une époque où l'on faisait beaucoup la lecture à voix haute, en famille ou en petit comité, a le soin extrême de pouvoir captiver tous les auditoires, y compris les enfants et ceux d'entre les adultes qui déchiffrent avec peine.

Je fais aussi partie de ceux qui ont eu des passages de François le champi, La mare aux diables, la petite Fadette etc... en guise de dictée dans le primaire, puis de courts extraits à commenter au collège - je tente d'y revenir aujourd'hui sans a priori (ce n'est pas si facile), et surtout avec d'autres référents, bien des développements et clefs de compréhension dont j'étais bien entendu dépourvu alors.

Pourrait-on demander à nos modérateurs de placer, SVP, une nouvelle image de la belle George Sand sur le premier message du fil, il semble qu'Images Shack nous adresse un refus pour celle qui s'y trouvait ?
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MessageSujet: Re: George Sand   George Sand - Page 2 EmptyDim 26 Avr 2015 - 12:13

voilà qui est fait, merci pour le coup d’œil !

tentant tout ça...
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MessageSujet: Re: George Sand   George Sand - Page 2 EmptyDim 26 Avr 2015 - 12:38

J'avais lu La mare au diable, et j'avoue avoir du mal à dépasser les préjugés nés de cette lecture....
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MessageSujet: Re: George Sand   George Sand - Page 2 EmptyDim 26 Avr 2015 - 13:07

Sigismond a écrit:
Souvenons-nous que la cornemuse est, du moins je le crois, le seul instrument de musique à avoir jamais reçu le statut d'arme de guerre (en Ecosse)- c'est à vérifier, mais il me semble que c'est encore le cas de nos jours pour certains régiments britanniques dont l'origine se perd dans les brumes des Highlands.
Il m'est venu à l'esprit aussi que la trompe gauloise qu'on appelle carnyx (il m'a fallu du temps pour retrouver ce nom ...) pourrait également être classé comme arme de guerre ... et aussi le buccin romain, non ?
Il serait peut-être bon de relire les auteurs tels que Sand à voix haute, cela pourrait donner une autre dimension à la lecture ... Faut que j'essaie à l'occasion ...
Pour l'image de début, j'étais persuadé qu'on allait nous ressortir le portrait quasi officiel (peint par Auguste Charpentier)
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MessageSujet: Re: George Sand   George Sand - Page 2 EmptyDim 26 Avr 2015 - 13:25

c'est le problème avec les pandas des fois on passe à côté de l'attendu. il ne doit pas être rare celui que j'ai pioché mais ne l'attendant pas moi-même ça m'a plu. et puis il fallait bien inspiré par le post de sigismond !
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MessageSujet: Re: George Sand   George Sand - Page 2 EmptyDim 26 Avr 2015 - 14:20

J'avais lu Indiana, je n'en ai pas gardé beaucoup de souvenirs à part que ça m'a plu, simple, facile à lire et divertissant.
Merci en tout cas pour cette réhabilitation de Georges Sand, pour avoir chercher plus loin et pour nous faire découvrir une autre facette de cet écrivain.
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MessageSujet: Re: George Sand   George Sand - Page 2 EmptyDim 26 Avr 2015 - 23:23

GrandGousierGuerin a écrit:
Sigismond a écrit:
Souvenons-nous que la cornemuse est, du moins je le crois, le seul instrument de musique à avoir jamais reçu le statut d'arme de guerre (en Ecosse)- c'est à vérifier, mais il me semble que c'est encore le cas de nos jours pour certains régiments britanniques dont l'origine se perd dans les brumes des Highlands.
Il m'est venu à l'esprit aussi que la trompe gauloise qu'on appelle carnyx (il m'a fallu du temps pour retrouver ce nom ...) pourrait également être classé comme arme de guerre ... et aussi le buccin romain, non ?
Il ne s'agit pas, GGG, de la (longue) liste des instruments de musique en usage dans les armées depuis la nuit des temps et sous toutes les latitudes, et qui restent qualifiés d'instruments de musique, non, mais bel et bien d'un instrument de musique (la cornemuse) qui a officiellement reçu le qualificatif d'arme de guerre, mais ni toi ni moi ne sommes suffisamment britanniques pour concevoir cela, je le crains Laughing - c'était, pour ma part, un souvenir d'une visite de Culloden, confirmation ici.:
Citation :
Après la défaite de la bataille de Culloden en 1746 (suite au soulèvement des Jacobites en 1745), la cornemuse fut classé arme de guerre et interdite ; la condamnation pour ceux qui en jouaient était la mort.


Dolores Haze a écrit:
J'avais lu Indiana, je n'en ai pas gardé beaucoup de souvenirs à part que ça m'a plu, simple, facile à lire et divertissant.
Merci en tout cas pour cette réhabilitation de Georges Sand, pour avoir chercher plus loin et pour nous faire découvrir une autre facette de cet écrivain.
Merci Dolores, Indiana, je l'ai dans le collimateur et ton message m'y encourage, je lorgne aussi du côté de Lélia et également de Consuelo, si quelque Parfumé a lu, un petit écho ?
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GrandGousierGuerin
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MessageSujet: Re: George Sand   George Sand - Page 2 EmptySam 2 Mai 2015 - 20:20

Merci pour la précision Sigismond. bonjour
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MessageSujet: Re: George Sand   George Sand - Page 2 EmptyLun 8 Juin 2015 - 17:37

La mare au diable:


Bon c'est vrai que c'est un peu gentillet, plein de bons sentiments, et tout de même cousu de fil blanc... MAIS: l'écriture est bonne, le monde paysan est vraiment bien décrit.
Et puis quelques réflexions intéressantes dans les premiers chapitres, avant que l'histoire ne démarre.

Sand a écrit:
Celui qui puise de nobles jouissances dans le sentiment de la poésie est un vrai poète, n'eût-il pas fait un vers dans toute sa vie.

Sand a écrit:
J'ai bien vu, j'ai bien senti le beau dans le simple, mais voir et peindre sont deux! Tout ce que l'artiste peut espérer de mieux, c'est d'engager ceux qui ont des yeux à regarder aussi.

Sand a écrit:
Nous croyons que la mission de l'art est une mission de sentiment et d'amour, que le roman d'aujourd'hui devrait remplacer la parabole et l'apologue des temps naïfs, et que l'artiste a une tâche plus large et plus poétique que celle de proposer quelques mesures de prudence et de conciliation pour atténuer l'effroi qu'inspirent ses peintures. Son but devrait être de faire aimer les objets de sa sollicitude, et, au besoin, je ne lui ferai pas un reproche de les embellir un peu. L'art n'est pas une étude de réalité positive; c'est une recherche de la vérité idéale, et le Vicaire de Wakefield fut un livre plus utile et plus sain à l'âme que le Paysan perverti et Les liaisons dangereuses.



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