Je vais tenter de justifier mon point de vue, il va sans dire que tous ce que j'écris est totalement subjectif et de la plus parfaite mauvaise foie.
"Comment rendre ses Héros totalement antipathiques" par Stieg
Larsson, tel pourait etre le sous-titre de Millenium.
Avant d'aller plus loin je précise que je n'ai lu que les 2 1er tome que j'ai d'ailleurs globalement aimé (malgré la fin grand-guignolesque du 2nd volume), car
Larsson est doué pour mener en bateau le lecteur et le tenir en halène, mais ses livres ont un gros défaut (ou plutôt 2 gros défaut):
ses héros.
Je ne reviendrait pas sur Super Blomkvist , dans le 1er tome, centré sur lui, son aspect trop parfait trop lisse finit par le rendre irritant, par contraste Lizbeth Salander est sympathique.
Mais dans le 2nd tome tous change, l'attitude de lizbeth son comportement, son ultra-violence finisse par lasser malgré l'empathie que l'on éprouve pour elle au départ, et ma sympathie se reporte sur ce brave Blomkvist qui reste fidèle à sa lizbeth en dépit de tout (par amitié ou par amour, au lecteur de décider, car on est en pays Luthérien et si on baise comme des lapins on n'étale pas ses sentiments, ce serait obscène).
Comment justifié l'usage systématique de la violence chez un héros positif? Dans Millenium Stieg Larsosn utilise le principe des films de "justicier", ou des "rape and revange": le héros subit au début de l'ouvrage un grave traumatisme moral ou physique, puis va dans par la suite faire payer ses anciens tortionnaires à la plus grande joie du lecteur/spectateur.
Dans le 1er tome de Millenium ça fonctionne, on est avec Lizbeth pour Lizbeth, "elle va lui faire payer à ce gros porc".
Dans le 2nd tome ça ne marche plus, car (du fait de la construction d'un roman à suspense/énigme) la justification des actes de Salander arrive à postériori, et on à beau se dire "à oui tout de même elle avait des raisons de le faire" c'est trop tard.
Et puis voir une Lizbeth Salander regarder à la Tv une ancienne institutrice qui lui a tiré l'oreille ou un ancien condisciple qui lui a fait un croche-pied à la maternelle, en disant "je l'avais oublié celui/celle la, mais je m'occuperai bientôt de son cas" laisse quand même songeur.
Comme tous ce que je viens de dire n'est pas forcement convainquant je vais prendre des exemples concrets.
Attention ce qui suit révèle une partie de l'intrigue du 2eme tome de Millenium (rien de fondamental ceci dit):
Pourquoi je n'aime pas Lizbeth Salander illustré par l'exemple, 1ere partie:
Imaginons que vous avez 12 ans, votre père vient de battre violemment votre mère, vous arrivez trop tard, et ne pouvait que voir votre père prendre la fuite alors que votre mère git au sol inanimé et inconsciente mais vivante.
Que faite vous?
...
Vous vous précipitez pour appeler des secours pour votre mère, au téléphone/chez les voisins/en hurlant par la fenêtre. (en tous cas c'est ce que moi je ferais).
Bien maintenant que fait Lizbeth Salander:
- Spoiler:
Elle va chercher un bidons d'essence et des allumettes pour aller immoler par le feu son salopard de père avant qu'il n'ait le temps de s'échapper. C'est ce qui s'appelle avoir le sens des priorités, bien ouéj Liza.
Pourquoi je n'aime pas Lizbeth Salander illustré par l'exemple, 2eme partie:
Vous avez 25 ans, vous êtes un homme, natif d'un pays d'Europe occidentale et lors de vacance en Thaïlande/Philippines/Moldavie/San domingue (rayé les mentions inutiles) vous déflorer une (ou un ne soyons pas sectaire) jeune adolescente de 15 ans.
Comment qualifieriez vous cet acte?
....
Comme celui d'un Pédophile profitant de la misère locale pour assouvir ses pulsions abjecte me souffle le pasteur de Ryddarholmen.
Bien maintenant l'acte est identique, mais vous êtes un femme, vous vous prénommez Lizbeth et vous paraissez plus jeune que votre age.
Comment le qualifieriez vous alors ?
...
Comme un badinage innocent ne prêtant pas à conséquence me souffle Stieg Larson d'outre tombe
Certe c'est un point de vue.