| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| Elizabeth George | |
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Auteur | Message |
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Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Elizabeth George Jeu 20 Aoû 2009 - 20:18 | |
| J'en avais lu plusieurs, dans un laps de temps assez court. C'est vrai qu'il vaut mieux les prendre dans l'ordre, parce que l'histoire personnelle des personnages se développe au fur et à mesure des épisodes et des différentes enquêtes, et la lecture perd de son intérêt si on a pas ces éléments en main. Cela dit, au bout d'un moment j'ai eu de la lassitude, par moments je trouvais que cela tournait un peu au procédé, et que l'évolution des personnages devenaient un peu forcée. Mais j'ai du en lire 7-8 je pense, et peut être sans suffisament de temps entre les épisodes. Cela pouvait être aussi un essouflement passager. Cela dit cela reste plutôt un bon souvenir, et je te souhaite Epi beaucoup de plaisir avec ces lectures. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Elizabeth George Jeu 20 Aoû 2009 - 20:26 | |
| Tu as raison Arabella, je pense aussi qu'il est nécessaire de s'octroyer une pause entre les lectures, histoire de ne pas frôler l'overdose ! 17 tomes au compteur à ce jour, difficile de se renouveler à chaque fois et de ne pas tomber dans une mécanique bien huilée. Il vaut donc mieux savourer les retrouvailles avec les personnages en espaçant les lectures. Ceci dit, j'ai bien apprécié mes quatre tomes enfilés d'un coup mais mon compte était bon après cela, je me laisse du temps avant d'entamer mon prochain |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Elizabeth George Jeu 20 Aoû 2009 - 20:28 | |
| Tu deviens une vrai sage, Sentinelle Je regrette parfois de ne pas l'avoir été assez et de m'être écoeuré de certains auteurs à force de gloutonnerie | |
| | | Invité Invité
| | | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Elizabeth George Jeu 20 Aoû 2009 - 20:34 | |
| Sentinelle parle d'or! ugh! - Citation :
- par moments je trouvais que cela tournait un peu au procédé, et que l'évolution des personnages devenaient un peu forcée
Oh, oui! Il faut les lire à distance l'un de l'autre, mais dans l'ordre, il me semble. Ceci dit, elle a du sentir qu'il fallait un peu évoluer , et Anatomie d'un crime est tout à fait différent. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Elizabeth George Jeu 20 Aoû 2009 - 20:37 | |
| - Marie a écrit:
- Ceci dit, elle a du sentir qu'il fallait un peu évoluer , et Anatomie d'un crime est tout à fait différent.
Tout à fait Marie ! Arabella, si tu veux te réconcilier avec l'auteur, c'est avec celui-là que tu devrais reprendre la série Bon, maintenant, faudrait tout de même lire le précédent pour comprendre pourquoi on parle de ce gamin pendant tout un tome |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Elizabeth George Jeu 20 Aoû 2009 - 20:59 | |
| Je suis d'accord qu'il vaut mieux attendre un peu entre chaque mais ça va, j'ai lu celui-ci il y a déjà un petit bout de temps, je peux donc recommencer Arabella, tu reprendras peut-être avec plaisir d'ici quelque temps entre deux lectures plus sérieuses (quand tu seras en vacances ) | |
| | | Livvy Main aguerrie
Messages : 530 Inscription le : 11/03/2010 Age : 46 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: Elizabeth George Dim 14 Mar 2010 - 19:15 | |
| - Marie a écrit:
- ouf, on a retrouvé Linley! Je m'inquiétais, mais quand j'ai vu qu'il réapparaissait dans de nouvelles aventures, toutes affaires cessantes j'ai laissé en plan d'autres lectures, et je suis allée voir comment il s'en sortait après la mort d'Helen. Finalement, pas trop mal, et figurez vous que dans son errance sur les côtes de Cornouaille, il tombe sur le cadavre d'un jeune grimpeur tombé d'une falaise.. Et il n'est pas tombé tout seul, son équipement a été saboté.
Bon... ce n'est pas le meilleur volume écrit par Elisabeth George, ou je me suis un peu lassée. L'enquête est longue, brouillonne, mais cela n'a que peu d'importance. Cela lui permet encore une fois d'aborder d'autres thèmes comme les lien familiaux et le deuil, bien sûr. Comme j'aime sa façon de décrire les personnages, ceux que l'on connait, et ceux qui apparaissent, je ne me suis pas ennuyée. Mais on peut vraiment se passer de cette lecture... Le titre: Le rouge du péché - traduit de l'anglais ( Etats-Unis) par Anouk Neuhoff Presses de la Cité J'ai été un peu déçue par cet opus. Surtout après celui dans lequel lady Helen décède. Je me suis tellement attachée aux personnages que lorsque elle disparaît, je n'en croyais pas mes yeux et j'ai versé un torrent de larmes. L'auteur a réussi son pari : toucher le lecteur ! | |
| | | Chouette Posteur en quête
Messages : 86 Inscription le : 30/06/2010 Age : 72 Localisation : Belgique
| | | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Elizabeth George Mer 29 Déc 2010 - 10:51 | |
| Le cortège de la mort Une femme est retrouvée assassinée dans un cimetière de Londres. L’enquête s’avère difficile, et Isabelle, commissaire intérimaire à Scotland Yard, comprend qu’elle aura du mal à y arriver si elle ne sollicite pas l’aide de Thomas Lynley, l’inspecteur qui a connu un drame personnel et a quitté la police. Voici donc la seizième enquête de l’inspecteur Linley, et du fidèle sergent Havers, aussi peu assortis que possible, l’un étant issu d’une famille d’aristocrates et l’autre d’une famille modeste. Comme à l’accoutumée, l’auteure décrit avec minutie les personnages du roman, même ceux qui n’interviennent que peu dans l’histoire ; on y découvre aussi les paysages du Hampshire et les poneys sauvages de New Forrest, en même temps que s’intercale dans le récit une épouvantable histoire de meurtre d’enfant, qui semble n’avoir aucun rapport avec l’histoire… mais on se doute quand même assez vite du lien existant. Excellent roman qui mêle avec brio des sentiments d’amitié, de bonheur, et une violence terrifiante ainsi qu’une profonde misère sociale (déjà dénoncée dans Anatomie d’un crime), souvent source de cette violence. L’humour bien entendu est toujours présent, ainsi que l’autodérision.
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| | | Cassiopée Main aguerrie
Messages : 347 Inscription le : 28/07/2011 Localisation : France
| Sujet: Re: Elizabeth George Mer 25 Avr 2012 - 22:19 | |
| Le cortège de la mortElizabeth George réussit un tour de force avec ce roman. On y retrouve tous les personnages rencontrés au fil de ses livres précédents. Dans ce roman, ils sont tous là. Leur caractère et leur personnalité se sont étoffés, on a appris à les connaître, à les apprécier et on a plaisir à les revoir, chacun avec sa faille, sa part d’ombre, ses faiblesses, ses forces …… humains, si terriblement humains qu’ils pourraient prendre chair sous nos yeux …. Une petite parenthèse – commencer par ce roman ne présente pas un réel problème - l’histoire en elle-même est indépendante des autres ouvrages même si les événements antérieurs sont parfois évoqués. Il reste malgré tout préférable de découvrir ses premiers ouvrages. Un livre à plusieurs entrées, pour mettre en place les protagonistes (assez nombreux et parfois appelés indifféremment dans un même chapitre par leur nom ou leur prénom (si c’est votre premier livre de cet auteur, vous pouvez prendre des notes)), ce qu’ils vivent, ce qu’ils cherchent, ce qu’ils souhaitent. Dans une police de caractères différente, le passé. On pense à un rapport écrit tapé à la machine évoquant des faits anciens (on saura, à la fin, ce qu’il en est). On se doute qu’ils expliqueront le présent mais quand et comment, on ne le sait pas …. Ces quelques pages, parsemées de temps à autre sont aussi une véritable analyse psychologique des faits de violence et de la façon de juger au Royaume-Uni où les mineurs peuvent être emprisonnés très jeunes. Cette partie du roman, qui peut sembler minime, donne des indications reliant passé et présent mais surtout, surtout nous envoie en pleine face de vraies questions auxquelles il n’est pas aisé de répondre. Des questions qui dérangent, qui bouleversent et qui nous font répondre qu’on préfère ne pas être tirés au sort pour le rôle de jurés. On retrouve aussi dans ces lignes, toutes les interrogations récurrentes : devient-on plus facilement délinquant si notre famille ne « tient pas la route », si nos fréquentations sont mauvaises, si le sort s’acharne sur nous etc…. Elizabeth George a l’art, dans son écriture, d’être capable de nous faire sourire : - Citation :
- « Bizarrement, Stephenson Deacon avait une bedaine en ballon de football alors que le reste de sa personne était aussi mince qu’une serviette de toilette dans un hôtel de troisième ordre. »,
mais aussi de nous émouvoir : - Citation :
- « C’était comme s’il flottait dans les limbes, perdu pour eux d’une manière essentielle mais difficile à définir. »
Son écriture est belle, châtiée, mais pas ostentatoire à la manière de Thomas Linley, un de ses personnages. Elle sait alterner les moments plus amusants (Barbara qui doit changer sa garde-robe) avec les épisodes plus profonds, plus sérieux, plus lourds de contenu car il faut bien le dire, ce n’est pas seulement dans les quelques pages consacrées au passé que les questions vont insidieusement se glisser jusqu’à nous mais aussi dans la partie contemporaine du récit. Trouverons-nous des réponses ? Oui, nous aurons la réponse à l’enquête, nous connaîtrons le pourquoi des événements décrits dans ce roman mais pourrons-nous savoir comment nous aurions réagi si nous étions jurés, si nous étions les parents des personnes assassinées, si nous avions à pardonner ? Peut-on vivre après avoir fait quelque chose d’impardonnable ? Jusqu’où l’enfance nous poursuit-elle ? Au-delà de l’intrigue, en elle-même, magnifiquement ficelée (de nombreuses ramifications puis tout se relie et se met en place au fil des pages), Elizabeth George mène une réflexion profonde sur les faits de violence dans la société et elle nous interpelle. Bien sûr, pas de rebondissements sans arrêt, pas de mouvements violents toutes les deux pages …. Non pas vraiment … Mais une histoire qui se construit sous nos yeux, essentiellement dans la ville de Londres et le Hampshire, des personnages, des actes, des faits qui s’emboîtent petit à petit, comme les pièces d’un gigantesque puzzle et qui nous tiennent en haleine tout au long des 653 pages …. | |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Elizabeth George Mar 27 Nov 2012 - 12:27 | |
| La ronde des mensonges
La famille, encore et toujours. Elle est au centre de ce roman qui ressemble à une enquête policière, alors que la mort semble vraiment accidentelle. La famille Fairclough, qui cache tant de secrets, que ce soit ceux du richissime industriel, ou de son neveu, qui vient de quitter sa femme pour vivre avec son coloc, de sa fille, estropiée à vie, mais l'est-elle vraiment ? de son fils, ancien drogué, qui a épousé une femme magnifique, mais qui semble traquée. Et aussi celle de Zed, journaliste raté, que sa mère veut marier à tout prix. Et voici qu'entrent en scène les Saint James, désireux d'avoir un bébé. Ce désir acharné va conduire Deborah à commettre des actes irréparables. Cet engrenage rappelle terriblement celui d'Anatomie d'un crime, où on voit arriver le drame, sans pouvoir l'arrêter. Il y a aussi la famille proche de Barbara, son cher voisin ayant récupéré sa femme. Dans toutes ses familles, du mensonge, des tromperies. Ne vous mariez jamais ! semble dire l'auteur. Mais bien sûr, si tous ces personnages sont intéressants, touchants, rebutants, répugnants, ainsi que l'auteure les a voulus, ce qu'on préfère avant tout, c'est le duo Linley-Havers, si percutant. Dans ce roman, chacun travaille de son côté, mais avec ténacité et talent. Rien que pour ça, on jubile. A quand le prochain ? se dit-on après avoir fermé ce volume de presque 700 pages, qui a paru si court... | |
| | | Cassiopée Main aguerrie
Messages : 347 Inscription le : 28/07/2011 Localisation : France
| Sujet: Re: Elizabeth George Dim 3 Mar 2013 - 9:45 | |
| La ronde des mensonges
Ils sont tous là… Tous les personnages habituels d’Elizabeth George, ils ont une place plus ou moins importante dans ce roman mais ils sont présents et fidèles à ce qu’on connaît de leur caractère. Pas d’enquête lourde avec des coupables potentiels dont il faut « éplucher » les alibis. Non, cette fois-ci, c’est différent. Le neveu d’un riche industriel a été retrouvé noyé sur la propriété et Linley, le flegmatique (mais aussi torturé) doit aller enquêter sur place pour être sûr qu’il s’agit bien d’un accident. Il se fera aider de ses amis de toujours et que ce soit les uns ou les autres, ils vont découvrir ce qu’ils ne cherchaient pas. A savoir tous les secrets bien enfouis d’une famille qui n’a de lisse et rangée que l’apparence…. D’autant plus que le groupe familial est lui-même complexe: des couples recomposés, des enfants sortis de la déchéance où ils avaient sombré (mais ne vont-ils pas retomber ?), des relations ambigües….
Ce n’est pas avec des événements à la pelle et des situations explosives que l’auteur va nous captiver. C’est tout simplement avec sa façon de sonder les âmes, de fouiller là où les gens cachent ce qu’ils ne veulent pas montrer (parce que cela appartient au passé ou parce que c’est une face trouble (voire cachée) de leur personnalité) que l’auteur attire et intéresse son lecteur. Une question nous hante: on se demande sans cesse qui ment et à qui, pourquoi ? Est-ce que toutes les vérités sont bonnes à dire ? Ce serait prendre un raccourci que de penser que soit on se tait, soit on parle… Les choses sont beaucoup plus compliquées, il faut parfois distiller un brin de vérité, juste un brin pour que tout aille mieux ou malheureusement, au contraire, déclencher un cataclysme….
L’histoire avance donc, au rythme lent, des individus qui la peuplent. Heureusement de temps à autre, un élément plus trépidant se pointe, un géant roux ou une Barbara acceptant de se faire relooker, mettant ainsi un peu de fantaisie dans cette ambiance « so british ». Car il est là, aussi, l’art de cette grande dame du polar. Elle est américaine et situe ses romans au Royaume-Uni, pas toujours dans les mêmes coins, mais quel que soit le lieu choisi, elle semble bien le connaître et ses descriptions nous feront ressentir l’atmosphère du coin de terre élu…. Il y a même une carte dans les premières pages.
Les protagonistes, outre ceux qu’on connaît de ses écrits antérieurs, sont des gens ordinaires, qui croient, doutent, entrevoient des vérités pas toujours bonnes à dire, ont des idées confuses et des sentiments partagés, interprétant ce qu’ils ressentent … des hommes et des femmes comme vous et moi…ce qui fait qu’on les comprend, que leurs réactions nous paraissent humaines et cela les rend crédibles.
L’écriture d’'Elizabeth George est toujours posée, contenue, le vocabulaire bien ciblé. Les chapitres sont longs et peuvent nous entraîner dans différents lieux reliant les protagonistes par un même fil: la noyade accidentelle ou pas du neveu. Le rythme m’a semblé plus irrégulier que dans ses derniers romans. A savoir que j’ai eu l’impression d’une baisse de régime pour certains passages sans pour autant tomber dans du remplissage et du verbiage inutile. C’est simplement que l’intérêt me semblait moindre. Quelques scènes, décrites par le menu, auraient pu également, à mon sens, être allégées. Peut-être n’y avait-il pas besoin de six cent soixante pages pour faire un très bon livre ?
Comme à l’accoutumé (surtout sur ses derniers opus) on sent poindre quelques jalons du prochain recueil et cela donne, d’ores et déjà, envie de l’acheter…
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| | | Cassiopée Main aguerrie
Messages : 347 Inscription le : 28/07/2011 Localisation : France
| Sujet: Re: Elizabeth George Sam 6 Déc 2014 - 22:34 | |
| Juste une mauvaise actionOctobre 2014, 700 pages Quatrième de couverture
Le sergent Barbara Havers est catastrophé. Hadiyyah, la fille de son cher ami Azhar, a été enlevée par sa mère et aucune poursuite judiciaire n'est possible. Azhar n'a jamais épousé Angelina et l'enfant ne porte pas son nom. Alors qu'Azahar se désespère, Angelina refait finalement surface avec une nouvelle alarmante : Hadiyyah a été kidnappée sur la place d'un marché toscan. La police italienne est chargée de l'enquête et Barbara devra prendre les choses en main, frôlant l'incident diplomatique, pour que Scotland Yard intervienne en la personne du célèbre inspecteur Thomas Lynley. Bien vite, les deux enquêteurs découvrent que l'affaire est beaucoup plus complexe qu'un simple enlèvement... Pour les inconditionnels d'Elizabeth George, dont je fais partie, il est toujours intéressant de retrouver tous ou une partie de ses personnages récurrents. Pour ceux qui ne connaissent pas le contexte et les protagonistes, je déconseillerai de commencer par ce roman. Pourquoi ? Je pense que si on n'a pas un minimum « d'affection » pour ceux qui sont présents dans les pages, on peut avoir du mal à tenir sept cents pages. Peut-être que ce livre aurait gagné à être allégé d'une partie de son contenu. Disons que quelques descriptions peuvent sembler longues et superflues bien que la plupart soient utiles à « planter » le décor et retranscrire l’ambiance.
Malgré ces bémols, cet opus m'a intéressée et tenue en haleine, En effet, l'auteur a l'art de ménager le suspense, de faire durer les événements et surtout de nous emmener de ci de là, nous égarant sur d'autres voies avant de revenir à la principale.... On croit que l'affaire est résolue, pliée et puis, un petit truc vient tout démolir et on repart.... Elizabeth George sonde les âmes, trifouille là où ça fait mal pour certains. Ce qui est remarquable dans son dernier écrit, c'est que des gens « lisses », au -dessus de tout soupçon, se révèle sous un autre visage et suivre les raisons de ces « transformations » est intéressant. On peut se demander où elle va chercher tout ça, et bien, ce n'est pas difficile... Posez-vous les questions suivantes : seriez-vous capable de tricher, de mentir, de trafiquer un peu des papiers par amour ou par amitié ? Jusqu'où iriez-vous ? Je crois qu'il faut se souvenir de cette maxime « L'amour a ses raisons que la raison ne connaît pas » (je parle « d'amour » au sens large du terme).... Agir ainsi c'est s'exposer, prendre des risques, mais c'est aussi espérer un mieux, une solution, pour aider ceux qu'on aime et pour qui on est prêt à tout ou presque .... Voilà ce qui va faire l'essentiel de l'intrigue : les atermoiements, les décisions intempestives et trop spontanées parfois et ce que ces attitudes entraînent... et au milieu de ça, les personnes qui se trouvent au cœur des situations... et qui ne suivent pas une ligne droite....
Elizabeth George fait évoluer ses êtres de papier avec doigté (même si, cette fois-ci, on peut lui reprocher d'avoir un peu forcé le « trait » avec Barbara Havers, qui semble avoir perdu une bonne partie de son « sens commun »). Malgré tout, l'avancée des rapports humains, les certitudes ébranlées, les mensonges et les trahisons sont décortiqués d'une façon pointilleuse. En cela, il faut reconnaître qu'elle excelle mais de ce fait, le rythme de l'intrigue s'en trouve ralenti et elle peut insupporter certains lecteurs. L'écriture est fluide, émaillée de quelques phrases en italien (non traduites mais simples à comprendre) lorsqu'on est là-bas. Le déroulement en parallèle entre Londres et la Toscane donne un peu de fantaisie avec un suivi moins linéaire. Les « seconds rôles » sont bien campés et apportent de la nouveauté ainsi qu'un regard différent sur ce qui se passe. Certains raisonnements ne sont pas évidents et peuvent donner l'impression d'être « tirés par les cheveux ». Pourtant, quoique surprenantes, les pièces du puzzle s'emboîtent et tout s'éclaire petit à petit.
Être habituée au style de l'auteur, à ses atmosphères in (dans le commissariat, c'est un régal) et off, permet probablement de mettre en parenthèses certaines petites imperfections. Malgré tout, je pense que l'auteur doit rester vigilante si elle ne veut pas lasser et faire fuir les fans de la première heure..... A bon entendeur... | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Elizabeth George Sam 6 Déc 2014 - 22:47 | |
| Merci Cassiopee, c'est bien de faire remonter ce fil, j'aimerais bien relire cet auteur, surtout que j'ai beaucoup de livres d'elle en attente. | |
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| Sujet: Re: Elizabeth George | |
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| | | | Elizabeth George | |
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