cuisine et littérature

Chatperlipopette a écrit:

C'est un livre pour moi ça ! Merci Chappy

Une cuisine tout en chocolat : Recettes autour du monde et du chocolat
Alain Serres (Auteur), Nathalie Novi (Illustrations)

Citation :

Présentation de l'éditeur
Voici une cascade de recettes, d'histoires et d'informations qui nous font faire le tour du monde depuis l'Amérique du Sud, terre natale du cacao, jusqu'à l'Indonésie, en passant par l'Afrique et ses saveurs fruitées. S'il nous initie à toutes sortes de desserts traditionnels ou de plats innovants, cet album est surtout une invitation à un grand voyage imaginaire du pays du chocolat. Pour les enfants d'aujourd'hui et aussi ceux d'hier.

Ceci est plutôt un "beau livre" que livres recettes.. mais la combinaison des recettes avec histoires autour du chocolat et les illustrations absolument sublimes de Nathalie Novi un petit bijoux qui donne envie de croquer à pleins dents.. ah zut..faut d'abord préparer une des recettes tentantes

Tiens se serait pas un fil pr Ezechielle ça!

Faut faire gaffe, son médecin m'a dit qu'il faisait une véritable fixation sur le chocolat et l'overdose menace...

Donc pr sa sécurité (et seulement pr ça ), je décrète qu'il faut lui cacher ce livre! et ce fil...

A la table de Yasmina - Sept histoires et cinquante recettes de Sicile aux saveurs d'Arabie
Maruzza Loria et Serge Quadruppani
2009, Métailié

Un de mes premiers coups de coeur de 2010, que je recommande chaudement!

Ce roman se déroule dans la "Sicile normande" du 11e siècle que le Comte Roger 1er a conquise, la ravissant à ses occupants arabes.
Il apprend qu'un complot est tramé contre lui par Omar, jeune prince musulman. Il veut le faire exécuter, mais la sœur de ce dernier, la princesse Yasmina, le convie à un banquet afin de plaider sa grâce. Or ce sont sept banquets qui vont se succéder, déclinant au fil de leurs menus toutes les formes que l'amour peut prendre: maternel, filial, fraternel, courtois, pour les animaux et la nature, jusqu'à l'amour parfait.
Tout en régalant son hôte des saveurs raffinées de sa cuisine, la très belle et sensuelle Yasmina, telle Shéhérazade, va le charmer nuit après nuit en lui contant les légendes de la Sicile, auxquels les plats font écho. Banquet après banquet, on découvre ainsi la riche tradition culinaire sicilienne et un étonnant répertoire légendaire, nés tous deux de la fusion des influences européennes et arabes. Granités, pâtes, caponata, potiron à l'aigre-doux, rouget à l'orange, soupe de fèves, chevreau farci, couscous de poisson, cheveux d'ange, fenouil sauvage, jasmin, pignons, miel, sans oublier une incursion drôle et onirique dans le futur pour évoquer les nouveaux ingrédients qu'apportera la découverte des Amériques (tomate, courge, chocolat...C'est donc à un véritable festival de saveurs et de parfums que nous convie ce conte délicieux, divertissant et instructif en nous emmenant dans cette prospère Sicile Normande, où se sont côtoyées en harmonie les communautés chrétiennes, juives et musulmanes dont les traditions et cultures mêlées ont donné naissance à l'identité sicilienne.
Il est complété par cinquante recettes, si l'on veut s'essayer à reproduire les plats de Yasmina...
Je ne connaissais Serge Quadruppani qu'en tant que (très bon) traducteur de Camilleri, mais cette Table de Yasmina me donne fort envie de jeter un oeil à ses romans!

je l'avais noté après que tu as parlé sur le fil de nos lectures.. je voulais dire après ton message de ce matin sur l'autre fil que ce livre ce trouve sur ma PAL.. et maintenant ton commentaire me donne vraiment envie de le lire très bientôt

le premier chapitre est en ligne chez la maison d'édition: ici

C'est un livre qu'il me faut !
Merci pour cette présentation Nezumi, j'en profiterai pour pour prendre aussi celui dont Chappy avait parlé.

Contente de vous avoir donné envie de le lire!

Une petite pierre à cet édifice :
La famille souris prépare la nouvel an de Kazuo Iwamura: tout sur la préparation traditionnelle des gâteaux de riz du Nouvel an. Un rituel, des gestes immémoriaux, une famille souris en effervescence et symbiose...bref, superbe petit album (j'en parle en littérature jeunesse ICI )

Chatperlipopette a écrit:

bref, superbe petit album

mais on le savait déjà que les chats aiment les souris

merci pour ton commentaire.. je note, cela a l'air trop bon

Le gâteau de boue :

" Marie-Ange vend des gâteaux de boue.
Mélangée à un peu de sel et à des déchets végétaux qui fournissent de la matière grasse, la boue forme une masse lisse. Séchée au soleil, elle devient dure.
Pour la vendre, Marie-Ange la découpe en rondelles. La boue est appréciée pour son calcium. Elle bétonne l'estomac et calme la faim.
Même au coeur des pires tragédies, les Haïtiens ne perdent pas leur sens de l'ironie. Ces rondelles sont appelées "biscuits durs".
Pour des centaines de milliers de familles, le gâteau de boue constitue le principal repas de la journée."

extrait de La Haine de l'Occident de Jean Ziegler.

sans commentaire

Début d'un roman d'Agatha Christie. Il m'est revenu il y a quelques temps en pleine séance avec les enfants sur les bonnes habitudes alimentaires ; j'étais limite tout rieur.

Citation :

Hercule Poirot sortit du restaurant de la vieille Grand-mère et se retrouva dans Soho. Il releva le col de son pardessus par prudence plus que par nécessité, car la nuit n'était pas froide. "Mais, disait-il volontiers, à mon âge on ne prend pas de risques !"
Il était très satisfait. Les escargots de la vieille Grand-mère s'étaient révélés de tout premeir ordre. Une trouvaille, ce petit restaurant qui ne payait pas de mine. Poirot se passa la langue sur les lèvres et promena délicatement son mouchoir sur ses exubérantes moustaches.
Il avait fort bien dîné. Et maintenant ?
Un taxi passa, qui ralentit, tentateur. Poirot hésita une seconde, mais ne lui fit pas signe. Pourquoi prendre une voiture ? Il arriverait toujours assez tôt chez lui pour se coucher.
- L'ennui, murmura-t-il, c'est qu'on ne peut faire que trois repas par jour.
Jamais, en effet, il ne pus s'habituer au thé de cinq heures. "Si on le prend, expliquait-il, on ne dispose plus des sucs gastriques indispensables quand approche le dîner, lequel, ne l'oublions pas, est le repas capital de la journée."

Elle s'y connaissait sur les bonnes habitudes alimentaires !

Pourquoi tout rieur au fait ? Parce que je me disais que certains parfumé(e)s, en fin de journée, ils ne devaient plus en avoir beaucoup non plus, des sucs gastriques ; vu tout ce qui circule au bar à n'importe quelel heure de la journée !

Il me dit quelque chose cet extrait mais je ne me souviens pas de quel livre il vient, tous les titres se confondent un peu maintenant. Poirot était fin gourmet

Oui, j'ai oublié le titre : Mms Mac Ginty est morte

J'ai oublié aussi le nom des parfumés concernés par les sucs gastriques. Mais là, pas de problème, ils se manifesteront d'eux mêmes.

découverte grâce à Anagramme


Johan Faerber, La cuisine des écrivains : Ou De la littérature à l'estomac

Citation :

Présentation de l'éditeur
Dans cette anthologie littéraire, les deux cuisines (l'écriture et la gastronomie) se mélangent sans retenue, et des écrivains nous livrent le contenu de leur estomac. On y trouve, pêle-mêle, des essayistes, des romanciers, des poètes, des anciens, des modernes, des romantiques, des contemporains, des gourmands, des frugaux, des riches, des fauchés, des inventifs, des soiffards ou des sages. Les recettes ou conseils y sont aussi divers que leurs auteurs et on pourrait se prendre â rêver d'un immense banquet qui les rassemblerait tous. On s'enivre avec Baudelaire ; on compte les arêtes de poisson avec Perec ; George Sand fait du pied à Boris Vian un peu gris, puis on portera un toast à Rabelais, un très long toast, et on rotera de plaisir avant de rouler sans la table, d'un seul homme. Ah, ce sera bon. Mathias Enard.

Alain Montandon, La cuisine de Théophile Gautier

Citation :

Présentation de l'éditeur
Théophile Gautier fut non seulement un écrivain de premier plan, un grand voyageur, mais également un grand gourmand qui rend compte de ses faims comme de ses hallucinations culinaires. Car s’il évoque les mets qu’il appréciait tout particulièrement à Paris ou à l’étranger, il aime aussi à faire revivre en écrivant ses romans bien des régals réels ou rêvés : « Quelle cuisinière que mon imagination ! » s’exclame un de ses héros. Le lecteur trouvera à la fois les plus beaux textes de l’écrivain, présentés et commentés par Alain Montandon, ainsi que les recettes de ses plats favoris.